Turpitudes et contre-turpitudes ecclésiales et cléricales (suite)

Les visiteurs de ce site ont été tenus régulièrement informés des démêlés  de l’église catholique  confrontée  à la pédophilie et aux abus sexuels qui avaient  cours en son sein. On parle désormais d’un véritable effondrement de cette institution (cf.  Bruno  Mori,  Vers l’effondrement, Ed. Karthala , 20 avril 2023) qui  pratiquerait  en interne ce qui est désigné par cet auteur par  un totalitarisme ecclésial  opérationnel  dans ses composantes politique, spirituelle et  éthique !
  Mais déjà en 2022 on titrait dans SLATE (17 juillet), sous la plume de Gino Hoel  : 

L’Église en France ne compte plus les turbulences

 Selon ce dernier   : » L’accumulation de drames et de polémiques accentue progressivement la détresse dans laquelle s’enfonce le catholicisme français « . (URL. slate.fr/story/230738/eglise-france-tourmente-turbulences-drames-plaintes-polemiques-pretres-eveques-catholicisme-effondrement)
 
Mais selon   René Poujol (Cathlib) la crise que traverse l’Eglise catholique  ne tient pas seulement  aux scandales de pédocriminalité mais  aussi à son incapacité à se situer par rapport à la société et aux bouleversements de civilisation qui sont les nôtres…
 
 Restant attentifs aux évolutions importantes en cours dans ce domaine , les visiteurs  pourront consulter  sur ce site  un ensemble d’articles  publiés dans Golias News que nous avons réunis  en un seul fichier pdf  (Document 1)  à consulter  en cliquant ici
 
Il lui est associé un document recensant   des derniers articles ayant trait à cette thématique publiés, au cours de ces derniers mois, dans le quotidien La Croix sous l’intitulé  général  (Document 2) :   « L’Eglise face à la pédophilie et aux abus sexuels »

Les visiteurs de ce site ont été tenus régulièrement informés des démêlés  de l’église catholique  confrontée  à la pédophilie et aux abus sexuels qui avaient  cours en son sein. On parle désormais d’un véritable effondrement de cette institution (cf.  Bruno  Mori,  Vers l’effondrement, Ed. Karthala , 20 avril 2023) qui  pratiquerait  en interne ce qui est désigné par cet auteur par  un totalitarisme ecclésial  opérationnel  dans ses composantes politique, spirituelle et  éthique !
  Mais déjà en 2022 on titrait dans SLATE (17 juillet), sous la plume de Gino Hoel  : 

L’Église en France ne compte plus les turbulences

 Selon ce dernier   : » L’accumulation de drames et de polémiques accentue progressivement la détresse dans laquelle s’enfonce le catholicisme français « . (URL. slate.fr/story/230738/eglise-france-tourmente-turbulences-drames-plaintes-polemiques-pretres-eveques-catholicisme-effondrement)
 
Mais selon   René Poujol (Cathlib) la crise que traverse l’Eglise catholique  ne tient pas seulement  aux scandales de pédocriminalité mais  aussi à son incapacité à se situer par rapport à la société et aux bouleversements de civilisation qui sont les nôtres…
 
 Restant attentifs aux évolutions importantes en cours dans ce domaine , les visiteurs  pourront consulter  sur ce site  un ensemble d’articles  publiés dans Golias News que nous avons réunis  en un seul fichier pdf  (Document 1)  à consulter en cliquant ici.
 
Il lui est associé un document recensant   des derniers articles ayant trait à cette thématique publiés, au cours de ces derniers mois, dans le quotidien La Croix sous l’intitulé  général  (Document 2):
 
             « L’Eglise face à la pédophilie et aux abus sexuels »
 
 
Document 1 (pdf) :Turpitudes et contre-turpitudes ecclésiales et cléricales (suite…) .  9 items à suivre.
 
Document 2L’Église face à la pédophilie et aux abus sexuels (In La Croix)
   Que Christian Terras, rédacteur en chef ,soit remercié  de nous autoriser la reprise d’articles  parus récemment aux Editions Golias  pour les représenter sur le site asvpnf.com


 
 
Document 1 (pdf) :Turpitudes et contre-turpitudes ecclésiales et cléricales (suite…) .  9 items à suivre.
 
Document 2L’Église face à la pédophilie et aux abus sexuels (In La Croix)
   Que Christian Terras, rédacteur en chef ,soit remercié  de nous autoriser la reprise d’articles  parus récemment aux Editions Golias  pour les représenter sur le site asvpnf.com

Les lendemains de la pandémie de Covid-19 Une nouvelle “affaire Raoult”

Selon  France Info, « la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau réagit sur franceinfo jeudi à la perquisition menée à l’IHU Méditerranée Infection, fondé par le Pr Raoult, dans le cadre d’une enquête du parquet de Marseille sur des soupçons d’essais cliniques non autorisés :

« Il est difficile de continuer à l’appeler grand scientifique quand on a ces pratiques », a estimé ce jeudi sur franceinfo la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau à propos de Didier Raoult, alors qu’une perquisition  a été menée mercredi  à l’IHU Méditerranée Infection, fondé par le professeur, dans le cadre d’une enquête du parquet de Marseille sur des soupçons d’essais cliniques non autorisés. « C’est grave », a fustigé la ministre… » « Ces  perquisitions interviennent également trois jours après que seize sociétés savantes de médecine ont interpellé dimanche, dans une tribune publiée dans Le Monde , les autorités sur « la prescription systématique, aux patients atteints de Covid-19 de médicaments aussi variés que l’hydroxychloroquine, le zinc, l’ivermectine ou l’azithromycine sans bases pharmacologiques solides, et en l’absence de toute preuve d’efficacité ». Quand on a des pratiques déviantes, quand on ne suit pas les protocoles qui sont des protocoles de sécurité pour les patients, sur des essais cliniques, sur des essais thérapeutiques et l’utilisation de médicaments oui, on prend des risques. » Cf.  France Info ; 1er juin 2023 , URL : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-affaires-didier-raoult-pour-la-ministre-de-la-recherche-ce-n-est-plus-un-grand-scientifique-au-vu-de-ses-pratiques-deviantes_5860637.html

 Cependant et comme le pointe l’hebdomadaire  Politis  n°1760 du 31 mai 2023, les choses ne sont pas aussi simples  que celles qui pourraient relever de déviances-certes inacceptables- dans l’expression de  la probité scientifique de l’ex-directeur de l’ IHU de Marseille .   En effet  sous la plume de Didier Sieffert ce journal  titrait :

 

« Raoult : du scandale sanitaire à l’affaire politique »

 

…tout en soulignant : « avec l’affaire de l’ancien directeur de l’IHU de Marseille, c’est, outre le scandale sanitaire, toute une République qui défile sous nos yeux, de réseaux occultes, de complicités, et de corruption sans doute. Qui a couvert Raoult ? Et pourquoi ?…Enfin, l’affaire Raoult prend sa véritable dimension : non celle d’une « polémique » idéologisée ad nauseam, mais un énorme scandale sanitaire. Non un spectacle médiatique orchestré autour d’un personnage peu scrupuleux, mais une affaire politique qui en dit long sur les lâchetés et les connivences qui ramifient notre République. Une affaire qui, en démocratie, devrait éclabousser bien plus que l’ancien directeur de l’Institut hospitalier universitaire (IHU) de Marseille. L’histoire prend aujourd’hui sa véritable dimension parce qu’une quinzaine de sociétés médicales viennent de publier une tribune dans Le Monde (1) en réplique à une nouvelle parution d’un document signé Raoult vantant, une fois encore, les vertus de son protocole à base d’hydroxychloroquine (HCQ) » .Les visiteurs trouveront la suite de cet article en se rendant à :  https://www.politis.fr/articles/2023/05/covid19-raoult-du-scandale-sanitaire-a-laffaire-politique/

La question subsidiaire, loin d’être secondaire,   qui se pose est celle de savoir  «  comment comprendre que toute une partie de « la gauche de gauche » ait pris parti pour un homme de droite, par atavisme familial, et dont tous les réseaux politiques sont de droite … ».

 

Bref nous voici de nouveau devant une véritable  boîte de Pandore bien garnie ! Il n’est pas question, sur ce site,  de faire diversion par rapport aux choix  affichés par ailleurs mais de stigmatiser ce qui a trait à des manquements  à la Science et à la Raison. Celles-ci demeurent les références d’une Association de défense de l’Ecole laïque et de ses maîtres qui eux-aussi se réclamaient de la science et de la raison pour enseigner la probité et la fraternité.

C’est pourquoi nous accueillons sur ce site  l’article  de François Braize paru le 1er juin  2023   dans « Déconadages ….Je suis Charlie  »  qui projette un autre éclairage sur les faits et les questions qu’ils posent . Il s’intitule :

 

“Attention Charlots !”

 

« RAOULT  for never »

 

On pourra le consulter en cliquant ici .

 

On se doit de rappeler ici – ce que l’on semble avoir déjà oublié- savoir les 7 millions de décès  provoqués par le virus  SARS-COV-2 au niveau de notre planète quels que furent les traitements pratiqués pour s’en défendre. Ceci  peut  inciter    à l’humilité et à la modération  du  propos lorsqu’il s’agit de condamner tant  une démarche  peu conforme aux lois de l’honneur et de la probité  inscrites au serment d’Hippocrate que l’existence  de « déviances » d’ordre politique y afférant  et qui  viennent de faire irruption dans le domaine public. 

 

Que François Braize  soit remercié d’avoir autorisé la reproduction de son article afin de le représenter sur ce site.

A propos de la mise en ligne des archives du Professeur de Philosophie Jacques Muglioni

Jacques Muglioni ( 1921-1996) est le fils d’une fleuriste et de Xavier Muglioni, comptable et militant socialiste originaire de  Bastia. Il fait ses études secondaires au Lycée Pasteur comme boursier jusqu’à la classe de philosophie.

En 1941, il est reçu au CAECde lettres et philosophieet est nommé à Charolles où il enseigne pendant toute la guerre, outre la philosophie, les lettres, le latin et le grec. Il y rencontre son épouse, Yvette Michel, professeur de mathématiques.   Agrégé de philosophie en 1948, il est remarqué par Georges Canguilhem et en 1963 il est nommé inspecteur général de philosophie, fonction qu’il exerce jusqu’en  1985. Alain Savary, ministre de l’Éducation, prit un décret interdisant qu’on puisse être doyen d’une inspection générale plus de 10 ans, afin de se débarrasser de Jacques Muglioni qui s’opposait à sa politique . On pourra consulter sa biographie en se rendant à  l’URL : https ://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Muglioni  et accéder à des compléments à l’adresse :https ://maitron.fr/spip.php ?article 14658

Selon Wikipedia «Jacques Muglioni  défendait une conception exigeante et républicaine de l’enseignement : « l’école, c’est le lieu où l’on apprend ce que l’on ignore pour pouvoir, le moment venu, se passer de maîtres. » Il estimait que l’éducation ne doit pas se donner pour mission d’adapter les élèves à la société mais de leur fournir les outils intellectuels pour choisir la société dans laquelle ils souhaitent vivre. »
  Selon le Maitron «Jacques Muglioni   se montra partisan d’une conception exigeante de la laïcité et de la défense de l’école républicaine au moment où les critiques contre l’institution éducative se multipliaient. Il critiqua aussi les conceptions « pédagogistes » et entraîna sur ses positions une majorité de l’Inspection générale. Il s’opposa à la politique du ministre de l’Éducation nationale Alain Savary »

On trouvera une analyse approfondie de la pensée de J. Muglioni relatif à l’Ecole,l’éducation et l’instruction  en se rendant à l’adresse : https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2018-2-page-201.htm où se trouve une recension de son ouvrage  « L’Ecole ou le loisir de penser » publiée en 2018 par Frédéric Dupin (Le Philosophoire,2018/2 , 50 , 201-210 )

Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, l’article  annonçant la mise en ligne des archives de ce philosophe grand défenseur de l’Ecole républicaine.  Publié le 28 mai 2023 par Catherine Kintzler  dans son blog revue Mezetulle,  cette auteure souligne que l’on y trouve aussi bien des textes de jeunesse, publiés dans des journaux de gauche ou d’extrême gauche que les textes publiés par exemple dans la revue de l’APPEP(Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public), et les notes qu’il adressait au ministre en tant qu’inspecteur général. On y voit que les combats d’aujourd’hui sont très anciens… »

 

Que Catherine Kintzler soir remerciée de nous autoriser à reproduire son article de façon à le représenter sur asvpnf.com

Petite chronique républicaine d’une délaïcisation programmée à marche forcée (I)

La laïcisation de nos institutions c’est-à-dire leur  libération de l’emprise  exercée par le cléricalisme de l’Eglise catholique telle qu’amorcée lors de la Grande Révolution fut une  entreprise laborieuse. Ses acquis n’ont jamais cessé d’être contestés , voire remis en question, par tous les cléricaux alors qu’ils ont un rôle essentiel  dans la stabilité de notre société, le progrès social et le bien public. L’exercice de  la fraternité et de la tolérance tout comme  l’exclusion des violences verbales et physiques  en sont les leviers  au sein de la vie citoyenne. La laïcisation et la laïcité institutionnelle qui en résulte  sont aussi à l’origine de relations apaisées entre  des citoyens  émancipés et leurs mandants issus du suffrage universel.

Cependant  l’observation des évènements récents à cet égard   fait ressortir nombre d’ agressions  plus ou moins directes à l’encontre non seulement  des principes mêmes  de la laïcité mais aussi des démarches volontaristes et émancipatrices ayant conduit à les mettre en application. Ceci est patent dans l’organisation, le fonctionnement et le devenir  des  institutions républicaines telles l’Ecole publique. C’est ce constat  affligeant qui conduit à ouvrir sur ce site  une nouvelle rubrique  traitant de la délaïcisation .  Programmée et mise en œuvre   par des acteurs élus  de la vie publique et des   grands commis de l’Etat dûment instruits par des cabinets conseils en stratégie tel  MBB pour « McKinsey – Bain- BCG » , nous en mesurons tous les dangers pour notre société.  Nous clamons haut et fort-alors qu’il en est encore temps- qu’il s’agit de préserver les acquis  et de les promouvoir et non de déconstruire. Cette action laïque devrait en effet se manifester d’autant que les contempteurs patentés   de la laïcité républicaine sont confrontés à l’effondrement spectaculaire de leur édifice catholique faisant suite notamment aux révélations de la Ciase…On sait qu’au même moment s’expriment d’autres  violences cléricales et obscurantismes lesquelles prennent aussi à revers les principes mêmes de la laïcié .

Il s’agit donc ici de contribuer à ranimer les activités militantes des associations et organisations de  défense et d’action laïques pour se prémunir des agressions à la laïcité au sein ces collectivités publiques. A cet effet on se contentera d’énumérer   des faits qui paraissent  révélaleurs en termes de délaïcisation. Ainsi :

 

 1.Alors que le 5 avril 2023 dernier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, interpellé lors d’une audition sénatoriale, sur les critiques formulées par la Ligue des Droits de l’Homme quant à l’action des forces de l’ordre à Sainte Soline, a indiqué que, dans ce contexte, les subventions accordées par l’Etat à la LDH devraient en effet être examinées, avant d’enjoindre les collectivités territoriales à faire de même. Loin de remettre en cause ces propos, la Première Ministre a renchéri en questionnant certaines prises de position de cette Association. Remettre en cause les subventions publiques à la LDH : un mauvais signal pour la démocratie

2. L’arrêté du ministre de l’Éducation nationale du 12 avril 2023 modifie en profondeur le rôle, la composition, et les compétences du Conseil des Sages de la Laïcité. Cette instance, mise en place en 2018, avait à l’origine pour mission de « préciser la position de l’institution scolaire en matière de laïcité (…) » et de conseiller administration, responsables d’établissements et enseignants face aux difficultés rencontrées pour la mise en œuvre de ce principe.

On a pu apprécier, notamment, le  Vade-mecum de la laïcité, refonte rigoureuse, par ledit  Conseil des Sages, d’un « Livret laïcité » du ministère qui laissait beaucoup à désirer. Il  refusait notamment toute comparaison entre « savoir » et « croyance ».

Laïcité et discriminations sont dans un même bateau, laïcité tombe à l’eau… Que reste-t-il ?

Désormais, la laïcité a été diluée dans un brouillard d’objectifs divers. Selon le décret, le Conseil « étudie les conditions de respect et de promotion des principes et valeurs de la République à l’école et dans les accueils collectifs de mineurs, notamment [c’est nous qui soulignons] la laïcité, la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la promotion de l’égalité des sexes et la lutte contre les discriminations ». Il ne manque qu’un raton laveur à cette énumération qui noie la laïcité dans les discriminations — autrement dit qui « invoque le principe de non-discrimination contre celui d’égalité », comme l’écrit la professeure de droit Roselyne Letteron dans un article sévère ; (https://libertescheries.blogspot.com/2023/04/le-conseil-des-sages-de-la-laicite-ou.html ) …

On notera que ce site avait déjà accueilli un article dévolu à cette question :  (https://asvpnf.com/index.php/2023/04/30/les-petits-accommodements-de-circonstance-au-conseil-des-sages-de-la-laicite/

 
 
 

)

 

3. Chronique d’une mort annoncée pour les lycées pros :nous ne laisserons pas faire !

Ce jeudi 4 mai 2023, M. le Président de la République a officiellement lancé sa réforme des lycées professionnels qui vise une transformation profonde de nos métiers, nos établissements et nos formations sur le modèle de l’apprentissage.

Dans son projet global, les jeunes des lycées professionnels ne sont plus considérés comme des élèves en formation mais comme une main d’œuvre immédiatement exploitable. Quant aux personnels, pour les remercier de leur engagement : de vastes plans de reconversion et un pacte pour travailler plus sont prévus.

Déni de dialogue social…Ce projet signe un transfert progressif mais avancé de la voie professionnelle scolaire vers le ministère du travail et à la solde des branches professionnelles. C’est un coup porté au service public d’Éducation.  ( cf. Entre les lignes entre les mots  du 13 05 2023)

4. Marianne titre le 4 mai 2023 :   L’Ecole du renoncement… Peur, indifférence ou militantisme ; ces profs qui lâchent la laïcité , le double jeu de Pap Ndiaye et ainsi Natacha Polony éditrice en chef de cet hebdomadaire pose la question de savoir si «  lâché par certains professeurs pris en étau entre l’activisme des islamistes et le multiculturalisme anglo-saxon, abandonné par d’autres,livrés à leur sort par la hérarchie, le principe de laïcité dans les salles de classe a-t-il un avenir ? Ces professeurs qui lâchent la laïcité : les jeunes générations tendent à être influencées par un vision multiculturelle de la société . Si certains enseignants s’autocensurent d’autres  n’adhèrent désormais plus à la laïcité à la française. Une poignée de professeurs vont plus loin et militent activement contre la laïcité et la loi du 15 mars 2004 . Cette loi  complète sur «  la question du port des signes d’appartenance religieuse le corpus des règles qui garantissent le respect du principe de laïcité dans les écoles, collèges et lycées publics. Les convictions religieuses des élèves ne leur donnent pas le droit de s’opposer à un enseignement ».

 S’agissant du double jeu  du ministre Pap Ndiaye on rappellera que «  dans les médias, le Ministre de l’Education national martèle son attachement à la laïcité (sans épithète) mais dans les faits  qui seuls comptent ses actions sont parfois en décallage avec son discours . Dernier épisode en date : la reprise en main  très critiquée du Conseil des « sages de la laïcité ». On rappellera que nous avons déjà interpellé nos vititeurs  sur celle question  (voir l’URL

5 . Les Poids et Mesures : le 11 mai 2023 Marianne titre :

 

                SNU (Service National Universel) : L’étrange défaite

 

 Selon Natacha Polony, nul ne mesure le coût du délitement progressif de la communauté nationale qui transforme la société en champ d’affontement généralisé.Savoir : « La réforme des retraites, refusée par 70% des Français, s’impose finalememnt par l’usage d’à peu près tous les outils qu’offre la Constitution, mais, pour éviter qu’une contestation de la jeunesse ne redonne de la vigueur au mouvement social on sacrifie le dispositif du SNU plébiscité par 75% des mêmes Français …

6.   Comment réparer notre démocratie singulièrement abîmée se demandait le même Marianne du 6 avril 2023… en sollicitant les réponses  de 12 intellectuels. Tous étaient à peu près d’accord sur le diagnostic  et la nécessité d’un changement profond  à savoir :

 Premièrement, le fossé entre les élites et le peuple grandit au rythme quotidien des coups de pioche administrés depuis   3 ou 4 décennies par un pouvoir assujetti aux marchés à Bruxelles, aux Gafam, aux experts …

Deuxèmement, la profondeur de la tranchée risque de tourner au divorce définitif, voire à une guerre ouverte entre un haut clergé politico-économique et un tiers état périphérique. Les vraies différences entre toutes les « plumes de talent » interrogées tiennent plutôt  au solutions destinées à ressouder les  deux « forces »  en présence. Pour reprendre la terminologie du Général de Gaulle quelques unes comptent plutôt parmi les adeptes de la table rase. En clair, du changement profod, du renversement systémique comme disent les savants. D’autres tels notre référente laïcité , Dominique Schnapper, préfèrent la table basse où les conflits se règlent par la discussion. A condition de réserver une chaise  à tout le monde » si le débat est placé sous le auspices de la laïcité. n

7.Mais les dangers et souffrances encourus ne sont pas seulement  ceux de notre  territoire  national … écoutons plutôt  Carole Coupez dans Solidarité Laïque n°81 (2è trim. 2023) ils sont planétaires .   : « L’éducation, c’est  surtout construire du collectif, c’est un champ d’apprentissage, de connaissances, de compétences et de construction de liens sociaux ; si l‘education est une question de transmissions, celles-ci sont pluri-formes et multidirectionnelles. On apprend les uns avec les autre et les uns des autres et on apprend à faire société ensemble . Rappelons  des titres de cette revue qui forcent au retour sur soi-même  et le local : « pour élever un Enfant, il faut tout un village » et «  l’Ecole est source d’apprentissages, de cohésion sociale et de résilience ».

8. Pendant ce temps l’institution républicaine en péril laisse le champ libre à l’enseignement privé confessionnel qui  repose en 2023 une question réglée il y a plus d’un siècle   celle de la mixité  dont on faisait par le passé  l’apprentissage fraternel sur les bancs de l’Ecole publique laïque. C’est ainsi que La Croix du 11mai 2023  titre en première page : « Ecole privée, comment favoriser la mixité ? » … un  accord pour encourager la mixité sociale dans l’enseignement catholique doit être signé prochainement. Des annonces sont également attendues pour l’enseignement public… Quoi qu’il en soit ceci en dit long sur ce qui a pu se passer depuis le vote de la Loi de séparation des églises et de l’Etat…

9. Comment aussi passer sous silence les événements politiques qui se déroulent à nos portes et exerçant des effets collatéraux sur notre société en cours de délaïcisation. Le plus marquant  résulte du vent de changement qui souffle en Turquie  où le Président Erdogan , au pouvoir depuis 20 ans, pourrait souffrir de la désaffection des jeunes au premier tour de l’élection présidentielle  qui a cours le 14 mai 2023.  On sait qu’en octobre prochain ce pays célèbrera le 100è anniversaire de la République laïque. Selon La Croix du 13 mai 2023    Ataturk, et Erdogan sont deux personnalités qui ont marqué la Turquie. Qu’ont-ils de commun ? On sait que leurs visions politiques sont totalemet oppposées. Le premier est révolutionnaire, le second est contre-révolutionnaire .Le premier voulait que la Turquie  aille de l’avant  et appartienne à la famille européene. Le second aspire  à (nous) ramener 100 ans en arrière, à la période ottomane et souhaite pousser la Turquie hors de l’Europe. Son objectif est  que le grand sultanat devienne l’empire du monde islamique.

Araturk cherchait à éloigner la religion de la politique. La laïcité était une sorte de pierre angulaire de la Turquie mais c’est terminé. Désormais le pays est sous forte pression des mouvements islamistes… de là à penser qu’Erdogan veut rétablir une république islamiste. »

Quel que soit le résultat de cette élection on redécouvre ici les éternels recommencements de l’histoire  , ce qui laisse à penser que la délaïcisation en cours en France relève finalement de processus politiques et sociétaux dont les dynamiques sont   comparables sinon identiques . La constante de temps de référence est de l’ordre du siècle ce qui permet aux citoyens  d’apprendre à attendre  les lendemains qui chantent

 

10. Enfin  on ne manquera pas de mentionner l’article de Olivier Galland,sociologue , directeur de recherche au CNRS , paru dans Télos le 12 Mai 2023. Il s’intitule : «   Plaidoyer pour une école ouverte », école qui selon  les vœux de l’auteur serait donc appelée à remplacer l’ école communale laïque d’antan c’est-à-dire une école fermée  devenue obsolète à ses yeux .

On soulignera cependant que  c’est cette école, prétendûment  fermée et où enseignaient les INSTITUTEURS publics,  qui   permit l’instauration de la République dans nos villes et campagnes ; rien de moins !

Quoi qu’il en soit, selon cet auteur : «  Dans plusieurs papiers précédents de Télos, j’ai montré, en me fondant sur les enquêtes de l’OCDE, que l’école française n’était pas parvenue à être une « école de la confiance ». Les élèves français, par rapport à leurs homologues européens, ont plus souvent peur d’échouer. Leur rapport à l’école est trop souvent un rapport de crainte ou d’angoisse. Un autre constat préoccupant est que le fossé s’accroît considérablement entre la culture jeune et la culture scolaire. Pour beaucoup de jeunes, l’école devient ainsi un univers étranger à leur idiosyncrasie. La culture classique que l’école est censée transmettre, notamment à travers les livres, n’intéresse plus. Ainsi, de nombreux jeunes soit craignent l’école, soit s’y ennuient. Ils font leur « métier d’élève » sans enthousiasme ou même, pour certains, avec répugnance. Cet état de fait a des conséquences qui vont bien au-delà de l’acquisition des compétences, car l’école est censée être également un creuset républicain. Il est clair que si les jeunes ont un rapport aussi distancié à l’école, elle échouera également sur ce plan. » (Cf.https://www.telos-eu.com/fr/societe/plaidoyer-pour-une-ecole-ouverte.html.)  

 

11. On pointera , dans ce contexte chargé, le billet plus optimiste du philosophe  Henri Pena-Ruiz  paru dans Marianne   du 18 mai 2023 (n°1366) intitulé «  Qui donc lâche la laïcité par lâcheté ? ». Cet auteur en profite pour rappeler à ceux qui ne veulent pas l’entendre  « la chance qui est la nôtre en France avec une laïcité universaliste,soucieuse d’émancipation, rêvée par Condorcet et par Victor Hugo.Un vœu comblé par la loi de séparation laïque   du 9 décembre 1905 et par celle du 15  mars 2004, qui met les élèves à l’abri du prosélytisme religieux … Alors qui donc lâche la laïcité sinon les hiérarchies des institutions publiques « enlisées  dans leur crainte d’affronter le réel et dans les renoncements qui en résultent ».

12. Au final les visiteurs de ce site,amoureux de la laïcité –il en reste- pourront tenter  se rassurer en prenant connaissance de la citation de  Danièle Sallenave ( In Rue de la Justice, 2022, Gallimard)glânée par un de nos visiteurs  qui a souhaité  garder l’anonymat : « Rien ne peut me toucher davantage que ce beau mot d’école, qui n’est ni une chose ni un lieu mais les deux à la fois : un endroit où se réunissent deux générations autour de l’idée fondatrice que l’une doit enseigner et l’autre apprendre ». Une citation à inscrire en lettres d’or au fronton des Ecoles publiques laïques de France  !

On comprend bien que cette chronique  donnera lieu à d’autres épisodes sur ce site.

Mémoire normale et esprit normalien

André Le Goff raconte ses espoirs de  Tambour devenu Clairon puis  major et adepte de la plume sergent-major

 

Entretenant fidèlement ses anciennes amitiés normaliennes  notre ami André Le Goff  faisait parvenir à ses correspondants encore vaillants–malgré la rigueur des temps présents-un message hautement prémonitoire daté du 16 janvier 2023 , alors qu’il pérégrinait en terres occitanes.

Intitulé « Pierre Bayle , enfant tambour » il l’avait libellé  en ces termes :  « J’ai dégoté l’article dans le Midi Libre! Je connaissais l’importance du tambour (il donnait les ordres à la troupe ),j’ignorais qu’on le devenait à 11 ans ! La Révolution française avait fabriqué Bara ( un français doit vivre pour elle, pour elle un français doit mourir…). Elle avait oublié Bayle. Il est vrai si qu’il ne se trouvait pas devant des Chouans ! L’Histoire de  la France n’admet pas la pitié ! ». Il était accompagné   de ladite coupure  (document 1) que le visiteur pourra  consulter en cliquant ici.

 L’information fut  valorisée par quelques uns, sensibles aux propos de  notre conteur lanceur d’alerte.  Ils furent enclins  à se documenter sur l’enfant–tambour  dont le sacrifice , alors qu’il avait 11 ans, fut célébré lors de l’inauguration de  l’EPS de garçons de Limoux  en 1911 , 117 ans après sa mort au combat contre les espagnols . En réalité il fut déclaré mort pour la France et cité à l’ordre de l’armée, à titre posthume, par le général Dugommier le 10 novembre 1794…

Pierre Bayle devint   le symbole des anciens Enfants de Troupe et aujourd’hui sa mémoire continue d’être honorée via des sculptures (voir le document 2  en cliquant ici) et les activités de l’Association  « Le Chemin du Petit Tambour »   

 Ceci leur permit de trouver ou de retrouver des informations :

1. Sur l’histoire  de Bara (Jeune tambour des hussards républicains,  exécuté le 7 décembre 1793 pour avoir refusé de crier « Vive le roi! » après son arrestation par les Royalistes. Il préféra mourir en criant « Vive la République! » ) et celles  autres tambours célèbres ( URLhttp://www.appat.org/celeustique/index.php/instruments/instrumentistes/tambours-celebres

).

2. Sur  la richesse singulière  du mot « Tambour »(URL ; https://www.cnrtl.fr/definition/academie8/tambour) et de celle de l’expression « Tambour battant » (URL ; https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/tambour-battant)…au point de réléguer au second plan l’instrument de percussion de nos cliques , fanfares,  orchestres  et autres bagads au sujet duquel André le Goff  nous livre ses souvenirs  d’enfance  rospordinoise.

L’expérience  qu’il rapporte était sans doute formatrice pour le musicien de talent qu’il devint par la suite  dans le cadre de l’Ecole normale de garçons de Quimper.  Major de promotion, il y fut un lanceur d’alerte sans jamais devenir un sergent-major. Sur la fin de sa scolarité avec quelques autres protagonistes, il expérimenta avec beaucoup de bonheur la plume sergent-major  tout en affirmant  sa vocation d’instituteur et de formateur. Certes tout ceci fut mené tambour battant…

Mais ses correspondants ignoraient jusqu’à présent ses activités passées comme Tambour contrarié puis Clairon à la Clique de l’Amicale laïque de Rosporden, le  charmant pays de son enfance…

Aussi chers visiteurs , à vos baguettes et après quelques ras de 3 et flas de gauche (tant qu’à faire) bien maîtrisés , un passage par le rigodon  et la Diane (  batterie de tambour, sonnerie de clairon ou de trompette exécutée à la pointe du jour pour réveiller les soldats ou les marins ) place à la consultation du document 3   en cliquant ici. Il s’y trouve  rapportée la dernière histoire pacifique  et  illustrée de André Le Goff. Elle est intitulée :

Des bouffées d’espoir déçu

Qu’il soit chaleureusement remercié de nous avoir autorisé à la reproduire pour l’insérer sur ce site.

Document1. Pierre Bayle  l’enfant tambour (Extrait du Midi libre)

Document 2.  L’enfant tambour (Statues)

Document3. Des bouffées d’espoir déçues (récit illustré d’André Le Goff) 

La petite histoire des Ecoles communales de filles L’Ecole de Stang ar Bacol

C’est le 18 avril  1863 que Napoléon, « par la grâce de Dieu et la volonté nationale »,Empereur des français, à tous présents et à venir, décrèta : « Avons sanctionné et sanctionnons, promulgué et promulguons ce qui suit :LOI(Extrait du procès-verbal du Corps législatif)Le Corps législatif a adopté le projet de loi dont la teneur suit :

Art. 1. – Toute commune de cinq cents habitants et au -dessus est tenue d’avoir au moins une école publique de filles, si elle n’en est pas dispensée par le conseil départemental en vertu de l’article 15 de la loi du 15 mars 1850.Dans toute école mixte tenue par un instituteur, une femme nommée par le préfet, sur la proposition du maire, est chargée de diriger les travaux à l’aiguille des filles. Son traitement est fixé par le préfet, après avis du conseil municipal.

Art. 2. – Le nombre des écoles publiques de garçons ou de filles à établir dans chaque commune est fixé par le conseil départemental, sur l’avis du conseil municipal.Le conseil départemental détermine les écoles publiques de filles auxquelles, d’après le nombre des élèves, il doit être attaché une institutrice adjointe… »

Les visiteurs trouveront la suite du texte de cette loi en se rendant à l’adresse :

https://www.education.gouv.fr/loi-sur-l-enseignement-primaire-du-10-avril-1867-11000

On rappellera cependant  le libellé des articles 20 et 21 de ladite loi :

Art. 20. – Tout instituteur ou toute institutrice libre qui, sans en avoir obtenu l’autorisation du conseil départemental, reçoit dans son école des enfants d’un sexe différent du sien, est passible des peines portées à l’article 29 de la loi de 1850.

Art. 21. – Aucune école primaire, publique ou libre, ne peut, sans l’autorisation du conseil départemental, recevoir d’enfants au-dessous de six ans, s’il existe dans la commune une salle d’asile publique ou libre.

 

Victor Duruy était ministre de l’Instruction publique à l’époque… Ceci ne réglait pas, loin s’en faut, la question de l’enseignement des filles.  Ainsi    quelques mois avant la déclaration de la Guerre de 1870  Jules Ferry , alors député républicain, déclarait lors d’une conférence :

« Réclamer l’égalité d’éducation pour toutes les classes, ce n’est faire que la moitié de l’œuvre, que la moitié du nécessaire, que la moitié de ce qui est dû ; cette égalité, je la réclame, je la revendique pour les deux sexes… La difficulté, l’obstacle ici n’est pas dans la dépense, il est dans les mœurs. »

Ce n’est qu’à compter des évènements fondateurs de 1870 -1871, que se produisirent des progrès dans l’organisation de l’enseignement des filles alors que s’ouvrait la voie de la 3è République et de ses lois scolaires.

 

En 1870 pendant le siège de Paris ; les maires de Paris, Étienne Arago puis Jules Ferry réunissent une commission mixte de l’enseignement. Cette commission examine entre autres les questions de gratuité, et les réformes à apporter à l’enseignement primaire et secondaire des filles et des garçons. À cette commission siègent les deux premières femmes bachelières de FranceJulie-Victoire Daubié et Emma Chenu

Au moment de la Commune de Paris, côté Communards, le souci  majeur est celui de la nécessité de laïciser l’éducation : deux tiers des filles scolarisées le sont dans des écoles publiques appartenant aux congréganistes, le reste étant dans des écoles dites « libres », le plus souvent laïques, où les professeurs ne prêtent pas un serment d’obéissance à l’Empire. Édouard Vaillant, le délégué à l’Instruction publique, s’attache alors à laïciser les institutrices républicaines .

 

Sous l’impulsion du ministre de l’éducation de la 3è République Jules Ferry, les lois scolaires de 1881-1882 instituent également pour les filles le même enseignement primaire que les garçons, avec une mise à égalité concernant l’instruction. Elles transforment l’école publique, en instituant au niveau élémentaire la gratuité, l’obligation d’instruction de 6 à 13 ans et la laïcité, sans établir de différence entre les filles et les garçons. Ces mesures législatives ont pour effet d’inculquer les bases du calcul, de l’écriture, de la lecture à l’ensemble des filles.  

Cependant on estime qu’à Paris le tiers des ouvrières des années 1920 n’est pas scolarisé jusqu’à la limite imposée de 13 ans. La mixité est prohibée même si la loi Goblet  du 30 octobre 1886, , ouvre la possibilité d’écoles mixtes à classe unique pour les hameaux ou communes de moins de 500 habitants, sous condition d’autorisation du Conseil départemental.

En ce qui concerne la formation des enseignants, le 9 août 1879, la loi Paul Bert fait obligation à chaque département de créer une école normale de filles — comme une école normale de garçons, d’ailleurs —, c’est-à-dire une école pour former des institutrices ! »  (d’après https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27%C3%A9ducation_des_filles_en_France)

 Deux adhérents de notre Association  qui ont souhaité conserver l’anonymat ont mis à notre disposition des photos de leurs archives personnelles datant de 1934  prises dans une école publique de filles de Plonéour-Lanvern (F-29720 ) à un moment où les lois scolaires de la 3è République et la loi de Séparation de 1905 portaient leurs fruits. Elles témoignent de l’état des lieux il y a bientôt 90 ans et du chemin parcouru depuis en la matière. On rappellera ici que les Institutrices présentes sur ces photos  avaient été formées pendant l’entre-deux guerres  à l’Ecole Normale d’Intitutrices de Quimper. On peut aisément imaginer  le  véritable « sacerdoce »  que représentait pour elles  le fait d’exercer leur métier dans une Ecole de Filles telle celle de Stang ar Bacol sise en la Commune de Plonéour-Lanvern.

Que  nos deux adhérents soient remerciés pour leur contribution   reconstituant quelques éléments matériels attachés au prolongement de la vie normalienne  dans  cette école de village .

Le diaporama relatif à l’histoire de  l’Ecole de Stang ar Bacol que l’on pourra consulter en cliquant ici a été mis en forme par Laurence Cohuet. Qu’elle en soit chaleureusement remerciée.

Le fleurissement du Monument aux Instituteurs du Finistère Morts pour la France 78è anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945

Notre Monument orphelin est d’autant plus silencieux que son Drapeau qui par le passé claquait au vent, est désormais à terre et dans l’attente d’une remise en ordre  par le nouveau propriétaire des lieux. Cependant il a  fait l’objet d’un fleurissement conformément à la résolution prise lors de la dernière Assemblée générale de l’ASVPNF. 

Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos  les deux documents suivants :

 Document 1 : Le message de l’ASVPNF  aux Institutrices et Instituteurs  Morts pour la France au cours de la seconde guerre mondiale.

Document 2 : Un bref diaporama illustrant l’état actuel des lieux et rappelant la longue liste de nos chers disparus.

Que Yveline Douguet qui a mis  grâcieusement à notre disposition des photos de sa collection personnelle et Laurence Cohuet  qui a effectué la mise en forme graphique du diaporama soient chaleureusement remerciées pour leurs contributions.

Les petits accommodements de circonstance au Conseil des sages de la laïcité

Ledit conseil  fut installé en 2018 par le Ministre de l’Education nationale de  l’époque. Dans un éditorial récent sa présidente en titre, Dominique Schappner, rappelait : «En installant, le 8 janvier 2018, un « Conseil des sages de la laïcité », le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a exprimé une exigence claire : pilier de notre République, indissociable de la formation des futurs citoyens, la laïcité doit être préservée, transmise et explicitée par nos institutions, au premier rang desquelles, l’École. Face aux atteintes au principe de laïcité qui ébranlent l’institution scolaire, il ne faut pas « mettre la poussière sous le tapis ». Il s’agit au contraire de renforcer le modèle républicain, en apportant une réponse systématique et un soutien clair à tous les personnels d’enseignement et d’éducation parfois mal armés face aux nouvelles contestations du principe de laïcité.

Fort de son bilan de cinq années d’activité au service de la communauté éducative, il était souhaitable qu’un texte vînt préciser et consacrer les pratiques que le Conseil des sages a déployées dans divers domaines (conseil, publications, formation), souvent en réponse à des faits préoccupants émanant du terrain scolaire.C’est pourquoi, dans un arrêté publié le 13 avril 2023, le ministre Pap Ndiaye a confirmé les fonctions du Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République, en complétant sa composition fixée à vingt membres et en élargissant son périmètre d’action. »Cf. https://www.education.gouv.fr/le-conseil-des-sages-de-la-laicite-et-des-valeurs-de-la-republique-41537

 

Dès le 14 avril 2023, Le Point titrait à ce propos , sous la plume d’  Alice Pairo-Vasseur :

Conseil des Sages de la laïcité : l’inflexion de Pap Ndiaye

On soulignait  au passage que le ministre de l’Éducation nationale remodèle l’organisme consultatif créé par son prédécesseur. Des changements qui pourraient en dire long…. (Cf. https://www.lepoint.fr/societe/conseil-des-sages-de-la-laicite-l-inflexion-de-pap-ndiaye-14-04-2023-2516379_23.php)

 

Selon Le Monde du même jour : 

  Pap Ndiaye élargit les missions du conseil des sages de la laïcité à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme 

 Cf. https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/04/14/pap-ndiaye-elargit-les-missions-du-conseil-des-sages-de-la-laicite-a-la-lutte-contre-le-racisme-et-l-antisemitisme_6169496_3224.html

Pendant ce temps La Croix notait  à ce propos : 

Éducation nationale : Pap Ndiaye étend les missions du Conseil des sages de la laïcité

Le ministre de l’éducation nationale a installé un Conseil des sages de la laïcité renouvelé, vendredi 14 avril. Il réoriente ses missions qui ne se limiteront plus à la défense de la laïcité mais s’étendront à la lutte contre les discriminations.

Cf. https://www.la-croix.com/Famille/Education-nationale-Pap-Ndiaye-etend-missions-Conseil-sages-laicite-2023-04-14-1201263478

En parallèle on note  des réactions plus réservées côté Café pédagogique  lequel  pointe : 

 Pap Ndiaye contrôle le Conseil des sages de la laïcité 

Après la publication d’une circulaire sur la laïcité fin 2022, Pap Ndiaye recadre le conseil des sages de la laïcité, un organisme créé par JM. Blanquer en 2018. Un arrêté, publié au BO, limite la capacité d’expression et d’action du conseil et prépare le renouvellement de ses membres. Pap Ndiaye tourne enfin la page Blanquer sur ce sujet.

Cf . https://www.cafepedagogique.net/2023/04/14/pap-ndiaye-controle-le-conseil-des-sages-de-la-laicite/

 

Mais déjà sur Public Sénat du 19 avril 2023 on attire l’attention sur le fait que : En élargissant la composition et les missions du Conseil des sages de la laïcité, le ministre de l’Education Pap Ndiaye a scandalisé la droite sénatoriale qui l’accuse de dénaturer cette instance mise en place par Jean-Michel Blanquer.

Cf. https://www.publicsenat.fr/actualites/education/la-reprise-en-main-du-conseil-des-sages-de-la-laicite-par-pap-ndiaye-scandalise

 Dans le droit fil de ce propos  on ne peut être  surpris de découvrir dans Front populaire du 25 avril :

Pap Ndiaye accusé de défaire le Conseil des sages de la laïcité 

Le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a remodelé le Conseil des sages de la laïcité en modifiant sa composition, ses missions et ses moyens d’action. La nomination récente d’Alain Policar, favorable au modèle multiculturaliste à l’anglo-saxonne, a mis le feu aux poudres. Un des membres dudit conseil donne sa démission…

 Dans ce contexte, les visiteurs de ce site  pourront rester informés des évolutions en cours et de leur signification en consultant l’article  de la philosophe Catherine Kintzler , membre  du Conseil des Sages, qu’elle a publié  le 24 avril 2023 dans son blog revue Mezetulle. Ledit article est  intitulé :

Conseil des sages de la laïcité …deux textes officiels à comparer

Il est accessible soit  en cliquant ici soit  en se rendant à l’adresse : https://www.mezetulle.fr/conseil-des-sages-de-la-laicite-deux-textes-officiels-a-comparer/

La comparaison faite, les visiteurs tireront les conclusions qui s’imposent.

Que Catherine Kintzler soit  remerciée de nous autoriser à reproduire et  à représenter ce nouvel article publié sur son blog revue.

Turpitudes et contre-turpitudes ecclésiales et cléricales (suite)

De semaine en semaine sans relâche, le dossier des abus sexuels commis dans l’Eglise ne cesse de s’épaissir. Il est alimenté par une actualité libérée  révèlant  non seulement l’ampleur  d’une dérive systémique au sein de l’Institution mais aussi  de son incapacité consubstantielle à se réformer  tout en réparant les dommages et traumatismes  causés aux victimes. Ceci ne manque pas d’interroger sinon d’éroder définitivement la foi des fidèles.

Pour s’en convaincre il suffit,une fois de plus, de se rendre à un media télévisuel bien informé pour consulter en différé les émissions et reportages dédiés à cette problématique .  C’est ainsi que l’on voit apparaître à arte.tv/fr/videos :

1.Les religieuses abusées face au silence de l’Eglise ( 4 mars 2019

https://www.youtube.com/watch?v=Jl9wjEESsaQ

2.Eglise catholique : à l’écoute des victimes d’abus sexuels (5 octobre 2020)

https://www.arte.tv/fr/videos/100079-000-A/eglise-catholique-a-l-ecoute-des-victimes-d-abus-sexuels/

3.Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Eglise(7 mars 2022)  .

https://www.arte.tv/fr/videos/078749-000-A/religieuses-abusees-l-autre-scandale-de-l-eglise/

4.Allemagne : l’Eglise catholique dans la tourmente (24 mars 2021) https://www.arte.tv/fr/videos/102858-000-A/allemagne-l-eglise-catholique-dans-la-tourmente/

5.Pédocriminalité en Espagne : silence dans l’Église (26 août 2022)

https://www.arte.tv/fr/videos/106745-005-A/arte-regards/

6.Abus sexuels – Péché mortel dans l’Église (11 avril 2023) https://www.arte.tv/fr/videos/104423-000-A/abus-sexuels-peche-mortel-dans-l-eglise/)

 Cependant on découvre sous la plume de Christophe Henning ce titre  dans La Croix du 13 avril 2023   :

   Abus dans l’Église : les religieux veulent commencer par réformer leur langage .

Selon cet auteur :  « À l’issue de leur assemblée extraordinaire, les religieux et religieuses ont adopté jeudi 13 avril des mesures pour lutter contre les abus sexuels. C’est l’organisation même de la vie religieuse qui pourrait être transformée en ayant notamment recours à la présence de laïcs à certaines occasions » (Cf. https://www.la-croix.com/Religion/Abus-lEglise-religieux-veulent-commencer-reformer-leur-langage-2023-04-13-1201263240 )

  On retiendra  également  pour ce qui pourrait s’apparenter à un état des lieux au printemps 2023, l’article fondateur de René Poujol intitulé :

« Quitter l’Eglise catholique ou y rester… »

 

paru dans Mon église et moi le 12 avril 2023 ;

 https://www.renepoujol.fr/quitter-leglise-catholique-ou-y-rester/#more-7635

René Poujol  y pose en effet cette question essentielle pour certains qui, bien que  présente dans toutes les têtes, ne se prononce pas en public alors qu’elle alimente les conversations privées et les échanges dans les réseaux sociaux… Selon cet auteur :

 

« Il y a eu le tsunami du rapport Sauvé puis le doute grandissant sur la capacité de l’Eglise à se réformer elle-même ; il y a eu les deux rapports sur les frères Philippe, Jean Vanier et les complaisances institutionnelles qui ont entouré leurs dérives ; il y a eu la mise en cause d‘évêques français dans des affaires d’abus… Pour certains ces épisodes ont été déterminants dans leur décision de rompre avec l’Eglise ou de s’éloigner durablement. On sait aussi que le confinement lié au Covid19 a  durablement éloigné des fidèles de la messe dominicale. Enfin, il suffit de lire ce qui s’exprime et se débat de plus en plus librement, pour comprendre que la crise de confiance est profonde, radicale. Elle touche tout à la fois à la gouvernance, à la pastorale, à la doctrine voire pour certains au contenu même de la foi. Et les critiques de Rome sur le chemin synodal allemand font craindre que le synode en cours, convoqué par le pape François, ne soit pas à la hauteur de l’ébranlement qui secoue l’Eglise. Dès lors la tentation est forte, pour telles ou tels, de partir au désert… »

Mais on peut entendre…, sur ce site combien, pour des croyants sincères et convaincus, cette démarche intellectuelle et spirituelle est difficile à initier et à mettre en œuvre. Quoi qu’il en soit et dans l’attente d’évolutions que d’aucuns pensent être inéluctables, il est important de rester informé de la facon dont l’église, sa hiérarchie et les institutions qui en dépendent prennent en charge et gèrent les désordres, dysfonctionnements et autres affaires délictuelles au regard de la justice des hommes.  Bon nombre des éléments de ce cataclysme se trouvent  désormais sur la place publique et  ils ne semblent pas nécessairement contribuer  au bien public. 

Pour l’instant les visiteurs de ce site pourront consulter un ensemble d’articles que nous empruntons à Golias avec l’accord de Christian Terras, éditeur en chef.   Ils sont présentés, selon leur date de mise en ligne, dans l’ordre chronologique inverse :

Article 1 . A Dieu Jacques; un évêque de plein vent !

https://www.golias-editions.fr/2023/04/13/a-dieu-jacques/

« Nous avons appris avec beaucoup de tristesse, la disparition de Jacques Gaillot.   Depuis plus de vingt ans, il était évêque de Partenia, après avoir subi les foudres de Rome l’obligeant à démissionner du siège d’Evreux. En 1990, nous avions qualifié Mgr Gaillot dans le premier « Trombinoscope pour épiscopes » d’ultra-conciliaire :  « Le seul évêque que sa mission a converti. L’évêque qui a compris la modernité dans son essence même. Met en pratique une liberté d’esprit que nombre d’évêques s’interdisent du fait de leur fonction. A du courage dans un environnement ecclésial et épiscopal pas très tendre avec lui. Trouve du réconfort à l’extérieur, ce qui suffit à son bonheur de pasteur et d’homme. Profond, bon théologien, tendre, vit sans trop d’état d’âme la dialectique pasteur-prophète. N’est pas si naïf et maladroit qu’on le dit » mais il risque de « griller ses batteries à cause d’un plan média mal ficelé ou trop dispers »…     Jacques un évêque de plein vent   Jacques Gaillot est resté cet évêque de « plein vent », attentif aux plus pauvres. Il invitait à penser autrement. Sur le monde pour rappeler l’impératif de fraternité… »

 

Article 2 . Crimes sexuels : les évêques sabotent le travail

 

« Réunie à Lourdes du 28 au 31 mars 2023, la Conférence épiscopale française a examiné les soixante propositions émises dans un rapport par une centaine de clercs, laïcs et personnes victimes de violences sexuelles, fruit de dix-huit mois de réflexions de neuf groupes de travail. Le but affiché était de mettre fin à la culture qui a permis aux violences sexuelles d’être commises et couvertes, pendant des décennies, au sein de l’institution. L’issue est pour le moins décevante. En définitive, n’ont été adoptées que des mesurettes dont des « visites régulières » extérieures pour vérifier l’« exercice normal » de la fonction d’évêque, la rencontre régulière et individuelle des prêtres avec leur évêque, ou encore la présence d’une  diversité …»

Article 3 . Les dogmes chrétiens sont-ils immuables ?Ou comment l’Eglise fabrique les dogmes

 

https://www.golias-editions.fr/2023/04/06/les-dogmes-chretiens-sont-ils-immuables-ou-comment-leglise-fabrique-les-dogmes/

 

 

« La crise que vit l’Eglise, que nous vivons, nous rend sans doute plus disponible au mystère pascal.Il y a bien sûr le scandale des abus de tous ordres mais aussi le risque d’implosion, pour évoquer le livre de Danièle Hervieu-Léger et Jean-Louis Schlegel. Il est urgent de se poser pour réfléchir en évitant les logiques binaires. Dans ce temps, comme les disciples d’Emmaüs, nous sommes entre la tristesse et l’espérance. Nous avons encore besoin de comprendre en nous laissant enseigner… ».

 

Article 4. Vers une Eglise sans prêtres en Belgique !

 

« Mi-février, un livret de soixante pages au titre provocateur, « Rendons l’Église au peuple de Dieu ! Pour en finir avec le cléricalisme », a fait naître une vive polémique dans l’Église en Belgique. Rédigé par des catholiques belges de Liège, ce texte entend promouvoir la lutte contre le cléricalisme, qui passerait par une inévitable suppression de la prêtrise. « Pour supprimer le cléricalisme, il faut supprimer le clergé », écrivent-ils. Ce document d’une cinquantaine de pages est le fruit d’une réflexion menée par une douzaine de personnes. Durant plus d’un an, laïcs, prêtres et religieuses se sont réunis chaque mois « pour réfléchir à la manière dont les sacrements sont vécus aujourd’hui …».

 

 

Le visiteur constatera qu’on est encore loin du compte s’agissant de faire la lumière sur les effets désastreux d’un cléricalisme institutionnel qui, s’exerçant depuis des siècles, s’autoprotège.  Et pendant ce temps… les réparations se font attendre étant entendu qu’elles ne pourront vraiment intervenir en l’absence de profondes réformes.

 

C’est dans ce contexte,  étonnant au 21è siècle, que l’on est  tenté  de renvoyer les visiteurs à la dernière liste des items traitant de la question dans le quotidien La Croix du 14 avril 2023. Ils sont désormais rassemblés dans une rubrique intitulée  « L’Eglise face à la pédophilie et aux abus sexuels » :

 

 

Abus sexuels : les évêques français de retour à Rome mi-mai pour une session de travail

 Abus dans l’Église : « La manière de penser la relation femmes-hommes est déterminante »

 Abus sexuels dans l’Église : les religieux veulent « repérer les risques, nommer les emprises »

 Sœur Bénédicte Rivoire : « Parler de “bons fruits” sous prétexte qu’il y a beaucoup de vocations est inaudible »

 Abus dans l’Église : les responsables religieux à Paris pour enclencher des mesures de lutte

 Église de France, le temps de la conversion ?

 L’archevêque de Strasbourg Luc Ravel écarte son évêque auxiliaire Christian Kratz

 Abus sexuels : à Lourdes, les évêques misent sur un changement de culture « sur le temps long »

La laïcité, un principe abîmé par celles et ceux qui en font commerce

Communiqué du 24 avril 2023

 

de la

 Vigie de la Laïcité

: https://www.vigie-laicite.fr/

 

  C’est en  ces termes que fut lancé en avril 2021,  sous l’égide de la Ministre déléguée auprès du Ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté, et au titre du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR)  un appel à projets doté d’une enveloppe de 2,5 millions d’euros pour promouvoir les valeurs républicaines et combattre les discours séparatistes : le « Fonds MARIANNE ».

Les autorités de tutelle rappelaient le  contexte où prospèrent, notamment sur les réseaux sociaux, des discours de haine, divisant les Français, les valeurs républicaines étant durement mises à l’épreuve.

Liberté de conscience et d’expression, égalité de tous les citoyens et de toutes les citoyennes sans distinction d’origine, de race ou de religion, fraternité, laïcité doivent plus que jamais être défendues.

C’est pourquoi le Ministère de l’Intérieur lance cet appel à projets national « Fonds MARIANNE » qui accompagnera ceux lancés par les préfets dans les territoires pour soutenir les initiatives locales. Cf. https://www.cipdr.gouv.fr/appel-a-projets-national-2021-fonds-marianne/

 Etaient éligibles des projets visant à soutenir les jeunes de 12 à 25 ans exposés aux idéologies séparatistes et   contribuant   à la réalisation de l’un ou plusieurs des objectifs suivants :

Riposter à la propagande séparatiste ainsi qu’aux discours complotistes en ligne, en particulier sur les réseaux sociaux ; Défendre les valeurs républicaines de liberté, de conscience et d’expression, d’égalité, entre tous les hommes et entre toutes les femmes, de fraternité et de laïcité qui sont le ciment de la concorde et de la cohésion nationales. 

 Cependant le 29 mars 2023 l’hebdomadaire Marianne titrait sous les plumes de   Gabriel Libert et Gérard Andrieu :

 

Révélations sur l’argent évaporé du fonds contre le séparatisme

L’enquête  de ces deux journalistes dévoile les dessous d’un mystérieux fonds gouvernemental lancé par Marlène Schiappa. En effet  la plus grosse dotation, a parfois révélé un intrigant usage des deniers publics. Cf. https://www.marianne.net/politique/schiappa-gravel-sifaoui-revelations-sur-largent-evapore-du-fonds-contre-le-separatisme

 Dans cette même perspective le président de la commission des Finances du Sénat, le socialiste Claude Raynal, a demandé au gouvernement de lui transmettre d’ici à mercredi 19 avril tous les documents concernant le fonds Marianne contre le séparatisme, après nos révélations fin mars (voir l’article mentionné ci-dessus) sur l’utilisation suspecte des subventions allouées. Cf. https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/fonds-marianne-le-senateur-ps-claude-raynal-reclame-tous-les-documents-au-gouvernement-dici-mercredi

 On parle désormais d’une gestion opaque dudit fonds  l’association qui aurait été le principal bénéficiaire, l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), aurait utilisé l’argent pour un site Internet et des publications sur les réseaux sociaux très peu suivies, et pour salarier deux ex-dirigeants….

 Ceci permettait au Monde du 24 avril 2023 de titrer :

 Fonds Marianne : une commission d’enquête proposée au Sénat

 

Deux associations bénéficiaires du fonds, créé après l’assassinat de Samuel Paty pour « défendre les valeurs de la République », sont soupçonnées d’avoir indûment perçu ou utilisé leurs subventions. Ils’agit de  l’USEPPM déjà nommée et de l’ association « Reconstruire le commun ».

En clair , le citoyen ordinaire découvre  « une nouvelle affaire »… en cours d’instruction parlementaire . C’est dans ce contexte  qu’est publié le 24 avril le communiqué de la « Vigie de la laïcité » que nous  avons reproduit avec l’accord des dirigeants de cette association. Ceux-ci  soulignent que :

 « La concomitance de la création du « fonds Marianne » en 2021 et de la suppression de l’Observatoire de la laïcité la même année interroge et laisse dubitatif sur la place que tient aujourd’hui la question de la laïcité dans les politiques publiques gouvernementales. Outil pour diffuser des idées réactionnaires ? Commerce de la laïcité ? Cette dernière apparaît de plus en plus comme un camouflage idéologique pouvant rapporter, comme on le voit, de la plus sordide des manières, de l’argent. Cf. Appel à projets national 2021 – « Fonds MARIANNE » – Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation,

 
Les visiteurs de ce site pourront consulter ledit communiqué en cliquant ici.

 Que les dirigeants de La Vigie de la Laïcité soient remerciés de nous autoriser cet emprunt.