Les méfaits de la pédophilie ecclésiale et du cléricalisme.

La loi du secret au sein de l’Eglise

 par

Golias
 
5 octobre 2021

 “L’Église a instauré la loi du secret qui dépasse le silence entourant le fonctionnement de ses institutions. Elle savait que le secret fait partie intégrante du mode opératoire des prêtres pédophiles. L’Eglise a nié et minimisé l’ampleur des agressions sexuelles sur mineurs tant en nombre, qu’en gravité, en contournant, et déviant la notion de crime en choisissant de parler plutôt de pédérastie et d’homosexualité. L’Église a appliqué de manière inconsidérée le pardon, en ne plaçant pas l’abus sexuel comme un crime. L’Église ne pourra en finir avec la pédophilie, tant qu’elle attirera en son sein des individus immatures psychiquement et sexuellement, et tant qu’elle continuera à entretenir et à développer, dans le modèle clérical, le fantasme de la toute puissance divine. C’est l’archaïsme de l’Église qui favorise les abus sexuels et spirituels, car ces deux types d’abus sont la conséquence d’un même rapport malsain du pouvoir et du sacré. L’Église n’en finira avec les abus sexuels et spirituels que lorsqu’elle s’ouvrira à la démocratie, et qu’elle fera sa réforme notamment dans le domaine de la sexualité. Elle en finira avec ces maux, lorsque son fonctionnement interne cessera de renforcer les tendances à l’immaturité psychologique et spirituelle de ses clercs…” (Cf. l’article de Christian Terras  en cliquant ici . Il est également accessible à l’URL : https://www.goliaseditions.fr/2021/10/05/rapport-sauve-comment-leglise-catholique-a-instaure-la-loi-du-secret/

 Plus récemment le 2 novembre   2022, Golias a fait paraître, dans le prolongement de cet article fondateur, un ouvrage collectif  écrit sous la direction de Christian Terras  et intitulé :

 

« Rapport Sauvé : l’évangile de la honte »

 

 Selon Golias, “L’Église a appliqué de manière inconsidérée le pardon, en ne plaçant pas l’abus sexuel comme un crime. L’Église ne pourra en finir avec la pédophilie, tant qu’elle attirera en son sein des individus immatures psychiquement et sexuellement, et tant qu’elle continuera à entretenir et à développer, dans le modèle clérical, le fantasme de la toute puissance divine. C’est l’archaïsme de l’Église qui favorise les abus sexuels et spirituels, car ces deux types d’abus sont la conséquence d’un même rapport malsain du pouvoir et du sacré. L’Église n’en finira avec les abus sexuels et spirituels que lorsqu’elle s’ouvrira à la démocratie, et qu’elle fera sa réforme notamment dans le domaine de la sexualité. Elle en finira avec ces maux, lorsque son fonctionnement interne cessera de renforcer les tendances à l’immaturité psychologique et spirituelle de ses clercs » URL : https://www.golias-editions.fr/produit/rapport-sauve-levangile-de-la-honte/

 On rappellera à ce propos  que si :

  – Evangile équivaut en matière de foi chrétienne, à  « Bonne Nouvelle, annonce du salut du monde offert en Jésus-Christ; vie et enseignement du Christ par les Apôtres » 

  Honte peut signifier un « Trouble de l’âme causé par la crainte du déshonneur », la honte est quelquefois la conscience d’une action qui dégrade l’homme dans sa propre estime ; elle peut être aussi la crainte de recevoir un blâme mérité ou non, la vexation d’être désapprouvé, et par conséquent elle peut se soumettre soit aux préjugés dominants soit aux lois morales permanentes, aux exigences de l’honnêteté ou à celles des usages (voyez Trench, Synonymes du Nouveau Testament, paragraphe XIX).

– Le pape François lui-même  clamait sa honte : après avoir fait part (mardi )de son « immense chagrin », le souverain pontife a exprimé mercredi « sa honte », à la suite de la publication d’un rapport accablant sur la pédocriminalité au sein de l’Église de France. Dévoilées par une commission indépendante, les conclusions de l’enquête estiment à 216 000 le nombre de mineurs sexuellement agressés par des clercs ou religieux en France depuis 1950. Cf.l’URL : https://www.france24.com/fr/france/20211006-p%C3%A9docriminalit%C3%A9-au-sein-de-l-%C3%A9glise-j-ai-honte-dit-le-pape-fran%C3%A7ois

 
En l’occurrence pontificale,  ladite Honte correspondait –sans doute- à un « effet d’opprobre entraîné par un fait, une action transgressant une norme éthique ou une convenance (d’un groupe social, d’une société) ou par une action jugée avilissante par rapport à la norme (d’un groupe social, d’une société)…

Quoi qu’il en soit , Il est assuré que l’intitulé  retenu par Golias  qui, sur le plan de la foi chrétienne, peut revêtir un caractère oxymorique est de nature à  susciter  tant  l’intérêt  que l‘indignation  du bon sens commun.

Pour clore ce nouveau chapitre  de turpitudes  ecclésiales on rappellera que l’Eglise  ne pourra s’exonérer  des taches indélébiles  de la pédophilie érigée en système qu’en s’ouvrant aux vertus et à la pratique de la démocratie . Les citoyens émancipés et épris de liberté de ce pays  appellent de leurs vœux un tel changement .

Faut-il enfin rappeler que :

1. Avoir honte de changer , c’est avoir honte d’être humain,

2.Le sage a honte de ses défauts mais n’a pas honte de s’en corriger,

3. Ne pas avoir honte de  sa faute, c’est la  commettre deux fois,

4.Qui ne sent point la honte n’a pas d’honneur.
 
Que Christian Terras, Directeur de Golias, soit très cordialement remercié de  nous autoriser  ces nouveaux emprunts.

Turpitudes cléricales et épiscopales à l’épreuve de la justice divine (suites de l’affaire Santier)

« Réuni à Lourdes et discrédité par l’affaire Santier, l’épiscopat catholique au bord du gouffre »

titrait Libération du 3 novembre 2022 sous la plume de   Bernadette Sauvaget. Cf. l’ URL : https://www.liberation.fr/societe/religions/reuni-a-lourdes-et-discredite-par-laffaire-santier-lepiscopat-catholique-au-bord-du-gouffre-20221103_5B3LG3TCKFA7ZIPG2ZNGQIR4OA/

Selon cette journaliste : »La Conférence des évêques de France se réunit à partir de ce jeudi dans un climat assombri par la légèreté avec laquelle l’Eglise a traité le scandale des «strip-confessions» avant qu’il ne soit rendu public. Le collectif Apné organise des manifestations dans toute la France pour faire entendre la voix des fidèles sous le choc. »

« Les calottes sont cuites » ; depuis que l’affaire Santier a éclaté – du nom de l’ancien évêque de Créteil (Val-de-Marne) et de Luçon (Vendée) qui a pratiqué des strip-confessions dans les années 90 – le jeu de mots court sur les réseaux sociaux. Si la forme est humoristique, le fond ne cache rien de la grave crise de confiance qui s’est creusée, ces trois dernières semaines, entre les évêques catholiques et leurs fidèles. Ces derniers reprochent à l’épiscopat son silence sur les pratiques déviantes de Michel Santier qui a écopé, en octobre 2021, de mesures disciplinaires du Vatican. L’affaire et les sanctions, elles, n’ont été révélées par la presse qu’un an plus tard. Comme chaque année, les évêques catholiques – à peu près une centaine – se retrouvent à Lourdes (Hautes-Pyrénées) du 3 au 8 novembre pour leur traditionnelle assemblée d’automne. L’an 2021 ressemble furieusement à 2022 car, au dernier moment, l’agenda des travaux a été percuté par l’actualité. L’année dernière, c’était celle du rapport Sauvé ; cette année, il s’agit de l’affaire Santier. Ce dernier scandale – qui met en cause l’un des leurs même s’il a pris sa retraite – contraint les évêques à plancher, à nouveau, sur la question des violences sexuelles au sein de l’institution. .. »

 

La Vie, l’hebdomadaire catholique,  titrait , dès  le 2 novembre 2022 :

Après l’affaire Santier, les évêques sous pression à Lourdes

Les évêques se réunissent à Lourdes du 3 au 8 novembre 2022, dans un climat de tensions liées aux révélations de l’affaire Santier, beaucoup attendent des réponses et des actes en termes de justice ecclésiale et de communication sur les sanctions.

Selon Caroline Celle , Youna Rivallain et Marie-Lucile Kubacki, la situation serait cataclysmique :  « c’est sans doute ce qui pouvait arriver de pire, un an après la Ciase et tout le travail que nous menons sur la question des abus… », souffle un évêque, à l’approche du 3 novembre, date à laquelle l’épiscopat doit se retrouver pour la traditionnelle assemblée plénière de Toussaint, à Lourdes. « C’est un peu comme un jour sans fin », commente un autre. En effet, après plusieurs assemblées consacrées aux abus, et l’annonce de résolutions fortes en novembre 2021, lorsque les évêques avaient mené une véritable démarche de repentance, se mettant à genoux devant la basilique de Lourdes, « l’affaire Santier » ne passe pas…”. Cf. l’URL: https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/apres-laffaire-santier-les-eveques-sous-pression-a-lourdes-85073.php

Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos ,en cliquant ici, la …

Lettre ouverte à Eric de Moulins-Beaufort

de

Christian Delahaye

Parue dans Golias News  du  3 novembre 2022, elle révèle  que : « Face au dégoût et à la révolte exprimés jusque dans les colonnes de la presse mainstream, l’affaire Santier a fini par faire réagir le président de la Conférence des évêques de France dans la « Lettre de l’Eglise catholique ». Sa missive ajoute plusieurs scandales aux scandales. Cette lettre ouverte y répond. Cf. l’URL : https://www.golias-editions.fr/2022/11/03/lettre-ouverte-a-eric-de-moulins-beaufort/

 

Que Christian Terras, Rédacteur en chef  à Golias, soit  cordialement remercié d’autoriser ce nouvel «  emprunt » ;

Transcendantale, la laïcité est ou n’est pas !

L’adjectiver nuit à son essentialité

au sein de

nos institutions républicaines.

Parmi les termes de la langue française celui de « laïcité» est connu pour faire l’objet de qualifications extrêmement variées, celles-ci reflétant les choix philosophiques, spirituels (ou) politiques tant d’adeptes- nouveaux venus dans le champ de la laïcité- que de faux amis du principe républicain  sous-tendu.

Le terme laïcité vient du grec laïcos (λαϊκὸς), lui-même issu de laos (λαὸς), « qui est du peuple ». Il désigne le cadre juridique d’une société qui refuse la tutelle d’une religion sur les affaires publiques et qui respecte la liberté de conscience, les lois des hommes primant sur celles des religions. Ainsi la laïcité est-elle la condition première de la démocratie : affaiblir l’une revient à fragiliser l’autre. Cf.http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/laicite/

Apparu en France en 1871, le mot laïcité est défini comme une « conception politique impliquant la séparation de la société civile et de la société religieuse, l’État n’exerçant aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir politique ». C’est le principe politique « qui permet à toutes les convictions existentielles de vivre en bonne intelligence les unes avec les autres, à partir de la conviction partagée de l’égalité pour tous du droit d’expression, comme bien commun ».Il y a, dans le principe politique de laïcité, une double dimension : démocratique et républicaine :

-La laïcité est un principe démocratique en tant qu’elle prend en compte la multiplicité des aspirations individuelles ;

-La laïcité est un principe républicain en tant qu’elle prend en compte l’unité nécessaire du corps social autour de valeurs et principes de la République.” Cf. https://www.actu-juridique.fr/administratif/libertes-publiques-ddh/le-principe-de-laicite-une-invention-francaise-ignoree/

Ceci étant posé on découvrira ci-dessous quelques unes des épithètes usitées pour qualifier la laïcité; celle qui est censée avoir cours dans toutes nos institutions républicaines . On peut ainsi à l’envi voir affubler laïcité de qualificatifs aussi divers que :

Ouverte, inclusive, à la française, française, nouvelle, tout court, plurielle , positive, négative, restrictive , stricte , séparative, apaisée, identitaire, d’ouverture, de fermeture, de progrès, simple, dure, orthodoxe, néo-républicaine, aménagée, accommodée, républicaine, instrumentalisée, édulcorée, militante, de combat, anticléricale, dégradée, advenant, advenue, rigide, intransigeante… » (liste non exhaustive, ndlr ! )

A l’instar de J-P Brighelli ( In Liberté, Egalité, Laïcité, Hugo DOC, 2015)on considérera ici qu’adjectiver la laïcité revient à la trahir en la faisant dissoudre dans le « grand bain des communautarismes et des religions. » et qu’à force de l’aménager , de l’ouvrir et de lui donner une géométrie variable afin de l’accommoder aux lubies des diverses communautés, elle se trouve vidée de son sens » ;

Il s’agit donc de revenir à une laïcité sans adjectif car, selon  H. Pena Ruiz, le mot (intraduisible) et lui seul est en l’occurrence suffisant ! De surcroît comme l’écrit Caroline Fourest IN Génie de la Laïcité ; (Grasset, 2016) « la laïcité n’a ni à s’ouvrir, ni à se fermer, ni à s’accommoder, ni à s’arc bouter. Elle doit simplement rester fidèle à son histoire et à l‘esprit de ses fondateurs ». 

« Ni capitulation, ni persécution » disait Ferdinand Buisson !

La laïcité qui fut donc qualifiée de positive par certains vient de faire l’objet d’une nouvelle mise au point dans un article de Catherine Kintzler intitulé :

 
Vous avez dit « laïcité positive » ?

Publié dans Mezetulle le 30 octobre 2022 ledit article souligne que :

« En parlant de « laïcité positive » le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye reprend un terme fréquemment utilisé pour réclamer à la laïcité – qu’on juge rigide et trop intransigeante – des « accommodements », une « ouverture »1. Ce terme, que Nicolas Sarkozy avait cru bon de promouvoir à plusieurs reprises2, suggère par lui-même l’aspect politique qui gouverne son emploi. L’adjectif « positive » induit en effet un champ sémantique où prendrait place, à l’opposé, une « laïcité négative » qu’il s’agirait de combattre, de réduire et peut-être même d’effacer3. Mais la thèse d’une « laïcité négative » ne tient pas debout : car la laïcité a posé plus de libertés que ne l’a jamais fait aucune religion. On n’a pas à demander à la laïcité d’être « positive » : c’est aux religions qu’il appartient de le devenir en renonçant à leurs prétentions à l’exclusivité intellectuelle et politique.Examinons donc ce que certains appellent hâtivement un concept : la notion de « laïcité positive ». De quelque côté qu’on la prenne, on débouche sur un vide intellectuel »

Les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, l’article de Catherine Kintzler.

On retiendra , à l’instar de Caroline Forest , que le génie de la laïcité réside dans le fait que c’est la seule lumière capable de nous éloigner de l’obscurantisme. Selon elle :

-la laïcité (non qualifiée) nous protège ;protégeons la !

-la laïcité nous permet de nous aimer ; aimons la passionnément et faisons la aimer !

Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous autoriser à reproduire et à représenter son article original.

Constitutionnaliser la laïcité

Déjà en 2017, Catherine Kintzler proposait d’inscrire dans la Constitution de notre République, les principes de la loi de 1905 (https://www.mezetulle.fr/constitutionnaliser-3-principes-de-loi-de-1905/) dans un article  intitulé :

                    Constitutionnaliser 3 principes de la loi de 1905

 publié dans son blog revue   Mezetulle  le  20 mars 2017. Elle y rapportait que Slate.fr (avait) demandé à 100 chercheurs de rédiger, dans un calibre restreint, des « propositions pour la France » avant l’élection présidentielle. Invitée à cet exercice, elle avait proposé la constitutionnalisation de trois principes inspirés de la loi du 9 décembre 1905.   Selon elle , la proposition à première vue n’est pas vraiment originale ni nouvelle ; mais à sa connaissance elle n’a jamais été présentée ainsi dans ses motifs, son détail et sa « faisabilité ».

On lira la suite  en se rendant à l’adresse : :https://www.slate.fr/story/138932/constitutionnaliser-loi-1905.

 Catherine Kintzler précisait d’emblée : « Vouloir constitutionnaliser un texte législatif, c’est considérer que ce texte dit quelque chose de fondamental sur la nature de l’association politique » . Puis elle poursuivait : « Supprimer de l’article premier de la Constitution une proposition difficile à comprendre et y insérer à la place trois propositions claires inspirées des deux premiers articles de la loi du 9 décembre 1905 permettrait de préciser le caractère «laïque» et «indivisible» de la République. »

 Sa contribution s’achevait ainsi : « La conséquence la plus spectaculaire de cette proposition est l’abandon des dispositions particulières en vigueur provisoirement en Alsace-Moselle et dans certains territoires ultra-marins. Un tel abandon, qui devrait se faire progressivement en respectant les droits des personnels religieux actuellement rétribués par l’État, réunifierait la République «indivisible». Mais la vertu principale du texte ainsi modifié apparaît si on suppose cette étape acquise: expliciter la laïcité de la République par un minimalisme fondateur et libérateur ».

 On comprend aisément que des juristes puissent   s’approprier et investir une telle problématique et que l’on peut donc  découvrir à ce propos un article tel celui  de Mathieu Touzeil-Divina  publié en 2018  et intitulé :

 

« Un principe latitudinaire et non constitutionnel de laïcité ? »

 

Il s’agit d’un chapitre  de  l’ouvrage : « La territorialité de la laïcité » de Mouannès Hiam que l’on pourra consulter à : La territorialité de la laïcité [en ligne]. Toulouse : Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, 2018 (généré le 31 octobre 2022). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/putc/5675>. ISBN : 9782379280719. DOI : https://doi.org/10.4000/books.putc.5675.

 

Il y apparaît notamment que : «  l’objectif  poursuivi est simple : il s’agit d’exposer (sinon de rappeler) qu’à de nombreuses reprises (encore aujourd’hui) le principe pourtant dit constitutionnel de laïcité s’est effacé et s’efface encore derrière une Loi, un règlement voire un usage comme si la valeur normative et dite suprême de ce dernier s’effaçait ou était – selon les territoires – à géométrie variable : latitudinaire. Les exceptions, qui déconstruisent le principe, s’avèrent alors historiques et, d’un point de vue formel, généralement législatives même si quelques usages ne le sont même pas . Enfin, force est de constater que la plupart (mais non la totalité) des exceptions sont surtout – ce que l’Histoire explique – dues à des traditions ou à des pratiques issues du Concordat . »

 

Si les joutes électorales sont passées, la constitutionnalisation de la laïcité n’est point intervenue . Aussi n’est-il pas surprenant de voir  réapparaître la question dans notamment ufal-INFO, le magazine de l’Union des Familles Laïques  sous la forme d’un article de Charles Arambourou  en date du 29 octobre  2022 intitulé :

 

Constitutionnaliser la laïcité ? Oui, mais pas n’importe comment.

 

Selon l’auteur : « Le média en ligne Opinion internationale du 16 octobre 2022, date anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty, a publié un appel, accompagné d’une proposition de loi constitutionnelle

 pour l’adoption d’un titre « laïcité » dans la Constitution. Parmi les premiers signataires, tous personnalités respectables et de couleurs politiques diverses, on compte plusieurs partenaires et amis de l’UFAL.Néanmoins, notre association ne signera pas, et n’invite pas à le faire. Car les bonnes intentions ne suffisent pas à faire de bonnes lois ».

 

 On lira  cependant  avec intérêt  le texte de Charles Arambourou en cliquant ici .

Que les responsables de ufal-Info qui nous ont autorisé à le reproduire pour le représenter sur ce site  en soient chaleureusement remerciés.

Atteintes à la laïcité à l’Ecole

“ L’Éducation nationale doit reconnaître

l’offensive islamiste à l’école

et y répondre fermement ! »

 

Tel est l’intitulé du communiqué commun de l’UFAL et de l’ Union laïque  à ce propos. Il est paru le 27 octobre 2022  sur le site de l’Union des FAmilles Laïques  à l’adresse : https://www.ufal.org/laicite/laicite-communiques-de-presse/leducation-nationale-doit-reconnaitre-loffensive-islamiste-a-lecole-et-y-repondre-fermement

 
 
 

 

Les visiteurs intéressés pourront le consulter en cliquant ici.

Les responsables de l’UFAL  nous ont autorisé à le reproduire pour le représenter ici. Qu’ils en  soient remerciés .

On en retiendra notamment  qu’il faut que «  la République laïque, par sa voix, fasse entendre la fermeté de ses principes. Les établissements et écoles ont besoin de consignes nationales claires. La faiblesse, la pusillanimité, la stratégie d’évitement n’ont jamais eu pour effet que de galvaniser les adversaires de la laïcité »
 

On notera par ailleurs et à l’instar du Monde du 13 octobre 2022 , sous la plume de  Sylvie Lecherbonnier que:

 

«   Les atteintes à la laïcité sont en hausse dans les établissements scolaires ».

 En clair : «L’augmentation, depuis le deuxième semestre, concerne principalement le port de signes et tenues religieuses, en particulier les abayas et les qamis. Le ministère de l’éducation nationale y voit un effet des incitations sur les réseaux sociaux. Sur le mois de septembre, 313 faits d’atteinte au principe de laïcité ont été recensés par les directeurs et les chefs d’établissement, dont la moitié dans six académies (Créteil, Toulouse, Nice, Versailles, Normandie, Paris). Quatre sur cinq sont le fait d’élèves et, fait nouveau, la moitié a eu lieu dans des lycées. Le collège concentrait les signalements jusqu’alors” . Cf. https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/10/13/hausse-desatteintes-a-la-laicite-recensees-a-l-ecole_6145589_3224.html

La religion Woke , un nouvel obscurantisme à combattre !

 L’ouvrage de Jean-François Braunstein  intitulé (la religion woke) était ainsi présenté par Babélio  : « Une vague de folie et d’intolérance submerge le monde occidental. Venue des universités américaines, la religion woke, la religion des « éveillés », emporte tout sur son passage : universités, écoles et lycées, entreprises, médias et culture.Au nom de la lutte contre les discriminations, elle enseigne des vérités pour le moins inédites. La « théorie du genre » professe que sexe et corps n’existent pas et que seule compte la conscience. La « théorie critique de la race » affirme que tous les Blancs sont racistes mais qu’aucun « racisé » ne l’est. L’« épistémologie du point de vue » soutient que tout savoir est « situé » et qu’il n’y a pas de science objective, même pas les sciences dures. Le but des wokes : « déconstruire » tout l’héritage culturel et scientifique d’un Occident accusé d’être « systémiquement » sexiste, raciste et colonialiste. Ces croyances sont redoutables pour nos sociétés dirigées par des élites issues des universités et vivant dans un monde virtuel.L’enthousiasme qui anime les wokes évoque bien plus les « réveils » religieux protestants américains que la philosophie française des années 70. C’est la première fois dans l’histoire qu’une religion prend naissance dans les universités. Et bon nombre d’universitaires, séduits par l’absurdité de ces croyances, récusent raison et tolérance qui étaient au cœur de leur métier et des idéaux des Lumières. Tout est réuni pour que se mette en place une dictature au nom du « bien » et de la « justice sociale ». Il faudra du courage pour dire non à ce monde orwellien qui nous est promis.Comme dans La philosophie devenue folle, Braunstein s’appuie sur des textes, des thèses, des conférences, des essais, qu’il cite et explicite abondamment, afin de dénoncer cette religion nouvelle et destructrice pour la liberté. »

« Un essai choc et salutaire. »Cf. l’URL: https://www.babelio.com/livres/Braunstein-La-religion-woke/1448228

 Concernant ce même ouvrage Christian Rioux, dans un article paru dans Le  Devoir  du 5 octobre 2022, écrit  : « Le monde crève de trop de rationalité, de décisions prises par les ingénieurs. Je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR. »Cette profession de foi en faveur des sorcières plutôt que des ingénieurs qui construisent des réacteurs nucléaires n’a pas été lancée par un obscur hippie qui vit au fond des bois. Elle l’a été par la députée écologiste Sandrine Rousseau, une professeure d’économie et qui était, jusqu’à tout récemment, vice-présidente de l’Université de Lille. S’il fallait un exemple pour illustrer le dernier livre de Jean-François Braunstein, il n’y en aurait probablement pas de meilleurs ! Cf.Et si le wokisme était une religion?

Christian Rioux  souligne que : »Selon Braunstein, la pensée woke est fondée sur une critique du rationalisme, des Lumières et de l’humanisme. Sandrine Rousseau ne dit-elle pas que, pour elle, le problème commence avec le rationalisme de Descartes ? Elle reproche aussi à Buffon et à Linné d’avoir classé les plantes, et donc « hiérarchisé » la nature”.
On pointera ,à l’instar de cet auteur, qu’il faut y croire puisque c’est absurde, que ce serait  la religion des élites mais qu’en qu’en réalité elle a prospéré sur un terreau d’inculture voire d’ignorance
Selon  Braunstein, cette nouvelle forme de pensée religieuse profite de l’effondrement de l’école. Il écrit : «  Tout ça prolifère sur un terreau d’inculture énorme. Depuis quelques années, en France, on a supprimé presque toutes les épreuves de culture générale considérées comme discriminantes. Pour réduire Colbert au Code noir, il ne faut rien connaître de cet immense ministre. De même, pour réduire Voltaire au racisme, il ne faut pas l’avoir lu. »

 

 Au total  il apparaît  ainsi que :  » l’ouvrage  de Braunstein est détonnant et, chose rare en France,  il est parvenu à se mériter aussi bien les éloges du critique du Monde (gauche) que de celui du Figaro (droite).”

C’est dans un tel contexte d’obscurantisme recrudescent (cf. https://francoisbraize.wordpress.com/2022/10/24/vous-avez-dit-cancel/) que  les visiteurs  de ce site pourront consulter :

 1. L’article fondateur  de François Braize paru le 11 octobre 2022 qui ,déjà par son titre, renvoie à d’autres combats libérateurs* :

 

Woke en stock…

Il est introduit ainsi : « Mille millions de mille sabords ! Le woke comme un bégaiement de l’histoire pour les bachi-bouzouks. Ce billet bien saignant pour quelques considérations à propos du dernier livre (« La religion Woke ») de Jean-François Braunstein, philosophe. Très très intéressant, comme un réquisitoire lucide sur ce qui se passe quand beaucoup abdiquent ou se couchent devant l’offensive quand ils n’y contribuent pas… ».

 Il est accessible  en cliquant  sur Document 1 .

2.L’article  de Jean-Michel Muglioni paru le 23 octobre 2022 dans  la Lettre de Mezetulle. Il est intitulé  :

 

 À propos du livre de Jean-François Braunstein « La religion woke »

 

Selon Catherine Kintzler : « Jean-Michel Muglioni ne propose pas un compte rendu de lecture, mais il hasarde quelques réflexions que la lecture du livre de Jean-François Braunstein, La Religion woke (Grasset, 2022) a pu lui suggérer. Il demande qu’on n’y voie qu’une interrogation sur un monde qu’il ne comprend pas. »

 

On se limitera ici à énumérer les items de l’article  : croire l’incroyable, le rapport au réel, sommes nous tous des despotes, le refus du corps, la fausse parité, l’idéologie sociétale, ressentiment et nihilisme. Ils sont révélateurs de la réflexion suscitée chez  l’ancien professeur de   philosophie par la lecture de l’ouvrage de Jean-Francois Braunstein.

 L’article est accessible en cliquant  sur Document 2

 

Que Catherine Kintzler et François Braize  soient chaleureusement  remerciés de nous autoriser ces  emprunts. Nous sommes persuadés qu’ils contribueront  à démystifier le wokisme  et à éclairer le combat nécessaire à mener  par les citoyens  de progrès de France et d’ailleurs (faisant référence à la Science, à la Raison et au  Bon sens) contre cette nouvelle forme d’obscurantisme. Il s’agit de bien connaître le nouveau dogme et ses  grands prêtres pour mieux les combattre  sans  concession.

 

*Dans l’album Coke en stock (1958) de Hergé, le lecteur apprend que le trafic d’esclaves existe encore. Au terme d’un périple au large des Emirats arabes et à l’issue d’un impressionnant combat naval, Tintin parviendra à démanteler l’odieux commerce clandestin organisé par le sinistre RastatopoulosCoke est le nom de code donné aux esclaves africains.

Turpitudes cléricales en milieu épiscopal La révélation de l’affaire Santier

Le 15 octobre 2022, paraissait dans Golias News, sous la plume de Gino Hoël, un article dont le titre ne manquait pas d’interroger les lecteurs, profanes  en la matière :

« Quand « Le trombi » révélait l’affaire Santier »

 

 

 Le scoop  débutait ainsi :  « Ce 14 octobre, nouveau coup de tonnerre dans l’Eglise en France ! ».  Famille chrétienne  l’a publié  après sa révélation, il y a  trois semaines par le Trombinoscope des évêques de France . Michel Santier, évêque émérite de Créteil (2007-2021), a été sanctionné par la Congrégation pour la doctrine de la foi en novembre 2021 en raison d’« abus spirituels à des fins sexuelles » commis sur au moins deux jeunes hommes majeurs dans les années 1990 ».

Les visiteurs, indignés par cette information qui fait suite à tant d’autres  dans le champ d’action clérical, pourront consulter, en cliquant ici, l’article correspondant paru dans Golias News .

 En réalité, comme le signale René Poujol dans Cath ‘ lib  du 16 octobre 2022, «  l’enquête à ce propos publiée vendredi 14 octobre sur le site de Famille Chrétienne a fait l’effet d’une déflagration. Cet auteur souligne que «  l’évêque émérite de Créteil a été informé à l’automne 2021 de la sanction prise à son encontre par la Congrégation de la doctrine de la foi et invité à vivre désormais retiré “dans la prière et la pénitence“. Epilogue d’un procès canonique engagé à la suite de la plainte déposée en 2019 par deux hommes pour des « abus spirituels à des fins sexuelles » commis dans les années 1990, par l’abbé Michel Santier, alors Directeur, à Coutances (Manche) d’une école de formation et de discernement (sic !ndlr) pour des jeunes majeurs de 18 à 30 ans.

Au-delà de la stupéfaction, cette nouvelle « affaire » soulève nombre de questions dont celle de la procédure de désignation des évêques. »

On pourra consulter l’analyse complète de René Poujol à l’URL : https://www.renepoujol.fr/quelques-reflexions-autour-de-laffaire-mgr-santier/

 Le même René Poujol  propos aussi  dans Cath’lib du 19 octobe 2022  des  réflexions complémentaires sur cette affaire accablante pour l’église catholique .  Pour lui, «  sa gestion , au moment même où les évêques parlaient de transparence, est le pire que l’on puisse imaginer. »  

« Dans le diocèse de Coutances dont il est originaire et où les faits délictueux de sont déroulés comme dans ceux de Luçon et Créteil dont il a été le pasteur, la colère le dispute à l’écœurement. De la multiplicité des commentaires et témoignages venus des fidèles eux-mêmes surgissent de nouvelles questions que la Conférence des évêques de France va bien devoir prendre à bras le corps. Et Rome avec elle. Car si d’autres scandales impliquant des évêques devaient se faire jour, alors il y aurait à craindre que plus personne ne maîtrise la situation et que la confiance en l’Eglise ne fonde définitivement y compris parmi les fidèles »

 Les visiteurs pourront consulter l’ensemble de l’article particulièrement documenté en se rendant à l’URL :

 https://www.renepoujol.fr/nouvelles-reflexions-sur-laffaire-mgr-santier/#more-7376

 
 On retiendra ,entre autres , à l’instar de René Poujol, que :

 

– « Sans les réformes qui s’imposent dans l’ Eglise, réformes dont certains pensent pouvoir s’affranchir au nom d’autres priorités de nature spirituelle, l’effondrement se poursuivra. »

« Une fois encore, c’est la presse qui oblige l’Eglise à sortir de son silence. »

– « Pourquoi la justice a-t-elle été tenue à l’écart de cette affaire ? »

« Pourquoi le silence sur les sanctions prises à l’encontre de Mgr Santier ? »

« Les évêques de France et le Vatican sont  une nouvelle fois au pied du mur . »

Au total « On est loin d’une affaire mineure où il n’y aurait « même pas eu attouchements » pour reprendre une expression relevée sur la toile. Et le peuple chrétien l’a bien ressenti à ce degré de gravité qui parle de mensonge et de trahison »

Que Christian Terras , Rédacteur en chef de Golias soit remercié de nous autoriser ce nouvel emprunt .

Décapitation sauvage de Samuel Paty pour Cultiver notre indignation et faire reculer l’indifférence

Les visiteurs de ce site qui ont déjà pris connaissance de notre insertion récente à ce sujet    (https://asvpnf.com/index.php/2022/10/19/deux-ans-apres-la-decapitation-sauvage-de-samuel-paty-lindifference-a-gagne/ )

 pourront consulter,en cliquant ici un article à ce propos de Catherine Kintzler paru sur son Blog revue Mezetulle , le 13 octobre 2022.

 
Que Catherine  Kintzler soit chaleureusement remerciée pour son combat sans faiblesse pour la laïcité et pour nous autoriser ce nouvel emprunt .

Deux ans après la décapitation sauvage de SAMUEL PATY, L’indifférence a gagné.

Ainsi que le rappelle Natacha Polony dans le dernier numéro de Marianne (n° 1335) : « ll y a deux ans, un professeur a été décapité. Si le nom de Samuel Paty a marqué les mémoires, son combat pour la liberté d’expression a été enterré. Et l’emprise des bigots n’a jamais été aussi prégnante. »

 Un visiteur de ce site, souhaitant garder l’anonymat, nous a adressé  pour une mise en ligne, deux coupures  dudit hebdomadaire portant sur la question essentielle de la liberté d’expression et plus particulièrement celle des enseignants. 

Les visiteurs pourront les consulter en cliquant sur Document 1 .

 On notera par ailleurs  que, dans ce n° de Marianne , on   attire l’attention des lecteurs  sur les 5 points suivants  :

 1. Les juges d’instruction ont reconstitué la chaîne criminelle qui a conduit à l’assassinat de Samuel Paty par un russe d’origine tchétchène. Le procès de l’attentat de Conflans devrait se tenir d’ici à la fin 2023… 

 2.L’assassinat de Samuel Paty a laissé des traces au sein des services du renseignement territorial…

 3.Autour du Collège du Bois-d’Aulne, où enseignait Samuel Paty, le choc est toujours présent: accompagné d’une immense rancoeur contre toutes les lâchetés…

 4.Sur la laïcité, le nouveau ministre de l’Education Nationale est moins loquace que son prédécesseur…

 5 .Quand le  « soft power » islamiste gagne les cours d’école…

Enfin les visiteurs pourront prendre connaissance, en cliquant sur Document 2 ,  du discours prononcé à la Sorbonne par Mickaëlle Paty le  15 octobre 2022, lors de la remise du Prix Samuel Paty organisé par l’APHG . Elle proclamait haut et fort que :

 

 » Enseigner, c’est expliquer et non se taire ! »