Auteur/autrice : laurence
Pierre-Jakez Hélias notre Professeur, ethnologue de cœur.
Il était naturel que la mémoire de celui qui fut notre vénéré professeur de français à l’Ecole normale d’Instituteurs de Quimper et l’importance de son œuvre pour représenter l’âme et la langue bretonnes puissent donner lieu à de nombreuses parutions sur ce site .
C’est une publication récente de Fañch Broudic, parue le 6 février 2024 dans son blog revue www.langue-bretonne.org qui a largement ouvert nos perspectives en la matière et nous l’en remercions chaleureusement. Ladite publication faisait suite à la disparition à 101 ans de Jean Malaurie, ancien Directeur de recherches au CNRS, devenu titulaire de la chaire d’ « Anthropologie et écologie arctiques » à l’EHESS et fondateur de la mythique collection «Terre humaine». Jean Malaurie en effet, géographe-physicien devenu ethno-historien mondialement connu, avait découvert non seulement l’œuvre de P-J. Hélias mais aussi l’homme sage, quêteur et éveilleur de mémoire qu’il fut.
Nous rappellerons tout d’abord la teneur des hommages qui furent rendus à Jean Malaurie et à son oeuvre emblématique. Ainsi s’exprimaient à ce propos :
–Romain Huret,président de l’EHESS :
https://www.ehess.fr/fr/hommage/hommage-jean-malaurie
« L’EHESS a appris avec une profonde tristesse la disparition du géographe et anthropologue Jean Malaurie, explorateur du Grand Nord, le 5 février 2024.En 1990, les éditions Plon publient un livre sobrement intitulé Pour Jean Malaurie. De Jacques Le Goff à Claude Lévi-Strauss, le sommaire se lit comme une cartographie française des sciences sociales des années d’après-guerre. C’est dire l’exceptionnel apport du fondateur du Centre d’études arctiques à la recherche, et ces quelques lignes ne feront que l’esquisser. Formé à la géographie et à la géomorphologie, il découvre ces terres lointaines en 1948 lors d’une expédition conduite par Paul-Emile Victor. À vingt-quatre ans, il se passionne pour un terrain qu’il cartographiera avec patience tout au long de sa vie. Sur place, au contact des populations, il forge une méthode, empruntant à toutes les sciences sociales dans une féconde pratique interdisciplinaire. Son premier livre, Les Derniers Rois de Thulé (1955), en fait la brillante démonstration. Cette publication marque également la naissance de la collection « Terre Humaine » aux éditions Plon. Le directeur de recherche au CNRS rejoint notre établissement dès 1975 avec une chaire intitulée « Anthropologie et écologie arctiques ». Dans nos murs, il peaufine sa méthode anthropo-géographique et son œuvre, inventive, attentive aux autres, ouverte à la diversité des mondes. En notre nom à toutes et tous, j’adresse mes plus sincères condoléances à ses proches et à sa famille. »
–France Info avait déjà souligné que le géographe-physicien “Jean Malaurie fut le premier homme au monde à avoir atteint le pôle géomagnétique Nord avec deux traîneaux ( le 29 mai 1951). Au cours de cette aventure, il découvre à Thulé une base militaire américaine pour bombardiers nucléaires ! Celui qui est devenu un ethno-historien mondialement connu s’élèvera contre cette implantation, réalisée sans avoir consulté la population locale. cf.(https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/13h15/13h15-du-samedi-11-juillet-2015_983339.htm)
–Samuel Etienne ( In le Dictionnaire prosopographique de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes) cf. https://prosopo.ephe.psl.eu/jean-malaurie) :
« la carrière de Jean Malaurie a été consacrée à des études de géomorphologie polaire (météorisation, structures dynamiques d’éboulis), d’anthropogéographie arctique dans un esprit animiste et à l’étude du développement des populations Inuit et nord-sibériennes. Le travail de recherche de Jean Malaurie commence en 1948 et 1949, à la suite de sa nomination, par son maître Emmanuel de Martonne (Académie des Sciences), en tant que géographe-physicien aux deux expéditions de Paul-Émile Victor sur la côte centre-ouest du Groenland (inlandsis et secteur déglacé). Fin 1949, Jean Malaurie démissionne, l’Académie des Sciences ayant décidé, par cohérence avec le programme antarctique, de supprimer toute étude des sociétés humaines au Groenland. L’hiver 1948-1949 et l’hiver 1949-1950, il effectue une mission solitaire CNRS dans le Hoggar à 2800 mètres d’altitude pour étudier la desquamation des roches et la géomorphogénie des éboulis dans un climat désertique aux données thermiques inverses du nord du Groenland. En 1950-1951, le directeur du CNRS charge Jean Malaurie d’une mission solitaire de géomorphologie et de géographie humaine à Thulé, dans le nord du Groenland. Le 29 mai 1951, au cours d’une mission de reconnaissance géomorphologique sur l’inlandsis, il est le premier homme à atteindre, en deux traîneaux à chiens, le pôle géomagnétique en compagnie de Kutsikitoq, son fidèle compagnon Inuit. « L’homme qui parle aux pierres », comme le désignent les Inuits, apprend petit à petit à écouter les réponses des roches, de la végétation, appuyant ses réflexions de géomorphologue naturaliste sur les relations qu’entretiennent les Inuits avec leur territoire, relations de parenté et de courtoisie vis-à-vis du monde animal, minéral, végétal, au cœur même de la pensée chamanique. Le 9 avril 1962, il défend à la Sorbonne une thèse principale de géomorphologie climatique et quantitative, et une seconde thèse dite complémentaire d’anthropogéographie démographique et d’étude animiste. Jusqu’en 1990, Jean Malaurie a assuré trente et une missions arctiques : Groenland, Arctique canadien, Alaska et Tchoukotka. En 1990, il est directeur scientifique de la première expédition franco-soviétique en Tchoukotka qui permettra d’étudier l’Allée des baleines, préalablement découverte par des archéologues soviétiques en 1976 et qui sera reconnue, après les travaux de Jean Malaurie sur l’esprit Yi-King de la répartition numérique des crânes de la baleine sur le littoral, comme un haut-lieu chamanique, une « Delphes de l’Arctique ».
-Monde des grandes écoles et universités : « Jean Malaurie est assurément un des très grands hommes de sa génération. Refusant le STO en 1942, il entre en Résistance à 21 ans. Revenu du maquis, magnétiquement, d’abord avec l’expédition Paul-Emile Victor, puis seul, dans des conditions de vie extrême. La rencontre des peuples de l’Arctique, ignorés jusque-là, modifiera considérablement cet esprit scientifique, Grand Officier de la Légion d’honneur depuis cette année. Alors que sa Lettre à un Inuit de 2022 est sur le point de paraître, il a accepté de donner au Journal des Grandes écoles une de ses très rares interviews. »Cf. https://www.mondedesgrandesecoles.fr/rencontre-avec-un-homme-ocean/
Quoi qu’il en soit il bénéficiait de la reconnaissance scientifique de l’ethnologue Jean Malaurie et c’est cet aspect de la notoriété de Pierre-Jakez Helias qui est mis en évidence par Fañch Broudic dans l’article intitulé :
« Quand l’ethnologue Jean Malaurie
a rencontré
la Bretagne de Pierre-Jakez Hélias »
que nous avons reproduit, avec son acco, de façon à le représenter sur le site asvpnf.com . Il est accessible directement en cliquant sur Document 1 ou en se rendant à l’URL : http://www.langue-bretonne.org/archives/2024/02/06/40198558.html
On notera que la rencontre intellectuelle entre Malaurie et Hélias a été mentionnée récemment dans un article rendant hommage à Malaurie paru dans Le Canard enchaîné du 14 février 2024 et dont la copie (Document 2 ) nous a été adressée par un fidèle lecteur de cet hebdomadaire, ancien élève de l’Ecole normale de Quimper ! On ne manquera pas plus de rappeler que Michel Troadec dans Ouest–France du 6 février 2024 soulignait : « De Jean Malaurie, Pierre-Jakez Hélias avait dit, dans les colonnes de ce journal en décembre 1978 : « Il a réalisé le tour de force de me faire écrire un livre… moi qui n’en avais jamais écrit.» avant d’ajouter : « Jean Malaurie a une façon d’autant plus convaincante de présenter les choses que sa façon de les voir est contraire à l’universitaire. » (Cf. https://www.ouest-france.fr/culture/livres/jean-malaurie-avait-decouvert-pierre-jakez-helias-51e82ece-c4ff-11ee-8011-b976796527e7)
A la mémoire de Robert Badinter : Condorcet contre la peine de mort.
Nous reprenons ici l’intitulé de l’article de Catherine Kintzler récemment mis en ligne dans son blog revue Mezetulle suite à la disparition de Robert Badinter, cet homme politique hors norme.
On rappellera ici que le premier grand débat parlementaire sur la peine de mort (en France) eut lieu lors de la discussion du projet de code pénal en mai-juin 1791. Parmi les contributions importantes figurent le rapport de Le Peletier de Saint Fargeau et les discours de Duport et de Robespierre favorables à l’abolition de la peine de mort. Ils mettent en avant le caractère injuste de cette peine, le risque d’erreur judiciaire, l’absence d’effet dissuasif, de valeur d’exemple. La seule exception qu’ils pourraient accepter est celle de la protection de la sécurité de l’Etat.
Néanmoins, le 1er juin 1791, l’Assemblée constituante refusa l’abolition de la peine de mort ; elle supprima simplement les supplices. Dans l’article premier de la loi du 30 décembre 1791, il est ainsi écrit que » Dès à présent la peine de mort ne sera plus que la simple privation de la vie « .
Un an plus tard, le 17 janvier 1793, la Convention vote la mort du Roi. Robespierre et Le Peletier de Saint Fargeau votent pour l’exécution. En revanche, Condorcet comme l’Abbé Grégoire s’y opposent. Condorcet déclara : » La peine contre les conspirateurs est la mort. Mais cette peine est contre nos principes. Je ne la voterai jamais. « .
Après les exécutions de la Terreur, la Convention débat à nouveau de la peine de mort. Lors de sa dernière séance, on aborde la question : la loi du 4 brumaire an IV (26 octobre 1795) supprime la peine de mort » à compter de la publication de la paix générale « . Cet ajournement est prorogé par la loi du 4 nivôse an X (25 décembre 1801) mais le code pénal de 1810 rétablit en droit la peine capitale…
Récemment encore Robert Badinter déclarait : « La vie, nul ne peut la retirer à autrui dans une démocratie », devant une mission sur la fin de vie à l’Assemblée nationale. Il ajoutait parailleurs : « Ma position fondamentale, bien connue, est simple et catégorique : le droit à la vie est le premier des droits de tout être humain – c’est le fondement contemporain de l’abolition de la peine de mort – et je ne saurais en aucune manière me départir de ce principe. Tout être humain a droit au respect de sa vie, y compris de la part de l’État, surtout en démocratie »
Selon Olivia Dufour (journaliste) lors de l’hommageÉCLAIRAGbouleversant du barreau de Paris à Robert Badinter (le 13 février 2024), Maître Henri Leclerc, avocat pénaliste, ancien Président de la Ligue des Droits de l’Homme (1995-2000) a déclaré : « Je crois qu’il est essentiel que le premier hommage pour Robert Badinter soit rendu par son barreau, par les avocats avec lesquels sont réunis les magistrats. Robert Badinter était d’abord un avocat. Un avocat seulement attaché aux droits de la défense, aux libertés, bien entendu à la Constitution, à la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, mais d’abord un avocat. Je l’ai connu il y a plus de 50 ans ; nous étions adversaires, depuis nous n’avons cessé d’être amis. J’ai plaidé pour lui, mais surtout j’ai plaidé avec lui. Je sais l’avocat qu’il était, seulement attaché à la défense, à la nécessité de la défense. Il a été l’honneur de notre robe. Dans l’histoire, il a succédé à un certain nombre d’autres grands, mais il a pris un combat qui était le combat contre la peine de mort, il l’a mené à son terme personnellement par un discours magnifique qui honore l’homme qu’il était.
L’homme qu’il était sera célébré par la Nation demain, c‘est important.
C’est important qu’en ces jours la Nation se réunisse pour célébrer cet homme.
Mais je crois qu’il était important de savoir d’abord l’avocat qu’il était, car il était d’abord et essentiellement un avocat. Et la dernière fois que nous nous sommes parlé, nous n’avons parlé que d’une chose : de la surpopulation pénitentiaire, de l’horreur des prisons. Je ne pouvais, prenant la parole ici, ne pas dire que c’était la dernière chose dont nous avions parlé. Rendons-lui hommage par le silence ». (cf. https://www.actu-juridique.fr/justice/lhommage-bouleversant-du-barreau-de-paris-a-robert-badinter/)
S’agissant du renvoi,dans l’article de C. Kintzler, à l’oeuvre du philosophe des Lumières que fut Condorcet rappelons que ce dernier est reconnu autant pour ses travaux pionniers sur la statistique et les probabilités que pour son action politique avant et pendant la Révolution. Il siégeait parmi les Girondins et s’occupait de réformer le système éducatif ainsi que le droit pénal. Il rentra en 1782 à l’Académie Française.
En 1793, au moment de la Terreur, la Convention – le gouvernement en vigueur à l’époque – plaça Nicolas de Condorcet,de son nom entier, sur la liste des personnes recherchées pour « trahison ».
Débute alors pour le marquis une période de cavale qui va durer huit mois. Sous un nom d’emprunt, Pierre Simon, il trouve refuge chez son ami écrivain et journaliste Jean-Baptiste Suard, à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Très rapidement, il « est forcé de rejoindre Clamart le 26 mars 1794 au matin », explique la municipalité(de Clamart). Il y fut arrêté par des Sans-culottes et incarcéré à la maison d’arrêt de Bourg La Reine . Deux jours plus tard, le 29 mars 1794, il fut retrouvé mort sur le sol de la prison après s’être empoisonné grâce à l’aide d’un ami médecin, probablement pour échapper à la guillotine. Condorcet laisse un testament politique gigantesque. Il était né en 1743. Il souhaitait,entre autres, que « la morale fasse partie d’une éducation publique commune à toutes les classes de citoyens et que l’on écarte avec soin de cette éducation toute influence sacerdotale » ;(discours d’avril 1790).
Victime de la Terreur, Condorcet apporta des contributions majeures à la lutte contre la peine de mort. C’est ce qui appaîtra aux visiteurs intéressés par l’article de Catherine Kintzler qui, rappelons-le, est l’auteure de l’ouvrage dévolu à Condorcet : « Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen, » Paris, Minerve, 2022 3e éd.(1re éd. 1984), chap. II, 4 « La justice prouvée par le calcul » .
Il est accessible au moyen d’un clic gauche à appliquer ici .
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous autoriser à reproduire son article fondateur mis en ligne dans Mezetulle et à le représenter sur ce site.
Assez de faux-semblants Réinstituons l’Ecole publique laïque en lui accordant les moyens nécessaires
Les bons mots de Jakez
Un fidèle visiteur de ce site – souhaitant conserver l’anonymat- nous a fait remarquer que la rubrique ayant trait au cabinet des curiosités normaliennes lui semblait vivre de ses acquis et qu’il était opportun de susciter de nouvelles contributions pour l’enrichir . Pour sa part, il a glané au fil de ses lectures un certain nombre de pensées et citations de son ancien Professeur de « français » à l’Ecole normale de Quimper (F-29000).Il considère qu’elles sont de nature à caractériser la « relation affective privilégiée» instaurée entre le Professeur et les élèves-maîtres dont il fit partie au début de la seconde partie du 20è siècle. Les temps ont changé.
Les cours de Français dispensés par P.-J. Hélias (dit Jakez) aux normaliens des deux premières années du cursus normal étaient souvent ponctués du récit d’anecdotes vécues pendant son enfance en pays bigouden. Ceci contribuait sans doute à réconcilier les élèves-maîtres bretonnants avec les secrets et les beautés de la langue française.
Les visiteurs pourront consulter, en cliquant ici , quelques un des bons mots de Jakez.
L’uniforme à l’Ecole publique
Face à des postures polarisées, adopter la juste mesure pour sauver l’essentiel
Cette question, en retrait en ce début d’année 2024, actualité oblige, a déjà fait l’objet d’un billet et d’un article documentés sur ce site. Les visiteurs pourront y revenir en se rendant à l’adresse :
https://asvpnf.com/index.php/2024/01/03/le-port-de-luniforme-a-lecole-publique/
Face aux problèmes prégnants à résoudre s’agissant du devenir de notre Ecole gratuite, obligatoire et laïque , pointer ce problème d’accoutrement pouvait s’apparenter, en première approximation, à une manoeuvre dilatoire ou à une entreprise de diversion .
C’est en pareil contexte que nous accueillons ici avec intérêt l’article de Baptiste Detombe paru dans le site de la Fondation Res Publica et reproduit le 30 janvier 2024 dans Mezetulle , le blog revue de Catherine Kintzler .
Intitulé :
« L’uniforme et l’École
Sortir des faux-semblants »
Cet auteur rappelle utilement que « l’école n’est pas une région de l’espace ordinaire, mais qu’elle doit s’en démarquer et offrir une double vie aux élèves, les soustrayant durant le temps scolaire au tourbillon social et à son cortège d’assignations, les mettant en état et en demeure de se singulariser par leur mérite et le développement de leur intériorité, et non par leur accoutrement. Pour réinstituer l’école républicaine dans sa fonction première, qui est l’instruction, une certaine tenue, à tous points de vue, est nécessaire. »
Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article de B. Deltombe en cliquant ici.
Que Catherine Kintzler soir remerciée de nous autoriser ce nouvel emprunt à son blog revue.
Turpitudes et contreturpitudes ecclésiales et cléricales (suite , janvier 2024)
La rubrique ouverte en 2023 ne s’est pas refermée comme par enchantement. L’église catholique se retrouve de nouveau face à la pédophilie et aux abus sexuels ayant eu cours en son sein alors que les désordres et les violences du monde continuent de monter . L’effondrement du catholicisme annoncé comme inéluctable par de nombreux contempteurs tant en France qu’à l’étranger est à l’aune des effets désastreux du totalitarisme ecclésial et des emprises qu’il impose à tous les protagonistes du monde catholique .
Les visiteurs de ce site ont été tenus informés de cette situation et de son évolution au fil des mois qui ont suivi la publication du rapport de la Ciase dit rapport Sauvé du 5 octobre 2021.
Dans cette mise en ligne ils pourront accéder aux références et aux résumés d’un certain nombre de publications récentes dévolues à la question et en faisant une sorte d’état des lieux en ce début de 2024. Ces éléments sont réunis dans un Fichier PDF à ouvrir au moyen d’un seul clic gauche.
Immigration et intégration
Selon Mustapha Harzoune, 2022, l’intégration est un phénomène complexe, multiforme, variable dans le temps et selon les situations, à manier avec une finesse inconnue de bien des tribunes politiques et plateaux TV.Cf. https://www.histoire-immigration.fr/societe-et-immigration/l-integration-ca-marche)
« La présentation de cet ouvrage très documenté montre déjà que les questions relatives à l’immigration et à l’intégration font aujourd’hui l’objet de débats pour le moins confus. Pourtant, l’éventail des connaissances concernant ces sujets est désormais assez large, fiable et précis pour que les amalgames, les idées reçues et autres contre-vérités n’aient plus cours. Les auteurs de cet ouvrage collectif, venus de tous les horizons, présentent ainsi un panorama complexe et nuancé de l’immigration en France, hors des modes intellectuelles et des polémiques stériles. La première partie du volume revient sur les concepts de base et la terminologie, afin de comprendre et d’expliquer les dynamiques sociales de l’exil et de l’expatriation. Car le rapport entre l’immigration – mouvement de populations par définition transitoire – et l’intégration – processus social, économique, politique, culturel et même psychologique – n’est pas automatique : l’immigration ne débouche pas toujours sur l’intégration, et celle-ci ne concerne pas les seuls immigrés et étrangers. Après un inventaire pluridisciplinaire des populations immigrées résidant en France, des processus d’intégration à l’œuvre, ainsi que des obstacles qui les freinent ou les contrecarrent, les deux dernières parties abordent les politiques publiques et les débats concernant l’entrée sur le territoire et l’installation de populations qui, pour l’essentiel, ne repartiront pas. Cet ouvrage de référence, qui réunit les meilleurs spécialistes du sujet, s’adresse tout particulièrement aux étudiants, aux enseignants, aux travailleurs sociaux, aux élus et responsables locaux, aux acteurs associatifs de terrain et à tous les militants des droits de l’homme.”
Qu’on se le dise alors qu’une nouvelle loi sur la question –largement contestée- est en cours d’examen au Conseil constitutionnel…
A la suite des débats confus et passionnés ayant eu cours ces dernières semaines à ce propos, y compris au niveau des deux chambres parlementaires, il avait été proposé aux visiteurs de ce site un article fondateur écrit par O. Galland et G . Grunberg.On pourra le retrouver à : https://asvpnf.com/index.php/2024/01/14/limmigration-une-question-economique-ou-culturelle-et-politique/.
Dans le prolongement de ce document, ils pourront compléter leur information en consultant un article de Dominique Schnapper paru lui aussi dans Telos le 17 janvier 2024 et intitulé :
« De l’immigration à l’intégration »
URL .https://www.telos-eu.com/fr/societe/de-limmigration-a-lintegration.html
Pour cette auteure : « le débat sur l’immigration, c’est-à-dire sur les flux de population vers notre pays (leur nombre, leur origine, leur statut), ne saurait évacuer l’interrogation essentielle sur la capacité d’intégration de la société actuelle, y compris des migrants et de leurs descendants qui, pour la plupart, sont maintenant non pas de la deuxième, mais de la troisième, ou même de la quatrième génération, pour reprendre une qualification empruntée aux États-Unis. »
On pourra accéder à cet article au moyen d’un clic gauche appliqué ici .
Nous remercions vivement Dominique Schnapper de nous avoir autorisé à reproduire cet article afin de le représenter sur ce site.
Israël : la compassion perdue
« Il est certains esprits dont les sombres pensées Sont d’un nuage épais toujours embarrassées; Le jour de la raison ne le saurait percer. Avant donc que d’écrire, apprenez à penser. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L’expression la suit, ou moins nette ou plus pure. Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. » Boileau, L’Art poétique (1669-1674), Chant premier, v. 147-154.
L’intitulé de la présente insertion sur asvpnf.com ne se prêtait pas nécessairement à faire référence au propos ciselé de Nicolas Boileau. Cependant la gravité de la question évoquée, la tounure dramatique des évènements à son origine et de ceux qui en ont résulté, les récits que l’on en fait, les reportages, articles, informations nombreuses et diverses, débats télévisés de thuriféraires de chapelles de toutes obédiences, sans compter les billets des tenants des théories complotistes, ceux des colporteurs de fake news, les propos abrupts des adeptes des brèves de comptoir et ceux partisans de politologues patentés obligent à quelque prudence lorsqu’il s’agit de porter un regard impartial sur les souffrances endurées et sur l’un des plus grands malheurs du monde.
Certains visiteurs de ce site souhaitant garder l’anonymat se sont étonnés de l’absence, dans sa rubrique Actualités, de tout article en faisant mention alors que l’on s’accorde à dire avec eux que lorsque « la prudence est partout, le courage n’est nulle part ». La réserve qui semblait devoir s’imposer sur un site dévolu à la laïcité et à sa pratique institutionnelle, à la tolérance et à la fraternité se trouve désormais levée . Ceci a été rendu possible par la découverte d’un article fondateur en la matière,article que l’on pouvait accueillir sans ambages pour une mise en ligne.
On y trouvera les observations rapportées par un auteur vivant de l’intérieur les épreuves imposées par le conflit et animé par un réalisme et une rigueur forçant au respect et incitant à l’espérance d’une paix durable à coconstruire par des protagonistes de bonne foi .
D’autres contributions témoignant du même esprit, quelles qu’en soient l’origine, seront mises en ligne si véritablement elles font référence à la vérité de l’Histoire et à celle des faits laissant le champ libre aux vérités de la raison et à l’amitié entre les peuples.
Pour, l’instant les visiteurs sont invités à consulter avec attention l’article remarquable de Marc Lefèvre paru le 11 janvier 2024 dans Mezetulle, le blog revue de Catherine Kintzler . IL est intitulé :
« Israël : la compassion perdue »
Il est accessible directement soit en cliquant ici (clic gauche) soit en se rendant à l’URL : https://www.mezetulle.fr/israel-la-compassion-perdue-par-marc-lefevre/
Les trésors cachés du dictionnaire FRANCOIS
de
RICHELET (1680)
Selon Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9sar-Pierre_Richelet Cesar-Pierre Richelet (1626-1698) est l’auteur d’un des premiers dictionnaires français fait sur un plan méthodique (après, notamment, le Thresor de la langue française de Jean Nicot, en 1606).
Le Dictionnaire françois, contenant les mots et les choses, plusieurs nouvelles remarques sur la langue française, ses expressions propres, figurées et burlesques, la prononciation des mots les plus difficiles, le genre des noms, le régime des verbes, avec les termes les plus communs des arts et des sciences: le tout tiré de l’usage et des bons auteurs de la langue française (Genève, 1680, 1 vol. in-4.). Il avait une humeur caustique qui lui fit beaucoup d’ennemis et cette première édition, dont il se fit plusieurs contrefaçons à l’étranger, est pleine de traits satiriques contre Amelot, de La Houssaye, Furetière, Varillas et autres…
Le Dictionnaire français de Richelet se distingue :
-par le rejet des termes dialectaux,
-par le fait que seuls les termes du bon usage figurent dans le dictionnaire,
-par le rejet des termes archaïques,
-par le rejet des termes triviaux.
On a identifié 44 éditions de ce dictionnaire entre 1679 et 1811 !
Selon Joël Cornette dans L’HISTOIRE ,48,2000 dans un article intitulé :
L’âge d’or des dictionnaires
URL :https://www.lhistoire.fr/l%C3%A2ge-dor-des-dictionnaires
« Pour commencer, une oeuvre fondatrice : le Thrésor de la langue françayse tant ancienne que moderne , de Jean Nicot l’introducteur du tabac en France, publié à Paris en 1606. C’est là le premier dictionnaire français au sens plein du terme : il comporte un nombre important de mots et d’expressions françaises que l’auteur explique et commente brièvement en français. »
« Deuxième étape : le Dictionnaire français contenant les mots et les choses, le tout tiré de l’usage et des bons auteurs de la langue française , de Pierre Richelet. Publié en 1680 à Genève car l’Académie détient le monopole exclusif de la production, il s’agit là du premier dictionnaire monolingue général… »
Les visiteurs de ce site pouront consulter en cliquant ici un article de Thierry Laisney intitulé :
« Le Dictionnaire français de Richelet »
publié le 10 janvier 2024 dans Mezetulle.
Cet auteur fait valoir que « Tombé par hasard sur l’une des toute premières éditions (1685) du tout premier dictionnaire monolingue en français, je l’ai lu de A à Z et j’ai tenté de dégager certains traits d’un ouvrage qui connut un immense succès et qui est considéré comme un précieux instrument de connaissance de la langue du XVIIe siècle. »
Les visiteurs y découvriront entre autres que : « la médecine est l’art de tuer les hommes impunément et que l’ on peut s’étonner, par ailleurs, que la poésie soit la plus dangereuse des folies et que la musique ait pour fin de nous faire travailler avec plus d’ardeur. » !…