Daniel Courtin, la fin d’un mythe

Tel est l’intitulé  du dernier article  de la série  « André Le Goff  raconte » où notre ami, contributeur régulier à la vie de ce site internet, renvoie les visiteurs à la découverte illustrée de  souvenirs normaliens résultant de la contestation de la légitimité de la guerre d’Algérie (1954-1962) par des élèves-maîtres  de l’Ecole normale de Quimper. 

Reconstitués 66 ans  après les faits , ils ne manquent pas de susciter  nostalgie et interrogations. Ils mettent en lumière l’implication  de  normaliens quimpérois aux choix politiques bien affirmés, dans la lutte contre les « évènements pacificateurs » qui se  déroulaient à l’époque  en Algérie. Tous étaient bien conscients par ailleurs que leur tour viendrait pour être « appelés sous les drapeaux »  et venir grossir les rangs de l’armée du contingent!   

D’aucuns  en effet  y furent impliqués parfois durement  et en revinrent souvent marqués à vie. Toutefois  la culture de l’oubli aidant, l’un des protagonistes concernés, retraité de longue date,  a dû  intervenir  récemment sur ce site  pour rappeler  que la guerre d’Algérie a bien eut lieu !(Cf. https://asvpnf.com/index.php/2022/03/10/la-guerre-dalgerie-a-t-elle-eu-lieu/)

L’insurrection armée du peuple algérien commença le 1er novembre 1954  en Grande Kabylie et dans les Aurès. Il est rappelé que le  12 mars 1956, l’Assemblée nationale de la République française vota les pouvoirs spéciaux au gouvernement présidé par le socialiste  Guy Mollet. La décision de recourir à l’armée marqua un tournant dans le dispositif répressif du « maintien de l’ordre » . On fit appel au contingent : 450 000 soldats français (contre 25 000 combattants algériens).  L’auteur de l’article mentionné ci-dessus comme le rédacteur de la brève note qui lui est associée  étaient à ladite époque élèves -maîtres à l’Ecole normale d’Instituteurs de Quimper .

Les visiteurs de ce site pourront consulter  en cliquant sur document 1  l’article illusté de André Le Goff , puis sur document 2 la note de Yves Cam relatifs à cette période troublée de l’histoire normalienne

Ils pourront également constater que l’arrestation de deux élèves–maîtres et l’incarcération qui s’en suivit  signifiaient sans ambages les effets  immédiats des pouvoirs spéciaux  sur la discipline à l’école normale et la remise en cause  du principe fondateur de l’Ecole-sanctuaire par les forces de l’ordre.

Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos l’article de André Pachod : « De l’école-sanctuaire à l’école sans murs », Recherches en éducation [En ligne], 36 | 2019, mis en ligne le 01 mars 2019, consulté le 14 décembre 2022. ( URL : http://journals.openedition.org/ree/946 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ree.946 )

L’auteur  y discute dans le détail la question  de la sanctuarisation de l’Ecole , toujours à l’ordre du jour en 2022. Ils y relèveront  entre autres que : « L’école-sanctuaire, sanctuariser l’école, la sanctuarisation de l’école : ces trois expressions, qui n’ont pas de fondement juridique ni de réalité historique, précisent une école marquée par des frontières opérant quatre fonctions entremêlées : séparer des territoires, protéger un espace, réguler les accès, accéder à l’essentiel… ».

Document 1.  Daniel Courtin, la fin d’un mythe (par André Le Goff)

Document 2. Souvenirs de la guerre d’Algérie à l’ENG de Quimper ( par Yves Cam)

 
Que notre ami André Le Goff soit chaleureusement remercié d’avoir ouvert ce chapitre oublié de notre histoire normalienne  et suscité le témoignage de Yves Cam.
 

Pierre Hénaff, doyen d’âge de l’ASVPNF, écrit à Jean-Marc Jancovici

Pierre Hénaff, élève-maître à l’ENG  de Quimper (Promotion  » En Avant » ; 1942-1943) pendant les années  de plomb et le régime de Vichy qui supprima les écoles normales d’un trait de plume, a déjà publié plusieurs articles sur ce site  (Cf. https://asvpnf.com/index.php/2022/04/03/pierre-henaff-raconte/                                  et https://asvpnf.com/index.php/2020/11/15/la-reponse-indignee-et-pleine-dhumanisme-de-notre-doyen-pierre-henaff-a-la-decapitation-sauvage-de-samuel-paty/  )… 
Dans la présente lettre adressée à Jean-Marc Jancovici (ingénieur consultant/energie) -créateur  en 2004 de ce ce qui est désigné depuis cette date par « bilan carbone »  et auteur d’ouvrages portant sur le changement climatique (Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marc_Jancovici      )- P.Hénaff  fait le récit  d’observations et d’expériences personnelles. Celles-ci  émaillent le parcours d’un  éducateur autodidacte  et lui semblent de  nature à remettre en cause  certains des propos et convictions  tenus  par son correspondant.   

A la question de savoir  s’il était un scientifique ledit correspondant indiquait sans ambages, sur son propre site internet : « La réponse est non : je ne suis rattaché à aucun laboratoire, je n’ai aucun titre conféré par une instance scientifique reconnue (comme « chargé de recherches au CNRS », ou « directeur de recherches au CNRS »), je n’ai pas fait de thèse et je ne publie pas d’article(s) dans des revues scientifiques à comité de lecture. Mon métier est plus modestement « ingénieur ».(cf. https://jancovici.com/faq/ ).

Quoi qu’il en soit, les interrogations de Pierre Hénaff appelaient des réponses ou commentaires  qui tardent à lui parvenir. Ce silence le conduit à  solliciter la parution de sa Lettre sur ce site ayant vocation à  restituer, via des éléments matériels et immatériels, l’esprit et le patrimoine  normaliens du Finistère. Considérant que le contenu de ladite Lettre pouvait être  enrichissant tant pour le projet  lui-même que  pour les protagonistes ayant porté ce patrimoine émancipateur, nous l’accueillons bien volontiers. Les visiteurs ce ce site pourront le consulter en cliquant ici.

Que Pierre  Hénaff soit assuré de toute notre amitié normalienne et chaleureusement remercié pour sa nouvelle contribution.

Le choeur mixte des Gaillards d’Avant à Ergué-Gabéric (F-29500): Un épilogue dans la bonne humeur !

Le deux septembre 2022, ledit Choeur mixte se produisait à  Ergué-Gabéric ,dans la banlieue Est de Quimper,  sous l’égide de son chef  et de Max, maître de cérémonie du jour. Les visiteurs intéressés par les exploits des choristes en question-anciens élèves-maîtres de l’ENG de Quimper du milieu des années 50 du siècle précédent et leurs compagnes pourront consulter les fichiers suivants dédiés à cette journée  (en cliquant sur document 1 puis sur  document 2) :

 

      DOCUMENT 1.   Un texte intitulé  : »La fin d’un beau voyage » écrit et illustré  A. Le Goff ,

 

      DOCUMENT 2 . Un mini reportage photographique préparé par un des choristes   souhaitant garder l’anonymat .

 

Que tous les acteurs de cette journée singulière soient chaleureusement remerciés pour leur implication , la qualité de leurs productions et leur bonne humeur communicative . 

Aux anciens lauréats du Concours d’entrée à l’EN ! La procédure de nomination des évêques ou comment être sur le podium de la terna alors que le discatère concerné se féminise ?

Lorsqu’un évêque doit être nommé, le nonce mène une enquête sur les besoins du diocèse et les candidats possibles. Ensuite, le nonce apostolique envoie à la Congrégation des évêques un rapport reprenant les éléments de son enquête et une liste de trois candidats possibles, la terna. Mais la procédure est longue, complexe et d’une transparence limitée . Selon ALETEIA  « Les procédures de nomination des évêques peuvent varier, mais seuls des évêques peuvent ordonner des évêques, en les inscrivant dans la succession des apôtres. Un évêque est « catholique », s’il accepte la mission qui lui est confiée et qu’il est en communion avec le successeur de Pierre. Seul le pape a autorité pour nommer librement les évêques   ou confirmer ceux qui ont été légitimementdésignés. Cf.https://fr.aleteia.org/2020/05/28/comment-sont-choisis-et-nommes-les-eveques/

 Pour le détail on pourra consulter Wikipedia particulièrement documenté sur ce point : « Au moins tous les trois ans, les évêques d’une province ecclésiastique établissent une liste de prêtres qu’ils jugent aptes à l’épiscopat. Cette liste est transmise au nonce apostolique. Lorsqu’un évêque doit être nommé, le nonce mène une enquête sur les besoins du diocèse et les candidats possibles. Ensuite, le nonce envoie à la Congrégation des évêques un rapport reprenant les éléments de son enquête et une liste de trois candidats possibles, la terna. Les membres de la Congrégation pour les évêques reçoivent le rapport du nonce concernant le poste à pourvoir deux semaines avant la réunion de la congrégation. À chaque réunion, deux jeudis par mois d’octobre à juin, les cardinaux ont à examiner quatre à cinq dossiers. Ils donnent leur avis sur le dossier qui est présenté par un cardinal choisi par le sous-secrétaire de la Congrégation pour présenter le dossier, ce cardinal est nommé ponente. Enfin, le préfet de la Congrégation présente ses propres recommandations, le rapport de la réunion de la Congrégation pour les évêques et le rapport du nonce au pape, au cours d’une audience qui se tient généralement le samedi. C’est le pape qui choisit finalement le candidat retenu parmi les trois présentés dans la terna.

 

Douze critères ont été proposés pour sélectionner un évêque par  l’abbé Paul A. McGavin, prêtre australien et aumônier de l’Université de Canberra, On ne sait s’ils ont été retenus !…  

 

Selon ce théologien, ces critères  doivent porter essentiellement sur les qualités humaines et sur la manière dont la » grâce » peut se manifester dans ces qualités humaines. Cf.https://www.riposte-catholique.fr/archives/112163). 

 On retiendra que :

 1. Il faut choisir un homme viril ; un homme qui ait confiance en lui-même et qui soit bien assuré dans sa masculinité ; un homme qui ait un mode de vie concrètement physique et qui soit fort au point de vue mental mais également au point de vue physique…

2. La cohérence est d’une très grande importance. L’évêque est un homme qui, avec prudence, dit en quoi il croit et met en œuvre ce qu’il dit…

3. Les principes sont  aussi d’une très grande importance. L’évêque est un homme qui insiste pour que les procès soient justes et que la justice (divine ?) soit correcte; un homme qui s’efforce d’agir canoniquement plutôt qu’arbitrairement …

4. La crainte de Dieu est fondamentale. Saint Jean (nous) enseigne que “le parfait amour bannit la crainte” (1 Jn 4, 18). Il y a peu de gens qui sont parfaits en amour ; une vive crainte de Dieu nous empêche de faire ce que l’amour parfait ne ferait pas et nous pousse à faire ce que l’amour parfait ferait. Un homme est ordonné évêque non pas pour lui-même, mais pour Dieu et pour son Église…

5. L’inclusivité est un critère essentiel. En tant que prêtre et pasteur, l’évêque doit agir de manière à construire une communauté dans laquelle les personnes les plus diverses puissent trouver une place et être accueillies …

6. La prière est d’une très grande importance. Un évêque est, bien entendu, tenu de célébrer régulièrement la sainte eucharistie et de réciter l’office divin. Mais ce qui est encore plus important, c’est d’écouter, dans la mesure où la prière n’est pas “action” mais écoute…

7.L’humilité est aussi à prendre en considération. Bien souvent les gens comprennent mal ce qu’est l’humilité et ils se trompent lorsqu’il s’agit de la discerner. La véritable humilité est fondamentalement de l’objectivité : qui suis-je devant Dieu ? Qui suis-je par rapport aux autres, hommes et femmes, garçons et filles ?…

8. L’amour de la beauté est d’une très grande importance. Les gens peuvent frémir à l’idée d’un évêque esthète, mais lorsqu’un évêque fait preuve de goûts peu raffinés, l’Église en souffre considérablement. Le dommage qui a été infligé à la vie catholique par une liturgie minimaliste est énorme. ..

9. L’exercice intellectuel est d’une très grande importance. À cet égard, notre pape actuel constitue un cas intéressant : ce n’est pas un intellectuel au sens strict, mais il a un esprit théologique ouvert à la recherche et il défie puissamment l’Église dans les domaines où elle a fait preuve d’une pensée conventionnelle et non pas d’une recherche attentive et d’une défense de la foi…

10. La capacité de mise en œuvre concrète est d’une importance cruciale. Le “métier” d’évêque dépasse les capacités d’un homme seul. Cela signifie qu’un évêque doit être aidé dans sa mission. Cette aide provient en premier lieu de ses collaborateurs les plus proches, ses prêtres et ses diacres…

11. Décider de ce que l’on ne va pas faire est déterminant. Il existe un type d’homme qui se croit capable de tout faire et de tout gérer et qui finit, au contraire, par ne rien gérer du tout. Il existe un type d’homme qui travaille inlassablement et qui réalise peu de choses, qui est inefficace, parce qu’il n’a pas su établir une distinction entre ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire

12. “Montrez-vous mes imitateurs, comme je le suis moi-même du Christ” . Ces fortes paroles sont de l’apôtre Paul. En plusieurs décennies, je n’ai pas pu les appliquer facilement à tous les évêques que j’ai connus peu ou prou. Trop souvent on a affaire à des hommes qui font ce qui leur plaît et qui ne favorisent que les gens qui peuvent les aider à s’occuper de “leurs affaires”. Une ressemblance profonde et enracinée avec le Christ est difficile à trouver, même parmi les hommes qui seraient des combattants du Christ.

 Et pour conclure le théologien souligne que  « tout cela est difficile à discerner. Mais ce sont ces discernements qui sont nécessaires dans le processus de sélection des candidats à l’épiscopat.” (Cf.https://www.riposte-catholique.fr/archives/112163). 
 
Sans compter désormais  les nominations « cache-sexe « (i.e. mauvaise dissimulation de ce que l’on voudrait taire ; ndlr)  au département en charge des propositions au Vatican, c’est à dire  celles de femmes exclues elles-mêmes de l’accès aux fonctions et responsabilités d’évêques en raison de leur sexe!!!

 

C’est cette situation paradoxale qui se trouve stigmatisée dans le bref article d’Alexandre Ballario paru dans Golias News du 5 août 2022. Il est intitulé :

 

                                    Des nominations « cache-sexe »

 

Les visiteurs intéressés pourront le consulter soit en cliquant ici, soit en se rendant à l’adresse : https://www.golias-editions.fr/2022/08/05/des-nominations-cache-sexe/

 Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias soit remercié de nous autoriser ce nouvel emprunt.

La Lettre de Pierre Guervinic à Monica

Pierre  Guervinic , membre  actif de notre Association et  ancien normalien quimpérois de la Promotion EN AVANT (1942-1945),nous a autorisé  à reproduire et à représenter sur ce site la lettre personnelle qu’il a adressée récemment à Monica, la jeune épouse d’origine étrangère de son petit-fils. Il l’accueille  affectueusement dans la  famille dont il est le doyen.
Tout en  rappelant   ses origines paysannes et la stabilité “incertaine“ de sa langue maternelle , il lui fait découvrir le bonheur qui fut le sien de recevoir l’enseignement  de l’école publique laïque et  de bénéficier des bienfaits de la langue française. Il  l’invite à découvrir toute  sa richesse , tous  ses secrets…

Les visiteurs pourront consulter cette Lettre  en cliquant ici.

 Que Pierre Guervinic  soit assuré de toute notre amitié et remercié de nous avoir confié ce document singulier.   

Quand on mettait la lumière sous cloche à Plogastel-Saint-Germain (F-29710)

L’histoire locale de cette commune est accablante lorsqu’on découvre qu’en  1866,  son école n’a ni plancher, ni cour, ni jardin et seulement « un recoin servant de lieu d’aisance au public et laissant pénétrer dans la classe une odeur qui doit être, en été, insupportable » écrit l’Inspecteur d’académie.
Le 14 juillet 1888, jour de la Fête nationale, le maire de Plogastel-Saint-Germain envoie ce télégramme au Préfet du Finistère : « Impossible sonner les cloches curé prend revolver ». En réalité l’ordre moral, politique conservatrice et cléricale mise en oeuvre par le duc de Broglie  à la suite de la chute de Thiers et de l’élection de Mac-Mahon en 1873, continua de sévir dans la campagne bigoudenne. Il  se proposait une lutte sans concession contre le radicalisme républicain en prenant appui sur l’Eglise catholique et en préparant les esprits à la restauration monarchique… On admet qu’il ne prit fin qu’aux élections législatives de 1876 d’où les républicains sortirent victorieux (Cf.https://fr.wikipedia.org/wiki/Plogastel-Saint-Germain

)

Cette situation  laissa la voie libre à un jeune curé,  récemment nommé  à Plogastel-Saint-Germain, pour lancer l’édification  de ce qui pouvait s’apparenter  à une véritable cathédrale  en remplacement d’une modeste église  fraîchement restaurée mais qui  ne pouvait satisfaire ses fantasmes de  grandeur.  C’est en 1880 que la presse locale  alertée de cette extravagance et de ses conséquences financières consacra  un nombre limité d’articles sous l’intitulé captieux : « Une queue administrative de l’ordre moral« … à Plogastel-Saint-Germain. Une queue qui coûta cher pendant près de 100 ans aux contribuables plogastellois !  

  Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos ,  en cliquant sur  :

 Document 1  dévolu  à cette « queue administrative »  (deux coupures ) et comportant de plus  :   

         –  Les résultats au fameux Certificat d’études primaires au centre d’examen de Plogastel-Saint-Germain en juin 1885 témoignant du rôle émancipateur de l’école publique laïque de la 3è République ,

           –  Les nouvelles difficultés de l’école publique de Plogastel-Saint-Germain dans l’entre-deux-guerres  (1934).

 Document 2   inopinément  intitulé   l’impasse de l’Eglise à Plogastel-Saint-Germain où l’on  découvre  (en 2022) dans l’enclos paroissial un monument aux morts dont la facture  fait fi de la Loi de Séparation de 1905.
 
 Cet article est dédié au Doyen de notre Association, particulièrement attaché à Plogastel-Saint-Germain  et à son école publique, ancien normalien quimpérois de la Promotion En Avant ( 1942-1945). 

A notre Ecole orpheline et à ceux qui riches d’idéal lui donnèrent une âme ! Tribulations électorales du printemps 2022

Un ancien élève-maître bretonnant, lauréat du  concours d’entrée de 1954, malencontreusement expatrié  en Haute Bretagne,  a vu apparaître récemment des Lycanthropes (sous-espèce sauvage de Canis lupus ) dans certaines contrées brétiliennes qui lui sont  devenues familières au fil des ans. En bon accord avec l’avis autorisé d’éminents  zoologues universitaires, il les croyait disparus à jamais.  Cependant  une Thèse de doctorat en Histoire, dévolue au loup-garou  soutenue récemment  à l’Université de Rennes 2 (Julie Trévily,2019); voir à l’ URL https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02084034/file/2019theseTrevilyJ.pdf ), témoigne aussi d’un regain d’intérêt  pour les Lycanthropes, intérêt probablement associé à la réapparition du Loup gris ( Canis lupus lupus ) en Bretagne.

Et pourtant ceux qui ont été à l’origine de  cet article  ne hurlaient pas à la lune et  limitaient leurs interventions  à des propos électoralistes, au demeurant parfois agressifs. Quoi qu’il en soit  ils demeuraient impressionnants et les gallèsants locaux le faisaient savoir dans les media.

En réalité les Lycanthropes en question, observés dans leurs biotopes favoris, ressemblaient étrangement   à ces malheureux qui ,selon  nos ancêtres,  se croyaient changés en animaux sans perdre pour cela la forme humaine.  Des études récentes ont révélé que le (ou la) Lycanthrope est une  personne  atteinte  de lycanthropie (cqfd) c’est-à-dire qui se prend pour un Loup .

Ceci est relativement gênant,  d’autant que l’on a découvert que « les lycanthropes ou loups-garous étaient victimes d’une maladie héréditaire appelée porphyrie, maladie du métabolisme qui peut de nos jours être traitée.C’est une affection caractérisée par la présence, dans l’organisme, de quantités massives de porphyrines, molécules précurseurs de l’hème (partie non protéique de l’hémoglobine). Elle est provoquée par un trouble du métabolisme des dérivés pyrroliques. Le signe commun des porphyries est la présence de porphyrines dans l’urine (porphyrinurie) et dans les fèces(Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Porphyrie). Chez les Lycanthropes  ce signe  signifiait  la présence  du sang des victimes…

 Au total on retiendra que  les investigations universitaires  bien menées ont montré plus généralement que' » les Lycanthropes étaient somme toute des créatures humanoïdes ayant la capacité de se transformer  en animal ou en homme-animal. Ainsi  le Lycanthrope est l’homme loup, ou sachant se faire Loup; et, pour mieux dire, ce nom vulgaire caractérise l’homme qui peut, à son gré, changer de forme ou de figure, celui que nos pères ont appelé le loup-garou ».  Quelle magie  !

“Mais la lycanthropie désigne également un trouble mental durant lequel l’individu a la conviction délirante d’être changé en loup. Très tôt ce trouble a été associé à la mélancolie, pour être ensuite rattaché à la manie ou folie agitée. Au début du XXe siècle la lycanthropie est considérée comme un symptôme clinique pouvant être observé dans de nombreux troubles mentaux et organiques. Aujourd’hui encore la littérature internationale rapporte l’observation de plusieurs cas cliniques intéressants. On pourra s’en convaincre en consultant  l’article de Alexandra  Baretta et Luisa Weiner (2009 ) paru dans « l’Information psychiatrique » et intitulé  : »

“La lycanthropie : du mythe à la pathologie psychiatrique »

(Cf. https://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2009-7-page-675.htm#:~:text=Le%20terme%20de%20lycanthropie,remontant%20%C3%A0%20la%20p%C3%A9riode%20antique

. )

On notera enfin  que la lycanthropie est aussi impliquée dans le jeu de rôle médiéval  « Donjons et Dragons » où le Lycanthrope est, une créature métamorphe humanoïde issue des légendes et du folklore  des thérianthropes. Selon les règles standards du jeu, la lycanthropie est à la fois héréditaire (l’enfant d’un Lycanthrope en devient un à son tour) et infectieuse (les victimes de morsures de Lycanthropes deviennent eux-mêmes des Lycanthropes du même type que leur agresseur) (Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lycanthrope_(Donjons_et_Dragons)…
 
Mais au-delà du Jeu ,revenons aux réalités de la question  telles qu’évoquées dans les  conclusions  de la Thèse de doctorat de  Julie Trévily déjà mentionnée ci-dessus où cette doctorante  écrivait  : »Nous avons ainsi pu tracer à travers les siècles que le loup-garou est en fait la représentation de l’homme entier, avec ses bons côtés et ses instincts sanguinaires dont on a la preuve dans toute son histoire. Capable du meilleur comme du pire, l’homme doit sans cesse se surveiller. Les intellectuels ont, semble-t-il, essayé d’en faire une question de réflexion, en accroissant démesurément les aspects négatifs liés à l’animal… Le Loup est certainement l’animal que l’homme a eu le plus de mal à détruire, probablement à cause d’une certaine similarité (aussi craintif que courageux, capable d’aimer sa compagne ou de détruire des troupeaux entiers ».

Relevons aussi  le propos de Madeleine Natanson dans  « Loup y es-tu?” : « Nos peurs viennent de la menace qui elle-même vient de notre angoisse, l’un des aspects fondamentaux de notre existence. Le Loup est symbole, synthèse de tous les dangers réels ou imaginaires de l’homme dans sa finitude… « Pour faire énergiquement sa longue et lourde tâche » ainsi que nous le rappelle Vigny dans   « La mort du loup », l’homme n’a-t-il pas besoin du loup ? ». (Cf. https://www.cairn.info/revue-imaginaire-et-inconscient-2008-2-page-21.htm)

En tout état de cause, on voit bien ,l’esprit et l’humour normaliens aidant,  que l’irruption récente de  Lycanthropes bien identifiés en Ille et Vilaine , n’était pas un évènement anodin et qu’il pouvait donner lieu, au-delà des champs scientifiques concernés et de la mythologie, à  des craintes et des tribulations qui sont rapportées ici.

Les visiteurs intéressés ,voire indignés, par cette nouvelle inopinée, pourront en découvrir les tenants et aboutissants en cliquant ici.

André Le Goff raconte : « Notre voyage de Promo »

Selon les traditions normaliennes quimpéroises, le voyage de fin d’études normales intervenait, pour chaque promotion, en fin de cursus après les épreuves du CFEN  (Certificat de Fin d’Etudes Normales) au terme  d’un compagnonnage de trois ou quatre ans.

Il était subventionné  par l’Education Nationale, les élèves-maîtres eux-mêmes  et le « trésor » qu’ils avaient  constitué au cours des activités et manifestations diverses déployées pendant l’année de formation professionnelle.

Il précédait le départ des élèves-maîtres, devenus instituteurs  stagiaires,  vers la vie active dans leur premier poste  d’affectation.

Dans son récit illustré A. Le Goff rapporte ,64 ans après l’évènement, quelques moments forts  de cette expérience collective de quinze jours  qui le mena en Autriche ,à Munich et à… Paris. 
 
Jusqu’à ce jour elle n’avait donné lieu à aucun compte-rendu.

Il est illustré  de documents  photographiques parfois inédits remis en lumière grâce à la complicité de  photographes protagonistes dudit voyage dont le Directeur de l’Ecole Normale lui-même .

 

Les visiteurs intéressés pourront consulter, en cliquant  sur “ Document “ :

Document 1 : Notre voyage de Promo  par A. Le Goff .

Document 2: Voyage de Promo 1958; ENG de Quimper (reportage photographique). 

Nous remercions tout particulièrement Annie le Poëzat-Guigner d’avoir bien voulu mettre à notre disposition un album familial pour en extraire des photos ayant trait à ce voyage , André Le Goff pour sa nouvelle contribution et plusieurs photographes amateurs  pour nous avoir confié  leurs photos soigneusement archivées . 

Bal des norms 58 à l’ENG de Quimper Addenda

Des photos inédites nous sont parvenues depuis la publication ,sur ce site, de l’article original de A. Le Goff dévolu à ce thème cher aux normaliens.

Les visiteurs pourront les consulter en cliquant ici .

Photo 1 :  La belle Dahut tentée par la luxure.

Photo 2 :  Vitraux et colonne décorés.

Photo 3 :  Promotionnaires  faisant du rangement le lendemain du bal.

Tradition normalienne quimpéroise : le Bal des Norms par André Le Goff Addendum

Le bal des normaliens du printemps 1958 a déjà fait l’objet d’un article  de  André Le Goff, mis en ligne sur  ce site. Son récit illustré  n’a pas manqué de rappeler des souvenirs de jeunesse et des questions  aux quelles il apporte ici des réponses :

 

1. Le décor ayant trait à la Légende de la Ville d’Ys réalisé par les artistes de la promotion Etincelle (54-58)  avait été particulièrement apprécié par les invité(e)s.  Il avait été photographié par les rares élèves-maîtres possédant un appareil photo. On a reproduit ici une photo réalisée par Jean Lancien que l’on pourra visualiser en cliquant ici.

 2. Le nom de l’orchestre qui anima la soirée a été retrouvé  : il répondait au nom singulier de  RAG-DOLL*.

 3. Ledit Bal fut ouvert par  Le  Directeur de l‘Ecole normale, J. Le Poëzat-Guigner, aux bras de sa charmante épouse.   

 

* En français   : « poupée  de chiffon » . Rag Doll était l’intitulé de l’ensemble des enregistrements de l’accordéoniste Emile Prudhomme (1913-1974) et son orchestre musette  « Toubillon ». E. Prudhomme était l’accompagnateur d’Edith Piaf.