Propos d’après inauguration

On a récemment mis en ligne sur ce site le compte-rendu largement étayé de la fête laïque et républicaine  qui eut cours à Plozévet en 1933 lors de l’inauguration de l’École publique laïque de garçons
Il n’est pas étonnant que l’évènement donna lieu ,dans la presse locale, à des récits plus nuancés voire provocateurs certains étant alimentés par la guerre scolaire larvée qui  sévissait dans les différentes contrées finistériennes à l’initiative manifeste des forces cléricales… Cet état de choses n’a cessé de perdurer.
 
Pour s’en convaincre ,les visiteurs pourront consulter deux fichiers qui illustrent cette question  au moyen d’un clic gauche sur  Fichier…
 
Fichier 1. Propos  d’après inauguration (1) ; Plozévet : l’inauguration de la nouvelle école – le mesuré.
 
 
Fichier 2. Propos d’après inauguration (2) ; Plozévet  École publique neuve- de l’outrancier au  malveillant
 
 
 

Une inauguration d’école publique laïque

 Plozévet (F-29710)

 15 octobre 1933

« La commune de Plozévet, admirablement secondée par les circonstances, a doté l’enfance d’une magnifique école de garçons, conçue d’après les plans les plus modernes, et, qui procurera aux maîtres et aux écoliers le maximum de bien-être et de confort « . C’est ainsi que la presse locale de 1933 annonçait l’évènement…  Un évènement fondateur pour cette petite collectivité du pays bigouden qui donna lieu à une magnifique fête laïque et républicaine telle qu’on savait en  organiser à l’époque et à la mesure de l’investissement réalisé pour l’avenir et de l’engagement sans faille de parlementaires et d’élus pour la cause de l’École laïque.
Les  visiteurs pourront consulter à ce propos, en cliquant ici, un fichier résultant de la compilation et de la transcription d’une série d’articles parus dans certains hebdomadaires de la presse ancienne finistérienne ayant fait l’objet d’une numérisation  et d’une mise en ligne par les Archives  départementales du Finistère.

Un centenaire oublié

« La Terre des Prêtres »

1924-2024

 Le roman  de Yves  Le Febvre  a déjà fait l’objet d’un article mis en ligne sur ce site (https://asvpnf.com/index.php/2018/02/09/publication-de-la-terre-des-pretres-1924/). On sait que cet ouvrage lui valut insultes et procès .

Selon Babelio  « Lorsqu’en 1924 parut « La Terre des Prêtres », son auteur, Yves Le Febvre, morlaisien d’origine et ancien juge à Plouescat durant de longues années, se doutait que l’ouvrage scandaliserait les cléricaux, mais pas au point de se voir intenter un long « procès d’Eglise » ni de lui valoir tant d’insultes.
Si la lutte des cléricaux et des anticléricaux a bien vieilli à ce jour, ce roman reste une des plus vivantes descriptions du Pays du Léon. Il reste aussi un des rares témoignages de la chape de plomb que faisait régner le clergé sur toute cette contrée.
Avec le recul et l’apaisement des passions, nous pouvons mieux apprécier la recherche d’ouverture du franc maçon à l’adresse des croyants les plus ouverts ainsi que les grandes qualités littéraires de ce roman, épuisé depuis bien longtemps. »  
(https://www.babelio.com/livres/Le-Febvre-La-Terre-des-Pretres/510947)

En réalité,l’ouvrage fut réédité en 1999 par les éditions « Le Bouquiniste »  de Morlaix (F-29600 ) à l’initiative de l’Association des Amis de Yves Le Febvre présidée par  Bernard Duchatelet.

Mais comme le rappelait Yvon Tranvouez dans un « compte-rendu »  qu’il publiait en 1982 dans Archives de Sciences Sociales des Religions ;  1982 , 53-2 ,317-318 (cf. https://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1982_num_53_2_2252_t1_0317_0000_3 ) ,  l’ouvrage de Yves LeFebvre fit l’objet d’une adaptation théâtrale qui, elle aussi, fit grand bruit notamment en terres finistériennes. On verra à ce sujet l’encart ci-joint qui nous a été remis par un visiteur de ce site ,originaire dudit Pays du Léon et qui a souhaité garder l’anonymat .

L’examen de la presse ancienne numérisée de l’époque a en effet permis de mettre à jour les récits de journalistes ayant suivi la tournée  de cette fameuse troupe anticléricale dans plusieurs villes du Finistère. Ils révèlent des troubles à l’ordre public provoqués par les cléricaux,troubles intervenant  avant, pendant et après les présentations du spectacle , notamment en 1933. En 1934, des émeutes eurent également cours  à Landerneau.  Placées sous un chape de plomb par la hiérarchie cléricale finistérienne elles feront l’objet d’une chronique préliminaire en fin de fichier. Les visiteurs pourront les consulter en cliquant ici (Fichier 1) . Ils sont dédiés au centenaire de la parution de La Terre des Prêtres qui, curieusement, est passé sous silence dans la plupart des medias au moment où les effets toxiques du cléricalisme- 100 ans après 1924- sont révélés notamment depuis la publication du rapport Sauvé (5 octobre 2021 ). On pourra  voir à ce sujet nos publications relatives à « L’Eglise face à la pédophilie et aux abus sexuels » dont le dossier emprunté  au quotidien La Croix ne cesse de s’épaissir.

Le roman de Yves Le Febvre et son adaptation théâtrale stigmatisaient avec  les talents de l’écrivain, les effets pervers de l’emprise mortifère exercée par les prêtres catholiques sur les populations paysannes du pays  léonard . On y évoquait « l’humble soumission d’une race violente à la volonté de Dieu et de la puissance de l’Eglise dans ce pays vaste,magnifique et fertile qui demeurait (malgré) tous les progrès de l’esprit humain,la terre sainte et bénie du vieux Léon- la terre des prêtres. »

 Pour conclure  les visiteurs sont invités à consulter :

  1. Deux articles de Yves Le Febvre paru dans d’autres circonstances, en juin 1940, au moment de l’invasion allemande (Fichier 2).
  2. Un article documenté de Fanch Coant intitulé : « Ecoles publiques en Léon clérical, Terre des Prêtres, canton de Plabennec » (F-29860 ) et  accessible  à l’adresse :

https://www.kroaz-hent.org/images/sampledata/histoirecollectage/Histoire%20d%27%C3%A9coles%20publiques%20%C3%A0%20PLABENNEC.pdf

Fichier 1. Échos de la représentation théâtrale de La Terre des Prêtres

Fichier 2. Autres engagements de Yves Le Febvre

L’ONU contre la neutralité du sport…et la laïcité en France

Le respect de la laïcité (française) dans la pratique du sport et la vie quotidienne des Associations agréées par les différentes fédérations françaises des sports individuels ou collectifs est un sujet d’actualité brûlante. 
 
Les visiteurs (sportifs ou non), défenseurs de la laïcité de nos institutions, pourront consulter à ce propos, en cliquant ici,  un article particulièrement documenté de Charles Arambourou  publié le 4 novembre 2024 par Ufal INFO. Son intitulé est repris ci-dessus. Il démontre que, de façon pour le moins surprenante , l’ONU est en réalité un « ennemi avéré de la laïcité française ». Un ennemi de plus : qu’on se le dise !…
Quoi qu’il en soit, rappelons à toutes fins utiles  que :  » La laïcité est un principe de liberté : la liberté de croire, de ne pas croire ou de ne plus croire, de pratiquer ou non un culte, d’exprimer ses croyances. La laïcité repose sur un équilibre : conjuguer le vivre et le faire ensemble, la liberté de conscience et d’expression, et l’accès à toutes les pratiques sportives dans des conditions garantissant l’égalité de traitement, l’épanouissement mais aussi respectueuse des principes et valeurs de la République. » Cf. https://www.sports.gouv.fr/sites/default/files/2023-01/boite-outils-pr-server-le-pacte-r-publicain-plaquette-pr-server-la-la-cit-dans-le-sport–3865.pdf )

Nous remercions  Basile Gelin (UFAL nationale) ne nous avoir autorisé à reproduire et représenter l’article de Charles Arambourou. 

Petite chronique de l’engagement laïque au quotidien

Les visiteurs de ce site pourront consulter un ensemble de documents précieux qui leur permettront de préparer le 120è anniversaire de la Loi de Séparation de 1905 en cliquant ici. Ils  y trouveront  par ailleurs une sorte de vade-mecum qui  facilitera leur positionnement  par rapport  aux problèmes  qui surgissent tant à l’École que dans le collectivités  en matière de respect de la laïcité , celle de la République française.
 
Des dirigeants de la Vigie de la Laïcité nous ont autorisé à reproduire  et à représenter  cet ensemble de publications. Nous les remercions vivement pour leur soutien.


Sonnez binious et bombardes !

                        En hommage à  
               Albert Le Bail, Jean Zay , René Quillivic
                                 et  
                   Sonerien du ar menez.
 
Le 22 août 1937, à l’époque du front populaire et à l’initiative de  Albert le Bail député-maire de Plozévet (F-29710),on inaugurait le chef-d’œuvre du sculpteur René Quillivic désigné par Binious de Pont-l’Abbé  ou  Sonneurs  bigoudens ou encore  Sonerien Du (pour Sonneurs noirs). La dernière appellation  tient d’une sorte de légende selon laquelle le sculpteur souhaitait « rendre  hommage aux deux sonneurs bigoudens de Lambour qui furent injustement pendus en 1786 à Pont-l’Abbé à la place de deux brigands qui sévissaient dans la région à la même époque. »   Quoi qu’il en soit  il s’agit d’un bronze datant de 1908  ( Photo1  accessible en cliquant sur  Fichier 1) .
Il a été récemment restauré (Photo 2  accessible en cliquant  sur Fichier 1).
Rappelons que les « sonneurs » restèrent la propriété du sculpteur jusqu’en 1937. Ce n’est qu’à la suite d’une demande de Georges Le Bail au ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts Jean Zay, que l’œuvre fut finalement achetée par l’État pour 40 000 francs. Elle fut  « mise en dépôt » à Plozévet, dans les dépendances de la mairie, en attendant que le socle soit construit sous surveillance du sculpteur lui-même ,avant d’être érigée devant la mairie de l’époque, route d’Audierne.L’inauguration du monument, en grande pompe, eut lieu en présence du ministre Jean Zay, le 22 août 1937.
 
Les visiteurs pourront consulter à ce propos le  Fichier 2  résultant de la transcription de plusieurs articles parus dans  l’hebdomadaire  Le Citoyen de  l’époque  et faisant état tant des préparatifs de la grande fête qui eut cours  que du récit détaillé de la journée mémorable et enrichissante  du dimanche 22 août 1937 à Plozévet.

Requiem pour l’Ecole « libre »

Une  fausse bonne nouvelle !

 

L’affaire de la mise à pied du Directeur de l’Immaculée Conception de Pau  a fait grand bruit dans les « milieux enseignants » (et parfois ailleurs)  durant ce premier trimestre de l’année scolaire 2024-2025 . Des rebondissements y sont intervenus récemment et ledit Directeur est de retour dans son Établissement sous contrat d’association.
Les visiteurs de ce site informé tardivement de la gravité des faits pourront consulter les deux fichiers suivants :
Fichier 1. Requiem pour l’École « libre » ;une  fausse bonne nouvelle !
 
Fichier 2. Affaire de Pau :Requiem pour l’École Libre ?

Pour la journée nationale de la laïcité du 9 décembre 2024

Nous la plaçons tout naturellement sous l’égide  solennel de l’Article premier de la Constitution :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »

Comme le rappelait une ancienne première ministre de plein exercice « la laïcité est la  valeur cardinale de notre République, c’est le ciment d’une France unie. Elle préserve le droit de croire ou de ne  pas croire. Il s’agit de la défendre avec intransigeance ».

Rappelons que cette journée du 9 décembre doit son existence à la Loi de 1905 qui fut promulguée à cette  date dont on célèbre aujourd’hui l’anniversaire.

L’œuvre de laïcisation engagée lors de la Révolution « trouva son apogée dans la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État. Celle-ci doit beaucoup à la détermination d’un illustre Nantais,  Aristide  Briand,  qui  en  fut  le  rapporteur.  Loi  de  compromis,  elle  consacra définitivement, par son article 2, la neutralité de l’État vis-à-vis de toutes les religions , tout en proclamant, à son article 1er, la liberté de conscience et la liberté des cultes, garantie par l’État. Ces deux articles résument la laïcité à la française – bien que ce mot soit absent de la loi de  séparation » (In :  François-Xavier  Bréchot, Audience .solennelle rentrée cour administrative d’appel de Nantes, 29 septembre 2023 ; l’article 28 de la Loi du 9 décembre 1905).
On pourra trouver des éléments relatifs aux  moments importants de l’élaboration  de cette loi ayant précédé son  vote   il y a 119 ans  ainsi que ceux qui marquèrent sa mise en application  en se rendant à l’URL : 
 « Les prémices de la loi

La Révolution française avait provoqué un mouvement de laïcisation progressive des institutions. À partir de la Restauration (1814-1830) et plus encore à partir de la révolution de 1848, l’idée d’une séparation des Églises et de l’État, défendue par de nombreux intellectuels et hommes politiques, s’impose face à la position contre-révolutionnaire et antirépublicaine prise par l’Église catholique. La poussée cléricale est particulièrement vive pendant la période de l’Ordre Moral (1873-1876). Mais l’affaire Dreyfus, commencée en décembre 1894, marque une rupture politique majeure dans les relations entre l’Église catholique et la République, tandis que la libre pensée progresse. Elle aura comme effet d’accélérer le processus de séparation.

La loi de 1901 qui fonde la liberté d’association permet de contrôler les congrégations religieuses et notamment de réduire leur emprise sur l’enseignement. Elle aboutira, en 1904, à l’incapacité légale d’enseigner imposée aux congrégations.

L’élaboration de la loi

·         Ferdinand Buisson (1841-1932) © S.H.P.F.

La première proposition de loi de séparation des Églises et de l’État remonte à 1902. Chez les protestants, l’unanimité ne règne pas sur la séparation : les luthériens sont plutôt hostiles ainsi que les réformés libéraux tandis que les réformés orthodoxes, plus proches du « bloc des gauches », sont plutôt favorables ou en tout cas résignés.

En 1903, sous le ministère d’Émile Combes, il est constitué d’une commission « relative à la séparation des Églises et de l’État et à la dénonciation du Concordat ». Elle est présidée par le penseur protestant Ferdinand Buisson. Aristide Briand en est le rapporteur.

D’autres protestants contribuent activement à l’élaboration de la loi : Eugène Réveillaud, député radical, Raoul Allier, Francis de Pressensé et surtout Louis Méjan qui participe à la rédaction de l’avant-projet aux côtés d’Aristide Briand.

Cela leur permet d’influencer la rédaction pour qu’elle autorise les unions d’associations cultuelles au niveau national, ce qui était interdit dans le projet présenté par Émile Combes en 1904. Après la chute du ministère Combes au début 1905, Maurice Rouvier, président du Conseil des ministres, présente un nouveau projet qui rejoint celui de la commission.

Les débats sur la loi sont particulièrement longs et passionnés (48 séances entre mars et juillet 1905) : les députés opposés à la séparation et ceux en faveur d’une séparation très contraignante envers les Églises s’affrontent. Au Sénat, les débats prennent 21 séances entre novembre et début décembre 1905.

 Le contenu de la loi

Cette loi fait suite à celle du 1er juillet 1901, qui présente le même double rôle : libérale pour créer les associations, répressive pour mettre hors la loi ceux qui allaient la refuser (les congrégations religieuses). La loi de séparation (le mot n’apparaît que dans le titre) balance fréquemment entre liberté et répression. Elle comporte 44 articles regroupés en six titres.

Le premier annonce les principes : Article I. La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public.

Suit ce qui constitue la séparation : Article 2. La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du Ier janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimés des budgets de l’État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes.

Pourront toutefois être inscrites aux dits budgets les dépenses relatives à des exercices d’aumôneries et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons.

Les dispositions du Concordat de 1801 et des Articles organiques de 1802 sont donc abrogées. Chaque Église doit prendre en charge son financement.

·         Les Associations cultuelles

L’organisation de l’exercice du culte est basée sur l’association cultuelle que chaque paroisse doit constituer – de même que chaque consistoire (article 4). Ces associations ont « exclusivement pour objet l’exercice d’un culte » et doivent, dans les communes de plus de 20 000 habitants « être composées d’au moins 25 personnes majeures, domiciliées ou résidant dans la circonscription religieuse. Elles reçoivent des cotisations de leurs membres, des dons et legs ; elles doivent tenir au moins une assemblée générale chaque année, examiner les comptes et les approuver. Les articles 18 à 24 détaillent les obligations et les contrôles des associations cultuelles.

·         L’attribution des biens d’Église

Les articles 3 à 10 concernent les biens des établissements du culte, qui doivent donner lieu à un double inventaire pour distinguer ce qui appartient aux établissements (donc sera en principe attribué aux associations cultuelles) de ce qui appartient à l’État ou aux communes.

L’article 11 prévoit les pensions des ministres des cultes âgés de plus de 60 ans, qui perdent leur salaire, les reversions et allocations à leurs familles.

·         Les édifices des cultes

Les articles 12 à 17 de la loi concernent l’attribution des églises, presbytères, séminaires et facultés de théologie « mis à la disposition de la Nation » par le Concordat et les Articles organiques – cela après l’inventaire prévu. Ces édifices seront mis à la disposition des associations cultuelles, qui devront en assurer l’entretien. Les plus beaux édifices étaient classés « monuments historiques » par la loi de 1887, donc l’État et les communes devaient se charger de leur entretien ; un classement complémentaire était prévu (article 16).

·         Police des cultes

Elle est détaillée dans les articles 25 à 36, et reste en vigueur. Les sonneries des cloches sont réglées par arrêté municipal, de même que les processions ; il est interdit de tenir des réunions politiques dans les locaux servant à un culte ; l’enseignement religieux des enfants de 6 à 13 ans doit être donné en dehors des heures de classe ; tout insigne ou emblème religieux est interdit sur les monuments publics… Des amendes sont prévues pour les infractions, mais aussi pour des menaces exercées sur un individu pour l’obliger à faire partie d’une association cultuelle ou cesser de le faire.

Les derniers articles concernent des dispositions générales, dont l’abrogation des lois et décrets antérieurs : il n’y a plus de cultes reconnus.

L’application de la loi

Dès 1906, les conseils presbytéraux des Églises protestantes constituent des associations cultuelles. Celles-ci reçoivent la propriété des temples protestants à l’exception des temples considérés comme monuments historiques et de ceux déjà propriété d’Églises locales non concordataires. Tel est le cas des Églises libres, déjà indépendantes de l’État.

Dans l’ensemble les protestants de même que les israélites, étaient contents d’une loi de liberté qui les plaçait à égalité avec les catholiques.

Le pape Pie X condamne la loi, considérant qu’il s’agit d’une rupture unilatérale du Concordat de 1801. Il interdit aux catholiques de s’organiser en associations cultuelles. C’est pourquoi, dans la plupart des cas, les églises construites avant 1905 restent propriété des communes et les cathédrales de l’État. Les inventaires des biens ecclésiastiques donnent lieu à des résistances et même des troubles qui se calment après 1908. Clémenceau apaise la situation : les édifices du culte catholique sont mis gratuitement à disposition des catholiques.

Le culte orthodoxe qui, en 1905, n’existait pas en France, a pu se couler dans le moule de la loi.

La loi de 1905 ne s’est pas appliquée en Alsace-Moselle, sous domination allemande à l’époque, qui a gardé, après son retour à la France, un régime concordataire. Non plus qu’en Guyane, à Saint-Pierre et Miquelon et Mayote.

Encore aujourd’hui, au sein de l’Union européenne, la loi de 1905 constitue une particularité française. Dans les autres pays, les Églises, même si elles ne peuvent intervenir dans le domaine de l’État, ne sont pas strictement confinées dans le domaine cultuel : elles peuvent exercer des activités sociales. »

 Tout ceci ayant résisté au fil des ans depuis 1905 ,il était bien normal que la Laïcité de (et à)l’Ecole publique et ses aléas parfois dramatiques soit remise en exergue en cette journée. C’est en ce sens que nous reprenons sur ce site la tribune de Nicolas Cadène publiée sur le site du Café pédagogique le 9 décembre 2024. Elle s’intitule :

 « La laïcité à l’école

est ce qui permet d’y

garantir l’égalité de tous les élèves »

 

 

Pour cet auteur, «  la laïcité  est un principe qui emporte des valeurs, et cette nuance n’est pas sans importance face à l’idéologisation du concept ». Nicolas Cadène est juriste de formation et haut fonctionnaire. Il a aussi été rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité entre 2013 et 2021 et est le cofondateur de la Vigie de la laïcité. Il répond à quelques questions du Café pédagogique sur la laïcité à l’occasion de la journée nationale de la laïcité.

Les visiteurs pourront consulter cet article en cliquant ici .

Nous remercions Djéhanne Gani, rédactrice en chef du Café pédagogique, ne nous permettre cet emprunt.

« Hérétiques »

plateforme de podcasts* français et francophones

 
« On se lasse de tout, sauf de comprendre. » (Virgile) :

 

partis de ce constat nous (dirigeants de Hérétiques, ndlr) essayons de lister toutes les créations et podcasts qui permettent de comprendre le monde qui nous entoure, de développer des compétences, de s’informer ou tout simplement de se divertir.

Pour un meilleur repérage, nous avons segmenté les différents podcasts dans les groupes ci-dessous. Dans chaque catégorie les podcasts sont ensuite triés par date d’ajout, du plus récent au plus ancien. Bonne recherche et surtout bonne(s) découverte(s) !

 

Thèmes abordés : Wokisme, islamisme, technocritique, écologie, politique

Hérétiques pour questionner les dogmes et les mythes, Hérétiques parce que la politique n’est pas la religion, Hérétiques parce que vouloir penser est toujours le début de la dissidence. Nous sommes des militants libertaires défendant les principes de la démocratie directe, de l’athéisme, du féminisme universaliste ou encore de l’internationalisme.

https://podcastfrance.fr/podcasts/politique-economie/heretiques/

 

*Typically, a podcast is an episodic series of digital audio files that users can download to a personal device to listen to at a time of their choosing( un podcast est un contenu audio numérique que l’on peut écouter n’importe où, n’importe quand, grâce à la technologie du flux RSS). En réalité cet anglicisme revient au journaliste  Ben Hammersley  qui  inventa ce mot par hasard (?) (contraction d’iPod et de broadcast : diffusion) plus précisément « podcasting » dans un article de The Guardian en 2004

 
Pour être intelligible on ajoutera que « un flux (ou fil) RSS, acronyme de Really Simple Syndication, est un format de données standardisé qui favorise la diffusion et l’échange de contenus fréquemment mis à jour sur le Web ».   Respirez ;  la pause est ici sans oublier l’iPod qui est un baladeur (?) numérique !

 

Ceci étant posé, voire rappelé pour les initiés, on sera armé pour écouter et tirer le meilleur parti de la vidéo rapportant l’entretien que Catherine Kintzler a accordé récemment à « Hérétiques »   et portant sur le thème :

« Laïcité, athéisme et auto-institution »

Elle revêt  un intérêt  tout particulier pour les visiteurs de ce site qui trouveront toutes les indications utiles pour y accéder en cliquant ici

Nous remercions très chaleureusement Catherine Kintzler de nous permettre ce nouvel emprunt