1905-2025

La laïcité a-t-elle encore un avenir ?
OUI plus que jamais !
La question qui ne manque pas de retenir l’attention des amoureux  de la laïcité et des défenseurs sans concession de  son exercice dans l’espace public est posée dans un article fondateur du Centre de Recherches Henri Aigueperse Unsa- Education que nous avons reproduit pour le représenter sur ce site . 
A l’ASVPNF on  y répond sans hésitation  :
 
OUI plus que jamais  !
 
Vive la Loi de Séparation de 1905
 
L’article original est accessible en cliquant ici. 
Que nos amis du Centre  Henri Aigueperse soient chaleureusement remerciés de nous permettre cet emprunt ! 

Après le 13 novembre 

« JUGER, VENGER, PANSER »

 La France commémorait le 13 novembre 2025 dernier le 10é anniversaire du vendredi 13 novembre 2015 où des attentats islamistes organisés à la chaîne massacrèrent des innocents au point de dénombrer 130 morts , 413   blessés et un nombre considérable de rescapés  traumatisés à vie.

 Selon la Présidence de la République française :

(https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2025/11/13/commemoration-des-10-ans-des-attentats-du-13-novembre-2015#:~:text=Dix%20ans%20apr%C3%A8s%20les%20attaques,secours%20et%20des%20intervenants%20mobilis%C3%A9s)

« 10 ans après les attaques qui ont frappé la capitale, profondément marqué la conscience nationale et fait basculer le pays en état d’urgence, cette journée rend hommage aux 132 victimes et à l’ensemble des blessés et rescapés, des familles, des forces de secours et des intervenants mobilisés.

« La Nation s’est recueillie pour honorer la mémoire de celles et ceux qui ont perdu la vie, affirmer son soutien indéfectible à leurs proches, exprimer sa reconnaissance envers tous les intervenants et rappeler son engagement constant dans la lutte contre le terrorisme. 

« Le Président de la République s’est rendu successivement sur les lieux des attentats — au Stade de France, rue Faubourg-du-Temple, rue Alibert, rue de Charonne et au Bataclan — pour un moment de recueillement aux côtés des familles et des associations de victimes. ».

 Il ne s’agit pas,en pareille circonstance de céder aux effets pervers de la  culture de l’oubli mais au contraire, de mobiliser toutes les énergies et les vigilances pour qu’un tel drame ne puisse se reproduire.

 L’Association En attendant Nadeau proclamait à ce propos le caractère impérieux de  juger , de faire payer les criminels auteurs de ces  évènements et  de panser les conséquences de leurs actes. Nous avons pris le parti d’adopter  ce vocable  en lui adjoignant la nécessité de dénoncer sans relâche tous les  obscurantismes, les fanatismes et les cléricalismes et de lutter sans faiblesse contre toutes les violences qu’ils engendrent. De surcroît il est bon de rappeler l’importance que revêt  l’éducation aux valeurs fondatrices de la République  et à. l’émancipation citoyenne pour prévenir de tels actes .

Nous proposons en ce sens à nos visiteurs, amoureux de la liberté  et de la démocratie, de consulter en cliquant ici la recension de deux ouvrages récents  ayant trait aux attentats du  vendredi 13 novembre 2015. L’Association désignée ci-dessus en fait une présentation saisissante que nous avons reproduite in-extenso : 

« Les massacres du 13 novembre 2015, les plus meurtriers commis en France depuis la Seconde Guerre mondiale, ont été un événement historique. Le procès de ces attentats, même s’il a surtout jugé des seconds et des troisièmes couteaux, devait également marquer l’histoire. Mais a-t-il tenu ses promesses ? Deux excellents livres de sciences sociales offrent un contrepoint utile aux éloges qui ont salué ce procès hors norme :

 1.Pauline Jarroux, Sandrine Lefranc, Antoine Mégie et Anne Wyvekens :Un verdict sans appel. Enquête sur le procès des attentats de novembre 2015. Actes Sud, coll. « Questions de société », 316 p.

2. Sylvie Lindeperg : Archéologie d’un procès. Juger les attentats du 13 novembre 2015. Verdier, 192 p. »

Lorsque les adeptes du sécularisme

redécouvrent

les bienfaits de la  Loi cent-vingtenaire de 1905

 

En République d’Irlande, la nation occupant le sud de l’île d’Irlande(capitale Dublin) comporte d’après le recensement de 2016, 78,3 % des habitants[1] se déclarant catholiques et 9,8 %, sans religion. Les 11,9 % restants sont protestants, musulmans, etc[.

Le christianisme irlandais s’inscrit dans un contexte culturel celtique, et dans l’histoire troublée des îles Britanniques, puis au moins dès 1200 dans les relations difficiles entre Angleterre et Irlande. ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_en_Irlande)

S’agissant des religions  en Irlande du nord  (Ulster, capitale Belfast) les repères (au recensement de 2011) sont fournis uniquement pour une comparaison superficielle avec la situation en république d’Irlande . On dénombrait : protestants (chrétiens non catholiques) : 41,5 % (presbytériens (19,1 %), anglicans (13,7 %), méthodistes (3 %), autres (5,8 %)) (selon https://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_en_Irlande)

En 2025, le sécularisme  n’est  pas encore institué en République d’Irlande. Mais de quoi s’agit-il ? on peut-retenir à titre provisoire   et selon La Toupie

(  https://www.toupie.org/Dictionnaire/Secularisme.htm ) que :

«  Le sécularisme est la tendance séculière que peut prendre un mouvement religieux.
En matière de politique, le sécularisme est le principe selon lequel les religions ne doivent pas avoir de pouvoirs politiques ni influencer le gouvernement d’un pays et que réciproquement le pouvoir politique ne doit pas intervenir dans les affaires propres aux différentes religions.
Il « défend » la séparation des Eglises et de l’Etat.

« Le sécularisme apparaît comme une tendance à transférer la plupart des valeurs sociales du domaine du sacré à celui du profane. Il conduit à la désacralisation d’un large domaine d’activités dont celle de l’organisation sociale, qui devient un produit de l’histoire et des politiques humaines et qui peut donc être soumise à la critique rationnelle et à la transformation volontaire.

« La sécularisation est un phénomène de civilisation qui implique une nouvelle organisation de l’espace public en accord avec les valeurs de l’émancipation politique et de la liberté de conscience. »

Sur ce site on rappelait aussi l’origine de sécularisme :

Etymologie : de séculaire, venant du latin saecularis, séculier, profane, dérivé de saeculum, siècle, moeurs du siècle, vie mondaine, monde.

L’adjectif « séculier » qualifie :

– ce qui appartient au siècle, c’est-à-dire au monde laïc et non à l’Église.

– des ecclésiastiques qui ne sont pas soumis à la règle au sein d’un ordre religieux (par opposition aux réguliers).

 

On pourra aussi se familiariser avec ces mots dont l’usage peut conduire à des incompréhensions dans no représentations et pratiques républicaines et laïques en se rendant aux adresses suivantes :

– https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/secularisation

– https://raison-publique.fr/2238/

https://books.openedition.org/editionscnrs/50737?lang=fr-

Des incohérences  pouvant en résulter, aussi est-il  bon de revenir au CNRTL (https://www.cnrtl.fr/definition/s%C3%A9cularisation    pour se rassurer  et retrouver ses repères par rapport à notre Loi  républicaine prochainement cent-vingtenaire , la Loi de Séparation de 1905. On y découvre :

1. Action de séculariser une personne, une institution, un établissement religieux; résultat de cette action. [MmeLouise] va lire à l’église son office de la Vierge, selon une des règles de son ordre dont la sécularisation ne la dispense pas (Bernanos, Mauv. rêve, 1948, p. 1004).Indult de sécularisation. Acte juridique en vertu duquel un clerc passe de la condition régulière à la condition séculière, ou un non-clerc (frère, religieux) de la condition régulière à la condition laïque (d’apr. Foi t. 1 1968).

2. Action de transférer un bien d’Église dans le domaine public, laïc; résultat de cette action. La Prusse s’est formée en grande partie par la sécularisation de principautés ecclésiastiques (Ac.1878, 1935). Ses membres [du clergé] se trouvaient réduits, par la sécularisation de ses biens, à la condition de fonctionnaires salariés (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p. 187).

3. Action de soustraire une fonction, une institution sociale à la domination, à l’influence religieuse, ecclésiastique, de (la) mettre entre les mains des laïcs, des pouvoirs publics; résultat de cette action. Synon. laïcisation.1881, sécularisation des grands services de l’État (hôpitaux, tribunaux…) (Le Nouvel Observateur,12 août 1968,p. 16, col. 1).

4. − Action de donner à quelque chose un caractère laïc, non religieux, non sacré; résultat de cette action. Le pas décisif qu’il [Nietzsche] fait accomplir à l’esprit de révolte consiste à le faire sauter de la négation de l’idéal à la sécularisation de l’idéal (Camus, Homme rév., 1951, p. 103). Une étude historique intégrale du mot [âme] montrerait une sécularisation croissante depuis les premiers emplois dans les textes chrétiens les plus anciens jusqu’à nos jours (P. Imbsds Communio, 1987, t. 12, n o3, p. 59).

 

On pourra aussi se référer au  « modèle » indien de sécularisme en se rendant à      https://mouvements.info/le-secularisme-ou-la-version-indienne-de-la-laicite-2/ pour y  observer  que « La Constitution indienne de 1950 ne mentionne pas le terme de « sécularisme » mais la structure formelle de l’État définie par ce document comprend toutes les caractéristiques d’un État séculariste. L’Inde ne reconnaît aucune religion d’État. Aucune institution éducative financée intégralement par l’État ne doit dispenser d’éducation religieuse. Formellement, la Constitution ne confère à la religion aucun droit de regard sur les lois du pays. Toutes les lois pénales sont sécularistes. Une seule anomalie majeure persiste : une partie des lois civiles qui traitent de la famille, du mariage et de l’héritage relèvent de la religion. La liberté religieuse est garantie, ainsi que la liberté d’abjurer toute religion. Personne n’est obligé de payer des impôts dont les recettes sont spécifiquement affectées à la promotion ou au maintien d’une quelconque religion ou confession. Les personnes qui fréquentent un établissement d’enseignement ne sont en rien obligées de suivre l’éducation religieuse dispensée dans cet établissement, ni de participer aux cérémonies religieuses qui peuvent y être organisées. L’État a le devoir de s’abstenir de toute discrimination envers ses citoyens sur la base de leur religion, leur race, leur caste, leur genre ou leur lieu de naissance. En 1976, le terme de « sécularisme » a été formellement introduit dans la Constitution et l’Inde a été déclarée une république séculariste »

« Bien que son assise théorique soit moins développée, le modèle de sécularisme de la Constitution indienne, établi conjointement par les hindous et les musulmans avant l’indépendance de l’Inde, tente de répondre aux besoins de sociétés aux croyances religieuses profondément diverses tout en respectant les principes de liberté et d’égalité. »

Au final on notera que « ce modèle essaie de trouver un moyen terme entre une hostilité active et une passivité indifférente, ou entre une hostilité irrespectueuse et une indifférence respectueuse envers la religion »…

 Comprenne qui pourra !

Il  ressort de ce tour d’horizon partiel  que si de la complexité et de la diversité jaillit parfois la lumière , les deux concepts de laïcité (celle de la République Française et de la loi de 1905) et de sécularisme sont loin d’être  superposables et interchangeables. Il convient de les manier avec discernement et  réalisme et de  regarder avec beaucoup d’humilité les pratiques institutionnelles qu’elles engendrent.

On peut cependant  espérer en  mesurer les efficiences respectives en termes non seulement de stabilité institutionnelle et sociétale et de coexistence pacifiques entre groupes humains aux choix spirituels et philosophiques tous aussi respectables  mais aussi de respect de la liberté de conscience.

Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos le manifeste révélateur de Stephen Evans, directeur general de la NSS (pour National Secular Society)  qui  sur le site de Entre les lignes entre les mots (25 novembre 2025) lance un appel pour stigmatiser la situation en Irlande du Nord sous un intitulé qui, traduit en français, se formule ainsi :

« Séparer la religion et l’État pour une société plus juste »

Il est  accessible directement en cliquant ici.

A l’ASVPNF on le suivrait sur ce terrain qui nous renvoie à la Loi de la République française datant de 1905 moyennant quelques aménagements parmi lesquels on militerait pour obtenir la séparation de toutes les Eglises  et de l’Etat tout en ménageant la liberté de conscience et de religion. Mais en toute humilité-on peut le prévoir-notre voix lointaine n’a que peu de chances d’atteindre la perfide Albion . C’est bien dommage car il est pénible de supporter plus avant qu’à nos portes , en 2025, on puisse encore trouver à écrire  « il est temps d’adopter une approche laïque et inclusive de l’éducation qui mette enfin un terme à l’utilisation des écoles publiques comme moyen d’imposer une doctrine ou des enseignements religieux ».

Manifestement notre modèle républicain conserve toute sa singularité et son utilité sociale. Nous n’avons pas su l’exporter ; ce n’était pas l’objet de la démarche de ses fondateurs !

Nous remercions vivement la rédaction d’Entre les lignes entre les mots de nous autoriser à reproduire l’article de Stephen Evans dont nous soutenons la démarche !

L’irruption de l’intelligence artificielle

à

l’Ecole publique

 

En 2011, le Ministère de l’Education nationale (B.O. du 10 mars ) faisait savoir  que «  les dernières évaluations nationales et internationales faisaient apparaître une baisse des compétences des élèves en mathématiques. En outre, si la curiosité naturelle des enfants pour les sciences se développe à l’école, elle tend à s’émousser au collège. Au sortir du lycée, les flux d’élèves qui s’orientent vers les filières scientifiques et techniques sont insuffisants au regard des besoins de l’économie.

« Notre système éducatif doit ainsi relever un double défi : redonner, d’une part, toute sa place aux sciences et à la technologie dans la culture de l’élève, et susciter, d’autre part, l’appétence pour les filières et les métiers scientifiques et techniques afin de garantir les flux de chercheurs, d’ingénieurs et de techniciens dont le pays a et aura besoin.

« Cette nouvelle ambition pour les sciences et les technologies à l’École doit également permettre l’éveil des talents particuliers et conduire les élèves qui le souhaitent vers des filières scientifiques et technologiques d’excellence.

« À cet effet, plusieurs mesures seront mises en œuvre à la rentrée de septembre 2011. Elles concernent tous les niveaux de la scolarité et visent à :

     -améliorer la maîtrise des fondamentaux des mathématiques et des sciences à l’école primaire ;

     -entretenir la curiosité et le développement du goût pour les disciplines scientifiques et technologiques au collège ;

      -encourager des vocations pour les carrières scientifiques et techniques au lycée. »

Comment les choses  ont-elles évolué depuis ce constat préoccupant ? Qu’est-il ressorti des nombreuses évaluations effectuées depuis cette date ?

On pourra s’en rendre compte en consultant, pour mémoire, celles effectuées au titre du « PISA, le programme international pour le suivi des acquis des élèves » .

« PISA est la plus grande étude internationale auprès d’élèves dans le domaine de l’éducation. Pilotée par l’OCDE, PISA mesure l’efficacité des systèmes éducatifs. L’objectif est de comparer les performances des élèves issus de différents environnements d’apprentissage, pour comprendre ce qui les prépare le mieux à leur vie d’adulte.

L’étude est menée tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans, qu’ils soient scolarisés dans un établissement public ou privé sous contrat, au collège ou en lycée agricole, général, technologique ou professionnel. PISA évalue leurs capacités à mobiliser leurs connaissances scolaires et à les utiliser dans des situations proches de la vie quotidienne.

Les résultats de PISA ne sont pas individuels. Les réponses des élèves sont réunies et analysées de manière à étudier leur système éducatif.

Une compétence majeure est testée à chaque fois à tour de rôle. En 2022, la majeure portait sur la culture mathématique comme en 2012, qui constitue donc le point de référence.

En mai 2022, environ 8 000 élèves de 15 ans scolarisés dans 335 collèges et lycées français ont donc participé aux épreuves de l’enquête PISA, ainsi que leurs homologues de 80 autres pays ou « économies partenaires ».

La France ne fait pas exception à la baisse généralisée des performances en culture mathématique dans l’OCDE : elle obtient un score global qui la situe dans la moyenne des 37 pays de l’OCDE. Cette performance représente une forte baisse par rapport à l’année 2012, précédente année consacrée principalement aux mathématiques.

Les autres volets de l’enquête PISA 2022 portaient sur la culture scientifique, la compréhension de l’écrit et la vie de l’élève. Le score moyen de la France en culture scientifique (487) est en baisse par rapport à 2015. Une baisse importante est également constatée en compréhension de l’écrit depuis 2018 (de 493 à 474 points). Dans ces deux domaines, le score de la France n’est pas différent du score moyen des pays de l’OCDE.

Tout ceci n’a rien de rassurant au moment où les technologies de  l’intelligence artificielle (IA pour intelligence augmentée tel que recommandé sur ce site)dont l’emprise sur la vie quotidienne est de plus en plus prégnante, fait irruption à l’Ecole élémentaire, au Collège et au Lycée.

Ceci a conduit à des commentaires nombreux et divers dans les medias au moment où d’aucuns rappelaient fort justement le propos de Condorcet (1792 !)  à savoir :

« La première condition de toute Instruction  est de n’enseigner que des vérités.» 

Est-on vraiment assuré de satisfaire à ce critère essentiel en la matière et si oui comment et pour quoi faire ? Ce n’est vraiment pas ici le lieu privilégié pour répondre à ces questions existentielles ni sur le plan fondamental et scientifique ni sur celui des applications aux sciences de l’éducation et à leurs déclinaisons dans les institutions scolaires et universitaires.

Pöur bénéficier d’amorces en la matière on se contentera  de renvoyer les visiteurs à quelques adresses répertoriées parmi beaucoup d’autres :

-https://www.education.gouv.fr/cadre-d-usage-de-l-ia-en-education-450647

-https://www.ac-paris.fr/l-intelligence-artificielle-dans-l-education-130992

-https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/11/24/en-s-adaptant-a-l-ia-l-ecole-peut-conserver-son-role-irremplacable_6654578_3232.html

-https://www.sorbonne-universite.fr/dossiers/intelligence-artificielle/lia-dans-leducation-entre-opportunites-et-defis

-https://www.reseau-canope.fr/ia-et-education

-https://www.cahiers-pedagogiques.com/intelligence-artificielle-trois-defis-pour-lecole

-https://www.unesco.org/fr/articles/lia-et-le-futur-de-leducation-bouleversements-dilemmes-et-perspectives

-https://www.persee.fr/doc/aster_0297-9373_2000_num_31_1_1176

On rappellera aussi, au risque de paraître anachronique,  que «L’introduction d’un enseignement obligatoire des notions de sciences physiques et naturelles dans les programmes de l’école élémentaire en 1882 fut l’une des innovations de l’enseignement primaire au moment de la réorganisation de l’Instruction primaire par la IIIe République. Dans le dernier quart du XIXe siècle, la volonté de généraliser l’enseignement scientifique se traduisit par un développement des moyens mis en œuvre visant la réussite de l’instruction scientifique dans les écoles primaires. Parmi ces moyens, les écoles normales chargées de former les maîtres et les maîtresses d’école constituaient un enjeu stratégique. » (Cf. https://theses.hal.science/tel-01503436/file/76909_MARTINEZ_2016_diffusion.pdf). On serait tenté de  supposer dès lors que l’Ecole républicaine et ses maîtres formés dans les Ecoles normales ferrystes avaient un rôle  « utilitariste » au sens de  Benoît Peuch, 2020 (https://laviedesidees.fr/Alain-Fernex-Creer-l-ecole      ).

Quoi qu’il en soit au moment du cinquantenaire de la dite Ecole on chantait la gloire des émancipateurs qui répandaient la lumière et semaient le progrès et celle de l’Ecole qui montrait la Science, le chemin du vrai et delui de la Raison.

Toute cette histoire -ce n’est pas une légende- mérite d’être rappelée  au moment où l’Ecole se trouve confrontée aux technologies de l’IA et qu’il s’agit de prendre avec discernement et sans tarder les dispositions utiles et nécessaires  pour que l’Institution scolaire dans son ensemble  et tous ses protagonistes en ressortent gagnants.

Pour notre part, nous proposons aux visiteurs de consulter deux fichiers qui peuvent témoigner de la confusion présente  et de cheminements possibles pour en tirer le meilleur au bénéfice de  nos écoliers, notre jeunesse, nos futurs citoyens ;

Fichier 1 . IA : l’Ecole appelée à jouer son rôle social et politique (par Djéhanne Gani)

Fichier 2. L’intelligence artificielle à l’Ecole  publique(contribution de l’ASVPNF )

 

Que Djéhanne Gani soit remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt au Café pédagogiqaue.

Liberté et oppression

 A partir d’une lecture de Simone Weil

 

 Selon Simone Weil (l’Enracinement, 1943), « la liberté d’expression totale, illimitée pour toute opinion quelle qu’elle soit, sans aucune restriction ni réserve, est un besoin absolu pour l’intelligence ». Elle écrivait aussi suscitant réflexion et angoisse, dans son amour « impérieux de la vérité » : « l’enracinement reste peut-être le besoin le plus important de l’âme humaine. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l’existence d’une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d’avenir . » 

 C’est sur la base d’une (re)lecture d’un ouvrage de Simone Weil que Thierry Foucart propose-dans un article récemment mis en ligne   dans Mezetulle-blog revue de Catherine Kintzler- le produit de sa réflexion sur la liberté et l’oppression considérant que la société du temps libre,telle que nous la connaissons, n’a pas nécessairement conduit à promouvoir la liberté.

Le propos prémonitoire d’un autre temps de Simone Weil incite à le transrire dans toute sa lucidité dans  les sombres perspectives des temps présents tant pour notre démocratie que pour l’ensemble de la planète…Elle écrivait en 1934 : «La période présente est de celles où tout ce qui semble constituer une raison de vivre s’évanouit, où l’on doit, sous peine de sombrer dans le désarroi ou l’inconscience, tout remettre en question. »

  Les visiteurs de ce site pourront consulter  l’analyse  qu’en fait Thierry Foucart en cliquant ici. Ils ne manqueront pas d’en tirer des enseignements et de se rappeler l’adage de Victor Hugo venu du siècle précédent «  la liberté commence où l’ignorance finit » !

 Que Catherine Kintzler soit très cordialement remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt à Mezetulle.

Petite chronique

d’après CIASE et  Betharram (III)

La source des faits et méfaits associés aux démêlés de l’Eglise catholique ,sa hiérarchie cléricale et ses institutions confrontées aux violences,  et agressions diverses révélées plus particulièrement dans le rapport de la CIASE et par l’affaire Betharram, largement documentés sur ce site, est véritablement et tristement intarissable.

C’est au point que les « dérives  » ou  « exactions » commises sous emprise (avec la bénédiction divine),  présentées dans le medias comme des  « abus « , s’y voient désormais désignés par des  » crimes sexuels de masse »… Rien de moins  alors que souvent les criminels courent toujours -les victimes continuant de souffrir. 
Des demandes indignées montent des rangs clairsemés des pratiquants  pour que l’Eglise soit assainie de tous ses pervers chacun étant bien conscient de l’immensité et de la gravité du chantier ouvert. Aussi désormais tout citoyen ordinaire -concerné de près ou de loin- est éclairé du fait que selon l’adage venu du Livre  s’il se tait les pierres crieront !
Cette chronique, désormais quasi-hebdomadaire, témoigne en ce sens. Nous remercions les medias qui alimentant le débat et la réflexion, tout en soulageant les traumatismes des victimes, de nous autoriser à regrouper sur ce site  dévolu à la laïcité de la République et de ses Institutions des informations  relevant pour la plupart d’un traitement par la Raison et par la Justice des Hommes.
C’est en ce sens qiu’il est de nouveau proposé aux visiteurs de ce site une série de nouvelles parutions ayant trait à ce qui s’apparente à un véritable scandale. Il faut savoir   le nommer et  le dénoncer  dans faiblesse. C’est la vocation de l’ASVPNF.
Elles sont regroupées dans le Fichier accessible au moyen d’un simple clic gauche

En hommage à Marguerite Bodin

du “premier contingent”

des

Institutrices laïques normaliennes

(1869- 1940)

Le centre de recherches  Henri Aigueperse, UNSA-Education de Lyon, a récemment mis en ligne un article dévolu à l’histoire singulière de Marguerite Bodin, ancienne élève-maîtresse de l’Ecole normale d’Institutrices d’Auxerre (Yonne). Au même titre que nous avons consacré sur ce site un article mettant en lumière l’histoire pionnière de l’institutrice  féministe  qu’était Josette Cornec (cf. https://asvpnf.com/index.php/2025/10/19/hommage-de-lasvpnf/ )nous accueillons avec beaucoup d’intérêt des éléments fondateurs sur le cursus de Marguerite Bodin. Pédagogue ayant marqué son époque elle  eut,elle-aussi, un rôle pionnier en matière de syndicalisme enseignant et de féminisme.

Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos deux fichiers :

Fichier 1 . Marguerite Bodin, une institutrice pionnière et visionnaire oubliée (Centre de recherches Henri Aigueperse)

Fichier 2 . BODIN Marguerite (notice du Maitron patrimonial).

On retiendra que  «par ses écrits et son engagement, elle a anticipé les grands principes de la mixité scolaire, de l’égalité filles-garçons et de la pédagogie active. Elle a su penser l’école comme un lieu de liberté et d’émancipation, fidèle à la devise républicaine. Elle laisse l’image d’une éducatrice visionnaire, convaincue que l’école peut transformer la société. » 

 

  Une féministe militante de l’internationalisme et de la paix à ne pas oublier  par les temps présents, tant chargés d’incertitudes !

Pour une « nouvelle laïcité » appliquée à l’intelligence artificielle (IA)

Un fidèle visiteur  de ce site, amoureux inconditionnel de la laïcité républicaine de combat, nous a fait parvenir en vue d’une insertion sur le site asvpnf.com la copie d’un article  de l’hebdomadaire Marianne ( N° 1495 du 6-12 novembre 2025)  intitulé comme indiqué ci-dessus (cf.  https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/frederic-taddei-lia-sera-un-formidable-auxiliaire-de-vie-si-nous-la-traitons-comme-un-outil-pas-comme-un-oracle)

Il  y est  suggéré  de traiter l’IA comme la religion d’une nouvelle église dévolue aux applications magistrales d’une néo-providence initiée par une algorithmique conçue et mise en oeuvre par de lointains gourous prétendant gérer le sort de la planète entière sans compter certaines  exoplanètes d’intérêt.

Selon l’auteur , Frédéric Taddeï, il est temps que la République -potentiellement en péril – se mobilise pour protéger  le devenir de ses institutions et de ses citoyens. Pour y parvenir, c’est de bonne guerre , il propose une extension  de la Loi fondatrice  du 9 décembre  1905  de façon à  Séparer les machines algorithmiques de l’Etat. L’approche proposée, sous des aspects satiriques voire pamphlétaires, suscite réflexion et révèle  que dans huit domaines bien identifiés l’IH (intelligence humaine) devrait rester maître d’oeuvre. Mais comment y parvenir ?

Pour lui il s’agit de traiter l’IA comme un outil utile dans certaines circonstances et non comme un oracle. Mais l’homme pourra-t-il imposer à ses pairs bien instruits  et convaincus de potentialités mutipliées au moyen de l’IA cette nouvelle Séparation ? Le combat risque d’être malaisé,comme il le fut en d’autres temps, et le recours à une histoire considérée d’emblée comme anachronique inopérant.

Quoi qi’il en soit les visiteurs indignés pourront prendre connaissance des propos  du CAL sur la question, celui-ci  pointant l’IA à l’épreuve de la laïcité (https://edl.laicite.be/que-veulent-vraiment-les-laiques/lintelligence-artificielle-a-lepreuve-de-la-laicite/ )…à moins que ce soit déjà l’inverse.

On sait que l’IA elle-même  s’est déjà positionnée en proclamant via ses agents conversationnels  qu’ « elle-même n’a pas de croyances religieuses ou spirituelles, donc elle est intrinsèquement laïque ». Voilà qui est vite dit, vite fait !  On retiendra ;c’est essentiel que «  La transparence des algorithmes et la connaissance de leur fonctionnement par tous les usagers deviennent donc des enjeux laïques à part entière ».

On pourra aussi prendre connaissance du propos de Sophie François, coordinatrice de la communication digitale du Centre d’Action Laïque,  dans un article intitulé :

L’intelligence artificielle : un enjeu laïque?

Où cette auteure souligne que : 

« S’il est bien un domaine qui nous amène à nous interroger en ce début du XXIe siècle, c’est celui de l’intelligence artificielle (IA). Les avancées technologiques et informatiques fulgurantes de ces trente dernières années sont en effet en passe de bouleverser notre rapport au monde. Désormais, c’est le règne des algorithmes, du big data et de l’IA. La donnée personnelle quant à elle est devenue l’or noir d’un nouvel eldorado digital » (cf ; https://www.calliege.be/salut-fraternite/108/lintelligence-artificielle-un-enjeu-laique%E2%80%89/ )

L’article original de F. Taddeï est accessible en cliquant ici

Aimer l’Ecole publique républicaine, gratuite, obligatoire, laïque et libérée des contraintes de la loi Debré

Dans un récent article paru dans le Café pédagogique, Djéhanne Gani posait la question cruciale de savoir comment on peut aimer l’Ecole publique lorsqu’on lui a dévolu sa vie professionnelle et politique et que l’on fait scolariser ses enfants à l’ecole confessionnelle catholique. Les exemples fâcheux  de ce type sont malheureusement nombreux notamment aux plus hauts niveaux de la hérarchie académique ; ils ont suscité chroniques et polémiques. On ne prétend pas y apporter ici de réponses argumentées, on souhaite seulement les dénoncer avec toute la vigueur nécessaire  et à appeler à un amour fidèle sans faille  à l’Ecole publique laïque et à ses maîtres .

Les visiteurs de ce site sont invités à consulter à ce propos  les deux fichiers suivants ;

Fichier 1Quand la France aura-t-elle enfin un ministre de l’Éducation nationale qui aime l’école… publique ? par D. Gani

Fichier 8.  Aimer l’École publique républicaine par  T.R. ; ASVPNF

Une mise au point salutaire à méditer !

Tous les amoureux de la laïcité de la République française s’apprêtant à célébrer les 120 ans de la loi de Séparation des églises et de l’Etat consulteront avec intérêt, ci-dessous ,l’article fondateur de Catherine Kintzler intitulé :

Les musulmans, « victimes d’une laïcité discriminatoire et liberticide » ?

Sur une chronique de Samuel Fitoussi

Paru dans Mezetulle le 15 septembre 2025,il permet de récuser irrémédiablement l’idée qui se propage de jour en jour  et selon laquelle  « les enfants de la République (dont nous faisons tous partie)pourraient prochainement se voir distinguer en fonction  de leurs églises » et éventuellement ( ?) en raison de leur non-appartenance aux susdites.

Sous la plume acérée de Catherine Kintzler il  apparaît

« Après l’annonce de la décision de Gérald Darmanin imposant la neutralité religieuse aux élèves de l’École nationale de la magistrature, Samuel Fitoussi présente le 9 septembre à ce propos une chronique sur Europe 11. La première phrase en est : « J’ai 28 ans et aussi loin que je me souvienne, le débat public français est rythmé par ce qu’il convient d’interdire aux musulmans ». Et de faire une liste : « En 2004, on proscrivait le voile à l’école, quelques années plus tard c’était la burka dans l’espace public, puis les prières de rue ; on a ensuite songé à bannir les menus sans porc à la cantine et à empêcher les mères voilées d’accompagner leurs [sic] enfants en sortie scolaire. Encore un peu plus tard, on interdisait ou on envisageait d’interdire le burkini sur les plages, le port du hijab dans les compétitions de football, le burkini à la piscine ou encore l’abaya à l’école. »

« J’ai d’abord cru à une coquetterie littéraire dont le genre a été rendu classique par Montesquieu2 : une sorte de réquisitoire paradoxal qui, en ridiculisant chaque étape du raisonnement, déboucherait sur le démontage de cette accumulation d’erreurs et de pseudo-arguments.Mais non c’était très sérieux ».

Mais le sérieux, implacable,  reste à découvrir dans le document  joint accessible en cliquant sur Fichier 1.

Notre République laïque doit rester indivisible !

Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée  de nous permettre d’emprunter ce morceau d’anthologie à son blog revue Mezetulle .