L’urgence de transmettre… des contresens ?

Critique des écrits de François-Xavier Bellamy sur l’école

par 

Benjamin Straehli,

 

Mezetulle,  2 février 2025

 

« Il y a bien longtemps que Mezetulle s’indigne devant une politique scolaire qui tient pour suspecte la transmission des savoirs et qui ne cesse de livrer l’école à son extérieur. De nombreux ouvrages et travaux se succèdent depuis une quarantaine d’années, annonçant et analysant l’effondrement scolaire que l’on constate1. On serait tenté d’y joindre des écrits de François-Xavier Bellamy – notamment Les Déshérités et Éduquer avec Rousseau. Or Benjamin Straehli montre que le problème est que F.-X. Bellamy y recourt avec une grande désinvolture à une généalogie absurde, attribuant les maux actuels de l’école directement à Descartes, Rousseau et Bourdieu ; il reprend ainsi (ou même forge) des clichés fondés sur ce qui ne mérite même pas le nom de lecture.
Même si certains lecteurs feront observer un décalage entre les deux premières références et la troisième, même si je ne souscris pas à l’intégralité de ce qui suit, il n’en reste pas moins qu’un auteur reconnu mérite d’être lu et médité, et qu’on ne peut pas réclamer à grand bruit un renouveau de la transmission des savoirs en malmenant des textes qu’il s’agirait d’étudier, et non de juger sommairement sur la foi de quelques idées reçues pour embrigader leurs auteurs dans des troupes ennemies. Ce faisant, F.-X. Bellamy discrédite la thèse même qu’il prétend soutenir. »

La polémique ouverte sur Mezetulle a été suscitée par les propos de  François-Xavier Bellamy (professeur agrégé de philosophie devenu homme politique au parti Les Républicains). Il fut élu député européen en 2024 et siège, à ce titre, dans le groupe du Parti Populaire Européen.Les visiteurs souhaitant connaître sa biographie pourront se rendre à l’adresse :
Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article de  Benjamin Straehli en cliquant ici.
 
Il n’est pas étonnant que les options  de ce professeur  agrégé , s’agissant des missions  qu’il prétend assigner à l’Education nationale, puissent être en total désaccord avec celles qui sont la raison d’être de l’Ecole publique laïque.Ce sont ses options que nous dénonçons et combattons ici car elles sont à l’origine des « difficultés » de cette institution républicaine.
La mise au point de B. Straehli  nous semble particulièrement bienvenue car en la matière les contresens sont particulièrement dangereux.
 
Nous remercions très cordialement Catherine Kintzler de nous permettre ce nouvel emprunt à Mezetulle. 

Des paroles de référence sur la LAÏCITE .

Pour les opprimés et les oppressés de tous bords -ils sont nombreux, trop nombreux- rien ne vaut un moment de « respiration laïque  » (dixit Catherine Kintzler ). 
Il s’agit de s’émanciper en se protégeant des croyances et des incroyances ou de se libérer pour changer de croyance et de commencer à exercer sa raison critique…
 
Les visiteurs de ce site pourront -avec bonheur- se complaire à cet exercice, salutaire sur tous les plans, en cliquant ici.
 
Ils trouveront à l’adresse indiquée une vidéo exceptionnelle intitulée:
 
« Regards croisés sur la laïcité », 
 
vidéo mise en ligne par Mezetulle, le 30 janvier 2025.
 
Nous félicitons chaleureusement Catherine Kintzler pour cette nouvelle contribution et la remercions de nous autoriser à la reproduire sur asvpnf.com. 

Turbulences et agitations diverses autour de la laïcité,fondement de notre République

(Janvier 2025)

Nous célébrerons en décembre prochain, le 120è anniversaire de Loi de Séparation des Églises et de l’État qui en dépit, du travail de sape de ses contempteurs  réactionnaires de toujours, demeure à ce jour l’un des piliers majeurs de la laïcité de la République et de ses institutions.Il s’agit donc, en pareille circonstance, de rester informé tant sur les concepts attachés à la laïcité, qu’à sa pratique dans les institutions et les lieux publics placés sous les auspices de la République.

Les visiteurs pourront consulter sur ce site deux fichiers dévolus à cette question :
Fichier 1. Turbulences et agitations diverses autour de la laïcité,fondement de notre République
 
Fichier 2.   Décrypter l’actualité au travers des prismes de la Laïcité de nos institutions républicaines.
 
Nous sommes redevables aux dirigeants de la Vigie de la Laïcité qui nous ont autorisé à emprunter quelques uns de leurs articles d’actualité.
 
Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous autoriser à reproduire des articles mis en ligne sur Mezetulle

 

Propos d’après inauguration

On a récemment mis en ligne sur ce site le compte-rendu largement étayé de la fête laïque et républicaine  qui eut cours à Plozévet en 1933 lors de l’inauguration de l’École publique laïque de garçons
Il n’est pas étonnant que l’évènement donna lieu ,dans la presse locale, à des récits plus nuancés voire provocateurs certains étant alimentés par la guerre scolaire larvée qui  sévissait dans les différentes contrées finistériennes à l’initiative manifeste des forces cléricales… Cet état de choses n’a cessé de perdurer.
 
Pour s’en convaincre ,les visiteurs pourront consulter deux fichiers qui illustrent cette question  au moyen d’un clic gauche sur  Fichier…
 
Fichier 1. Propos  d’après inauguration (1) ; Plozévet : l’inauguration de la nouvelle école – le mesuré.
 
 
Fichier 2. Propos d’après inauguration (2) ; Plozévet  École publique neuve- de l’outrancier au  malveillant
 
 
 

Une inauguration d’école publique laïque

 Plozévet (F-29710)

 15 octobre 1933

« La commune de Plozévet, admirablement secondée par les circonstances, a doté l’enfance d’une magnifique école de garçons, conçue d’après les plans les plus modernes, et, qui procurera aux maîtres et aux écoliers le maximum de bien-être et de confort « . C’est ainsi que la presse locale de 1933 annonçait l’évènement…  Un évènement fondateur pour cette petite collectivité du pays bigouden qui donna lieu à une magnifique fête laïque et républicaine telle qu’on savait en  organiser à l’époque et à la mesure de l’investissement réalisé pour l’avenir et de l’engagement sans faille de parlementaires et d’élus pour la cause de l’École laïque.
Les  visiteurs pourront consulter à ce propos, en cliquant ici, un fichier résultant de la compilation et de la transcription d’une série d’articles parus dans certains hebdomadaires de la presse ancienne finistérienne ayant fait l’objet d’une numérisation  et d’une mise en ligne par les Archives  départementales du Finistère.

Un centenaire oublié

« La Terre des Prêtres »

1924-2024

 Le roman  de Yves  Le Febvre  a déjà fait l’objet d’un article mis en ligne sur ce site (https://asvpnf.com/index.php/2018/02/09/publication-de-la-terre-des-pretres-1924/). On sait que cet ouvrage lui valut insultes et procès .

Selon Babelio  « Lorsqu’en 1924 parut « La Terre des Prêtres », son auteur, Yves Le Febvre, morlaisien d’origine et ancien juge à Plouescat durant de longues années, se doutait que l’ouvrage scandaliserait les cléricaux, mais pas au point de se voir intenter un long « procès d’Eglise » ni de lui valoir tant d’insultes.
Si la lutte des cléricaux et des anticléricaux a bien vieilli à ce jour, ce roman reste une des plus vivantes descriptions du Pays du Léon. Il reste aussi un des rares témoignages de la chape de plomb que faisait régner le clergé sur toute cette contrée.
Avec le recul et l’apaisement des passions, nous pouvons mieux apprécier la recherche d’ouverture du franc maçon à l’adresse des croyants les plus ouverts ainsi que les grandes qualités littéraires de ce roman, épuisé depuis bien longtemps. »  
(https://www.babelio.com/livres/Le-Febvre-La-Terre-des-Pretres/510947)

En réalité,l’ouvrage fut réédité en 1999 par les éditions « Le Bouquiniste »  de Morlaix (F-29600 ) à l’initiative de l’Association des Amis de Yves Le Febvre présidée par  Bernard Duchatelet.

Mais comme le rappelait Yvon Tranvouez dans un « compte-rendu »  qu’il publiait en 1982 dans Archives de Sciences Sociales des Religions ;  1982 , 53-2 ,317-318 (cf. https://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1982_num_53_2_2252_t1_0317_0000_3 ) ,  l’ouvrage de Yves LeFebvre fit l’objet d’une adaptation théâtrale qui, elle aussi, fit grand bruit notamment en terres finistériennes. On verra à ce sujet l’encart ci-joint qui nous a été remis par un visiteur de ce site ,originaire dudit Pays du Léon et qui a souhaité garder l’anonymat .

L’examen de la presse ancienne numérisée de l’époque a en effet permis de mettre à jour les récits de journalistes ayant suivi la tournée  de cette fameuse troupe anticléricale dans plusieurs villes du Finistère. Ils révèlent des troubles à l’ordre public provoqués par les cléricaux,troubles intervenant  avant, pendant et après les présentations du spectacle , notamment en 1933. En 1934, des émeutes eurent également cours  à Landerneau.  Placées sous un chape de plomb par la hiérarchie cléricale finistérienne elles feront l’objet d’une chronique préliminaire en fin de fichier. Les visiteurs pourront les consulter en cliquant ici (Fichier 1) . Ils sont dédiés au centenaire de la parution de La Terre des Prêtres qui, curieusement, est passé sous silence dans la plupart des medias au moment où les effets toxiques du cléricalisme- 100 ans après 1924- sont révélés notamment depuis la publication du rapport Sauvé (5 octobre 2021 ). On pourra  voir à ce sujet nos publications relatives à « L’Eglise face à la pédophilie et aux abus sexuels » dont le dossier emprunté  au quotidien La Croix ne cesse de s’épaissir.

Le roman de Yves Le Febvre et son adaptation théâtrale stigmatisaient avec  les talents de l’écrivain, les effets pervers de l’emprise mortifère exercée par les prêtres catholiques sur les populations paysannes du pays  léonard . On y évoquait « l’humble soumission d’une race violente à la volonté de Dieu et de la puissance de l’Eglise dans ce pays vaste,magnifique et fertile qui demeurait (malgré) tous les progrès de l’esprit humain,la terre sainte et bénie du vieux Léon- la terre des prêtres. »

 Pour conclure  les visiteurs sont invités à consulter :

  1. Deux articles de Yves Le Febvre paru dans d’autres circonstances, en juin 1940, au moment de l’invasion allemande (Fichier 2).
  2. Un article documenté de Fanch Coant intitulé : « Ecoles publiques en Léon clérical, Terre des Prêtres, canton de Plabennec » (F-29860 ) et  accessible  à l’adresse :

https://www.kroaz-hent.org/images/sampledata/histoirecollectage/Histoire%20d%27%C3%A9coles%20publiques%20%C3%A0%20PLABENNEC.pdf

Fichier 1. Échos de la représentation théâtrale de La Terre des Prêtres

Fichier 2. Autres engagements de Yves Le Febvre

L’ONU contre la neutralité du sport…et la laïcité en France

Le respect de la laïcité (française) dans la pratique du sport et la vie quotidienne des Associations agréées par les différentes fédérations françaises des sports individuels ou collectifs est un sujet d’actualité brûlante. 
 
Les visiteurs (sportifs ou non), défenseurs de la laïcité de nos institutions, pourront consulter à ce propos, en cliquant ici,  un article particulièrement documenté de Charles Arambourou  publié le 4 novembre 2024 par Ufal INFO. Son intitulé est repris ci-dessus. Il démontre que, de façon pour le moins surprenante , l’ONU est en réalité un « ennemi avéré de la laïcité française ». Un ennemi de plus : qu’on se le dise !…
Quoi qu’il en soit, rappelons à toutes fins utiles  que :  » La laïcité est un principe de liberté : la liberté de croire, de ne pas croire ou de ne plus croire, de pratiquer ou non un culte, d’exprimer ses croyances. La laïcité repose sur un équilibre : conjuguer le vivre et le faire ensemble, la liberté de conscience et d’expression, et l’accès à toutes les pratiques sportives dans des conditions garantissant l’égalité de traitement, l’épanouissement mais aussi respectueuse des principes et valeurs de la République. » Cf. https://www.sports.gouv.fr/sites/default/files/2023-01/boite-outils-pr-server-le-pacte-r-publicain-plaquette-pr-server-la-la-cit-dans-le-sport–3865.pdf )

Nous remercions  Basile Gelin (UFAL nationale) ne nous avoir autorisé à reproduire et représenter l’article de Charles Arambourou. 

Petite chronique de l’engagement laïque au quotidien

Les visiteurs de ce site pourront consulter un ensemble de documents précieux qui leur permettront de préparer le 120è anniversaire de la Loi de Séparation de 1905 en cliquant ici. Ils  y trouveront  par ailleurs une sorte de vade-mecum qui  facilitera leur positionnement  par rapport  aux problèmes  qui surgissent tant à l’École que dans le collectivités  en matière de respect de la laïcité , celle de la République française.
 
Des dirigeants de la Vigie de la Laïcité nous ont autorisé à reproduire  et à représenter  cet ensemble de publications. Nous les remercions vivement pour leur soutien.


Sonnez binious et bombardes !

                        En hommage à  
               Albert Le Bail, Jean Zay , René Quillivic
                                 et  
                   Sonerien du ar menez.
 
Le 22 août 1937, à l’époque du front populaire et à l’initiative de  Albert le Bail député-maire de Plozévet (F-29710),on inaugurait le chef-d’œuvre du sculpteur René Quillivic désigné par Binious de Pont-l’Abbé  ou  Sonneurs  bigoudens ou encore  Sonerien Du (pour Sonneurs noirs). La dernière appellation  tient d’une sorte de légende selon laquelle le sculpteur souhaitait « rendre  hommage aux deux sonneurs bigoudens de Lambour qui furent injustement pendus en 1786 à Pont-l’Abbé à la place de deux brigands qui sévissaient dans la région à la même époque. »   Quoi qu’il en soit  il s’agit d’un bronze datant de 1908  ( Photo1  accessible en cliquant sur  Fichier 1) .
Il a été récemment restauré (Photo 2  accessible en cliquant  sur Fichier 1).
Rappelons que les « sonneurs » restèrent la propriété du sculpteur jusqu’en 1937. Ce n’est qu’à la suite d’une demande de Georges Le Bail au ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts Jean Zay, que l’œuvre fut finalement achetée par l’État pour 40 000 francs. Elle fut  « mise en dépôt » à Plozévet, dans les dépendances de la mairie, en attendant que le socle soit construit sous surveillance du sculpteur lui-même ,avant d’être érigée devant la mairie de l’époque, route d’Audierne.L’inauguration du monument, en grande pompe, eut lieu en présence du ministre Jean Zay, le 22 août 1937.
 
Les visiteurs pourront consulter à ce propos le  Fichier 2  résultant de la transcription de plusieurs articles parus dans  l’hebdomadaire  Le Citoyen de  l’époque  et faisant état tant des préparatifs de la grande fête qui eut cours  que du récit détaillé de la journée mémorable et enrichissante  du dimanche 22 août 1937 à Plozévet.