« La Grande Marie » ,figure emblématique de l’émancipation féminine.

Sur ce site dévolu à l’histoire de la laïcité et  à celle de ses maîtres formés  à l’Ecole normale on a déjà fait paraître un article célébrant la Journée Internationale des Droits des Femmes (Cf. https://asvpnf.com/wpcontent/uploads/2024/03/La-Journee-internationale-des-droits-des-femmes.pdf) .

Compte tenu de l’importance humaine et sociétale des problèmes posés et à résoudre et de  leur prégnance  dans certains medias nous avons eu  l’opportunité d’y revenir à la suite d’une publication dans le quotidien l’Humanité .

 Ceci nous conduit à une nouvelle  mise en ligne permettant de faire  le point sur l’histoire des grandes figures du féminisme international et sur  celle  de   Marie Guillot  ,   largement impliquée dans l’émancipation des femmes françaises au début du 20è siècle alors qu’elle exerçait son métier d’institutrice publique dans le département de Saône- et-Loire.

S’agissant de l’émergence du féminisme international on pourra consulter un article documenté publié par la télévision suisse romande ( URL. https://www.rts.ch/decouverte/monde-et-societe/economie-et-politique/feminisme/9312476-les-grandes-figures-du-feminisme-international.html). On y  met en évidence les contributions éminentes de 10 personnalités :

Christine de Pizan

Christine de Pizan est née à Venise en 1364 et morte au monastère de Poissy vers 1430. Elle est considérée comme la première femme écrivaine de langue française ayant vécu de ses écrits.En 1405, Christine de Pizan écrit La Cité des dames qui est un des premiers ouvrages féminists connu à ce jour. Elle y imagine une ville fortifiée utopique dont chaque pierre serait une femme douée de talents et de vertus. Elle s’oppose ainsi à l’idée, alors largement répandue, selon laquelle les connaissances et le savoir pervertiraient les femmes.

Olympe de Gouges

Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748, est une femme de lettres française, devenue femme politique. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme français notamment après la publication en 1791 de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.Elle s’est également faite connaître en publiant les textes anti-esclavagistes L’Esclavage des Noirs, Le Marché des Noirs ainsi que Réflexions sur les hommes nègres qui lui ouvrirent les portes de la Société des amis des Noirs. Elle est morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793.

Robert Diedrichs (1923–1995)

Clara Zetkin

C.Zetkin (18571933) estune enseignante, journaliste et fem-me politique allemande, figure historique du féminisme et initiatrice de la Journée de la Femme.À Copenhague, en 1910, Clara Zetkin propose, pour la première fois, d’organiser une Journée internationale des femmes afin de militer pour le droit de vote et l’égalité entre les sexes. La conférence réunit une centaine de femmes venues de 17 pays et adopte aussitôt cette proposition, inspirée des manifestations d’ouvrières qui se sont déroulées aux États-Unis en 1908 et en 1909.En 1921, c’est Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine qui décrète la Journée internationale des femmes à la date du 8 mars. Il faudra attendre 1977 pour que l’ONU officialise cette journée.

 

Emmeline Pankhurst

Emmeline Pankhurst est une femme politique britannique féministe. En 1903, elle fonde, avec ses deux filles, l’Union Féminine Sociale et Politique, un groupe de femmes britanniques rapidement nommé suffragettes. Leur slogan: « deeds, not words » traduit « des actions, pas des mots ».Parmi elles, la suffragette Emily Wilding Davison milite en pratiquant la désobéissance civile. Elle est emprisonnée à plusieurs reprises et meurt renversée par un cheval lors d’une action dans un hippodrome.La famille Pankhurst et la Women’s Social and Political Union sont connues pour leurs actions coup de poings, contrairement à l’activisme du groupe les suffragists qui sont plus pacifistes. Bien que très critiqué, le militantisme d’Emmeline Pankhrust est largement reconnu comme un élément décisif pour l’obtention du droit de vote pour les femmes en Grande-Bretagne.En 1918, les femmes britanniques obtinrent le droit de vote à partir de 30 ans. Les hommes pouvaient, eux, voter dès l’âge de 21 ans. L’égalité fut établie dix ans plus tard, lorsque les femmes furent autorisées à voter dès 21 ans en 1928.

commons.wikimedia.org

Emilie Gourd

Émilie Gourd, née le 19 décembre 1879 et morte le 4 décembre 1946, est une journaliste et militante genevoise du droit des femmes, figure importante du féminisme suisse et international.Après avoir suivi des cours universitaires d’histoire et de philosophie, elle rejoint une association féministe nommée l’Union des femmes. Puis, en 1909, elle s’engage au sein de l’Association genevoise pour le suffrage féminin, dont elle deviendra présidente.En 1912, Émilie Gourd fonde le journal Le Mouvement féministe dont elle s’assurera le poste de rédactrice en chef jusqu’à sa mort. Durant cette période, elle multiplie ses activités féministes, jusqu’à être nommée secrétaire de l’Alliance internationale pour le suffrage des femmes en 1923.

 

Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir, née le 9 janvier 1908 à Paris, ville où elle est morte le 14 avril 1986, est une philosophe, romancière, mémorialiste et essayiste française.Simone de Beauvoir est souvent considérée comme une théoricienne importante du féminisme, et a participé au mouvement de libération des femmes dans les années 1970. Son livre « Le deuxième sexe » est un des plus grands livres de la philosophie contemporaine sur le féminisme.

Harling/AFP – Roger Viollet

Marguerite Yourcenar,

 Elle est née le 8 juin 1903 à Bruxelles. D’origine française, l’écrivaine part pour les USA en 1939. Dix ans plus tard, elle obtiendra la nationalité américaine. Poète, essayiste, traductrice et critique littéraire, elle enseigne également la littérature française et l’histoire de l’art.En 1980, elle est la première femme élue à l’Académie française.Marguerite Yourcenar est partisante de la « fraternité humaine » et s’oppose au féminisme qui pense la femme en opposition à l’homme. Elle pense que les femmes sont prisonnières des circonstances sociales. En 1981, l’auteure donne une série d’entrevues sur la condition féminine.

 

Rosa Parks

Rosa Parks, née le 4 février 1913 en Alabama et morte le 24 octobre 2005 à Détroit, dans le Michigan, est une femme afro-américaine qui devint une figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, ce qui lui valut le surnom de « mère du mouvement des droits civiques » de la part du Congrès américain. Rosa Parks a lutté par la suite contre la ségrégation raciale avec Martin Luther King.Elle est devenue célèbre le 1 décembre 1955, à Montgomery (Alabama) en refusant de céder sa place à un passager blanc dans l’autobus conduit par James F. Blake. Arrêtée par la police, elle se voit infliger une amende de 15 dollars le 5 décembre 1955 ; elle fait appel de ce jugement.Un jeune pasteur noir de 26 ans, Martin Luther King, avec le concours de Ralph Abernathy, lance alors une campagne de protestation et de boycott contre la compagnie de bus qui durera 380 jours. Le 13 novembre 1956, la Cour suprême des États-Unis casse les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles.

 

Simone Veil

Simone Veil, née le 13 juillet 1927 à Nice et morte le 30 juin 2017 à Paris, est une femme d’État française.Née dans une famille juive, elle est déportée à Auschwitz à l’âge de 16 ans, durant la Shoah, où elle perd son père, son frère et sa mère. Rescapée du camps de concentration, elle suit des études de droit et de science politique avant d’entrer dans la magistrature comme haute fonctionnaire.En 1974, elle est nommée ministre de la Santé par le président Valéry Giscard d’Estaing, qui la charge de faire adopter la loi dépénalisant le recours par une femme à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), loi qui sera ensuite couramment désignée comme la « loi Veil ». Elle apparaît dès lors comme icône de la lutte contre la discrimination des femmes en France.En 2006 Simone Veil est élue à l’Académie française. Elle entre au Panthéon le 1er juillet 2018.

Malala Yousafzai

Malala Yousafzai est une militante pakistanaise des droits des femmes née le 12 juillet 1997.Elle se fait connaître en 2009, alors qu’elle n’a que 11 ans, en écrivant un blog appelé Journal d’une écolière pakistanaise pour la BBC. Elle y raconte son point de vue sur l’éducation et sa vie sous la domination des Talibans.En 2012, elle est victime d’une tentative d’assassinat par des talibans où elle est grièvement blessée. Cette attaque est condamnée par toute la classe politique du pays. Elle est transférée vers l’hôpital de Birmingham au Royaume-Uni pour suivre un traitement plus poussé. Cette attaque conduit à une médiatisation internationale de Malala Yousafzai.En 2014, âgée de 17 ans, elle obtient le Prix Nobel de la paix avec l’Indien Kailash Satyarthi, ce qui fait d’elle la plus jeune lauréate de l’histoire de ce prix.

 

Marie Guillot (1880-1934) ne fait pas partie de cette liste emblématique et c’est bien dommage car elle-aussi  a joué un rôle éminent dans l’émancipation de la femme française notamment dans la profession enseignante. C’est ce qui ressort de l’article de l’historien Morgan Poggioli paru dans le numéro spécial de l’Humanité du 8 mars 2024 .

Intitulé «  Marie Guillot ,figure de l’émancipation féminine », il fait apparaître son engagement comme première dirigeante de la CGTU  en 1922   et souligne que cette institutrice militante féministe et pacifiste fut pour suivie pour « propagande anticonceptionnelle » en 1927.  En réalité « elle récusait la misogynie et l’idée selon laquelle  le travail des femmes concurrence celui des hommes ».

L’article en question est accessible soit en se rendant à l’adresse Marie Guillot, syndicaliste et figure de l’émancipation féminine – L’Humanité

 

 

Les visiteurs de ce site pourront également consulter  une biographie complète  de la « Grande Marie » en se rendant à l’adresse : https://maitron.fr/spip.php? article87178, notice GUILLOT Marie, Louise. Dite la Grande Marie par Slava Liszek, version mise en ligne le 1er avril 2010, dernière modification le 28 août 2022. On y  souligne entre autres que « née le 9 septembre 1880 à Damerey (Saône-et-Loire), morte le 4 mars 1934 dans une clinique de Lyon (Rhône) ; institutrice, pionnière du syndicalisme enseignant ; féministe, elle fonda la Commission féminine de la CGT ; pacifiste puis, en 1919, chef de file de la minorité révolutionnaire de la CGT où elle mit en place les comités syndicalistes révolutionnaires ; révoquée de l’enseignement en avril 1921, elle fut élue secrétaire de l’UD de Saône-et-Loire, secrétaire générale de la Fédération de l’enseignement (1921-1922) ; secrétaire confédérale de la CGTU (1922-1923) ; elle s’opposa à la subordination de la CGTU au Parti communiste à partir de 1923 ». 

On notera ici que la « Grande  Marie »,  après avoir été lauréate du concours d’entrée à l’Ecole Normale de Châlon,  dut renoncer à la scolarité normalienne pour des raisons personnelles…

Que les responsables de la rédaction de l’Humanité soient chaleureusement remerciés de nous avoir accordé l’autorisation de reproduire et de représenter l’article original de Morgan Poggioli.

L’école et la sociologie sociologisante

Sous  cet intitulé –   aux apparences quelque peu provocatrices- d’un article  paru récemment dans Mezetulle le blog revue de Catherine Kintzler , J-M. MUGLIONI réagissant à l’écoute d’une émission de radio,  revient sur l’idée que la catastrophe de l’école ne s’explique pas par des raisons sociales mais par l’oubli de la vraie nature de l’école.  Selon cet auteur   « l’essence de l’école étant d’instruire, c’est le contenu des savoirs enseignés qui doit servir de principe à tout ce qui se fait dans un établissement scolaire »
Les visiteurs intéressés par cette approche et concernés par la refondation de l’école publique pourront consulter l’article en question
en cliquant ici
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement  remerciée pour ce nouvel emprunt !

MAYOTTE et le droit du sol

Le droit de la nationalité est un « reflet de l’histoire et de l’idéologie migratoire »… nous en avons le témoignage dans les péripéties et évènements qui  ont cours actuellement à Mayotte( F-101) en relation avec  l’immigration « illégale » qui prend ce territoire ultra-marin pour destination. Ceux-ci donnent lieu  à une profusion  d’articles de presse dans lesquels les citoyens ordinaires (et émancipés) peinent à rester éclairés malgré  bonne volonté et bon sens.  Il  n’est pas question de procéder ici à une revue de presse sur la question mais simplement de pointer quelques articles à ce propos  parus récemment  dans le journal Le Monde  (cf. https://www.lemonde.fr/mayotte/) .Les visiteurs   qui auront  constaté la diversité des points de vue sur la question pourront y avoir accès pour une première analyse :

1.Avec la remise en cause du droit du sol, la crise à Mayotte menace de gangrener un fondement de la Républiqu

Dénoncer la proposition de l’exécutif ne signifie pas nier la nécessité de tenir un discours de vérité et d’apporter des réponses à la crise qui sévit sur l’île.

 

2. Les Comores ont les clés pour résoudre nombre de problèmes affectant Mayotte 

Supprimer le droit du sol sur l’archipel mahorais sera sans efficacité, juge Fahad Idaroussi Tsimanda, spécialiste des questions migratoires, dans une tribune au « Monde ». Selon lui, seule une action concertée avec les îles voisines pourrait endiguer l’immigration massive et la violence à Mayotte.

3.Mayotte au bord de l’effondrement économique

Les entrepreneurs du département alertent sur la situation économique catastrophique et en appellent au soutien de l’Etat, alors que douze barrages étaient encore en place mardi.

 4.Manuel Valls : « Croire que le droit du sol est responsable de la situation insupportable que connaît Mayotte est une erreur d’analyse »

Réformer l’obtention de la nationalité française dans l’archipel constitue une mesure inutile et dangereuse, estime l’ancien premier ministre, qui préconise, dans une tribune au « Monde », d’actionner d’autres leviers pour diminuer l’immigration.

5. Patrick Weil, historien : « A Mayotte, le président choisit de modifier la Constitution, au risque d’un chaos politique, civique et constitutionnel »

Dans une tribune au « Monde », le directeur de recherche au CNRS conteste la pertinence de la réforme de la nationalité souhaitée par le gouvernement et rappelle que ce qui guide la migration dans l’archipel, c’est d’abord la survie, pas le droit du sol.

6. Emmanuel Macron défend la suppression du droit du sol sur l’île de Mayotte, devenue « la première maternité de France »

« Des femmes viennent accoucher [à Mayotte] pour faire des petits Français », avance le chef de l’Etat dans un entretien à « l’Humanité ». Selon lui, il faut « casser le phénomène migratoire » sur l’île « au risque d’un effondrement des services publics ».

7.Droit du sol : Gérard Larcher suggère de ne « pas limiter le débat à Mayotte »

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dimanche un projet de révision de la Constitution pour supprimer ce droit dans le 101ᵉ département français.

 

8. Fin du droit du sol à Mayotte : « L’attractivité de notre droit de la nationalité relève assez largement du mythe »

Les professeurs de droit public Marie-Laure Basilien-Gainche, Jules Lepoutre et Serge Slama expliquent, dans une tribune au « Monde », pourquoi le projet du ministre de l’intérieur constitue une rupture fondamentale avec les principes de la République.

Ce qui précède ne peut constituer l’état des lieux de problèmes complexes mais on devine  que  l’une des questions posée aux politiques (elle n’est pas la seule) ayant  à assurer l’ordre  au sein de ce département de la République réside dans l’attribution (ou non) de la citoyenneté  francaise   à toute personne parvenue à s’implanter sur ce territoire ultra-marin au demeurant fort  singulier dans l’archipel des Comores (Les Comores, amputées de Mayotte forment une République fédérale islamique, RFIC)

On peut être tenté de résoudre la question par l’argument juridique républicain tel qu’on peut le trouver formulé  par l’INSEE(Cf.(https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1796) dans un article dévolu à l’attribution de la citoyenneté française en date du 10 février 2022 :

 

« La nationalité désigne un lien de rattachement d’un individu à un Etat donné, instituant tant des devoirs que des droits en contrepartie, de cet individu par rapport à cet Etat. En France, elle est accordée de droit à la naissance dans certains cas (droit du sol, droit du sang) mais peut également faire l’objet d’une demande de la personne.

La nationalité française peut résulter :

·         d'une attribution par filiation (droit du sang) ou par la naissance en France (droit du sol) ;
·         d'une acquisition à la suite d'évènements personnels (mariage avec un Français, par exemple) ou d'une décision des autorités françaises (naturalisation).

La nationalité française est attribuée de plein droit à la naissance :

·         à l'enfant, légitime ou naturel, dont l'un des parents au moins est français (droit du sang) ;
·          à l'enfant, légitime ou naturel, né en France lorsque l'un de ses parents au moins y est lui-même né (double droit du sol).

 

Mais comme  on l’a vu récemment ceci ne semble pas assez explicite , la situation créée continuant à susciter  palabres et joutes  politico-journalistiques tant sur les définitions  de droit du sol et de droit du sang que sur leur applicabilité quand il s’agit de résoudre,entre autres, le problème du respect de l’ordre public  .

On se limlitera ici  au point de vue d’un sage  à savoir :  «  le régime de droit du sol applicable en France aux enfants d’étrangers présents sur notre sol (c’est le cas pour certains enfants présents à Mayotte département français depuis mars 2011) est le suivant  : un enfant né en France de parents tous deux nés à l’étranger et y ayant vécu au moins 5 ans depuis l’âge de 11 ans peut devenir français à sa majorité s’il a sa résidence habituelle en France » ( F.B. ;communication personnelle).

Dans un tel contexte on pourra consulter l’article récent de Dominique Schnapper  intitulé :

Mayotte ; et le droit du sol

paru dans Telos , le 27 février2024 il est accessible soit directement en cliquant ici soit à l’adresse ;

https://www.telos-eu.com/fr/mayotte-et-le-droit-du-sol.html

L’auteure,membre honoraire du Conseil constitutionnel, souligne d’emblée :  « Il y a  deux semaines, une polémique a éclaté quand le ministre de l’Intérieur a évoqué l’éventualité d’une réforme de l’application du droit du sol au cas de Mayotte. Une telle évolution, dont on ne connaît pas encore le détail, mérite d’être mise en perspective: avec les autres pays démocratiques, mais aussi avec les discussions qui ont animé les débuts de la IIIe république et, plus récemment, la période 1980-2000. »

 

 Que Dominique Schnapper soit chaleureusement remerciée  de nous avoir autorisé à reproduire et à représenter l’article qu’elle a fait paraître récemment dans Telos

Assez de faux-semblants Réinstituons l’Ecole publique laïque en lui accordant les moyens nécessaires

Les visiteurs de ce site pourront accéder ci-dessous à un certain nombre d’articles pertinents à ce propos,  dont les liens sont regroupés dans le fichier pdf joint . Ils  pourront l’ouvrir au moyen d’un clique gauche.
 
Nous remercions vivement la Rédaction de Marianne de nous avoir autorisé à reproduire et représenter l’article de H.Peña-Ruiz.

L’uniforme à l’Ecole publique

Face à des postures  polarisées, adopter la juste mesure pour sauver l’essentiel

 

Cette question, en retrait en ce début d’année 2024, actualité  oblige, a déjà fait l’objet d’un billet et d’un  article documentés sur ce site. Les visiteurs pourront y revenir en se rendant à l’adresse :

https://asvpnf.com/index.php/2024/01/03/le-port-de-luniforme-a-lecole-publique/

Face aux problèmes prégnants à résoudre s’agissant du devenir de notre Ecole gratuite, obligatoire et laïque , pointer ce problème d’accoutrement pouvait s’apparenter, en première approximation, à une manoeuvre dilatoire  ou à une entreprise de diversion .

C’est en pareil contexte que nous accueillons ici avec intérêt l’article  de Baptiste Detombe paru dans le site de la Fondation Res Publica et reproduit le 30 janvier 2024 dans  Mezetulle , le blog revue  de Catherine Kintzler .

Intitulé :

« L’uniforme et l’École 

 Sortir des faux-semblants  »

 

Cet auteur  rappelle utilement que «  l’école n’est pas une région de l’espace ordinaire, mais qu’elle doit s’en démarquer et offrir une double vie aux élèves, les soustrayant durant le temps scolaire au tourbillon social et à son cortège d’assignations, les mettant en état et en demeure de se singulariser par leur mérite et le développement de leur intériorité, et non par leur accoutrement. Pour réinstituer l’école républicaine dans sa fonction première, qui est l’instruction, une certaine tenue, à tous points de vue, est nécessaire. »

Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article de B. Deltombe en cliquant ici.

Que Catherine Kintzler soir remerciée de nous autoriser ce nouvel emprunt à son blog revue.

Immigration et intégration

Selon Mustapha Harzoune, 2022, l’intégration est un phénomène complexe, multiforme, variable dans le temps et selon les situations, à manier avec une finesse inconnue de bien des tribunes politiques et plateaux TV.Cf. https://www.histoire-immigration.fr/societe-et-immigration/l-integration-ca-marche)

De la même façon Nadyia Ukrayinchuck s’interroge sur la signification de l’expression  « intégration des immigrés » dans un bref article à consulter à l’URL https://www.migrationsenquestions.fr/question_reponse/2582-quest-ce-que-lintegration-des-immigres/ . Il y  apparaît que : « L’intégration pourrait être définie comme la capacité des immigrés à atteindre les mêmes résultats socio-économiques que les personnes nées dans le pays d’accueil, tout en tenant compte, bien sûr, de leurs caractéristiques.En réalité, derrière cette définition, se cache un phénomène très complexe avec des interactions multiples.Tout d’abord, il est important de souligner que le processus d’intégration des immigrés comprend cinq dimensions principales : l’intégration économique, mais aussi résidentielle, linguistique, sociale et culturelle. »  
Devant cette complexité on pourra se documenter dans  l’ouvrage de Philippe Dewitt:
« Immigration et intégration, l’état des savoirs » paru en 1999 ; Cf (https://www.editionsladecouverte.fr/immigration_et_integration_l_etat_des_savoirs-9782707129567)

 « La présentation de cet ouvrage très documenté montre déjà que les questions relatives à l’immigration et à l’intégration font aujourd’hui l’objet de débats pour le moins confus. Pourtant, l’éventail des connaissances concernant ces sujets est désormais assez large, fiable et précis pour que les amalgames, les idées reçues et autres contre-vérités n’aient plus cours. Les auteurs de cet ouvrage collectif, venus de tous les horizons, présentent ainsi un panorama complexe et nuancé de l’immigration en France, hors des modes intellectuelles et des polémiques stériles. La première partie du volume revient sur les concepts de base et la terminologie, afin de comprendre et d’expliquer les dynamiques sociales de l’exil et de l’expatriation. Car le rapport entre l’immigration – mouvement de populations par définition transitoire – et l’intégration – processus social, économique, politique, culturel et même psychologique – n’est pas automatique : l’immigration ne débouche pas toujours sur l’intégration, et celle-ci ne concerne pas les seuls immigrés et étrangers. Après un inventaire pluridisciplinaire des populations immigrées résidant en France, des processus d’intégration à l’œuvre, ainsi que des obstacles qui les freinent ou les contrecarrent, les deux dernières parties abordent les politiques publiques et les débats concernant l’entrée sur le territoire et l’installation de populations qui, pour l’essentiel, ne repartiront pas. Cet ouvrage de référence, qui réunit les meilleurs spécialistes du sujet, s’adresse tout particulièrement aux étudiants, aux enseignants, aux travailleurs sociaux, aux élus et responsables locaux, aux acteurs associatifs de terrain et à tous les militants des droits de l’homme.”  

Qu’on se le dise alors qu’une nouvelle loi  sur la question –largement contestée- est en cours d’examen au Conseil constitutionnel… 

A la suite des débats confus et passionnés ayant eu cours ces dernières semaines à ce propos,  y compris au niveau des deux chambres parlementaires, il avait été proposé aux visiteurs de ce site un  article fondateur écrit par O. Galland et G . Grunberg.On pourra le retrouver à : https://asvpnf.com/index.php/2024/01/14/limmigration-une-question-economique-ou-culturelle-et-politique/.

Dans le prolongement de ce document, ils pourront compléter leur information en consultant un article de Dominique Schnapper paru lui aussi dans Telos le 17 janvier 2024 et intitulé :

« De l’immigration à l’intégration »

 

URL .https://www.telos-eu.com/fr/societe/de-limmigration-a-lintegration.html

Pour cette auteure : «  le débat sur l’immigration, c’est-à-dire sur les flux de population vers notre pays (leur nombre, leur origine, leur statut), ne saurait évacuer l’interrogation essentielle sur la capacité d’intégration de la société actuelle, y compris des migrants et de leurs descendants qui, pour la plupart, sont maintenant non pas de la deuxième, mais de la troisième, ou même de la quatrième génération, pour reprendre une qualification empruntée aux États-Unis. »

On pourra  accéder à cet article au moyen d’un clic gauche appliqué ici .

Nous remercions vivement Dominique Schnapper de nous avoir autorisé à reproduire cet article afin de le représenter sur ce site.

Les trésors cachés du dictionnaire FRANCOIS

de

RICHELET (1680)

Selon  Wikipedia  https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9sar-Pierre_Richelet Cesar-Pierre Richelet (1626-1698) est l’auteur d’un des premiers dictionnaires français fait sur un plan méthodique (après, notamment, le Thresor de la langue française de Jean Nicot, en 1606).

Le Dictionnaire françois, contenant les mots et les choses, plusieurs nouvelles remarques sur la langue française, ses expressions propres, figurées et burlesques, la prononciation des mots les plus difficiles, le genre des noms, le régime des verbes, avec les termes les plus communs des arts et des sciences: le tout tiré de l’usage et des bons auteurs de la langue française (Genève, 1680, 1 vol. in-4.). Il avait une humeur caustique qui lui fit beaucoup d’ennemis et cette première édition, dont il se fit plusieurs contrefaçons à l’étranger, est pleine de traits satiriques contre Amelot, de La HoussayeFuretièreVarillas et autres…

 Le Dictionnaire français de Richelet  se distingue :

-par le rejet des termes dialectaux,

-par le fait que seuls les termes du bon usage figurent dans le dictionnaire,

-par le rejet des termes archaïques,

-par le rejet des termes triviaux.

On a identifié 44 éditions de ce dictionnaire entre 1679 et 1811 !

Selon Joël Cornette dans  L’HISTOIRE ,48,2000 dans un article intitulé :

L’âge d’or des dictionnaires

  URL :https://www.lhistoire.fr/l%C3%A2ge-dor-des-dictionnaires

l’ambition des grands dictionnaires des XVIIe et XVIIIe siècles était à la fois de codifier la langue et d’affirmer une philosophie.

« Pour commencer, une oeuvre fondatrice : le Thrésor de la langue françayse tant ancienne que moderne , de Jean Nicot l’introducteur du tabac en France, publié à Paris en 1606. C’est là le premier dictionnaire français au sens plein du terme : il comporte un nombre important de mots et d’expressions françaises que l’auteur explique et commente brièvement en français. »

« Deuxième étape : le Dictionnaire français contenant les mots et les choses, le tout tiré de l’usage et des bons auteurs de la langue française , de Pierre Richelet. Publié en 1680 à Genève car l’Académie détient le monopole exclusif de la production, il s’agit là du premier dictionnaire monolingue général… »

Les visiteurs de ce site pouront consulter en cliquant ici un article de Thierry Laisney intitulé :

« Le Dictionnaire français de Richelet »

publié le 10 janvier  2024 dans Mezetulle.

Cet auteur fait valoir que  « Tombé par hasard sur l’une des  toute premières éditions (1685) du tout premier dictionnaire monolingue en français, je l’ai lu de A à Z et j’ai tenté de dégager certains traits d’un ouvrage qui connut un immense succès et qui est considéré comme un précieux instrument de connaissance de la langue du XVIIe siècle. »

  Les visiteurs y découvriront entre autres  que : « la médecine est l’art de tuer les hommes impunément et que l’ on peut s’étonner, par ailleurs, que la poésie soit la plus dangereuse des folies et que la musique ait pour fin de nous faire travailler avec plus d’ardeur. » !…

  Que Catherine Kintzler soit cordialement remerciée de nous autoriser  ce nouvel emprunt à son blog revue.

André Le Goff raconte

Ygrec et Fachoda

Dans ce nouveau récit illustré, notre ami André Le Goff  révèle des souvenirs marquants de  sa vie de collégien.  Celle-ci débuta en 1950 au Cours Complémentaire de  Rosporden (F-29140). Il y découvrit comme professeur de français un certain Ygrec dont les leçons et la manière d’exercer le métier d’enseignant laissèrent des traces indélébiles. André Le Goff les restitue avec beaucoup de précision et d’humour.

Ceci conduit à un morceau d’anthologie qui aurait pu trouver place dans l’ouvrage collectif paru en novembre 2020 chez Robert Laffont. Rendant hommage à Samuel Paty, il était intitulé : « Lettre à ce Prof qui a changé ma vie ; enseigner la liberté ».  Manifestement Ygrec, le héros de l’histoire, ancien normalien de l’Ecole normale de Quimper passé par la Résistance à l’occupant allemand, faisait partie de ces « gens de savoir  qui ont su transmettre le sens de la mesure et appris à questionner la limite, à considérer l’autre dans sa différence et finalement à l’aimer » . Lui-aussi enseignait la liberté ; ses leçons de choses en témoignent.

Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article écrit à  ce propos par André Le Goff en cliquant ici

Comme l’une des leçons menées sur le terrain conduisait, par la pensée, au Fachoda africain-lequel a sans  doute disparu de bien des mémoires- André Le Goff  a tenu à renvoyer ses lecteurs à la Crise de Fachoda  (i.e. « the Fashoda incident ») qui trouva  une solution « pacifique »  en 1898  . S’agissait-il d’une reculade pour la France ?

Les visiteurs pourront en savoir davantage en se rendant aux adresses suivantes :

1. https:///fr.wikipedia.org/wiki/Crise_de_Fachoda

2. https:/ https://www.herodote.net/18_septembre_1898-evenement-18980918.php

3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Fachoda

 

 Qu’ André Le Goff soit chaleureusement remercié pour sa nouvelle contribution.

Le port de l’uniforme à l’Ecole publique

ou

Comment s’éclairer avec des vessies alors que les lanternes suffisent ?

 

Le billet d‘humeur

de

André Le Goff

« Ce que l’on porte sur soi ou sur la tête l’emporterait-il sur les enseignements et sur ce que l’on peut avoir en tête ? ». C’est la question qui se repose, une fois de plus, en 2023 alors que déjà en 2016 on l’assimilait à « l’éternel marronnier » du système éducatif français.(Slate, 5 septembre 2016,URL. https://www.slate.fr/story/123031/sondages-retour-uniforme).

Historiquement, l’uniforme n’a jamais été obligatoire dans les établissements scolaires publics. Cependant, le port d’une tenue scolaire comme la blouse était assez courant jusqu’à l’abandon du porte-plume. L’uniforme peut être obligatoire dans des établissements privés ou des établissements particuliers dont ceux qui dépendent du ministère de la défense. 

En attendant, plusieurs Hussards noirs de la République ayant exercé le beau métier d’Instituteur dans nos Ecoles publiques se sont indignés devant cette idée récurrente chez certains politiques qui rêvent sans doute de « caporaliser »l’enseignement et de faire marcher au pas et dans le bon sens enseignants et élèves… D’autres aux mémoires fidèles font déjà valoir le fait qu’après l’expérimentation projetée pour le printemps prochain  (dont  les  résultats seront  encourageants!…) on rendra l’uniforme obligatoire et du même coup on remettra en cause le principe de la gratuité instauré par Jules Ferry.Sans ce principe rien n’est possible.
C’est en pareil contexte que les visiteurs de ce site pourront consulter un certain nombre de fichiers dévolus à cette question qui fâche . Ils sont accessibles au moyen d’un seul clic gauche ;

Fichier 1. Billet d’humeur d’André Le Goff (pdf)

Fichier 2. L’uniforme et l’école sanctuaire vus par C.Lelièvre

Fichier 3. Une majorité contre l’uniforme à l’école (F.Jarraud)

Fichier 4. Claude Lelièvre : l’uniforme pour restaurer l’école d’antan ? Une supercherie

Fichier 5. Uniforme : un gage supplémentaire donné à la droite et l’extrême droite (Lilia Ben Hamouda)

Fichier 6.  Petite chronique du gag de l’uniforme à l’Ecole publique ;une fausse bonne idée ! (par asvpnf)

Que  André Le Goff, Lilia Ben Hamouda, Claude Lelièvre et  François Jarraud soient chaleureusement remerciés pour leurs contributions originales et leur soutien.

Définir et expliquer la laïcité , une gageure !

Dans  la Satire XII de Nicolas Boileau (1636-1711) , rendre l’Equivoque inacceptable,  chacun peut découvrir souvent à ses dépens, que « ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ». Mais revenons aux sources au moment  où tout se précipite pour parfois trouver tout et son contraire  dans une prose résultant de  l’utilisation sans vergogne de  certaines langues de bois voire de l’intelligence artificielle. C’est ainsi que d’aucuns de toutes obédiences y compris ceux qui n’en ont aucune ont tenté de définir la laïcité, un mot magique que certains voudraient  voir accolé au tryptique de notre devise républicaine… Force est de constater que ces essais ont rarement donné lieu à des formules qui emportent l’adhésion. D’où la volonté sur ce site de revenir  à des documents  récents, fondateurs à cet égard, et qui avec rigueur ne peuvent laisser place à l’équivoque ou  à l’ambivalence. Ils sont, autant que faire se peut, en bon accord avec les préceptes de la poétique de Nicolas  Boileau qui certes n’eût pas à   se piquer  de disserter  laïcité  et pour cause :

“ Il est certains esprits dont les sombres penséesSont d’un nuage épais toujours embarrassées ;Le jour de la raison ne le saurait percer.Avant donc que d’écrire apprenez à penser.Selon que notre idée est plus ou moins obscure,L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,Et les mots pour le dire arrivent aisément.Surtout, qu’en vos écrits la langue révéréeDans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.En vain vous me frappez d’un son mélodieux,Si le terme est impropre, ou le tour vicieux ;Mon esprit n’admet pour un pompeux barbarisme,Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divinEst toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,Et ne vous piquez point d’une folle vitesse ;Un style si rapide, et qui court en rimant,Marque moins trop d’esprit, que peu de jugement.”

 

C’est donc en pareil contexte que nous essayons de trouver les bons mots et les pensées affirmées qui les sous-tendent pour donner une définition convaincante de la laïcité qui ne se réduit pas à une brève car  on la vit et on la pratique tant dans l’espace public et l’espace civil qu’à l’Ecole publique.Quelles sont donc les bonnes références et  les bonnes pratiques en la matière,celles qui fondent la valeur cardinale de la République selon le mot de son Président lui-même ?

 Pour tenter d’y répondre, trois articles récents à ce propos sont proposés ci-dessous à consultation(clic gauche) par les visiteurs (Fichiers 1,2 et 3) :
 
Fichier 1 . Laïcité scolaire : une règle claire à valeur éducative par Catherine Kintzler

 

« La loi du 15 mars 2004 interdisant aux élèves des établissements scolaires publics l’affichage ostensible d’une appartenance religieuse fait l’objet de mauvais procès et d’offensives régulières. Tour à tour décrite par ses détracteurs comme liberticide, uniformisante ou « islamophobe », elle constitue au contraire un lieu à part où l’enfant, devenu élève, construit sa propre liberté. L’école lui offre une double vie, un lieu à l’abri des « proximités », des assignations et des intégrismes. »

Fichier 2 . Expliquer la laïcité à l’école le 9 décembre : le risque d’un malentendu par Benoît Drouot

 Un professeur d’anglais, lui-même croyant, en lycée assume, dans un témoignage, d’« autoriser le port du voile aux élèves de confession musulmane lors des sorties scolaires », au mépris de la loi du 15 mars 2004 qui proscrit dans les écoles, les collèges et les lycées publics « le port de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse »….

Fichier 3 . Les musulmans et la laïcité en France. À propos d’une enquête de l’IFOP par Olivier Galland et Gérard Grunberg

 

« Au regard de ce que vous savez, diriez-vous qu’en France la laïcité, telle qu’elle est appliquée aujourd’hui par les pouvoirs publics, est discriminatoire envers les musulmans ? » 

À cette question posée récemment par l’IFOP à un échantillon de musulmans habitant en France, les réponses ont été les suivantes : très discriminatoires : 44%, assez : 34%, pas vraiment : 11% pas du tout : 11%[1]. Ainsi, 78% d’entre eux estiment que la laïcité est discriminatoire à leur égard.

  
Que Catherine Kintzler, Olivier Galland et Emmanuel Debono soient chaleureusement remerciés pour leurs propos lumineux et pour nous avoir autorisé à les reproduire sur ce site !