Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen,

Quatrième édition de l’ouvrage de Catherine Kintzler (Minerve, 2022) 

En 2016, Marie Perret concluait un article paru dans Humanisme 2016/1 (N° 310), 112-113 dévolu à la 3è édition de l’ouvrage de Catherine Kintzler par ce propos :« Parce que Condorcet fut un grand intellectuel et un intellectuel qui n’eut pas peur de descendre dans l’arène politique  pour  dissiper  les  préjugés  et lutter contre toutes les formes d’obscurantismes, y compris les plus insidieuses, la lecture ou la relecture de l’ouvrage de Catherine Kintzler est plus que jamais revigorante. » Cf. https://www.cairn.info/revue-humanisme-2016-1-page-112.htm

 

Minerve, éditeur de la 3è édition, la  présentait ainsi : « Troisième édition, revue et corrigée ; parce qu’il s’interroge sur les effets de la liberté politique, Condorcet construit le concept de l’école républicaine. Faute de lumières et de pensée réflexive, un peuple souverain est exposé à devenir son propre tyran, et le progrès n’est pour lui qu’un processus d’étouffement ; il ne peut être vraiment libre que par la rencontre avec les objets du savoir désintéressé formant l’humaine encyclopédie.Il appartient à la puissance publique d’organiser une telle rencontre afin que chacun soit capable de se soustraire à l’autorité d’autrui et de s’engager sur le chemin de sa propre perfectibilité. L’égalité prend alors sa forme la plus accomplie : l’excellence et la distinction des talents”. « Lire Condorcet, c’est reprendre possession d’une théorie de l’école profondément ancrée dans une philosophie de la liberté. La puissance de la pensée classique est d’une grande actualité : elle permet de mesurer combien les « réformateurs », depuis des décennies, se sont acharnés à éloigner l’école d’une telle hauteur de vue.”

On ne manquera pas de rappeler  ici d’autres  analyses publiées à cette époque  car elles soulignent le caractère fondateur  du LIVRE   de Catherine Kintzler . Ainsi :

1. Celle de Nadia Fartas ( Hypothèses,2016) sous  l’intitulé révélateur : « Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen, de Catherine Kintzler : le droit à l’égalité, le droit à la connaissance » (URL :  https://commencer.hypotheses.org/397). On y relève notamment : « l’ouvrage que Catherine Kintzler consacre au philosophe et mathématicien est capital par les éclairages conceptuels qu’il vise. Il s’avère particulièrement précieux pour qui veut appréhender d’un point de vue philosophique les débats et les problèmes actuels… ».

2.Celle de l’Union Rationaliste (Cahier Rationaliste n°639, 2015 ) qui tout en  remerciant Catherine Kintzler de lui avoir permis de reproduire cette réflexion extraite de son blog Mezetulle.net reprenant un article paru dans Marianne du 6 au 12 novembre 2016, dossier consacré à “Condorcet, le professeur de liberté” mettait en exergue que: « l’ouvrage  consacré au philosophe et mathématicien est capital par les éclairages conceptuels qu’il vise. Il s’avère particulièrement précieux pour qui veut appréhender d’un point de vue philosophique les débats et les problèmes actuels qui portent sur la citoyenneté, l’identité, ou la transmission. La raison, le progrès, l’égalité et le citoyen prennent consistance sous l’angle de la théorie de l’Instruction publique conduite par Condorcet »

Dans un texte d’une densité rarement égalée en la matière on relève, pour la part qui nous concerne plus directement :

« Le concept d’instruction publique a pour fonction philosophique d’assurer l’articulation entre la souveraineté populaire et la légitimité des décisions issues de cette souveraineté. Il s’agit bien de l’instruction en ce sens que la question de l’erreur y est décisive”.

« Trois idées accompagnent continuellement cette théorie de l’instruction publique :

   -Aucune réalité sociale n’a par elle-même de légitimité et ne peut se présenter comme fin politique. Il faut à une collectivité humaine quelque raison plus forte que sa propre existence de fait pour s’arroger le droit de faire des lois et d’être obéie.

    -Le seul motif légitime pour lequel on puisse exiger l’obéissance et la soumission d’un être humain devant une décision est la probabilité qu’a cette décision d’être nécessaire et d’être vraie. Cette probabilité doit et peut s’établir. Aucun homme ne peut être tenu par une erreur.

    -L’évitement de l’erreur étant la condition essentielle de la liberté, il est nécessaire d’instruire chacun. Ce qui soulève la question : de quoi faut-il instruire, dont dépend la question : comment instruire ? »cf. l’URL : https://union-rationaliste.org/condorcet-linstruction-publique-et-la-pensee-politique/

3. Celle de  Jean-Pierre Véran  dans la Revue Internationale d’Education  de Sèvres de décembre 2015 dans un article intitulé : ‘Catherine  Kintzler ; Penser la laïcité » où il rappelle  que : « Catherine Kintzler, professeur honoraire à l’Université de Lille, vice-présidente de la société française de philosophie, est notamment connue pour ses travaux sur Condorcet, l’instruction publique et la naissance du citoyen (Gallimard, 1987) et sur la laïcité (Qu’est-ce que la laïcité ?, Vrin, 2008). Le lecteur n’est donc pas surpris que la référence à Condorcet soit l’un des fils conducteurs de son approche rationnelle de la laïcité. Ses références philosophiques permettent de situer la réflexion de l’auteure : Descartes, Kant, Hegel et Bachelard sont parmi les plus cités. Il s’agit pour Catherine Kintzler de « rapatrier la laïcité dans la pensée des Lumières », en commençant par expliciter le concept de laïcité » .  «On retiendra  sa contribution à  l’élucidation du principe et du régime de laïcité, contribution philosophique à un débat largement ouvert à d’autres approches complémentaires, voire contradictoires, sociohistoriques et anthropologiques. Les lecteurs pour qui les débats français semblent abscons y trouveront quelques utiles clés de compréhension, notamment de la distinction entre toleration et laïcité. » Cf.l’URL: https://doi.org/10.4000/ries.4479

 4. Pour finir, l’analyse de l’ouvrage présentée par la FNAC en 2015 retient aussi l’atten tion :  « La laïcité est une idée à la fois simple et difficile – ce n’est pas incompatible. C’est paradoxalement sa pauvreté (son minimalisme) qui en fait la puissance. Il ne sert à rien de dire qu’elle est abstraite : son efficacité concrète s’apprécie à la quantité de liberté qu’elle rend possible. C’est ce qu’on essaie de montrer en examinant les questions « de terrain » qui ont jalonné les deux dernières décennies, entre autres : qu’est-ce que l’extrémisme laïque ? Comment la laïcité a-t-elle été offerte en cadeau à l’extrême droite ? L’interdiction du masque intégral est-elle d’inspiration laïque ? La liberté des cultes requiert-elle un soutien public ? Une entreprise peut-elle revendiquer la laïcité ?Y a-t-il une « spiritualité laïque » ? Autant d’occasions pour l’auteur de tester une théorisation générale et d’élargir la réflexion par des échappées philosophiques sur la nature du lien politique, les formes de la liberté, la notion de communauté, l’identité, la notion de position critique, le statut de la culture, celui de la morale et de la perfectibilité » (Cf.   L’URL : https://livre.fnac.com/a6573962/Catherine-Kintzler-Penser-la-laicite

 

 Sur ces bases consolidées, les visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici   , l’annonce de la 4è édition de cet ouvrage essentiel, annonce faite par l’auteure elle-même le 30 septembre 2022 , dans son Blog revue  Mezetulle. L’article en question s’intitule :

« Condorcet, l’instruction publique… » de CK, 4e édition

 

Que Catherine Kintzler soit assurée de notre profonde reconnaissance pour son soutien porté par la qualité de sa pensée et de ses écrits et pour nous autoriser à les reproduire sur ce site.

Turpitudes et tribulations épiscopales Les suites de l’affaire Di Falco

Golias vigilant dans une affaire qu’il avait contribué à révéler en 2001 prend la liberté salutaire de nous  faire sortir d’une remarquable discrétion médiatique   dans  la Lettre d’information de Golias Hebdo du 30 septembre 2022 . Sous la plume de  Eva Lacoste on découvre en effet :

« Vingt ans après une plainte au pénal déposée en 2001 pour viol et abus sexuels, à l’encontre de celui qui est alors évêque auxiliaire de Paris( Jean-Michel Di Falco) un espoir de reconnaissance se fait jour pour Marc (nom d’emprunt). La Cour de cassation annulait, le 7 juillet 2022, le jugement de la cour d’appel de Paris qui avait retenu en 2018 la prescription des faits commis dans les années 1970. Face à un prélat mondain, fort d’un soutien total au sein de l’institution ecclésiale et de sa proximité médiatique, notamment avec un entourage influent, ce sera un véritable parcours d’obstacles, source de souffrances supplémentaires, qui pourrait enfin connaître un dénouement conforme au droit et à de justes réparations. Golias fait le point aujourd’hui sur cette affaire qu’il a contribué à révéler ».

Jusqu’à ce jour, 30 septembre 2022 on pouvait accéder via Wikipedia  (URL :https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Jean-Michel_Di_Falco: ) à une présentation succincte des tenants de cette affaire gravissime à charge pour les institutions ecclésiales et  leurs tristes traditions:

 « L’affaire Jean-Michel di Falco est une affaire judiciaire mettant en cause l’évêque Jean-Michel Di Falco, accusé d’avoir agressé sexuellement deux enfants dans les années 1970. Il a toujours clamé son innocence et la justice, compte tenu de la prescription des faits allégués, a décidé d’un non-lieu à poursuivre.

 Historique 

“Un homme qui se fait appeler « Marc » affirme, que dans les années 1970 alors qu’il est âgé de 12 à 15 ans, il s’est fait agresser sexuellement et violer à de nombreuses reprises par Jean-Michel Di Falco. Ce dernier est à l’époque directeur du Petit Collège de l’établissement catholique Saint Thomas d’Aquin dans le 7e arrondissement de Paris et reçoit Marc dans son logement rue PerronetMarc mentionne des « frottements, puis des masturbations et des fellations ». Jean-Michel Di Falco visitait régulièrement sa famille et lui offrait des cadeaux, « comme une mobylette ou un dictaphone ». Lors d’un séjour à la montagne auquel la sœur de Marc participe, celle-ci allègue qu’elle ne peut pas empêcher son frère de dormir dans la chambre du prêtre devant l’insistance de ce dernier. À l’époque Marc ne dit rien si ce n’est que le père « l’embêtait ».Marc, alors âgé de 41 ans, indique que plusieurs années de thérapie ont été nécessaires afin de lui permettre de rendre public ces agressions..

En 2002, un deuxième homme, ancien élève du collège Bossuet à Paris, se fait connaître pour des agressions similaires remontant à 1975. La plainte est classée sans suite pour cause de prescription. »

Premières interventions auprès de l’Église

“Marc indique avoir écrit dans un premier temps à Jean-Marie Lustiger, alors archevêque de Paris. Celui-ci lui propose de rencontrer un de ses proches, le théologien jésuite Henri Madelin. Trois rencontres sont organisées entre mai et août 2012. Lors de son audition ultérieure auprès des policiers, chargé de l’enquête, Henri Madelin déclare : « Je suis tombé des nues lorsque j’ai entendu le témoignage de Marc. J’ai été scandalisé comme prêtre qu’il y ait eu des gestes équivoques, et je me suis posé la question de ce qu’il fallait croire de ce qu’il disait. J’ai rapporté au cardinal les contenus de nos entretiens. Il était bouleversé par ce qui était dit sur Di Falco. J’ai compris qu’il était à la recherche d’une solution et qu’il se sentait obligé d’envisager d’autres dispositions concernant sa place dans l’Eglise. ». En effet lors du troisième rendez-vous Henri Madelin informe Marc que Jean-Marie Lustiger a décidé de mettre un terme à la carrière de Jean-Michel Di Falco. Toutefois Marc apprend que Jean-Michel Di Falco est susceptible d’être nommé au Vatican, il décide alors de porter plainte au pénal bien que les faits soient prescrits. »

Procédures judiciaires à partir de 2001

« Une plainte au pénal, pour viol et abus sexuels, est déposée le 14 novembre 2001 à l’encontre de Jean-Michel di Falco auprès du parquet des mineurs du tribunal de grande instance de Paris. Il est alors évêque auxiliaire de Paris auprès de l’archevêque de Paris Jean-Marie Lustiger.

L’enquête préliminaire est ouverte en novembre 2011 et dure quatre mois. Interrogé à la brigade des mineurs, Jean-Michel Di Falco nie les agressions et les viols et déclare ne pas se souvenir d’une relation intime avec Marc. La plainte est alors classée sans suite, suivie d’un refus d’informer en raison de la prescription. La décision est confirmée en appel. Le pourvoi en cassation n’est pas recevable et l’ultime recours de Marc devant la Cour européenne des droits de l’homme n’est pas traité.

L’affaire dévoilée par L’Express et Golias fait scandale. En 2003, Jean-Michel Di Falco, bien que « promis à un brillant avenir dans l’Eglise », est finalement nommé dans le diocèse de Gap dans les Hautes-Alpes.”

Plainte pour dénonciation calomnieuse

« Jean-Michel Di Falco clame son innocence et dépose une plainte contre X du chef de dénonciation calomnieuse. En juin 2004 le tribunal de grande instance de Paris déboute le requérant et rend une ordonnance de non-lieu. Le juge d’instruction estime qu’il est « impossible d’établir avec certitude que les faits dénoncés par Marc, avec lequel Jean-Michel di Falco n’a pas demandé à être confronté, sont totalement ou partiellement inexacts, notamment au vu des témoignages de sa mère et de sa sœur recueillis par les enquêteurs à la suite de la plainte du 14 novembre 2001 ».

Assignation au civil en 2016

“Un des deux plaignants, Marc, décide, en 2016, d’assigner au civil Jean-Michel Di Falco et réclame une indemnisation. Il reçoit le soutien de l’association La Parole libérée qui de son côté attaque en justice le prêtre pédophile Bernard Preynat et Philippe Barbarin pour non dénonciation d’actes pédophiles. François Devaux, président de l’association, déclare : « Nous saluons son engagement et son courage. Il ne le fait pas pour de l’argent mais pour faire avancer la cause . La demande de Marc est déclarée « irrecevable », car « prescrite » quarante ans après les faits allégués”.

 

 Les visiteurs de ce site pourrtont consulter ,en cliquant ici, l’article paru ce jour- 30 septembre 2022- dans la Lettre d’information de Golias Hebdo. Il est intitulé :

 

Affaire Di Falco :

vingt ans après la justice fait son chemin

 

Que Christian Terras ,rédacteur en chef de Golias, soit chaleureusement remercié de nous permettre ce nouvel emprunt.

Les bons petits livres de la rentrée 2022 !

Pour rester informés, les visiteurs sont invités à consulter,  Document 1 , emprunté à Mezetulle le  blog revue de  Catherine Kintzler. Il est intitulé  :

 « Le point sur les idées » :

trois petits livres éclairants publiés

aux éditions Intervalles

URL :https://www.mezetulle.fr/le-point-sur-les-idees-trois-petits-livres-eclairants-publies-aux-editions-intervalles

 Ils  y découvriront  que : » dirigée par Jean Szlamowicz, la collection « Le point sur les idées »(Éditions Intervalles) publie trois petits volumes (signés respectivement par Pierre-André Taguieff, Shmuel Trigano et Hubert Heckmann) qui fourniront des analyses conceptuelles et percutantes  à ceux qui s’interrogent sur les catégories politiques dont il est fait aujourd’hui un usage non-critique ainsi que sur les mouvements « postmodernistes » de « déconstruction », notamment la « cancel culture ». 

 Les trois petits volumes en question ont donné lieu à des analyses   variées ; les lecteurs pourront prendre connaissance de  trois d’entre elles :

 

 1.   Qui  est l’extrémiste ? par P-A. Targuief  :

Selon Babelio :   https://www.babelio.com/livres/Taguieff-Qui-est-lextremiste-/1450680

« La notion d’extrémisme est une notion confuse. Censée permettre une classification, elle est surtout une diabolisation de l’adversaire. Mais ce terme polémique oublie souvent de décrire ce qu’il considère comme le Mal absolu. Pour reconstruire la catégorie d’extrémisme et la rendre opératoire dans l’analyse des attitudes et des comportements politiques contemporains, il faut supposer l’existence d’une connexion entre trois composantes :

1° la légitimation de la violence comme méthode de résolution des problèmes politiques ;

2° l’intolérance et le sectarisme ;

3° le fanatisme, impliquant l’intransigeantisme, le manichéisme et le jusqu’au-boutisme, qui supposent de placer la défense de la Cause au-dessus de tout.

Alors peut-être pourra-t-on redéfinir un horizon politique désirable par-delà les extrémismes en tout genre qui brident nos libertés. Car on devrait pouvoir concevoir des limites légitimes et respectables en sortant du cercle des extrémismes ».

 

2. Le petit manuel de post-modernisme de Shmuel Trigano est ainsi présenté par  Decitre:  https://www.decitre.fr/livres/petit-manuel-de-postmodernisme-illustre-9782369563136.html

« Qu’est-ce qu’une idéologie ? Entre savoir et croyance, les idées qui constituent notre environnement mental ont une pertinence politique. Le cadre de pensée qui surgit aujourd’hui semble remettre radicalement en cause « le monde d’avant » . Déconstruction du réel, post-humain, nouvelles identités, « décolonialisme » sont quelques-uns des thèmes où l’on voit à l’oeuvre des ambitions utopiques d’inspiration marxiste transposées dans les moeurs.La volonté de créer un « homme nouveau » , la déconstruction de la citoyenneté remettent en cause une démocratie qui dépend soudain de sa validation par les médias et les réseaux sociaux. Sous le manteau d’un anti-pouvoir, ce sont bien de nouveaux pouvoirs qui émergent sans contrôle. Avec la précision méthodologique du sociologue, Shmuel Trigano analyse comment ces différentes configurations idéologiques s’articulent en un tout cohérent. L’enjeu : cartographier le postmodernisme comme forme de pensée qui échappe à notre conscience. »

 

3.   Cancel ! De la culture de la censure à  l’effacement de la culture de  Hubert Heckmann est ainsi présenté chez Gallimard :https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782369563143-cancel-de-la-culture-de-la-censure-a-l-effacement-de-la-culture-hubert-heckmann/

« Que désigne-t-on par l’anglicisme « cancel culture » ? S’agit-il seulement d’une « culture de l’effacement », selon la francisation recommandée par l’Académie française ?

L’histoire de la cancel culture depuis son émergence dans les mouvements progressistes américains de défense des minorités, mise en perspective dans une histoire plus large de la censure des opinions et des oeuvres, permet de comprendre les dangers qui menacent aujourd’hui, en France, le débat d’idées et l’art.

L’expression « cancel culture » peut bien avoir un usage polémique, elle n’en décrit pas moins une réalité : celle d’une culture de la censure qui est en train de s’instaurer sous nos yeux au nom des meilleures intentions”.

 

Cependant l’analyse d’ouvrage du Comité laïcité  République souligne  :

« Pour l’art contemporain, l’œuvre ne réside plus dans l’objet mais dans l’expérience que l’objet va provoquer, et donc dans le discours qui conditionne et accompagne cette expérience, ce qui peut conduire à brouiller les frontières entre l’œuvre et la personne de l’artiste. Appliquer cette conception de l’art aux œuvres du passé, c’est céder à l’anachronisme. L’artiste en tant que personne ne doit pas pouvoir se soustraire au jugement moral, mais cela n’affecte pas le jugement esthétique, d’une tout autre nature, que l’on porte sur son œuvre. Savoir que Michel-Ange était d’un tempérament exécrable ne me conduit pas à préférer à ses œuvres les peintures et les sculptures d’artistes plus gentils… […]

Si les œuvres sont réduites à un rôle de message, alors il faut en effet ou bien les « aimer » (dans le sens très restreint du like des réseaux sociaux, qui est la manifestation d’une adhésion), ou bien les réprouver. » : https://www.laicite-republique.org/h-heckmann-la-montee-en-puissance-de-la-cancel-culture-entraine-la-menace-d-un.html

 Y-a-t-il vraiment une menace d’effacement de la culture  et si oui  est-elle de nature à fabriquer une génération d’ignorants ?  Cf. https://www.lefigaro.fr/vox/culture/la-cancel-culture-fabrique-t-elle-une-generation-d-ignorants-20220831

 
On en saura davantage en consultant la recension  de cet ouvrage par Catherine Kintzler :

 

 « Cancel ! » de Hubert Heckmann, lu par Catherine Kintzler.

Publiée dans Mezetulle le  14 septembre 2022 elle est accessible en cliquant sur Document 2 ou directement à l’adresse  https://www.mezetulle.fr/cancel-de-hubert-heckmann-lu-par-catherine-kintzler/

Dans son analyse C. Kintzler souligne  : » le petit livre de Hubert Heckmann Cancel ! De la culture de la censure à l’effacement de la culture ne se contente pas de définir la « cancel culture » ni d’en démonter les mécanismes : il montre en quoi, au-delà même des pratiques d’ostracisation des personnes et des œuvres qu’elle vise, elle s’emploie à effectuer un véritable effacement de la culture entendue comme le domaine de l’activité intellectuelle et artistique. Mais il faut bien prendre conscience que son pouvoir repose sur la seule intimidation ».

Quoi qu’il en soit on devine la gravité des problèmes posés !

Que Catherine Kintzler soit assurée de toute notre reconnaissance pour avoir autorisé ces nouveaux emprunts.

Agir et lutter pour la sauvegarde de l’Ecole ; institution publique, gratuite, obligatoire et laïque

En l’absence de volonté politique affirmée en ce sens il s’agit , pour mieux les combattre , de connaître les démarches de ses détracteurs, contempteurs et autres nostalgiques  cléricaux et réactionnaires qui  s’exprient dans tous les medias. En d’autre termes, il est urgent de rester bien informé des projets déconstructionnistes,  promoteurs de la décadence de l’Ecole, de prendre la mesure du mal , de s’y opposer  et de  prôner la refondation de l’Institution.

 Pour y contribuer, les visiteurs trouveront ici une sorte de florilèges de textes récents concernant ce domaine, produits par d’éminents pédagogues , politologues  et autres « journalistes spécialisés » et quelques articles fondateurs pour la refondation nécessaire.

 

1. En juin 2022 Natacha Polony ,consacrant un éditorial à la question, écrivait : » Pour l’heure, aucun programme politique ne semble avoir pris la mesure de l’effondrement qui se joue et que les Français ressentent dans leur chair, dans celle de leurs enfants. Entre ceux qui projettent de poursuivre les délires pédagogiques, ceux qui rêvent de « rationaliser » encore à coups de fermetures d’établissements  et de coupes budgétaires, rien ne laisse entrevoir la refondation des institutions de la nation. » (Marianne, 9-15 juin 2020). Elle notait par ailleurs, dans le même journal,  le 9 septembre 2010 : « Si nous voulons que notre école n’ajoute pas au malheur du monde, quand elle devrait au contraire contribuer à le combattre, il faut (sans doute) retrouver cette certitude que le savoir libère les hommes en les inscrivant dans une continuité, celles des hommes qui les ont précédés, et dans une communauté, celle de la société dont ils partagent les valeurs. » 

 

 2. Pendant ce temps Anne Coffinier sur le site « créer son école », rien de moins, site d’ une association apolitique et aconfessionnelle loi 1901 à but non lucratif qu’elle a  fondée en 2005 et qu’elle préside depuis lors, l’ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm et de l’Ecole Nationale d’Administration, fait valoir  que : «l’observation des modèles éducatifs étrangers et l’étude de l’histoire l’ont convaincue que l’essor des écoles libres hors contrat pourrait beaucoup apporter aux enfants et à la France». Créer son école se donne pour but de renouveler le paysage éducatif en facilitant, aux côtés des écoles publiques et sous contrat, l’émergence et le développement de structures éducatives innovantes (en particulier des classes et écoles hors contrat), qui aident le système éducatif à gagner en justice et en efficacité)(sic ! ndlr). Adepte des écoles dites indépendantes, Anne Coffinier  considère que l’Ecole -selon le modèle de la 3è République et des Républiques suivantes- est morte  sachant que  le gouvernement reconnaît que l’école républicaine  n’est plus à la hauteur  tout en interdisant l’école à la maison et pénalisant les écoles indépendantes dont le succès pourtant ne cesse de croître » Cf. l’URL :https://creer-son-ecole.com/qui-sommes-nous/#mission.

3. En parallèle  Adélaïde   Motte  dans un article intitulé  : »LOCALES, BILINGUES, D’EXCELLENCE : LES ÉCOLES INDÉPENDANTES ONT LE VENT EN POUPE » publié le 15 septembre 2022 proclame que « La rentrée est l’occasion de voir de nouvelles écoles « hors contrat », dites aussi indépendantes, sortir de terre et proposer des pédagogies différentes, adaptées à des enfants porteurs de handicap, donnant plus de place au bilinguisme ou à la nature ou, tout simplement, portant vers l’excellence. Malgré les différents coups de butoir gouvernementaux, le nombre de ces établissements continue à croître ». Cf.l’URL :  https://fr.irefeurope.org/publications/articles/article/locales-bilingues-dexcellence-les-ecoles-independantes-ont-le-vent-en-poupe/

 

4. De son côté Jean-Paul Brighelli, ,   dans son  ouvrage intitulé « La Fabrique du crétin – Vers l’apocalypse scolaire » publié aux éditions l’Archipel en mars 2022  revient sur l’effondrement du niveau scolaire en France. Selon l’analyse de l’ouvrage par Babelio :  « Pourquoi l’Éducation nationale a-t-elle autorisé les dérives successives qui ont amené à l’apocalypse scolaire ? Quinze ans après La Fabrique du crétin (160 000 ex vendus), Jean-Paul Brighelli poursuit la réflexion et dresse un bilan alarmiste, sans langue de bois dela mort programmée de l’école. L’École de la transmission des savoirs et de la formation des citoyens est à l’agonie. Elle accomplit aujourd’hui ce pour quoi on l’a programmée voici un demi-siècle : adaptée aux nécessités du marché, elle fabrique à la chaîne une masse de consommateurs semi-illettrés et satisfaits d’eux-mêmes. Soucieuse d’élaborer enfin l’égalité promise par la République en nivelant par le bas, elle a réussi à détruire ce que la France avait mis deux cents ans à élaborer ».

En réalité, Jean-Paul Brighelli revient au chevet de l’École et la trouve plus mal en point que jamais. Collège unique,  pédagogism méthode globale, regroupement familial, laïcité à géométrie variable… les causes sont nombreuses, et l’action du ministre Jean-Michel Blanquer – dont il dresse aussi un bilan contrasté – n’a pu empêcher la déroute, surtout en temps de Covid.

Aujourd’hui, l’École est au pied du mur : elle sera  » soit l’instrument d’une dissolution dans l’individualisme et le communautarisme, soit l’outil d’une résurrection « . Est-il trop tard pour réagir ? » Cf. l’URL : https://www.babelio.com/livres/Brighelli-La-fabrique-du-cretin-tome-2/1405475

  L’ancien professeur de français prétend qu’on « a fait de l’école d’excellence à la française quelque chose qui n’est même pas en milieu de tableau, quelque chose d’absolument dérisoire » et déclare« toute réforme de l’école ne portera ses fruits que 10 ou 15 ans plus tard. Il faut avoir un projet politique global sur la longue durée, ce qui n’est pas du tout dans les gènes(sic ! ndlr) du système actuel où l’on navigue à vue en donnant des primes aux uns et aux autres ». Selon lui ; «L’École de la République n’a pas dysfonctionné: elle accomplit ce pour quoi on l’a programmée…»

 

5. On glose aussi largement  sur les vertus de l’IEF pour «  instruction en famille » sachant toutefois  que : « à  la suite de la promulgation de la loi n° 2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, il ne pourra être dérogé à l’obligation de scolarisation obligatoire dans un établissement scolaire public ou privé de l’ensemble des enfants soumis à l’obligation d’instruction (enfants âgés de trois à seize ans), que sur autorisation délivrée par les services académiques, pour des motifs tirés de la situation de l’enfant et limitativement définis par la loi. »(Cf.https://www.education.gouv.fr/l-instruction-dans-la-famille-340514)

6. On rappelle aussi, à ceux qui l’ignorent, l’existence  de différents courants d’éducation alternative : Montessori, Steiner-Waldorf, Freinet, Education démocratique, Forest school, Homeschooling, Ecole alsacienne… Cf. l’URL : https://www.educationalternative.fr/ecoles-alternatives/

 7. On mentionnera enfin, pour mémoire,  l’omniprésence des écoles hors contrat  ( M-E Pech, Marianne, 15-21 septembre 2022, 1331,32-33) , celle des écoles privées confessionnelles  dites libres sous contrat.  Tout ceci pour ceux qui feignent d’en douter : la liberté de l’enseignement existe en France et d’aucuns ont su l’exploiter pour occulter le bien commun et   constituer une  sorte d’auberge espagnole éducative qui n’a pas tardé  à engendrer l’illettrisme ( environ  2,5 millions de français y sont confrontés !) , à surcreuser les inégalités et à provoquer l’effondrement de l’école émancipatrice de la République.  Etait-ce le but recherché pour faire triompher l’obscurantisme ?

8. Il n’est pas question ici d’être exhaustif sur une matière aussi foisonnante et disparate  qui ne manque pas de renvoyer au proverbe des Femmes Savantes de Molière : « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage » . Ce serait rendre un fier service  aux destructeurs de l’Ecole publique et à ceux dont le projet fin,   selon certains, consisterait à déstabiliser la République et ses institutions.

On se plaira plutôt à souligner, s’il  en est encore temps, que dès 2016,  Christian Gaudray  intitulait l’éditorial  du journal d’information de l’union des familles laïques (ufal INFO) :

« La République au péril de son école »,

un titre prémonitoire de notre présente indignation . Les visiteurs de ce site pourront  en prendre connaissance, en cliquant sur Document 1 . A l’époque il s’agissait  de tenter de  circonscrire une  ambition pour l’école de demain ; l’urgence de cette tâche demeure et ne cesse de s’accentuer ; lescommentaires précédents en attestent largement.

Dans le même journal Jean-Marie Kintzler et Marie Perret présentaientt une table d’orientation pour « mieux comprendre les débats sur l’école » (voir leur article de 4 pages en cliquant  successivement sur Document 2.12.22.3 et  2.4.

En l’état actuel des lieux  il est clair qu’ils n’ont pas été entendus. Il   importe de le rappeler . Ils  notaient  «  l’école va mal, aussi est-elle l’objet d’inévitables affrontements . Faisons un effort de prise de  distance;  mettons entre parenthèses les passions qui attisent et alimentent le conflit. On fera alors un premier constat : les débats se laissent schématiser à un système bipolaire, à un conflit entre deux conceptions de l’école. D’un côté les partisans du modèle adaptatif, de l’autre ceux du modèle républicain ».

On voit bien l’urgence qu’il y a d’agir pour que l’Ecole publique ne s’arrête jamais et  pour que le pouvoir politique se donne les moyens ,dans une option délibérément républicaine, d’arrêter son délitement, pour la préserver comme un trésor national, de façon à la renforcer, la moderniser, la réorganiser si nécessaire afin de lui conserver sa valeur sociale et son pouvoir émancipateur .

C’est notre bien commun conçu et mis en oeuvre par ses pères fondateurs, un bien venu de loin arraché aux griffes des cléricaux et des réactionnaires . Ne cédons pas sous les coups de ses contempteurs de  tous  horizons et sous leurs allégations outrancières.

Pédocriminalité cléricale (suite) L’affaire Johannes Rivoire

Quand après la révélation des pensionnats de la honte au Canada,  du génocide culturel camouflé des indiens on découvre la traque , par les Inuits, d’un pédocriminel clérical  réfugié en France

 

Dans Le Monde du 15 septembre 2022, sous la plume de Richard  Schittly ,on  pouvait  découvrir ce titre  étonnant :

« Agressions sexuelles : à Lyon, la traque du père Rivoire par une délégation d’Inuits »

En réalité, « une délégation de 9 inuits,  proches de victimes présumées, qui réclament l’extradition du prêtre de 92 ans, s’est rendue mercredi dans sa communauté, sur la colline de Fourvière, où il a accepté de les rencontrer. La congrégation des Oblats  de Marie-Immaculée a annoncé avoir engagé une procédure canonique de renvoi contre lui ».

Parmi les proches se trouvaient : la présidente de l’organisation Nunavut Tunngavik, Aluki Kotier, la fille d’une victime, Tanya Tungilikand. Avec d’autres membres de la délégation  ils brandissaient des photos de victimes à leur arrivée à la congrégation religieuse des oblats de Marie-Immaculée, à Lyon, le 14 septembre 2022.

 On notera  qu’un oblat se définit comme une personne qui s’est agrégée à une communauté religieuse, généralement après lui avoir fait don de ses biens, qui en observe les règlements mais sans prononcer de voeux ni renoncer au costume laïque.

« En France depuis lundi 12 septembre et à Lyon mercredi 14, une délégation d’Inuits du Canada traque un prêtre franco-canadien, suspecté d’agressions sexuelles sur des enfants alors qu’il était en mission pour la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée, dans le Grand Nord canadien, de 1960 à 1993. Parents de victimes et représentants du peuple inuit, les neuf membres de la délégation réclament le retour rapide du père Joannes Rivoire, 92 ans, sur les lieux de ses agressions présumées, afin qu’il soit jugé. Le vieil homme est en fuite depuis près de trente ans, abrité dans une maison de retraite située sur la colline de la Croix-Rousse, à  LYON ».

Après avoir réclamé son extradition auprès du ministère de la justice, mardi, à Paris, la délégation inuite a vu se dresser les obstacles juridiques. La chancellerie a rappelé que la France n’extrade pas ses ressortissants, tout en laissant ouverte la porte d’une entraide judiciaire avec le Canada. 

Les représentants inuits ont imaginé une issue plus simple à leur voyage. Ils ont acheté un billet d’avion, se disant prêts à embarquer le prêtre avec eux lors de leur retour, vendredi 16 septembre. A condition de convaincre l’intéressé(!!!) .

De son côté, la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée affirme tout faire pour inciter le prêtre à se rendre. « Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts pour convaincre Joannes Rivoire de se présenter à la justice canadienne. Cette démarche de justice est primordiale, tant pour les victimes présumées que pour le peuple des Inuits, mais aussi pour les missionnaires oblats et pour l’Eglise catholique », affirme Vincent Gruber, responsable de la congrégation, qui compte 3 700 missionnaires dans le monde, dont 87 en France.” Cf. l’URL : https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/09/15/abus-sexuels-a-lyon-la-traque-du-pere-rivoire-par-une-delegation-d-inuits_6141706_3224.html

 

Selon  Wikipedia : « L’affaire Johannes Rivoire concerne le prêtre franco-canadien Johannes Rivoire (ou Joannes Rivoire) missionnaire des Oblats de Marie-Immaculée (OMI). À partir de 1991, il est accusé d’agressions sexuelles sur des mineurs de la communauté Inuit au Canada. L’évêque du diocèse de Churchill-Baie d’HudsonReynald Rouleau, ne prévient pas la justice. En 1993 Johannes Rivoire se réfugie en France, où il est accueilli par les OMI, et échappe ainsi aux poursuites judiciaires.

En mars 2022, le leader de l’Inuit Tapiriit KanatamiNatan Obed (en), demande au pape François d’intervenir personnellement auprès du prêtre pour que celui-ci accepte de revenir au Canada pour répondre à ces accusations. À la suite d’une nouvelle plainte, la justice canadienne émet un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre de Johannes Rivoire, puis demande à la France de l’extrader, ce qu’elle refuse car elle n’extrade pas ses nationaux. En septembre 2022, les OMI engagent une procédure de renvoi canonique du prêtre.

 Sur le plan historique, on notera que «  Johannes Rivoire, alors âgé de 30 ans, s’installe en 1960, à Chesterfield Inleta, dans l’actuel Nunavut, au Canada : « À l’époque, nos études nous menaient soit en Afrique, soit dans le Grand Nord canadien, où j’ai préféré partir ».Entre 1960 et 1992, Johannes Rivoire est reponsable de trois paroisses à IgloolikNaujaat et Arviat, du diocèse de Churchill-Baie d’Hudson. Pendant cette période trois évêques s’y succèdent, il sont également membres des Oblats de Marie-Immaculée. À partir de 1991, une victime alléguée indique avoir subi des agressions sexuelles de la part de Johannes Rivoire. En 1992 de nouvelles victimes se signalent, pour des agressions dans les territoires d’Arviat, de Rankin Inlet et de Naujaat, auprès de Reynald Rouleau, membre des Oblats de Marie-Immaculée et évêque du diocèse de Churchill-Baie d’Hudson. L’évêque décide de ne pas prévenir la justice canadienne. Marius Tungilik, affirme avoir été agressé par Johannes Rivoire à l’âge de 12 ans en 1970, mais c’est uniquement en 1993 qu’il porte plainte.

Johannes Rivoire quitte le territoire canadien en 1993, sans avoir été interrogé par la police, pour, selon lui, rejoindre en France ses parents souffrants ».  Cf. l’URL :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Johannes_Rivoire

 

On retiendra :

1.« Les Oblats enclenchent l’exclusion du père Joannes Rivoir

La congrégation d’un religieux franco-canadien, accusé d’agressions sexuelles contre des jeunes Inuits dans les années 1960, a décidé en France de sanctionner le missionnaire en enclenchant une procédure d’exclusion, en réponse aux demandes d’une délégation venue demander des comptes. Cf.https://www.lapresse.ca/international/europe/2022-09-14/accuse-d-agressions-sexuelles/les-oblats-enclenchent-l-exclusion-du-pere-joannes-rivoire.php

 

2. Dans le Grand Nord canadien, le cas est vu par beaucoup comme le symbole de l’impunité des agresseurs sexuels au sein de l’Église catholique, surtout depuis le récent « pèlerinage pénitentiel » du pape François au Canada, centré sur les violences perpétrées dans les pensionnats autochtones.  

 
On notera  que la  demande d’extradition du Canada visant le père Johannes Rivoire, 92 ans, soupçonné d’agressions sexuelles sur des jeunes Inuits entre 1968 et 1970, place dans une situation délicate sa congrégation française : contrainte « d’assumer » cet héritage encombrant, elle réfute vigoureusement l’avoir « dissimulé ».

 

Cf. https://www.ledevoir.com/monde/europe/754062/le-pere-francais-johannes-rivoire-soupconne-d-agressions-sexuelles-au-canada-embarrasse-sa-congregation

 3. Le journal La Croix  du 13 septembre 2022  reprend  à son compte ce commentaire. Cf.

https://www.la-croix.com/Religion/France-nextradera-pas-pretre-Joannes-Rivoire-accuse-dabus-jeunes-Inuits-Canada-2022-09-13-1201233105