Auteur/autrice : laurence
L’annonce de la tenue inopinée d’ états généraux de la laïcité par le Journal du Dimanche le 18 avril 2021. Communiqué de l’ASVPNF
L’ASVPNF considère que la démarche envisagée, intervenant a posteriori alors qu’un texte de projet de loi à ce propos se trouve en cours d’examen par les parlementaires de la République, est totalement inopportune .
Elle relève d’une opération de communication dont l’objet premier reste à établir dans les circonstances critiques que nous traversons.
Elle paraît de nature à perturber la sérénité de débats législatifs dont les attendus étaient, pour le principal, déjà inclus dans la Loi de Séparation de 1905.
Il suffisait donc de prendre les moyens de la faire appliquer avec toute la rigueur nécessaire sur l’ensemble du territoire de la République »
La pandémie due au Sars-CoV-2, révélatrice des maux de notre société.
Notre société fracturée est confrontée à une fâcheuse maladie. Le philosophe et sociologue Jean-Pierre Le Goff ,dans un ouvrage récemment publié chez Stock( » Les symptômes d’une société malade ») , en a dressé la symptomatologie. Elle intègre notamment la fracture entre société et pouvoir politique, le discrédit de l’autorité politique et la désorientation de la société. Ces terrains sont propices à la propagation de démagogies et d’idéologies rétrogrades, de théories complotistes et de discours catastrophistes. Ils sont largement alimentés par la propension à propager l’irrationnel au sein de ce qui pourrait s’appeler une « bulle langagière et communicationnelle ».
Selon le philosophe, la thérapie résulterait , au moins pour une part, de la capacité de nos institutions à promouvoir l’éducation populaire et citoyenne en agissant sur trois volets : le développement de l’esprit critique, le partage du patrimoine culturel et la formation d’élites issues du peuple.
Les visiteurs pourront consulter, en cliquant ici, un document relatif à l’entretien que le philosophe à accordé à ce propos à Philippe Foussier. Les propos correspondants, mis en ligne dans la Lettre de Mezetulle du 13 avril 2021, sont accessibles à l’URL suivante:
https://www.mezetulle.fr/les-symptomes-dune-societe-malade-entretien-avec-jean-pierre-le-goff/ »
Que Catherine Kintzler qui nous a autorisé à représenter cette nouvelle contribution publiée sur son Blog-revue en soit chaleureusement remerciée
L’oeuvre scolaire de la Commune de Paris de 1871 Des acquis révolutionnaires occultés par les pouvoirs publics et l’histoire Des sources d’inspiration inépuisables pour les fondateurs de l’école publique de la 3è République
Il est révélateur à cet égard qu’il faille attendre 2021, l’année du 150è anniversaire de l’Insurrection déjà célébré sur ce site, pour trouver de pareilles observations dans la littérature étrangère en se limitant à l’instant à l’abstract remarquable écrit par Jean-François Dupeyron dont il faut d’emblée saluer le courage et la probité intellectuelle et scientifique. Sortant de la doxa rarement contestée pendant 150 ans, il écrivait en effet :
« The official historiography of French republican education has suppressed the pedagogical contribution of the Paris Commune, which was both denied and separated from socialist education and from school projects of the labor movement that prepared it. To bury this historical sequence, a historiographic cliché presented the laws required by Jules Ferry as the (only) matrix of the creation of a republican education supposed to free children from unequal education. Yet, the first and radical republican secularization of school education came from the work of the Paris Commune, from the programmatic request submitted on April 1, 1871 to the new Parisian elected representatives by the Society «L’Éducation Nouvelle». This article presents some aspects of this republican and socialist project and argues for the rediscovery of the overall project and its major concepts («la démopédie», « l’éducation intégrale », « la méthode syndicale et « l’école-atelier »). (In French). Le texte de l’article, écrit en Français, est accessible à l’adresse suivante :
https://muse.jhu.edu/article/781072/pdf#:~:text=L’%C5%93uvre%20scolaire%20de%20la%20Commune%20de%20Paris%2C%20en%20tant,par%20les%20programmes%20d’enseignement
https://journals.openedition.org/lectures/43202
« Nous le savons, nous l’avons appris et souvent nous l’enseignons : l’école publique est devenue pour la première fois laïque en 1882. Eh bien non ! « La première école publique laïque en France, ce fut celle de la Commune » (p. 161, souligné par l’auteur). Comprendre pourquoi ce fait a été – et est encore – occulté, voilà l’objet du livre de Jean-François Dupeyron. La thèse de l’auteur est que, durant la deuxième moitié du 19è siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale, le mouvement ouvrier élabora le projet d’une autre école, une école indépendante de l’Église mais aussi de l’État. C’est contre cette autre école, voulue par la Commune puis les bourses du travail et la Confédération générale du travail (CGT) (qui était à l’époque « syndicaliste révolutionnaire »), que s’est construite l’école de Jules Ferry. Pourquoi cette « histoire d’une autre école » a-t-elle été occultée ? »
On pourra accéder à une recension de cet article singulier en suivant le lien suivant :
Jean-Marc Lamarre, « Jean-François Dupeyron, À l’école de la Commune de Paris. L’histoire d’une autre école », Recherches en éducation [En ligne], 44 | 2021, mis en ligne le 01 mars 2021, consulté le 15 avril 2021. URL : http://journals.openedition.org/ree/3461 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ree.3461
Rappelons aussi la publication en 2020 de l’ouvrage de J-F. Dupeyron :
« A L’ÉCOLE DE LA COMMUNE DE PARIS, L’HISTOIRE D’UNE AUTRE ÉCOLE »(HTTPS://WWW.RAISONETPASSIONS.FR/HOME/113-A-L-ECOLE-DE-LA-COMMUNE-DE-PARIS-9782917645741.HTML)
https://faisonsvivrelacommune.org/a-lecole-de-la-commune-de-paris-rencontre-avec-jean-francois-dupeyron/
https://www.aphg.fr/Pour-l-enseignement-de-la-Commune-en-Histoire.
Ils ne manqueront pas alors de revenir aux sources à cet égard en prenant connaissance de la déclaration des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871( https://www.commune1871.org/)
https://commune1871.org/nos-actualites/actualites/351-declaration-des-amies-et-amis-de-la-commune-de-paris-1871
On retiendra, en consultant l’article de Robert Baker paru en 2006 dans le n°311 du périodique L’Histoire ( https://www.lhistoire.fr/commune-de-paris-bourgeois-contre-ouvriers ) que :
« La Commune est une révolution profondément anticléricale. Prenant modèle sur l’éphémère République de 1795, elle décrète la séparation de l’Église et de l’État et pose les principes de l’école obligatoire, gratuite et laïque. Les communards partagent avec les républicains conciliateurs des grandes villes cette hostilité à l’institution religieuse, quand ce n’est pas à la religion elle-même, parce que l’Église a partie liée avec l’ensemble des forces réactionnaires. L’alliance du trône et de l’autel, l’alliance du sabre et du goupillon, ne sont pas seulement des thèmes pour chansonniers : cela recommençait avec l’Assemblée de Bordeaux, il fallait en finir. »
Les lecteurs sans doute étonnés par la teneur de ces annonces pourront consulter sur ce site , en cliquant successivement sur les items notés en bleu :
1. Un bilan de l’oeuvre scolaire de la Commune de Paris tel qu’il fut établi en 1971, lors de la publication par Georges Soria des cinq volumes de la Grande Histoire de la Commune Document 1
2. Un ensemble de documents relatifs aux contributions et biographies de trois protagonistes emblématiques à différents égards impliqués ou non dans la révolution scolaire qui eut cours lors d’une insurrection populaire( réprimée par un massacre) qui ne dura que 72 jours . Il s’agit de :
Document 2 . Edouard Vaillant :biographie dans le Maitron et recension de l’ouvrage paru en 2021 de C.Pennetier et J-L. Robert dévolu notamment à son rôle en tant que » ministre » de l’enseignement et de la culture pendant la Commune
Document 3 . Louise Michel , l’histoire de sa déportation en Nouvelle Calédonie et un article relatif à son histoire d’institutrice anarchiste militante que l’on trouvera à :
https://histoireparlesfemmes.com/2012/12/26/louise-michel/
Document 4 . Jules Ferry . Le fichier proposé illustre la construction d’une sorte de légende autour de son implication dans les deux sièges successifs de Paris alors qu’il officiait à l’Hôtel-de-Ville de Paris. Les visiteurs pourront aussi consulter des liens révélant la déconstruction de cette légende par des associations ou des personnalités militantes défendant la mémoire communarde :
Lien 1. https://www.contreculture.org/AG%20Ferry.
Lien 2 . Michèle Audin, « La Commune à l’épreuve des archives… et du roman », COnTEXTES [En ligne], 30 | 2021, mis en ligne le 18 mars 2021, consulté le 16 avril avril 2021 :
URL : http://journals.openedition.org/contextes/9916 ; DOI : https://doi.org/10.4000/contextes.9916
Lien 3 .
http://unpoissonchat.canalblog.com/archives/2013/03/29/26771187.html
Au total on retiendra que malgré son caractère éphémère et grâce à l’absence ou grâce à l’éloignement de Jules Ferry , la Commune développa en peu de temps et dans les conditions exceptionnelles d’une insurrection une véritable politique scolaire sous l’impulsion créatrice de révolutionnaires tels que Edouard Vaillant et Paul Robin au point d’installer dans divers arrondissements de Paris une instruction gratuite, laïque, intégrale et obligatoire en initiant la lutte contre les jésuites et la laïcisation.
Tout ceci préfigurait largement ce qui sera l’oeuvre de la 3è République avec ses lois scolaires fondatrices votées et appliquées dans un contexte social, politique et philosophique fondamentalement différent de celui qui avait présidé aux évènements communaux.
Il paraît opportun, en pareille circonstance, de mettre en exergue le principe de l’action de Edouard Vaillant pour qui l’Instruction publique devait « former des hommes complets capables de mettre en oeuvre toutes leurs facultés et de produire non seulement par les bras mais aussi par l’intelligence »… On ne peut enfin, passer sous silence, ses projets concernant l’instruction à donner aux femmes. Présentés avec humour dans le Père Duchêne dans une formule restée célèbre : « Si vous voulez avoir des hommes, il faut réformer les moeurs de la nation. Et pour que les moeurs puissent se transformer, il faut que l’on donne une bonne et solide instruction aux femmes », ils étaient hautement prémonitoires et annonciateurs de luttes qui perdurent encore, 150 ans après la Commune de Paris.
En hommage à Madame BOUET(1928-2021) ancienne professeure d’éducation physique et sportive à l’Ecole normale d’Institutrices de QUIMPER (F-29000)
D’anciennes élèves-maîtresses de l’ENF de Quimper, normaliennes des années cinquante du siècle dernier, ont souhaité faire connaître les émouvants témoignages qu’elles avaient rédigés suite à la disparition de leur professeure d’éducation physique et sportive, en les publiant sur le site de l’ASVPNF.
Ils soulignent des qualités humaines et professionnelles exceptionnelles révélées et affirmées tout au long d’un parcours éducatif et pédagogique inscrit dans le domaine du sport , toutes trouvant leur fondement dans les principes universels de l’Olympisme. Leur professeure participa en effet, en 1948, sous le patronyme de Monique Yvinou, aux Jeux Olympiques d’été de Londres comme membre de l’équipe de France de Gymnastique.
Les valeurs cardinales de l’Olympisme ; excellence, amitié et respect (voir les liens ci-dessous) furent, à l’évidence, les déterminants de toute la vie active de Madame Bouet, vie dédiée tant à l’enseignement et à la formation des futures éducatrices qu’étaient les normaliennes qu’à l’encadrement et l’entraînement bénévoles des gymnastes du club “ La Quimpéroise Gymnastique”(Association Loi de 1901). Ledit club bénéficia de ses compétences , son engagement , sa fidélité et de son dévouement exemplaire jusqu’à l’âge de 85 ans !
(1)http://educationalapaixao.org/Fr/mod%208/sm1/approfondissement/valeurs%20de%20l’olympisme.pdf
(2) https://olympians.org/woa/olympism/?langid=2
Les visiteurs intéressés pourront consulter en cliquant ici un fichier rassemblant les items suivants :
1. Coupure de presse du Télégramme (8 février 2021),
2. Réaction des “Oldest Olympians” (19 février 2021),
3.Témoignage de Yvette Le Gars, épouse Quintric,
4.Témoignage de Anne Marie Corcuff, épouse Le Goff,
5. Les normaliennes championnes d’académie en 1958,
6. Les normaliennes championnes de France en 1959,
7. Epilogue : une vie bien remplie !
Que les anciennes collègues et amies qui se sont investies dans la rédaction des témoignages soient chaleureusement remerciées pour leurs contributions. Le soutien d’anciens normaliens pour la mise à jour et l’exploitation d’ illustrations inédites a été très précieux .
Regards sur la Commune de Paris : Jean Jaurès
Nul autre que Jean Jaurès (1859.1914) ne pouvait mieux porter jugement sur les évènements de la Commune et leur signification sur le plan social et politique. Il s’opposa à l’amnistie des délits politiques des Communards telle que demandée par Henri Rochefort (1831-1913) lui-même communard , déporté au bagne de Nouméa d’où il parvint à s’évader via l’Australie et qui termina sa vie comme antidreyfusard .
Associé aux lectures proposées on trouvera par ailleurs , un document dévolu à des principes fondateurs énoncés par Jean Jaurès, s’agissant de l’exercice de la laïcité en milieu scolaire :
Les visiteurs intéressés trouveront ainsi sur ce site trois documents pour nourrir leur réflexion sur ces questions .Ils pourront les consulter en cliquant successivement sur les items ci-dessous notés en bleu :
Document 1 : L’article de Jean Jaurès intitulé » Hier et Demain » paru le 18 mars 1907 dans L’Humanité , le jour anniversaire du déclenchement de l’insurrection de la Commune.
Que Jérôme Pellissier, écrivain , soit remercié de nous avoir autorisé à reproduire et représenter des articles publiés sur le site Jaurès – jaures.eu
SAUVEGARDER L’UNIVERSALITE DE NOTRE LAÏCITE !
Ne pas laisser la laïcité se qualifier ou se faire séculariser: ne pas réécrire son histoire pour mieux l’affaiblir ! Proclamer l’universalité d’un principe spécifique à la France !
Pour s’en convaincre les visiteurs de ce site pourront prendre connaissance d’un article de Charles Arambourou paru dans Ufal INFO n°84, 2021, 18-22. Cet auteur, « combat les discours qui voudraient enfermer le principe de laïcité en France . Il démontre que la laïcité Made In France est certes une marque de fabrique française mais bien un principe universel « .
Notre laïcité serait-elle une « spécificité » voire une « passion » française telle que suggérée dans un article du Monde (5 décembre 2020) où Valentine Zuber n’y voit qu’un néologisme français datant du milieu du 19è siècle. Il n’est traduit que dans les autre langues latines et en turc… alors qu’en anglais et en allemand on parle de « sécularisme ». La question peut alors se poser de savoir pourquoi, en la matière, faire compliqué?…
Il s’agit donc d’examiner la question et, le cas échéant, de la réfuter. Pour ceci on pourra accéder à l’article original de Charles Arambourou en cliquant ici ou le trouver en suivant le lien :
Des outils précieux pour comprendre et pour défendre la laïcité à la française au moment où elle est attaquée de toutes parts !
Il s’agit:
1. Du numéro hors série n°2 de Marianne publié le 4 mars 2021. « Entièrement consacré à la laïcité, principe vital de la République française. La laïcité se trouve au cœur des enjeux contemporains. De l’attentat contre Charlie à l’assassinat de Samuel Paty, elle affronte une violence sans précédent, depuis son inscription dans la Constitution en 1946. Or la laïcité n’est pas réductible aux lois qui régissent les relations des cultes et de l’État. Elle fonde l’organisation même de la société française, depuis la proclamation de l’égalité des citoyens, en 1789, et l’établissement de l’état civil, en 1792. Ce que Victor Hugo résume d’un mot fameux : « Je veux l’État laïque, purement laïque, exclusivement laïque. » (d’après Guy Konopnicki, 2021). Les visiteurs pourront le retrouver à :
2. Du florilège des actions souvent contestées des deux responsables de l’Observatoire de la laïcité, au moment où il est mis fin à leurs mandats et où ledit observatoire risque de disparaître. Présenté et mis en forme par Hadrien Brachet il a été publié par Marianne le 5 avril 2021 sous l’intitulé : “Laïcité et religions”. Il est accessible via le lien :
https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions
Sur les publications récentes de Catherine Kintzler dévolues à la laïcité.
Principe de séparation dans l’État de la société civile et de la société religieuse, la laïcité représente l’ensemble des fondements constitutionnels déterminant la place des religions dans la société et ses institutions. Elle représente aussi un choix citoyen émancipateur , un magnifique idéal à proposer à le jeunesse de France et demeure sans conteste le fondement même de l’organisation de la société française.
Sur le plan juridique, elle constitue un principe constitutionnel qui sépare le pouvoir politique du pouvoir spirituel de toutes les organisations religieuses sans exception. La loi de la République, neutre vis-à-vis des religions, garantit la liberté de culte tant que leurs manifestations respectent l’ordre public. Elle proclame la liberté de conscience et assure le pluralisme des organisations religieuses.
Ce principe, constitutif de l’égalité républicaine, est résumé par la formule suivante : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » et s’applique sur tout le territoire de la République réputée une et indivisible.
Cependant l’Alsace-Moselle et certains territoires ultramarins bénéficient à cet égard d’un statut dérogatoire d’origine concordataire et cette situation peut donner lieu à la pratique d’une “nouvelle démocratie citoyenne” par certains édiles locaux – sans doute mal informés de l’ histoire de leur pays.
Sous ce vocable fallacieux l’on peut notamment être tenté d’utiliser les deniers publics pour subventionner la construction de nouveaux édifices cultuels . Fidèles aux principes intangibles de la laïcité républicaine un certain nombre de medias – à qui nous rendons hommage- n’ont pas manqué de stigmatiser de telles démarches antirépublicaines .
Sur le plan politique et philosophique, la laïcité peut également désigner une volonté d’empêcher l’emprise d’une confession sur la société, en assurant, outre la neutralité de l’Etat, le cantonnement des évènements religieux à la sphère privée
«Aujourd’hui, la laïcité se définit par deux grandes idées : l’autonomie du sujet et la neutralité de l’État, explique Philippe Portier, directeur du groupe Sociétés, Religions, Laïcités / Unité CNRS-EPHE. La première est fondée sur la liberté de conscience et d’opinion, autrement dit sur la capacité de construire son existence indépendamment de l’ordre de Dieu, la seconde sur une extériorisation de l’État vis-à-vis de toute conception religieuse du monde. » (https://lejournal.cnrs.fr/articles/aux-sources-de-la-laicite-en-france)
On rappellera aussi à cet égard et parmi d’autres, le propos éclairant de Henri Pena-Ruiz : “née de l’idéal républicain universaliste, la laïcité de l’Etat assure la liberté des croyants comme celle des incroyants, elle privilégie le bien commun sur les facteurs de division “
Les principes mêmes d’organisation et de fonctionnement de nos institutions donnent lieu, dans les circonstances critiques que nous traversons présentement, à des publications nombreuses et variées. On en vient notamment à s’indigner , dans certains organes de presse, de la nature et du sens des démarches de ceux qui “veulent la mort de la laïcité française “ et de considérer que pour mieux les combattre il est nécessaire de bien les connaître.
Les lecteurs intéressés par des questions aussi essentielles et souhaitant leur trouver des éléments de réponse pourront accéder à des textes écrits par la philosophe de la laïcité Catherine Kintzler et publiés récemment dans la presse en ligne ou écrite. Il s’agit de :
1.« Défis de la laïcité, défis à la laïcité », entretien avec Adel Mtimet sur le site Arwiqa-portiques. 22 mars 2021
2.« Réflexions sur l’expression ‘Intégrisme laïque », dans Marianne ,hors-série; Qui veut la mort de la laïcité française ?. 3 mars 2021
3.« La dualité du régime laïque », dans Le Droit de Vivre ; La laïcité, what else ?, mars 2021.
Ils pourront en prendre connaissance via l’URL :
https://www.mezetulle.fr/quelques-publications-recentes-ck-sur-la-laicite/
Regards sur la Commune de Paris : Victor Hugo
L’attitude de l’écrivain pendant l’insurrection fut parfois jugée ambivalente . Cependant pour réclamer l’amnistie des Communards, « la suprême extinction des guerres civiles », que certains refusèrent… il fut un parlementaire véhément.
Ayant suivi depuis Bruxelles où il se trouvait depuis le 17 août 1870, à son retour de Guernesey, la défaite de Sedan et la capitulation de Napoléon III , Victor Hugo était de retour à Paris (après 19 ans d’exil) le 6 septembre 1870 au lendemain de la proclamation de la 3è République . Elu député de la Seine le 8 février 1871, il ne conserva cette charge que pendant trois semaines. Au mois de mars suivant, il était de nouveau à Bruxelles lorsqu’éclata l’Insurrection. Désemparé , il ne lui apporta pas son soutien tout en condamnant sa répression sanglante par les versaillais. Expulsé de ce fait de Belgique, il fut accueilli au Luxembourg avant de rentrer définitivement en France en décembre 1871.
Quatre ans plus tard, il fut élu au Sénat. Au sein de la Haute Assemblée, il poursuivit un rude combat pour l’amnistie des communards, amnistie finalement votée le 11 juillet 1880. Le discours qu’il y tint le 22 mai 1876, et que rapporte Le Gaulois, illustre l’engagement de l’écrivain (d’après Le Monde , 13 mars 2021).
Pour plus de détail les visiteurs pourront suivre le lien :
Victor Hugo sur la Commune : « L’amnistie est la suprême extinction des colères, des guerres civiles
Le 22 mai 1876, l’écrivain et sénateur prononce un vibrant discours en faveur de l’amnistie des communards, publié deux jours plus tard par le quotidien conservateur « Le Gaulois ».
www.lemonde.fr
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Ils sont également invités à consulter, en cliquant ici, trois fichiers associés comportant :
1.La transcription de la lettre de Victor Hugo au rédacteur en chef de l’Indépendance belge, lettre faisant suite à l’avis d’expulsion que venait de lui signifier le Roi de Belges. Elle fut reproduite dans l’Electeur du Finistère du 1er juin 1871.
2.La transcription du commentaire du Rédacteur en chef de ce journal qui précédait la publication de la lettre de l’écrivain.