Auteur/autrice : laurence
Pour un universalisme laïque et républicain en rempart contre le communautarisme confessionnel religieux et néo-libéral
Il s’agit sur ce site d’un enjeu essentiel pour le devenir de notre société et de ses institutions. C’est à ce titre que l’on discute ici du « cas » ou du « modèle » Grzybowski tels qu’évoqués par Aline Girard dans son ouvrage : « Vers une société communautariste et confessionnelle.Le cas Samuel Grzybowski.» Cet ouvrage a donné lieu à une recension par Philippe Foussier publiée dans Mezetulle le 29 juillet 2023.
Ledit ouvrage fut préfacé par J-P.Sakoun président d’Unité Laïque qui évoquait les différentes facettes du « modèle » Grzybowski savoir : « la foi avant la liberté, la foi avant l’égalité, la foi avant la fraternité, la foi avant la laïcité. La foi comme modèle de coexistence à opposer à la République et à sa devise. Ces entreprises, au sens le plus commercial du terme, sont destinées à semer la confusion dans la société et en particulier chez les écoliers, les collégiens, les lycéens, les enseignants, bref, dans toute la communauté éducative, pour leur faire rejeter l’extraordinaire principe émancipateur de la citoyenneté laïque et républicaine. »
Au furet.com ( https://www.furet.com/editeur/Au+Pont+9) les visiteurs étaient invités- à ce propos- à lire le résumé suivant :
« Samuel Grzybowski aime prendre la lumière et sait braquer les projecteurs sur lui. Depuis janvier 2009, date à laquelle il fonde à 16 ans Coexister, il est sur le devant de la scène. Sa position dans la Primaire populaire de la gauche en janvier 2022 l’a rendu à nouveau très visible. A trente ans, il a déjà une vie bien remplie. Qui est Samuel Grzybowski ? Quel est son parcours ? Quelles sont les causes qu’il défend ? Mais surtout quels intérêts sert-il et de quoi est-il le révélateur ? Au-delà du cas Grzybowski, apparaissent l’ampleur et la profondeur de l’influence religieuse, communautariste et néolibérale en France.
Se dévoile aussi la stratégie de puissants réseaux d’influence, relais efficaces d’un soft power américain omniprésent. L’objectif de l’offensive en cours est clair : par le biais de la coexistence interconfessionnelle, du communityorganizing et de l’entreprenariat social à la mode néolibérale, il s’agit de démoder et de liquider le modèle républicain et laïque français. Cette enquête très documentée et précisément sourcée est indispensable pour qui veut comprendre les ressorts, les mécanismes et les enjeux des menées anti-laïques et anti-républicaines en France en 2022. Aline Girard est conservateur général honoraire des bibliothèques.Elle est secrétaire générale d’Unité laïque. »
Dans une analyse publiée dans Tribune juive (https://www.tribunejuive.info/2022/07/06/aline-girard-le-cas-samuel-grzybowski-episode-1/ ) on relève entre autres :
« Né en 1992, Samuel Grzybowski est militant associatif, entrepreneur social et, pour reprendre le terme américain à la mode, activiste. Les médias le rattachent au courant des « cathos de gauche ».Il est l’aîné d’une fratrie de quatre garçons dans une famille catholique portée par la foi et l’œcuménisme, très impliquée dans les mouvements interreligieux, dans lesquels son père Laurent Grzybowski, journaliste à La Vie et « musicien prêcheur », est une figure omniprésente. Sa scolarité n’a rien d’original. Elle s’effectue entièrement, comme il se doit, dans l’enseignement privé catholique… »
« … On sait aussi à peu près ce qu’il fait : il milite pour la religion, l’interconvictionnel et pour une nouvelle forme de capitalisme, un capitalisme d’engagement individuel et qui se veut « vertueux ». Autour de lui, on retrouve souvent les mêmes « militants » et il agit au sein de réseaux. Il affiche des ambitions claires et une volonté opérative : il veut exercer une influence déterminante sur les « décideurs publics pour contribuer à l’orientation des politiques publiques », sur les « médias pour promouvoir une vision positive de la diversité », sur « l’écosystème associatif et entrepreneurial pour changer les pratiques structurelles ».
Sur ces bases, les visiteurs de ce site pourront consulter ,en cliquant ici, (document 1) la recension de Philippe Foussier intitulée :
« Vers une société communautariste et confessionnelle.
Le cas Samuel Grzybowski »
Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous autoriser à reproduire l’article en question afin de le représenter sur le site asvpnf.com
Au sujet du chêne vert de Mandelieu-la-Napoule (F-06210) ou L’espace public n’est pas un service public !
Avant de proposer aux visiteurs de ce site la lecture du dernier article de François Braize mis en ligne le 17août 2023 sur son site « Décoda(na) ges… prénom Charlie » et intitulé :
Le gland de Mandelieu…
il a paru opportun, pour faciliter la compréhension du document, de rassembler des éléments relatifs aux définitions de « l’espace public » et du « service public » communément acceptées et respectées ( ?) dans la gestion et la vie courante de nos domaines et de nos services publics en faisant référence à la pratique de la laïcité par des citoyens émancipés.
Selon Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_public
(https://www.lagazettedescommunes.com/849852/lamenagement-de-lespace-public-guide-lusage/)
« L’espace public désigne l’ensemble des espaces (généralement urbains) destinés à l’usage de tous, sans restriction. Il peut ainsi s’agir de tout espace de circulation (réseau viaire) ou de rassemblement (parc, place…). L’espace public s’oppose à l’espace privé, qui est la propriété d’un individu ou d’un groupe susceptible d’en restreindre l’accès. L’accessibilité est donc au centre de la notion d’espace public.
Les éléments qui constituent l’espace public sont les bâtiments, la végétation, les activités, les équipements sanitaires (poubelles, fontaines), les finitions du sol, etc. Ils n’introduisent pas seulement des valeurs esthétiques, mais aussi des valeurs culturelles.
L’espace public est multiple. Avenue, route, jardin, square, ce sont autant de lieux urbains qui peuvent porter le nom d’espaces publics. Ce sont tous des espaces ouverts et sans restriction d’accès. Le trottoir est un des espaces publics les plus dynamiques en termes d’échanges et de représentativités.
Les espaces publics sont partout : rues, voiries, trottoirs, parcs, jardins, squares, agoras, salles polyvalentes, parkings ou forêts. Lieux de circulation pour certains, lieux de rencontre et de flânerie pour d’autres, ces espaces sont au centre de nos vies urbaines. Accueillant des usages multiples, parfois conflictuels, la reconquête de ces lieux par les parties prenantes de tous bords est une opportunité pour retisser des liens, favoriser l’entre-aide, inviter à l’échange ou encore créer des oeuvres ou des solutions. Lieu de co-création par excellence, laboratoire vivant du vivre ensemble, ces espaces incarnent à leur manière le renouveau de nos villes.
On distingue quatre types d’acteurs de l‘espace public étroitement interdépendants : les acteurs économiques, les acteurs politiques, les professionnels de l’espace et les habitants-usagers-citoyens (HUC). »
« Le service public désigne :
-Au sens matériel, une activité d’intérêt général, prise en charge par une personne publique au moyen de prérogatives de puissances publiques
-Au sens organique et par métonymie, l’organisme gérant un service public, soit une administration publique.
« Le secteur public et le service public sont deux notions différentes. Le terme « secteur public » renvoie à des organismes alors que « service public » est davantage utilisé pour définir une activité (enseignement, police, justice…).
1.Quelles sont les composantes du secteur public ?
Il n’existe pas de définition juridique précise du secteur public. On peut le décrire comme l’ensemble des activités économiques et sociales gérées par des structures publiques :
les administrations : structures qui prennent en charge des activités qui répondent aux besoins de l’intérêt général (préfet, tribunaux, service des impôts, etc.) ;
les entreprises publiques : détenues en majorité par l’État (France Télévisions, SNCF, etc.) ;
les établissements publics administratifs (EPA) : ils ont une activité administrative (ni commerciale, ni industrielle) d’intérêt général. Caisses de la sécurité sociale, Pôle emploi, établissement français du sang (EFS), agences régionales de santé (ARS), par exemple.
2. Qu’est-ce qu’une activité de service public ?
Le service public est défini par la loi et les décisions des tribunaux. Il s’agit d’une activité d’intérêt général assurée directement ou indirectement par une personne publique ;régie au moins en partie par des règles de droit public.
Un service public peut être assuré par le secteur privé. Par exemple, l’élimination des déchets ménagers est un service public qui relève de la compétence de la commune ou d’un établissement public de coopération intercommunale. La collectivité territoriale peut cependant choisir de confier la gestion de ce service public à une entreprise privée.”
Muni de ces prérequis, nécessairement incomplets et évolutifs, on pourra prendre connaissance du billet de François Braize où il apparaît d’emblée que :
« Le maire de Mandelieu-la-Napoule, bouché à l’émeri, se fait déboucher sévèrement par le Conseil d’Etat pour méconnaissance du régime français de laïcité applicable dans l’espace public : un maire qui ne comprend rien pour la plus grande joie des islamistes et de leurs amis de la LDH. Mais que s’est-il passé au juste à Mandelieu que le Conseil d’Etat vienne censurer ? ».
Les amoureux de la pratique de la laïcité au quotidien dans les collectivités et sans doute quelques autres trouveront la réponse en cliquant ici .
Que François Braize soit remercié de nous avoir autorisé à reproduire son article afin de le représenter sur asvpnf.com
Contre-turpitudes ecclésiales
(Eté 2023)
Ce site ayant vocation à pourfendre les menées cléricales incessantes de toutes les églises-séparées de l’Etat depuis le vote de la loi de 1905-avait ouvert une rubrique spéciale dévolue à la mise en lumière des exactions associées aux totalitarismes ecclésiaux. Cette rubrique reste ouverte…
Cependant et dans l’attente de nouveaux éléments relatifs notamment à l’effondrement du catholicisme et à la survie de l’Eglise confrontée à la « gestion » des abus perpétrés en son sein par des prêtres faisant fi de la justice des Hommes il paraît nécessaire, pour rester impartial, d’accuellir dans les actualités de ce site des contributions tendant à rendre compte d’initiatives constructives dans le domaine spirituel. Elles semblent de nature à exercer des effets bénéfiques sur la vie publique de notre société.
Auparavant et par respect pour les victimes on rappellera leurs droits à réparation ( ?) tel que souligné le 8 août dernier par Thomas Poupeau dans Le Parisien :
« Abus sexuels dans l’Église : l’enveloppe de 20 millions d’euros destinée aux victimes sera bientôt vide »
Cet auteur précise : « En un an et demi, 1 261 victimes de prêtres pédocriminels ont saisi l’Inirr, l’instance chargée de leur verser une réparation financière. Au total, 13 millions d’euros ont déjà été engagés. D’ici la fin de l’année, les caisses seront à sec. Mais il restera de nombreux plaignants à indemniser » écrit-il. On devine ici encore l’ampleur et la gravité du scandale et en notant qu’il ne s’agit ici que de réparations financières. Et les autres dommages ? Que sont devenus les prêtres pédocriminels et leurs associés ?
Ceci étant posé on soulignera que, dès le 28 octobre 2021 ,Golias titrait :
Pourquoi l’Eglise peut payer ?
URL : https://www.golias-editions.fr/2021/10/28/pourquoi-leglise-de-france-peut-payer/
On relevait déjà que : « Invité sur les ondes de France Inter le 6 octobre, le président de l’épiscopat, Eric de Moulins-Beaufort estime que les difficultés pour indemniser les victimes sont quasiment insurmontables. L’argumentaire du président de la Conférence des évêques de France est limité au « denier de l’Église ». Il le tient comme seule ressource et le considère comme obligatoirement affecté aux traitements des prêtres et aux salaires des laïcs, du fait de la loi 1905. A notre avis, c’est un peu court pour justifier une incapacité de réparer ».
Nous avions nous-même suggéré aux autorités concernées de se contraindre- pour le bien public- à quelques ponctions dans les ressources énormes disponibles-entre autres-dans le patrimoine immobilier de l’enseignement confessionnel diocésain ! C’était également un peu court. Il s’agissait d’un autre combat que nous poursuivons, lui-aussi, inlassablement.
Au total si nombre de medias ont la propension présente de rester silencieux au prétexte de troubles politiques, sociaux et caniculaires récents, il nous revient cependant de rester vigilants ; c’est ainsi que nous n’avons pas manqué de noter :
1. Les projets de dissolution de CIVITAS . On verra à ce propos l’article de Gilles Herlédan dans Golias du 18 août 2023 :
Civitas :une dissolution assez à droite
Selon cet auteur, « M. Darmanin va mettre en œuvre une procédure de dissolution du mouvement catholique d’extrême droite Civitas. Ce n’est pas l’hostilité patente de ce groupe, à la République et à la laïcité, qui le dérange, mais son antisémitisme dont jusqu’à présent il n’avait pas fait le constat. Cette découverte soudaine aurait-elle déclenché quelque ferme choix au service de la liberté et de la dignité de tous ? À moins qu’elle ne serve – comme tout le jeu complaisamment entretenu par bien des gouvernements depuis des années avec l’extrême droite, désormais en plein essor – les intérêts du pouvoir soucieux de se blanchir de toute incrimination de racisme avant d’avancer sa loi anti-migrants ? »
Cf. https://www.golias-editions.fr/2023/08/18/civitas-une-dissolution-assez-a-droite/
A l’instar de Gilles Herledan on soulignera : « Civitas est un des étendards de ceux qui mettent en cause depuis longtemps la légitimité de la République et les valeurs relatives aux Droits de l’homme. Ce groupe entend revenir sur la laïcité en imposant à tous une croyance religieuse comme principe de gouvernement, »
On pourra compléter son information relative à Civitas en se rendant à l’adresse :
https://www.golias-editions.fr/2023/08/08/civitas-les-nouveaux-fous-de-dieu-en-croisade-2/
2. Le discours ignoré du pape à Lisbonne (Golias, 18 août 2023)
La capitale portugaise accueillait les Journées mondiales de la jeunesse entre le 1er et le 6 août. Une impressionnante manifestation de masse, marquée par le déni de la presse portugaise de la critique du modèle socio-économique exprimée par le pape François. (Sao José Almeida – Golias en partenariat avec Publico du 5 août 2023, trahttps://www.golias-editions.fr/2023/08/18/le-discours-ignore-du-pape-a-lisbonne/duction Jean-François Vallette)
Cf . https://www.golias-editions.fr/2023/08/18/le-discours-ignore-du-pape-a-lisbonne/
3. L’article intitulé « Dietrich Bonhoeffer : une piste pour l’Eglise de notre temps »
par Boutros Hallaq (Golias, 18 août 2023)
« Résistant résolu au régime nazi exécuté à trente-neuf ans une semaine avant la chute du Reich, théologien à la fois admiré et contesté par les églises allemandes, le pasteur luthérien Dietrich Bonhoeffer reste peu connu par le public ; jusqu’à ces deux dernières décennies, il n’a fait l’objet que de quelques publications en Allemagne et de rares ouvrages de présentation en France. Avec la publication de ses lettres de prison, sa pensée connaît un véritable regain d’intérêt. Sans doute, sa vision comme sa pratique de la foi et de l’église, radicales et lucides à la fois, semblent apporter quelque éclairage sur les problématiques de foi de notre temps. »
Cf . https://www.golias-editions.fr/2023/08/01/dietrich-bonhoeffer-une-piste-pour-leglise-de-notre-temps/
4. Le succès des JMJ cache la crise du catholicisme ( Golias,18 juillet 2023)
« Si le pape François s’est entretenu avec des victimes de violences sexuelles, six mois après la publication d’un rapport accablant, son voyage a surtout été marqué par la rencontre avec des jeunes catholiques qui se sont déplacés en masse. Un million de pèlerins issus des cinq continents étaient attendus par les organisateurs. Qui sont-ils ? »
Christian Terras était interrogé à ce propos par le quotidien belge « Le Soir ».
Cf. https://www.golias-editions.fr/2023/08/18/le-succes-des-jmj-cache-la-crise-du-catholicisme/
Que Christian Terras, Rédacteur en chef de Golias soit remercié de nous avoir autorisé les emprunts représentés dans cette mise en ligne.
MOËLAN en MAI
Dans la série inépuisable …
« André Le Goff raconte »
réactivée en cette saison estivale 2023, les visiteurs de ce site pourront consulter le récit illustré des « évènements » de mai 68 tels qu’il furent vécus par notre collègue , jeune instituteur public de 30 ans, dans la charmante commune de Moëlan-sur-Mer (F-29150) où il exerçait son métier d’enseignant. Ils se rendront compte que pour la génération de l’auteur ayant connu l’occupation allemande, la seconde guerre mondiale, la Libération et les guerres de décolonisation , mai 68 fut une insurévolution. Ils en découvriront des éléments fondateurs au niveau local et ne manqueront pas de s’interroger sur la signification qu’ils revêtent dans les mémoires individuelle et collective .
Comment ne pas rappeler qu’au sortir de Mai 68, les vacances d’été étaient proches …et que le slogan « Sous les pavés,la plage ! » était, avec d‘autres, à l’ordre du jour sur les barricades du quartier latin. Cependant la saison balnéaire et touristique paraissait compromise notamment en Bretagne. En réalité elle fut relativement animée ainsi qu’en témoigne la photo d’une des plages de Moëlan-sur-Mer prise en juillet 68 et dont on trouvera la reproduction à l’URL : https://bcd.bzh/becedia/fr/loin-des-paves-la-plage-les-vacances-en-bretagne-pendant-l-ete-1968
À partir de début mai 1968, les mouvements sociaux se multiplient en France. La Bretagne, marquée par la crise économique, est particulièrement mobilisée. Les disparitions de la raffinerie de sucre de Chantenay (Loire-Atlantique) et des forges d’Hennebont (Morbihan) apparaissent comme les symboles du destin tragique de la vieille tradition industrielle des ports de l’Ouest. Or au même moment commence la saison touristique, dans une France donc qui s’arrête. En mai 1967, le syndicat d’initiative du Morbihan dénombrait plus de 300 visites par jour.
bcd.bzh
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La copie du récit d’André Le Goff (document 1) est accessible en cliquant ICI :
Document 1 . « MOËLAN en MAI » par André Le Goff , août 2023 (fichier pdf.)
Que notre fidèle contributeur soit chaleureusement remercié pour son témoignage sur Mai 68 . Il devrait en susciter d’autres…
Les cours normaux
On évoque ici l’hypothèse qui a prévalu longtemps dans l’histoire du « monde éducatif » selon laquelle ce qui était désigné par l’expression « cours normaux» avant l’instauration de la 3è République préfigurait les écoles normales primaires de filles instaurées par la loi Paul Bert du 1er août 1979.
Le rapporteur de cette loi à la Chambre Abel Ronjat soulignait :
« Messieurs, la loi du 28 juin 1833 imposait à chaque département l’obligation d’entretenir une école normale primaire de garçons ; cependant (…) la loi n’édictait aucune sanction, et même ne déterminait pas le délai dans lequel les écoles normales devaient être créées. Elle était muette sur les écoles normales de filles.
Sous l’empire de cette loi et des lois antérieures, 70 écoles normales de garçons et 6 écoles normales de filles ont été créées, avant le 1er janvier 1851. (…) Aujourd’hui, la France a 79 écoles normales de garçons, 19 écoles normales de filles. Dans la plupart des départements dépourvus d’écoles normales existent des cours normaux. La nécessité de répandre largement l’instruction, d’en relever le niveau, est maintenant universellement reconnue ; elle s’impose au législateur. Depuis 1871 surtout, un élan unanime pousse les jeunes enfants aux écoles qui s’ouvrent chaque jour plus nombreuses. Malgré ce qui a été fait, il reste encore beaucoup à faire, surtout pour l’instruction des jeunes filles. Le nombre des institutrices est insuffisant, leur recrutement difficile. (…) Huit départements sont dépourvus d’écoles normales de garçons, mais les écoles normales de filles manquent dans 68 départements : la loi a donc principalement pour objet la création d’écoles normales de filles. »
Pour notre part nous avons déjà accueilli sur ce site un article dévolu au Cours normal de la Pension ORSIVAL dévolu à la formation des institutrices à Quimper de 1842 à 1855 (Cf . https://asvpnf.com/index.php/2020/07/29/premices-normaliennes-quimperoises-sous-le-regime-de-la-loi-guizot-le-cours-normal-de-la-pension-orsibal/)
A propos desdits Cours Normaux , Françoise Mayeur (1995), auteure de l’article :
« La formation des institutrices avant la loi Paul Bert
Les cours normaux »
soulignait le fait que, selon Jules Simon (1865) , « On ouvrirait aujourd’hui une école normale de filles excellente dans tous les chefs-lieux de département, qu’on ne trouverait pas d’élèves pour la remplir ».
Elle écrivait: « Pourtant, à cette date, la plupart des écoles normales de garçons ont été créées depuis une trentaine d’années. La différence d’éducation entre filles et garçons au XIXe siècle est bien connue. En France, y ont contribué les préceptes de l’Église, mais aussi des habitudes sociales bien ancrées en certains lieux : les filles restent à la maison ou vont chez les sœurs… ». Elle soulignait auusi « qu’il se produit une congréganisation grandissante des écoles de filles . Ainsi en 1856, le recteur de Rennes observe que les conseils municipaux demandent des sœurs pour la direction des écoles de filles ; cette tendance se développe tous les jours » .
Selon Françoise Mayeur, » les cours normaux apparaissent comme des constructions variables, dont l’administration a dû s’accommoder en attendant la généralisation des écoles normales de filles.Pour la majorité des cas, il fallait composer, dans le climat qui les entourait, avec les congrégations qui tenaient les meilleurs pensionnats dans chaque département. A l’image des cours du Puy, qui mettaient au premier rang des études, juste après l’instruction religieuse, la confection de la dentelle, les cours normaux étaient adaptés en quelque sorte au milieu qui les avait fait naître. Administrateurs et inspecteurs ont eu l’intelligence de le comprendre et de ne rien brusquer. Au fil des années, cependant, ils ont fait suivre à l’institution un mouvement qui la menait vers des exigences de plus en plus précises : existence d’une école annexe pour l’entraînement pratique des futures institutrices, développement de la connaissance pédagogique, savoirs plus étendus à acquérir, ce qui préparait une plus grande unité. »
Elle interroge :“La loi Paul Bert, qui formule l’obligation pour les départements d’entretenir chacun une école normale de filles comme de garçons, se trouve-t-elle dans le prolongement de ce mouvement ? » et répond : « Il apparaît bien qu’elle opère une rupture, car une loi uniforme se substitue à cet édifice de traités et de règlements, de particularités qui caractérisaient la structure « légère » des cours normaux. Un type unique d’établissement s’impose désormais : coûteux pour les départements, il affirme la prépondérance de l’État. »
La lente agonie de l’expression écrite française…
Cet outil intangible de communication fraternelle, de progrès social et de liberté serait, selon certains medias, en cours de dépérissement au même titre que l’Ecole qui a la charge de l’enseigner…
Rappelons tout d’abord aux visiteurs de ce site, amoureux de la langue française, que l’ article intitulé : « Parlons Français ! Que reste-t-il de la langue Française ? » est accessible en se rendant à l’URL : https://asvpnf.com/index.php/2022/11/25/parlons-francais-que-reste-t-il-de-la-langue-francaise/ .
Nicolas Pomiès y soulignait qu’une langue est un système de signes permettant l’inter-compréhension au sein d’un groupe humain en l’occurrence celui des citoyens ordinaires constituant la Nation française. Au moyen de signes codifiés connus et admis de tous il s’agit de lire , d’écrire ou d’échanger oralement de manière efficiente tout en exerçant sa liberté d’être et d’interagir utilement en se faisant comprendre.
Il n’est pas étonnannt que le maniement de la langue française puisse imposer à ses locuteurs des règles qui ne résultent pas de façon innée de sa pratique en tant que langue maternelle. L’acquisition et la maîtrise des dites règles impliquent un long apprentissage dont les étapes sont jalonnées par la vie scolaire et ses aleas, apprentissage qu’il reste ensuite à valoriser et souvent à conforter face au réel de l’écrit pendant tous les cursus individuels .
Dans ces conditions, le dépérissement de notre Ecole (accompagné de celui d’autres institutions républicaines) s’accompagne de dysorthographies dont l’ampleur ne manque pas d’être accentuée par les effets collatéraux produits par l’utilisation massive des technologies du numérique et de leurs applications diverses et variées…
On conviendra , sans rentrer dans les détails et finesses de la linguistique, que l’orthographe ne peut-être en elle-même le message porté par les mots de la langue et de leurs combinaisons. A l’instar du CNRTL(https://www.cnrtl.fr/definition/academie9/orthographe) on dira que « l’orthographe est l’ensemble des règles permettant de noter les sons, de transcrire les mots d’une langue au moyen de caractères d’écriture, suivant les formes consacrées par l’usage. On parle d’ enseigner, d’apprendre, et de savoir l’orthographe. On arrive encore à parler de fautes d’orthographe!… L’orthographe d’usage ou orthographe lexicale, régit l’écriture des radicaux, des suffixes et des préfixes. L’orthographe grammaticale (appelée naguère orthographe d’accord), correspond à l’ensemble des règles liées à la morphologie ou à la syntaxe. »
L’orthographe reste un outil (en l’occurrence un bien commun à valeur patrimoniale ) qui permet de communiquer utilement et sans violence verbale avec ses semblables au moyen de messages intelligibles préservant l’intégrité et le sens des connaissances transmises. Il ne faut pas pour autant confondre orthographe et calligraphie et substituer de façon implicite Homo scribens à Homo sapiens ! On ne peut pas plus , se rappelant des souvenirs d’écolier, considérer que l’orthographe réside seulement dans les « maux des mots ». A cet égard le philosophe Alain écrivait : « Les travaux d’écolier sont des épreuves pour le caractère et non point pour l’intelligence. Que ce soit orthographe, version ou calcul, il s’agit d’apprendre à vouloir ! » . Et que vouloir ?
En matière de qualité de communication humaine on rappellera la règle des 7C telle qu’ énoncée par Raphaële Granger à l’URL :
Selon cette auteure : « Notre façon de nous exprimer – à l’écrit comme à l’oral – détermine la qualité de notre communication : mots utilisés, ton employé, tournure de phrase, clarté des éléments transmis, cohérence dans notre discours, etc. sont autant d’éléments auxquels il est primordial de prêter attention. Les travailler est, en effet, indispensable pour communiquer efficacement Au final le message doit être formulé de manière à être Clair, Concis, Concret, Correct, Cohérent,Complet et Courtois pour être entendu, compris et intégré. »
Le terme « Correct » de cette série, à l’ordre dujour de cette parution intègre, outre le choix judicieux des mots, bien sûr l’orthographe laquelle participe aux règles élémentaires de politesse et « autres codes du savoir-être et du savoir-vivre »
Les 7C pointés par R. Granger renvoient aux 7 principes de la communication humaine tels que mis en œuvre, selon Nicolas Bonnefoix, dans les écrits administratifs :
https://fr.linkedin.com › pulse › les-7-principes-de-base-..
Selon cet auteur, des notions de service public, d’intérêt général et de puissance publique découlent sept principes généraux (certains en comptent 8, avec la notion d’adaptabilité). Bien que le style administratif s’adapte en permanence, notamment aux avancées de la communication digitale, il continue d’obéir à ces principes. Quels sont-ils ?
“1. L’obligation de réponse
Il découle de l’obligation de continuité du service public. Toute demande écrite doit obtenir une réponse dans un délai convenable.
2.La neutralité
L’égalité des citoyens devant le service public se manifeste par cette nécessaire objectivité. Les agents du service public sont tenus de respecter l’intérêt général et non l’intérêt particulier. Ils doivent se montrer désintéressés et impartiaux, de même qu’ils doivent respecter la laïcité, c’est-à-dire la non-intrusion de la religion dans ses affaires
3. La responsabilité
Par tout acte écrit, l’État engage sa responsabilité. S’il y a une faute, s’il y a un risque ou s’il y a une rupture d’égalité, l’administration en question peut se voir condamner pour « faute de service », et l’agent lui aussi pour « faute personnelle ».
4.La précision
Quelle que soit la personne à qui on s’adresse, on ne doit laisser aucun champ libre à l’interprétation. On ne doit pas non plus déformer le contenu ou l’esprit des lois que l’Administration est chargée de faire respecter.
5. La politesse
En tant que représentants de l’État, on doit en toute occasion rester dignes et courtois. À l’écrit, on ne voit pas son interlocuteur et il peut être tentant parfois de laisser paraître, à travers l’usage de certains mots, des émotions violentes, des propos vexants
6 . La réserve
Le principe de responsabilité réduit considérablement votre droit à l’erreur. Vous devez donc présenter comme vrais des faits, des informations, dont vous aurez vous-même pris le soin de vérifier l’authenticité et la source.
7. La reconnaissance de la hiérarchie
L’administration est une vaste structure pyramidale où les fonctionnaires, classés selon des catégories A, B et C, n’ont pas les mêmes pouvoirs et rôles. De ces différences découlent l’emploi à l’écrit de certaines formules marquant, d’un côté, la déférence et l’obligeance (d’un subalterne à un supérieur), de l’autre, une autorité bienveillante (du supérieur au subalterne). “
On devine ainsi, s’il le fallait, comment la maîtrise de l’expresion écrite (dont l’orthographe) au moyen de notre langue nationale peut jouer un rôle essentiel dans le maintien de la qualité des relations humaines au sein de notre société et de ses institutions. Notre langue constitue ainsi un élément moteur de notre culture au sens de l’UNESCO : » La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les langues, les lettres, les sciences et les techniques les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. « . Il importe de le savoir, de le faire savoir, de l’enseigner , d’assurer sa transmission et de se donner les moyens d’y parvenir !
C’est ce qui nous conduit à proposer à nos visiteurs de consulter ,en cliquant ici, le témoignage accablant relatif à des exactions commises à l’encontre du respect des règles élémentaires de l’utilisation de notre langue dans le domaine commercial. Il résulte d’observations de Catherine Kintzler publiées récemment dans son blog revue Mezetulle. Elles donnent lieu à un article intitulé :
« Comme une idée de pluriel »
Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous autoriser à le reproduire afin de le représenter sur asvpnf.com.
Des leçons de l’histoire aux expériences de la vie
par
Pierre Hénaff
Pierre Hénaff, doyen inoxydable de l’ASVPNF et ancien élève-maître de l’ENG de Quimper -Promotion En Avant 1942/1945 – au sortir de quelques problèmes de santé a souhaité par une nouvelle contribution, tenter de faire sortir ses associés et autres visiteurs de ce site de la torpeur estivale. Nous l’avons accueillie après bien d’autres déjà en ligne sur ce site, d’autant qu’en toute humilité son auteur l’avait intitulée « Réflexions » alors qu’elle portait un regard singulier sur un long cursus débuté, il y a belle lurette, dans une école publique créée sous les auspices de la 3è République dans une commune rurale du pays bigouden.
Ceci correspondait au moment où, de retour sur ses terres, il était invité à participer à la « Fête des battages » qui se tenait à Pendreff en Pouldreuzic (F-29710). Cette commune s’est donnée vocation , dans ses projets patrimoniaux, à mettre en valeur les progrès spectaculaires intervenus en agriculture notamment en matière de machinisme agricole (Cf. « Le Hangar du Patrimoine » à l’URL :https://www.facebook.com/patrimoinepouldreuzic/?locale=fr_FR .
La présence de notre aîné à cette manifestation n’avait pas échappé à l’attention des journalistes qui vinrent à sa rencontre pour l’interviewer. On pourra prendre connaissance du contenu de la coupure de presse correspondante en se rendant à l’URL ;
https://www.letelegramme.fr/finistere/pouldreuzic-29710/pierre-henaff-98-ans-apprecie-la-fete-de-la-moisson-6406768.php
Il y apparaît que P . Hénaff, fils de cultivateurs, titulaire du Certificat d’Etudes Primaires en 1937 devenu normalien en 1942 (l’année terrible) après un passage par l‘EPS se considère comme un privilégié d’avoir pu bénéficier des enseignements fondateurs de l’école publique de la 3è République instaurée sous la houlette de Jules Ferry. Ladite école faisait référence à la Science et à la Raison et nul doute que son rôle émancipateur a largement contribué non seulement à former le jugement de P. Hénaff sur le monde et sur l’agriculture mais aussi à la marche de cette dernière vers le progrès et sa signification.
Contribution à la connaissance de l’esprit normalien au milieu du 20è siècle
« Petit témoignage sur mon séjour à l’ENG de Quimper »
par
Jean Le Duff
« Voici un témoignage personnel. J’ai perdu tout contact avec la demi-douzaine d’instits suppléants qui étaient avec moi. Je ne suis pas sûr qu’en fouillant dans les papiers accumulés j’en retrouve trace, même de leurs noms. Pour ce qui concerne les normaliens de 4 ème année j’ai, par la suite, un peu connu à Avranches Goaper qui est devenu Prof. de SVT. Je vais essayer de creuser un peu du côté de ce qu’il reste de témoins de cette époque en Finistère. Ce sera plutôt du côté de la mouvance communiste … ».
Jean Le Duff, Conseiller d’Orientation Psychologue à la retraite , fut en effet sollicité par les responsables de ce site- informés de son séjour en formation professionnelle à l’ENG de Quimper en 1957- afin qu’il fasse part aux visiteurs des souvenirs de son expérience quimpéroise. Ses observations, pour ne pas dire son « ressenti » , semblaient en effet de nature à faire émerger des éléments méconnus constitutifs de l’esprit normalien d’autant qu’ils ressortaient du « regard » d’un non-normalien accuelli dans notre Ecole au sein de la Promotion EMERAUDE (1953-1957), à l’époque des faits en Formation professionnelle.
Les visiteurs pourront consulter en cliquant ici l’article de Jean Le Duff qui touche non seulement aux rites étonnants et aux traditions ayant eu cours dans notre Ecole mais aussi aux pratiques pour le moins inquiétantes d’un chef d’établissement qui, sans doute sanctionné par sa hiérarchie, quitta les lieux pour aller exercer ses compétences éducatives ailleurs…
Les visiteurs pourront également accéder à une biographie de Jean Le Duff en se rendant à l’URL : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article136976, notice LE DUFF Jean, Roger par Jacques Girault, version mise en ligne le 11 mai 2011, dernière modification le 11 mai 2011 .
Que notre collègue et ami Jean Le Duff soit très chaleureusement remercié d’avoir , par sa contribution, élargi singulièrement le champ des items de la rubrique « cabinet des curiosités normaliennes » de ce site.
Maux et mystères sous les auspices protecteurs de la République…
Pour répondre aux nécessités de la mise en ligne on a regroupé ici deux articles parus récemment dans Telos. Ce media nous a explicitement autorisé à les reproduire pour les représenter sur asvpnf.com . Qu’il en soit vivement remercié .
Il ne s’agissait pas seulement de répondre à une exigence éditoriale ayant vocation à porter un regard attentif sur les violences qui ont eu cours ces dernières semaines en France. On se proposait aussi de rechercher leur signification en se référant aux données chiffrées les concernant . Celles-ci, de nature à mettre en évidence leur tolérance dans la vie publique , leurs interactions avec la police et les problèmes sociologiques afférents, ont été publiées dans Telos par Olivier Galland, sociologue au CNRS.
Cette approche peut alors conduire insensiblement aux « mystères français » évoqués par Dominique Schnapper et notamment ceux liés aux « difficultés et ambiguïtés de notre histoire nationale » en matière d’intégration sociale ainsi qu’elles furent observées par Steven Philip Krame,r auteur américain étranger à nos institutions, sans doute capable de les examiner d’un regard impartial.
Sans prétendre extrapoler les résultats aux motivations des jeunes émeutiers en question on peut ici contribuer à faire connaître une sorte de typologie de leurs origines socio-culturelles en évitant les pièges de la politique politicienne.
Les visiteurs pourront consulter les deux articles mentionnés en cliquant successivement sur document 1 et document 2 :
Document 1. Les jeunes sont-ils violents ?( Olivier Galland)
Document 2. Les mystères français (Dominique Schnapper)