Consulter le fichier PDF en cliquant ici
Auteur/autrice : laurence
Les bons petits livres de la rentrée 2022 !
Pour rester informés, les visiteurs sont invités à consulter, Document 1 , emprunté à Mezetulle le blog revue de Catherine Kintzler. Il est intitulé :
« Le point sur les idées » :
trois petits livres éclairants publiés
aux éditions Intervalles
Ils y découvriront que : » dirigée par Jean Szlamowicz, la collection « Le point sur les idées »(Éditions Intervalles) publie trois petits volumes (signés respectivement par Pierre-André Taguieff, Shmuel Trigano et Hubert Heckmann) qui fourniront des analyses conceptuelles et percutantes à ceux qui s’interrogent sur les catégories politiques dont il est fait aujourd’hui un usage non-critique ainsi que sur les mouvements « postmodernistes » de « déconstruction », notamment la « cancel culture ».
Les trois petits volumes en question ont donné lieu à des analyses variées ; les lecteurs pourront prendre connaissance de trois d’entre elles :
1. Qui est l’extrémiste ? par P-A. Targuief :
Selon Babelio : https://www.babelio.com/livres/Taguieff-Qui-est-lextremiste-/1450680
« La notion d’extrémisme est une notion confuse. Censée permettre une classification, elle est surtout une diabolisation de l’adversaire. Mais ce terme polémique oublie souvent de décrire ce qu’il considère comme le Mal absolu. Pour reconstruire la catégorie d’extrémisme et la rendre opératoire dans l’analyse des attitudes et des comportements politiques contemporains, il faut supposer l’existence d’une connexion entre trois composantes :
1° la légitimation de la violence comme méthode de résolution des problèmes politiques ;
2° l’intolérance et le sectarisme ;
3° le fanatisme, impliquant l’intransigeantisme, le manichéisme et le jusqu’au-boutisme, qui supposent de placer la défense de la Cause au-dessus de tout.
Alors peut-être pourra-t-on redéfinir un horizon politique désirable par-delà les extrémismes en tout genre qui brident nos libertés. Car on devrait pouvoir concevoir des limites légitimes et respectables en sortant du cercle des extrémismes ».
2. Le petit manuel de post-modernisme de Shmuel Trigano est ainsi présenté par Decitre: https://www.decitre.fr/livres/petit-manuel-de-postmodernisme-illustre-9782369563136.html
« Qu’est-ce qu’une idéologie ? Entre savoir et croyance, les idées qui constituent notre environnement mental ont une pertinence politique. Le cadre de pensée qui surgit aujourd’hui semble remettre radicalement en cause « le monde d’avant » . Déconstruction du réel, post-humain, nouvelles identités, « décolonialisme » sont quelques-uns des thèmes où l’on voit à l’oeuvre des ambitions utopiques d’inspiration marxiste transposées dans les moeurs.Avec la précision méthodologique du sociologue, Shmuel Trigano analyse comment ces différentes configurations idéologiques s’articulent en un tout cohérent. L’enjeu : cartographier le postmodernisme comme forme de pensée qui échappe à notre conscience. » La volonté de créer un « homme nouveau » , la déconstruction de la citoyenneté remettent en cause une démocratie qui dépend soudain de sa validation par les médias et les réseaux sociaux. Sous le manteau d’un anti-pouvoir, ce sont bien de nouveaux pouvoirs qui émergent sans contrôle.
3. Cancel ! De la culture de la censure à l’effacement de la culture de Hubert Heckmann est ainsi présenté chez Gallimard :https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782369563143-cancel-de-la-culture-de-la-censure-a-l-effacement-de-la-culture-hubert-heckmann/
« Que désigne-t-on par l’anglicisme « cancel culture » ? S’agit-il seulement d’une « culture de l’effacement », selon la francisation recommandée par l’Académie française ?
L’histoire de la cancel culture depuis son émergence dans les mouvements progressistes américains de défense des minorités, mise en perspective dans une histoire plus large de la censure des opinions et des oeuvres, permet de comprendre les dangers qui menacent aujourd’hui, en France, le débat d’idées et l’art.
L’expression « cancel culture » peut bien avoir un usage polémique, elle n’en décrit pas moins une réalité : celle d’une culture de la censure qui est en train de s’instaurer sous nos yeux au nom des meilleures intentions”.
Cependant l’analyse d’ouvrage du Comité laïcité République souligne :
« Pour l’art contemporain, l’œuvre ne réside plus dans l’objet mais dans l’expérience que l’objet va provoquer, et donc dans le discours qui conditionne et accompagne cette expérience, ce qui peut conduire à brouiller les frontières entre l’œuvre et la personne de l’artiste. Appliquer cette conception de l’art aux œuvres du passé, c’est céder à l’anachronisme. L’artiste en tant que personne ne doit pas pouvoir se soustraire au jugement moral, mais cela n’affecte pas le jugement esthétique, d’une tout autre nature, que l’on porte sur son œuvre. Savoir que Michel-Ange était d’un tempérament exécrable ne me conduit pas à préférer à ses œuvres les peintures et les sculptures d’artistes plus gentils… […]
Si les œuvres sont réduites à un rôle de message, alors il faut en effet ou bien les « aimer » (dans le sens très restreint du like des réseaux sociaux, qui est la manifestation d’une adhésion), ou bien les réprouver. » : https://www.laicite-republique.org/h-heckmann-la-montee-en-puissance-de-la-cancel-culture-entraine-la-menace-d-un.html
Y-a-t-il vraiment une menace d’effacement de la culture et si oui est-elle de nature à fabriquer une génération d’ignorants ? Cf. https://www.lefigaro.fr/vox/culture/la-cancel-culture-fabrique-t-elle-une-generation-d-ignorants-20220831
« Cancel ! » de Hubert Heckmann, lu par Catherine Kintzler.
Publiée dans Mezetulle le 14 septembre 2022 elle est accessible en cliquant sur Document 2 ou directement à l’adresse https://www.mezetulle.fr/cancel-de-hubert-heckmann-lu-par-catherine-kintzler/
Dans son analyse C. Kintzler souligne : » le petit livre de Hubert Heckmann Cancel ! De la culture de la censure à l’effacement de la culture ne se contente pas de définir la « cancel culture » ni d’en démonter les mécanismes : il montre en quoi, au-delà même des pratiques d’ostracisation des personnes et des œuvres qu’elle vise, elle s’emploie à effectuer un véritable effacement de la culture entendue comme le domaine de l’activité intellectuelle et artistique. Mais il faut bien prendre conscience que son pouvoir repose sur la seule intimidation ».
Quoi qu’il en soit on devine la gravité des problèmes posés !
Que Catherine Kintzler soit assurée de toute notre reconnaissance pour avoir autorisé ces nouveaux emprunts.
Agir et lutter pour la sauvegarde de l’Ecole ; institution publique, gratuite, obligatoire et laïque
En l’absence de volonté politique affirmée en ce sens il s’agit , pour mieux les combattre , de connaître les démarches de ses détracteurs, contempteurs et autres nostalgiques cléricaux et réactionnaires qui s’exprient dans tous les medias. En d’autre termes, il est urgent de rester bien informé des projets déconstructionnistes, promoteurs de la décadence de l’Ecole, de prendre la mesure du mal , de s’y opposer et de prôner la refondation de l’Institution.
Pour y contribuer, les visiteurs trouveront ici une sorte de florilèges de textes récents concernant ce domaine, produits par d’éminents pédagogues , politologues et autres « journalistes spécialisés » et quelques articles fondateurs pour la refondation nécessaire.
1. En juin 2022 Natacha Polony ,consacrant un éditorial à la question, écrivait : » Pour l’heure, aucun programme politique ne semble avoir pris la mesure de l’effondrement qui se joue et que les Français ressentent dans leur chair, dans celle de leurs enfants. Entre ceux qui projettent de poursuivre les délires pédagogiques, ceux qui rêvent de « rationaliser » encore à coups de fermetures d’établissements et de coupes budgétaires, rien ne laisse entrevoir la refondation des institutions de la nation. » (Marianne, 9-15 juin 2020). Elle notait par ailleurs, dans le même journal, le 9 septembre 2010 : « Si nous voulons que notre école n’ajoute pas au malheur du monde, quand elle devrait au contraire contribuer à le combattre, il faut (sans doute) retrouver cette certitude que le savoir libère les hommes en les inscrivant dans une continuité, celles des hommes qui les ont précédés, et dans une communauté, celle de la société dont ils partagent les valeurs. »
2. Pendant ce temps Anne Coffinier sur le site « créer son école », rien de moins, site d’ une association apolitique et aconfessionnelle loi 1901 à but non lucratif qu’elle a fondée en 2005 et qu’elle préside depuis lors, l’ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm et de l’Ecole Nationale d’Administration, fait valoir que : «l’observation des modèles éducatifs étrangers et l’étude de l’histoire l’ont convaincue que l’essor des écoles libres hors contrat pourrait beaucoup apporter aux enfants et à la France». Créer son école se donne pour but de renouveler le paysage éducatif en facilitant, aux côtés des écoles publiques et sous contrat, l’émergence et le développement de structures éducatives innovantes (en particulier des classes et écoles hors contrat), qui aident le système éducatif à gagner en justice et en efficacité)(sic ! ndlr). Adepte des écoles dites indépendantes, Anne Coffinier considère que l’Ecole -selon le modèle de la 3è République et des Républiques suivantes- est morte sachant que le gouvernement reconnaît que l’école républicaine n’est plus à la hauteur tout en interdisant l’école à la maison et pénalisant les écoles indépendantes dont le succès pourtant ne cesse de croître » Cf. l’URL :https://creer-son-ecole.com/qui-sommes-nous/#mission.
3. En parallèle Adélaïde Motte dans un article intitulé : »LOCALES, BILINGUES, D’EXCELLENCE : LES ÉCOLES INDÉPENDANTES ONT LE VENT EN POUPE » publié le 15 septembre 2022 proclame que « La rentrée est l’occasion de voir de nouvelles écoles « hors contrat », dites aussi indépendantes, sortir de terre et proposer des pédagogies différentes, adaptées à des enfants porteurs de handicap, donnant plus de place au bilinguisme ou à la nature ou, tout simplement, portant vers l’excellence. Malgré les différents coups de butoir gouvernementaux, le nombre de ces établissements continue à croître ». Cf.l’URL : https://fr.irefeurope.org/publications/articles/article/locales-bilingues-dexcellence-les-ecoles-independantes-ont-le-vent-en-poupe/
4. De son côté Jean-Paul Brighelli, , dans son ouvrage intitulé « La Fabrique du crétin – Vers l’apocalypse scolaire » publié aux éditions l’Archipel en mars 2022 revient sur l’effondrement du niveau scolaire en France. Selon l’analyse de l’ouvrage par Babelio : « Pourquoi l’Éducation nationale a-t-elle autorisé les dérives successives qui ont amené à l’apocalypse scolaire ? Quinze ans après La Fabrique du crétin (160 000 ex vendus), Jean-Paul Brighelli poursuit la réflexion et dresse un bilan alarmiste, sans langue de bois dela mort programmée de l’école. L’École de la transmission des savoirs et de la formation des citoyens est à l’agonie. Elle accomplit aujourd’hui ce pour quoi on l’a programmée voici un demi-siècle : adaptée aux nécessités du marché, elle fabrique à la chaîne une masse de consommateurs semi-illettrés et satisfaits d’eux-mêmes. Soucieuse d’élaborer enfin l’égalité promise par la République en nivelant par le bas, elle a réussi à détruire ce que la France avait mis deux cents ans à élaborer ».
En réalité, Jean-Paul Brighelli revient au chevet de l’École et la trouve plus mal en point que jamais. Collège unique, pédagogism méthode globale, regroupement familial, laïcité à géométrie variable… les causes sont nombreuses, et l’action du ministre Jean-Michel Blanquer – dont il dresse aussi un bilan contrasté – n’a pu empêcher la déroute, surtout en temps de Covid.
Aujourd’hui, l’École est au pied du mur : elle sera » soit l’instrument d’une dissolution dans l’individualisme et le communautarisme, soit l’outil d’une résurrection « . Est-il trop tard pour réagir ? » Cf. l’URL : https://www.babelio.com/livres/Brighelli-La-fabrique-du-cretin-tome-2/1405475
Pourquoi l’Éducation nationale a-t-elle autorisé les dérives successives qui ont amené à l’apocalypse scolaire ? Quinze ans après La Fabrique du crétin (160 000 ex vendus), Jean-Paul Brighelli poursuit la réflexion et dresse un bilan alarmiste, sans langue de bois.
www.babelio.com
|
L’ancien professeur de français prétend qu’on « a fait de l’école d’excellence à la française quelque chose qui n’est même pas en milieu de tableau, quelque chose d’absolument dérisoire » et déclare« toute réforme de l’école ne portera ses fruits que 10 ou 15 ans plus tard. Il faut avoir un projet politique global sur la longue durée, ce qui n’est pas du tout dans les gènes(sic ! ndlr) du système actuel où l’on navigue à vue en donnant des primes aux uns et aux autres ». Selon lui ; «L’École de la République n’a pas dysfonctionné: elle accomplit ce pour quoi on l’a programmée…»
5. On glose aussi largement sur les vertus de l’IEF pour « instruction en famille » sachant toutefois que : « à la suite de la promulgation de la loi n° 2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, il ne pourra être dérogé à l’obligation de scolarisation obligatoire dans un établissement scolaire public ou privé de l’ensemble des enfants soumis à l’obligation d’instruction (enfants âgés de trois à seize ans), que sur autorisation délivrée par les services académiques, pour des motifs tirés de la situation de l’enfant et limitativement définis par la loi. »(Cf.https://www.education.gouv.fr/l-instruction-dans-la-famille-340514)
6. On rappelle aussi, à ceux qui l’ignorent, l’existence de différents courants d’éducation alternative : Montessori, Steiner-Waldorf, Freinet, Education démocratique, Forest school, Homeschooling, Ecole alsacienne… Cf. l’URL : https://www.educationalternative.fr/ecoles-alternatives/
7. On mentionnera enfin, pour mémoire, l’omniprésence des écoles hors contrat ( M-E Pech, Marianne, 15-21 septembre 2022, 1331,32-33) , celle des écoles privées confessionnelles dites libres sous contrat. Tout ceci pour ceux qui feignent d’en douter : la liberté de l’enseignement existe en France et d’aucuns ont su l’exploiter pour occulter le bien commun et constituer une sorte d’auberge espagnole éducative qui n’a pas tardé à engendrer l’illettrisme ( environ 2,5 millions de français y sont confrontés !) , à surcreuser les inégalités et à provoquer l’effondrement de l’école émancipatrice de la République. Etait-ce le but recherché pour faire triompher l’obscurantisme ?
8. Il n’est pas question ici d’être exhaustif sur une matière aussi foisonnante et disparate qui ne manque pas de renvoyer au proverbe des Femmes Savantes de Molière : « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage » . Ce serait rendre un fier service aux destructeurs de l’Ecole publique et à ceux dont le projet fin, selon certains, consisterait à déstabiliser la République et ses institutions.
On se plaira plutôt à souligner, s’il en est encore temps, que dès 2016, Christian Gaudray intitulait l’éditorial du journal d’information de l’union des familles laïques (ufal INFO) :
« La République au péril de son école »,
un titre prémonitoire de notre présente indignation . Les visiteurs de ce site pourront en prendre connaissance, en cliquant sur Document 1 . A l’époque il s’agissait de tenter de circonscrire une ambition pour l’école de demain ; l’urgence de cette tâche demeure et ne cesse de s’accentuer ; lescommentaires précédents en attestent largement.
Dans le même journal Jean-Marie Kintzler et Marie Perret présentaientt une table d’orientation pour « mieux comprendre les débats sur l’école » (voir leur article de 4 pages en cliquant successivement sur Document 2.1, 2.2, 2.3 et 2.4.
En l’état actuel des lieux il est clair qu’ils n’ont pas été entendus. Il importe de le rappeler . Ils notaient « l’école va mal, aussi est-elle l’objet d’inévitables affrontements . Faisons un effort de prise de distance; mettons entre parenthèses les passions qui attisent et alimentent le conflit. On fera alors un premier constat : les débats se laissent schématiser à un système bipolaire, à un conflit entre deux conceptions de l’école. D’un côté les partisans du modèle adaptatif, de l’autre ceux du modèle républicain ».
On voit bien l’urgence qu’il y a d’agir pour que l’Ecole publique ne s’arrête jamais et pour que le pouvoir politique se donne les moyens ,dans une option délibérément républicaine, d’arrêter son délitement, pour la préserver comme un trésor national, de façon à la renforcer, la moderniser, la réorganiser si nécessaire afin de lui conserver sa valeur sociale et son pouvoir émancipateur .
C’est notre bien commun conçu et mis en oeuvre par ses pères fondateurs, un bien venu de loin arraché aux griffes des cléricaux et des réactionnaires . Ne cédons pas sous les coups de ses contempteurs de tous horizons et sous leurs allégations outrancières.
Pédocriminalité cléricale (suite) L’affaire Johannes Rivoire
Quand après la révélation des pensionnats de la honte au Canada, du génocide culturel camouflé des indiens on découvre la traque , par les Inuits, d’un pédocriminel clérical réfugié en France…
Dans Le Monde du 15 septembre 2022, sous la plume de Richard Schittly ,on pouvait découvrir ce titre étonnant :
« Agressions sexuelles : à Lyon, la traque du père Rivoire par une délégation d’Inuits »
En réalité, « une délégation de 9 inuits, proches de victimes présumées, qui réclament l’extradition du prêtre de 92 ans, s’est rendue mercredi dans sa communauté, sur la colline de Fourvière, où il a accepté de les rencontrer. La congrégation des Oblats de Marie-Immaculée a annoncé avoir engagé une procédure canonique de renvoi contre lui ».
Parmi les proches se trouvaient : la présidente de l’organisation Nunavut Tunngavik, Aluki Kotier, la fille d’une victime, Tanya Tungilikand. Avec d’autres membres de la délégation ils brandissaient des photos de victimes à leur arrivée à la congrégation religieuse des oblats de Marie-Immaculée, à Lyon, le 14 septembre 2022.
On notera qu’un oblat se définit comme une personne qui s’est agrégée à une communauté religieuse, généralement après lui avoir fait don de ses biens, qui en observe les règlements mais sans prononcer de voeux ni renoncer au costume laïque.
« En France depuis lundi 12 septembre et à Lyon mercredi 14, une délégation d’Inuits du Canada traque un prêtre franco-canadien, suspecté d’agressions sexuelles sur des enfants alors qu’il était en mission pour la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée, dans le Grand Nord canadien, de 1960 à 1993. Parents de victimes et représentants du peuple inuit, les neuf membres de la délégation réclament le retour rapide du père Joannes Rivoire, 92 ans, sur les lieux de ses agressions présumées, afin qu’il soit jugé. Le vieil homme est en fuite depuis près de trente ans, abrité dans une maison de retraite située sur la colline de la Croix-Rousse, à LYON ».
Après avoir réclamé son extradition auprès du ministère de la justice, mardi, à Paris, la délégation inuite a vu se dresser les obstacles juridiques. La chancellerie a rappelé que la France n’extrade pas ses ressortissants, tout en laissant ouverte la porte d’une entraide judiciaire avec le Canada.
Les représentants inuits ont imaginé une issue plus simple à leur voyage. Ils ont acheté un billet d’avion, se disant prêts à embarquer le prêtre avec eux lors de leur retour, vendredi 16 septembre. A condition de convaincre l’intéressé(!!!) .
De son côté, la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée affirme tout faire pour inciter le prêtre à se rendre. « Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts pour convaincre Joannes Rivoire de se présenter à la justice canadienne. Cette démarche de justice est primordiale, tant pour les victimes présumées que pour le peuple des Inuits, mais aussi pour les missionnaires oblats et pour l’Eglise catholique », affirme Vincent Gruber, responsable de la congrégation, qui compte 3 700 missionnaires dans le monde, dont 87 en France.” Cf. l’URL : https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/09/15/abus-sexuels-a-lyon-la-traque-du-pere-rivoire-par-une-delegation-d-inuits_6141706_3224.html
Selon Wikipedia : « L’affaire Johannes Rivoire concerne le prêtre franco-canadien Johannes Rivoire (ou Joannes Rivoire) missionnaire des Oblats de Marie-Immaculée (OMI). À partir de 1991, il est accusé d’agressions sexuelles sur des mineurs de la communauté Inuit au Canada. L’évêque du diocèse de Churchill-Baie d’Hudson, Reynald Rouleau, ne prévient pas la justice. En 1993 Johannes Rivoire se réfugie en France, où il est accueilli par les OMI, et échappe ainsi aux poursuites judiciaires.
En mars 2022, le leader de l’Inuit Tapiriit Kanatami, Natan Obed (en), demande au pape François d’intervenir personnellement auprès du prêtre pour que celui-ci accepte de revenir au Canada pour répondre à ces accusations. À la suite d’une nouvelle plainte, la justice canadienne émet un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre de Johannes Rivoire, puis demande à la France de l’extrader, ce qu’elle refuse car elle n’extrade pas ses nationaux. En septembre 2022, les OMI engagent une procédure de renvoi canonique du prêtre.
Sur le plan historique, on notera que « Johannes Rivoire, alors âgé de 30 ans, s’installe en 1960, à Chesterfield Inleta, dans l’actuel Nunavut, au Canada : « À l’époque, nos études nous menaient soit en Afrique, soit dans le Grand Nord canadien, où j’ai préféré partir ».Entre 1960 et 1992, Johannes Rivoire est reponsable de trois paroisses à Igloolik, Naujaat et Arviat, du diocèse de Churchill-Baie d’Hudson. Pendant cette période trois évêques s’y succèdent, il sont également membres des Oblats de Marie-Immaculée. À partir de 1991, une victime alléguée indique avoir subi des agressions sexuelles de la part de Johannes Rivoire. En 1992 de nouvelles victimes se signalent, pour des agressions dans les territoires d’Arviat, de Rankin Inlet et de Naujaat, auprès de Reynald Rouleau, membre des Oblats de Marie-Immaculée et évêque du diocèse de Churchill-Baie d’Hudson. L’évêque décide de ne pas prévenir la justice canadienne. Marius Tungilik, affirme avoir été agressé par Johannes Rivoire à l’âge de 12 ans en 1970, mais c’est uniquement en 1993 qu’il porte plainte.
Johannes Rivoire quitte le territoire canadien en 1993, sans avoir été interrogé par la police, pour, selon lui, rejoindre en France ses parents souffrants ». Cf. l’URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Johannes_Rivoire
On retiendra :
1.« Les Oblats enclenchent l’exclusion du père Joannes Rivoire»
La congrégation d’un religieux franco-canadien, accusé d’agressions sexuelles contre des jeunes Inuits dans les années 1960, a décidé en France de sanctionner le missionnaire en enclenchant une procédure d’exclusion, en réponse aux demandes d’une délégation venue demander des comptes. Cf.https://www.lapresse.ca/international/europe/2022-09-14/accuse-d-agressions-sexuelles/les-oblats-enclenchent-l-exclusion-du-pere-joannes-rivoire.php
2. Dans le Grand Nord canadien, le cas est vu par beaucoup comme le symbole de l’impunité des agresseurs sexuels au sein de l’Église catholique, surtout depuis le récent « pèlerinage pénitentiel » du pape François au Canada, centré sur les violences perpétrées dans les pensionnats autochtones.
Cf. https://www.ledevoir.com/monde/europe/754062/le-pere-francais-johannes-rivoire-soupconne-d-agressions-sexuelles-au-canada-embarrasse-sa-congregation
3. Le journal La Croix du 13 septembre 2022 reprend à son compte ce commentaire. Cf.
https://www.la-croix.com/Religion/France-nextradera-pas-pretre-Joannes-Rivoire-accuse-dabus-jeunes-Inuits-Canada-2022-09-13-1201233105
Le choeur mixte des Gaillards d’Avant à Ergué-Gabéric (F-29500): Un épilogue dans la bonne humeur !
Le deux septembre 2022, ledit Choeur mixte se produisait à Ergué-Gabéric ,dans la banlieue Est de Quimper, sous l’égide de son chef et de Max, maître de cérémonie du jour. Les visiteurs intéressés par les exploits des choristes en question-anciens élèves-maîtres de l’ENG de Quimper du milieu des années 50 du siècle précédent et leurs compagnes pourront consulter les fichiers suivants dédiés à cette journée (en cliquant sur document 1 puis sur document 2) :
DOCUMENT 1. Un texte intitulé : »La fin d’un beau voyage » écrit et illustré A. Le Goff ,
DOCUMENT 2 . Un mini reportage photographique préparé par un des choristes souhaitant garder l’anonymat .
Que tous les acteurs de cette journée singulière soient chaleureusement remerciés pour leur implication , la qualité de leurs productions et leur bonne humeur communicative .
Soutenons sans faiblesse et avec enthousiasme l’action laïque fondatrice d’associations amies
Beaucoup de bruits autour d’une expulsion ratée !
On sait que le vendredi 26 août 2022 « le Conseil d’État examinait un recours du ministère de l’Intérieur contre la décision du tribunal administratif de Paris de suspendre l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans. La plus haute juridiction administrative a finalement décidé de confirmer, ce mardi, son expulsion, souhaitée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin ».
Mais on sait aussi que M. Hassan Iquioussen a disparu le 30 août dernier, date à laquelle le Conseil d’Etat a annulé le jugement du tribunal administratif de Paris qui avait suspendu son arrêté d’expulsion. Les policiers venus le chercher le soir même sont donc repartis bredouilles. On suppose qu’il n’est plus en France.
Depuis, le débat fait rage pour savoir si cet iman a commis ou non une infraction en quittant un territoire dont il était expulsé.
Le même jour on pouvait lire dans la Voix du Nord :
« Le ministre de l’Intérieur a assuré ce mercredi que les discussions avec le Maroc pour obtenir l’expulsion de l’imam Iquioussen vers le royaume étaient en bonne voie. Il aurait eu des échanges avec l’ambassadeur marocain sur la question. »Cf. l’URL : lavoixdunord.fr/1225465/article/2022-09-07/expulsion-de-l-imam-iquioussen-les-discussions-avec-le-maroc-en-bonne-voie-selon
Mais où est Hassan Iquioussen ?
Selon lui, « l’imam marocain est introuvable. La police chargée de le reconduire à la frontière le 30 août ne l’a pas trouvé chez lui, à Lourches, une localité du Nord de la France….Il est caché quelque part. En Belgique, ont suggéré les autorités françaises. Ou peut-être ailleurs, comme spéculent certains observateurs. Dans un État musulman qui lui permet de rester hors de portée d’un mandat d’arrêt européen.”Cf. l’URL :Imam Iquioussen : une expulsion, un mystère et une énigme
» le Conseil d’Etat a mis bon ordre au délire du Tribunal administratif de Paris qui avait suspendu la mesure d’expulsion vers le Maroc prise par le Gouvernement français à l’encontre de l’imam Iquioussen pour ses propos antisémites et misogynes dégradants réitérés. Au motif de la protection de la vie familiale dudit imam, le TA de Paris avait décidé de suspendre l’expulsion en recevant le recours en référé de l’imam et en lui donnant satisfaction. Ce qui ne manqua pas de provoquer la stupéfaction chez toutes celles et tous ceux qui ont quelques notions du régime juridique républicain français applicable aux étrangers présents sur notre sol. »
Les visiteurs intéressés pourront le consulter directement en cliquant iciet y découvrir les voies d’accès à des informations de première main concernant le traitement de cette affaire.
Que François Braize soit chaleureusement remercié d’avoir autorisé cet emprunt .
Petite chronique des temps heureux où le Finistère construisait son Ecole publique, laïque et républicaine
La presse ancienne numérisée accessible à la BnF et aux archives départementales , toutes tendances politiques considérées, constitue un trésor inestimable dont la patiente et laborieuse exploitation permet la mise à jour de documents nécessaires à la reconstitution de l’histoire de notre passé et de ses institutions, notamment lorsqu’elles concernent notre système scolaire. Celui-ci fut conçu et lentement traduit dans des actes législatifs intimement associés à l’émergence et à l’oeuvre de la IIIè République.
C’est leur périlleuse mise en application au sein des collectivités locales du département du Finistère telle que rapportée dans la presse de l’époque qui retient ici notre attention. Ceci, imposait un choix parmi les journaux de l’époque, disponibles aux archives sous forme numérisée. Nous avons opté pour LE FINISTERE (bihebdomadaire paraissant le mercredi et le samedi « Journal politique [« puis » journal républicain « puis » organe hebdomadaire d’union républicaine] »
Dans ses colonnes on peut retrouver, parfois avec force détails, la chronique des faits majeurs qui présidèrent à l’édification sur la place quimpéroise des deux Ecoles normales primaires où furent formés , à partir de 1884 et pendant une centaine d’années, les institutrices et instituteurs d’un département qui fut classé en 1881, au vu du niveau de son illettrisme, parmi les plus » arriérés » de France.
Les recherches dont les résultats sont retranscrits et édités couvrent la période allant du 13 août 1881 au 31 mai 1882 ayant fait l’hypothèse simplificatrice qu’ elle devait receler des données importantes ayant trait aux modalités d’édification des deux écoles normales primaires de Quimper. On savait qu’elles accueillirent leurs premières promotions d’élèves-maîtresses et d’élèves-maîtres en 1884…
Ceci a conduit à la collecte d’un ensemble de 90 items réunis dans un seul fichier de 282 pages auquel les visiteurs pourront accéder en cliquant ici , après avoir consulté le guide que constitue le sommaire ci-dessous:
1. Deux discours de M.J. Ferry……………………………………………………………………………………………………………1
2. Construction de deux écoles normales à Quimper…………………………………………………………………………..8
3. Le Conseil général du Finistère décide la construction de deux Ecoles normales à Quimper…………9
4.Les biens des congréganistes………………………………………………………………………………………………………….16
5. Création de deux écoles normales à Quimper (1881)……………………………………………………………………….18
6. Comme quoi l’Eglise est persécutée ……………………………………………………………………………………………….26
7. Le Ministre de l’instruction publique informe les Recteurs……………………………………………………………..27
8. L’ÉCOLE selon Paul Bert………………………………………………………………………………………………………………..29
9. Gazette bretonne , les exploits de Fouesnant!……………………………………………………………………………….33
10.Écoles de filles ……………………………………………………………………………………………………………………………..39
11. Traitement des instituteurs…………………………………………………………………………………………………………..42
12. Adam et Eve et la Bretagne…………………………………………………………………………………………………………..43
13. L’enseignement congréganiste……………………………………………………………………………………………………45
14. Nouvelles et Renseignements…………………………………………………………………………………………………….49
15. L’abbé Grégoire(I)……………………………………………………………………………………………………………………….54
16. Au conseil général du Finistère : l’exposé de M. Le Préfet………………………………………………………..56
17. Enquête publique sur la construction des Ecoles normales de Quimper………………………………….. 69
18.Au conseil général du Finistère……………………………………………………………………………………………………70
19.L’affaire Frère NOLASQUE à Fouesnant……………………………………………………………………………………..72
20. Un avis du Journal de l’instruction publique……………………………………………………………………………….74
21. La mise en construction des deux Ecoles normales de Quimper………………………………………………..76
22. Une lettre de M. J . Ferry……………………………………………………………………………………………………………77
23. Les Collèges communaux………………………………………………………………………………………………………….78
24. Un évêque à l’index !…………………………………………………………………………………………………………………81
25. L’Enseignement dans l’Académie de Rennes……………………………………………………………………………85
26.L’Instruction publique(décembre 1881)………………………………………………………………………………………89
27. Les théories de M. Freppel……………………………………………………………………………………………………….90
28. A la Société de secours mutuel des Instituteurs et Institutrices………………………………………………..95
29. Le retour du Préfet à Quimper………………………………………………………………………………………………….101
30. Une médaille pour 20 instituteurs……………………………………………………………………………………………..102
31. La déclaration du nouveau ministère………………………………………………………………………………………..103
32. A Quimperlé les Frères abandonnent leur Ecole !…………………………………………………………………….110
33. Au sujet du budjet de l’Instruction publique……………………………………………………………………………..111
34.Dispositions à l’égard des Instituteurs………………………………………………………………………………………114
35. Création des 3 premiers Lycées de jeunes filles………………………………………………………………………116
36. Création du Lycée de QUIMPER: le décret……………………………………………………………………………….116
37. Réorganisation des écoles normales……………………………………………………………………………………….119
38.Le brevet d’instituteur et les congréganistes……………………………………………………………………………121
39.Le scandale d’Audierne…………………………………………………………………………………………………………….124
40. Les méfaits du cléricalisme……………………………………………………………………………………………………..127
41. L’enseignement secondaire des Jeunes filles………………………………………………………………………..129
42. Leçon donnée aux cléricaux par un évêque ………………………………………………………………………….131
43. Le réchauffement climatique en 1881-1882…………………………………………………………………………….133
44.L’enseignement secondaire dans les écoles libres………………………………………………………………..134
45. L’enseignement secondaire libre………………………………………………………………………………………….138
46. Le Certificat d’études uinversitaires……………………………………………………………………………………..140
47.Subventions pour installation de maisons d’école…………………………………………………………………143
48. Le projet de loi sur les instituteurs……………………………………………………………………………………….146
49. Financer les travaux dans les Ecoles……………………………………………………………………………………148
50. Acte officiel…………………………………………………………………………………………………………………………..149
51. Les progrès de l’Instruction primaire……………………………………………………………………………………150
52. L’éducation militaire……………………………………………………………………………………………………………..153
53.La Résistance à la Loi……………………………………………………………………………………………………………157
54. La loi sur l’enseignement primaire ………………………………………………………………………………………161
55. Discours de M.Paul Bert………………………………………………………………………………………………………170
56. Aux candidats aux écoles normales……………………………………………………………………………………..174
57. La loi sur l’enseignement votée par le Sénat………………………………………………………………………174
58. Le financement de l’Ecole publique……………………………………………………………………………………180
59. Le concordat………………………………………………………………………………………………………………………185
60. L’enseignement moral et civique………………………………………………………………………………………..186
61.L’enseignement congréganiste…………………………………………………………………………………………..188
62.Adjudication des travaux de l’ENG de Quimper…………………………………………………………………..190
63. La construction de cinquante écoles de hameau……………………………………………………………….191
64. La loi sur l’ instruction primaire devant le Sénat. ……………………………………………………………..194
65. La gratuité de l’enseignement primaire………………………………………………………………………………199
66. L’Abbé Grégoire (suite)………………………………………………………………………………………………………201
67.Financer la construction de deux Ecoles normales à Quimper……………………………………………..221
68. La proposition Boysset………………………………………………………………………………………………………..222
69. Enquête parcellaire préalable à la construction de l’Ecole Normale de Garçons de Quimper …..224
70. Le Congrès pédagogique…………. …………………………………………………………………………………………227
71. La retraite des instituteurs……………………………………………………………………………………………………229
72. L’instruction primaire en 1882……………………………………………………………………………………………….231
73. Un discours de M. Ferry ( 19 avril 1882)………………………………………………………………………………..237
74. Une Loi calomniée……………………………………………………………………………………………………………….241
75. Au conseil général du Finistère…… ……………………………………………………………………………………..245
77. Adjudication des travaux de l’ENG de Quimper…………………………………………………………………255
78. La Loi sur l’enseignement et les Conseils généraux……………………………………………………………256
79. L’affaire Guyader (Audierne) aux assises…………………………………………………………………………….260
80. Les instituteurs congréganistes………………………………………………………………………………………….261
81. Le brevet de capacité et les congréganistes………………………………………………………………………264
82.La mésaventure de M. Freppel…………………………………………………………………………………………….265
83. La surveillance des élèves en dehors des classes…………………………………………………………….266
84. La construction de l’ENG de Quimper au tableau des offres légales……………………………………269
85. L’adjudication des travaux de l’école normale de filles de Quimper ………………………………….270
86. Le recrutement des écoles normales…………………………………………………………………………………. 271
87. La caisse des écoles ………………………………………………………………………………………………………….274
88. L’implication citoyenne dans la construction des écoles de hameau……………………………………276
89. La philotechnique à l’Ecole normale…………………………………………………………………………………..277
On ne manquera pas de surcroît d’y consulter une biographie originale véritablement révolutionnaire de l’Abbé Grégoire, les textes de quelques discours fondateurs de Jules Ferry et de Paul Bert, sans compter des éléments inédits concernant l’oeuvre scolaire magistrale de Lagrange de Langre , préfet républicain du Finistère pendant la période ciblée pour ces recherches.
Nous n’avons pas été dignes de Salman Rushdie !
Tel est l’intitulé provocateur de l’article de Sylvain FORT publié le 14 août 2022 dans La Règle du Jeu. Il a en effet le pouvoir de susciter l’indignation, d’ébranler les auto-convictions confortables , de recentrer la réflexion sur la signification de la liberté d’expression et sur la nature de la démarche susceptible de contribuer à sa sauvegarde lorsqu’elle est menacée.
Nous avions cru nécessaire, en toute bonne foi, de condamner sur ce site (URL : https://asvpnf.com/index.php/2022/08/22/contre-le-fanatisme-pour-la-liberte-dexpression/ ) l’agression sauvage dont fut victime Salman Rushdie.
Le texte de Sylvain Fort , qualifié de superbe par Catherine Kintzler, est repris le 25 août 2022 par la philosophe dans son Blog revue Mezetulle. Elle y souligne que ce document fondateur: » remet les choses en place et nous appelle à nous relever, à reprendre un peu de dignité et de grandeur. En l’occurrence, l’étroitesse de la « défense de la liberté d’expression » a quelque chose de confortable : non seulement elle permet de s’indigner à peu de frais, mais surtout, et c’est là le point principal, celui qu’engage l’idée même de littérature, elle s’épargne l’effort de la pensée. »
Selon Sylvain Fort : »Face à la fatwa, Rushdie est resté Rushdie. Tandis qu’il ne cédait pas un pouce de terrain devant l’inadmissible, nos sociétés capitulaient. » . Pour éviter d’autres trahisons, on rappellera ici , afin d’exercer une vigilance active et éviter le piège de l’autocensure, le propos fondateur de S. Rushdie lui-même, tenu en 1993 : » le roman est la preuve de la démocratie « .
A l’instar de Sylvain Fort, il faut proclamer en effet que dans ledit roman « on n’ aperçoit rien qui doive s’abriter derrière la défense de la liberté d’expression pour éviter les bigots et les dogmatiques ». Il nous recommande aussi, il s’agit de l’entendre, de « lire, lire encore pour échapper au tourment des terreurs faciles et de la peur-réflexe «
Les visiteurs de ce site pourront consulter l’article paru dans Mezetulle soit en cliquant ici soit en se rendant à l’URL :https://www.mezetulle.fr/nous-navons-pas-ete-dignes-de-salman-rushdie-par-sylvain-fort/
Que Catherine Kintzler ainsi que Sylvain Fort, son auteur invité, soient remerciés de nous autoriser cet emprunt et de leur soutien.