Auteur/autrice : laurence
» Tsunami dans l’Eglise : le rapport Sauvé »
Déjà le 1er octobre 2021, quelques jours avant la parution du rapport Sauvé, le journal La Provence titrait sous la plume de Delphine Tanguy:
On pourra accéder aux compléments à l’URL : https://www.laprovence.com/article/edition-marseille/6509685/leglise-sapprete-a-faire-face-a-un-tsunami.html
Le terme tsunami (vague d’orage en japonais) se retrouvait aussi dans l’article de Tangi Salaün et Noémie Olive publié le 4 octobre dans Challenges :
Rapport sur les abus sexuels: pour les victimes,
un « tsunami » qui oblige l’Eglise
Ces auteurs rapportent que selon Olivier Savignac( Président de l’Association de victimes « Parler et revivre« ) qui s’appuie sur une estimation réalisée par l’INSERM pour le rapport, « ces prêtres et religieux ont fait 216.000 victimes depuis 1950. C’est un séisme, c’est un ouragan, c’est un tsunami et il faut que ce soit un tsunami parce qu’aujourd’hui, quand on voit les chiffres, c’est tellement accablant que personne ne peut rester dans le déni, au sein de l’Eglise catholique et dans la société toute entière ». Voir la suite à l’URL :https://www.challenges.fr/top-news/rapport-sur-les-abus-sexuels-pour-les-victimes-un-tsunami-qui-oblige-l-eglise_783431
Plusieurs articles relatifs à l’onde de choc provoquée par le rapport Sauvé au sein de l’Eglise catholique ont déjà été insérés sur ce site . Cependant l’information en la matière reste partielle alors qu’il importe que la vérité se fasse afin que la justice passe. C’est pourquoi nous accueillons ici , dès sa parution , l’éditorial argumenté du Bulletin de la fédération d’Ille et Vilaine de la Libre Pensée (n°89, 4è trimestre 2021). Son intitulé cataclysmique est repris au début de la présente parution.
Que son auteur Jean Sébastien Pierre, collègue et ami, soit félicité pour la qualité de son propos et remercié de nous avoir autorisé à le reproduire sur ce site .
Echos journalistiques du second conseil du Comité Interministériel de la Laïcité (CIL).
Les visiteurs de ce site ont eu récemment l’opportunité de découvrir l’existence et les missions assignées au CIL. Ils pourront désormais y consulter non pas le relevé des résolutions prises à ce niveau mais des éléments rassemblés par les journalistes spécialisés de deux quotidiens nationaux.
Ainsi pour le compte du Monde du 9 décembre 2021, Christophe Ayad publie un article intitulé :
“Laïcité : le gouvernement passe à la pratique”
Il y apparaît que : » Un comité interministériel réuni le jeudi 9 décembre, devait entériner plusieurs décrets d’application de la loi contre le séparatisme et accélérer les formations à la laïcité ». On en saura davantage en se rendant à l’URL :https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/12/09/laicite-le-gouvernement-passe-a-la-pratique_6105303_3224.html.
Un comité interministériel, jeudi 9 décembre, devait entériner plusieurs décrets d’application de la loi contre le séparatisme et accélérer les formations à la laïcité.
www.lemonde.fr
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Cependant on notera déjà : “la publication d’une nouvelle charte de la laïcité actualisée, complétée et précisée . Ce texte s’applique dans l’ensemble de la fonction publique (d’Etat, territoriale et hospitalière) mais aussi dans les organismes privés assurant une délégation de service public. »
De son côté le quotidien La Croix, sous la plume de Bernard Gorce, dans un article intitulé :
“Laïcité : le gouvernement tient son deuxième comité interministériel”
annonce que : « Le gouvernement doit publier un décret renforçant le contrôle du préfet sur les maires en cas de manquement à la laïcité. Le comité doit également faire « un point d’étape » sur le déploiement, à partir de 2022, de « référents laïcité » dans toutes les administrations et collectivités locales ». Des compléments indispensables sont accessibles à l’URL : https://www.la-croix.com/France/Laicite-gouvernement-tient-deuxieme-comite-interministeriel-2021-12-09-1201189302.
On y relèvera notamment des éléments relatifs au « déféré-laïcité ». Il s’agit d’une procédure introduite par la loi séparatisme qui permet à un préfet de saisir en urgence le juge administratif lorsqu’un élu local prend une mesure contraire à la laïcité… ». L’attention des visiteurs ne manquera pas d’être captée par « la mise en place dès la fin 2021 d’une formation obligatoire à la laïcité dans les écoles de professeurs (les Inspé) et dans toutes les écoles de service public ».
Chronique hivernale des turpitudes ecclésiales récentes (à suivre !)
A l’heure où l’indemnisation des crimes de pédophilie perpétrés au sein de l’église catholique est à l’ordre du jour, suite à la publication du rapport Sauvé, il s’agit pour certains d’avoir la simple humilité de reconnaître des faits accablants qu’ils n’attendaient pas… Ce n’est pas si facile car on risque d’avoir à se séparer de quelques trésors ou bijoux de famille !
En attendant J-M. Sauvé ne sera pas reçu par le pape; l’évènement est sans doute un marqueur suprême d’obscurantisme et assurément d’infaillibilité pontificale…
Aussi face aux contre-offensives (attendues) des prélats et autres cléricaux des plus ardents, poussés dans leurs retranchements, il s’agit de rallumer les Lumières et de laisser parler la Justice des hommes en optant enfin pour la voie de la Science et de la Raison aux dépens de celle des délires.et des ténèbres.
Ainsi que l’on verra ici , les réserves financières et immobilières mobilisables à cet effet sont pour le moins considérables. Si comme le dit un des auteurs mentionnés « Il y a de quoi voir venir », pourquoi donc résister et tergiverser alors que tant de victimes souffrent ?
Les visiteurs de ce site pourront consulter, pour rester informés à ce propos, quatre articles révélateurs publiés récemment dans Golias News . Présentés de façon chronologique, ils sont accessibles en cliquant successivement sur les items notés “Document 1…4”.
Document 1 .Prêtres selon le modèle du chaste bourgeois du XIXe siècle.
Que Christian Terras, rédacteur en chef de Golias, qui nous a autorisé à reproduire ces articles fondateurs, soit chaleureusement remercié pour sa compréhension .
Le substantif laïcité et le triptyque emblématique de la devise républicaine.
“La devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » est née de la Révolution de 1789. Mais c’est seulement à partir de 1848 qu’elle devient la devise officielle de la République.
L’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 déclare que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Principes à valeur constitutionnelle, ils sont protégés et limités dans des cas strictement encadrés par la loi
La fraternité est absente de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Elle apparaît pour la première fois dans les textes en novembre 1848, puis dans les Constitutions de 1946 et 1958.Cette notion renvoie à la solidarité (aides sociales, par exemple) et au « vivre ensemble » (tolérance, respect de l’autre).
La fraternité a longtemps été considérée comme une simple valeur morale contrairement aux principes de liberté et d’égalité.
Le Conseil constitutionnel a consacré la « valeur constitutionnelle du principe de fraternité » dans une décision sur le délit de solidarité envers les migrants.” (Cf. l’URL :https://www.vie-publique.fr/dossier/276089-liberte-egalite-fraternite)
“Les principes fondamentaux de la République se traduisent par des droits intangibles, à la fois politiques et sociaux, qui ont été reconnus aux citoyens par les différents régimes républicains.
L’article 1er de la Constitution s’inscrit dans ce cadre puisqu’il proclame que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale« .
« Une République indivisible » : aucune partie du peuple, ni aucun individu, ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté nationale. Seul le peuple exerce cette souveraineté par la voie de ses représentants (ex : les députés) ou du référendum. L’unité et l’indivisibilité garantissent une application uniforme du droit sur l’ensemble du territoire national.
Le caractère laïque de la République découle à la fois du principe de la liberté de croyance et du principe d’égalité des citoyens devant la loi et implique la séparation des Églises et de l’État. Aucune religion n’a ainsi de statut privilégié au sein de la République et chaque individu se voit garantir la liberté de ses opinions et de sa foi.
Le caractère démocratique de la République implique le respect des libertés fondamentales et la désignation des différents pouvoirs au suffrage universel (ouvert à tous les citoyens majeurs), égal (chaque électeur dispose d’une voix) et secret (chacun vote librement à l’abri de toute pression).
Enfin, le caractère social de la République résulte de l’affirmation du principe d’égalité. Il s’agit de contribuer à la cohésion sociale et de favoriser l’amélioration de la condition des plus démunis.”(Cf. l’URL:https://www.vie-publique.fr/fiches/19562-quels-sont-les-principes-fondamentaux-de-la-republique-francaise)
Ainsi le terme de laïcité est apparu, comme l’indiquent P. Baudouin et S. Bessis (2010) « plus tard renforcer la trinité première, il pose la question différemment, certains s’interrogeant sur sa capacité à s’adapter au phénomène nouveau de la diversité culturelle qui imprègne la société française, au même titre que l’ensemble des sociétés européennes. Tout le monde, en principe, aspire à plus de liberté, d’égalité, de fraternité. Il est en revanche des franges non négligeables de la population qui ne s’accommodent pas de la laïcité et qui s’essayent à sortir la religion du domaine privé pour restaurer sa place dans l’espace public. Leur contestation est d’autant plus vive que la laïcité telle qu’elle est entendue en France est une spécificité qu’elle ne partage pas » nécessairement -et c’est bien dommage- avec tous les pays européens et bien d’autres pays dans le monde ( cf. l’URL: https://www.cairn.info/revue-apres-demain-2010-1-page-24.htm ).
Cependant le renforcement noté par ces auteurs, considéré ici comme nécessaire et salutaire à différents égards, ne semble pas de nature -au moins sur le plan formel- à remplacer le triptyque L,E,F par un algorithme à quatre éléments (L,E,F,L) introduisant une rupture dans le classement des valeurs signifiées, les 3 premières s’adressant aux citoyens de la République la dernière relevant des principes essentiels de la Constitution.
Cette situation a interpellé la philosophe de la Laïcité, Catherine Kintzler, qui vient de publier le 16 décembre 2021 dans son Blog-revue Mezetulle une mise au point à ce sujet . Elle éclaire tant sur la valeur symbolique des composants du triptyque que sur celle du principe fondateur de laïcité et conduit cette auteure à conclure que l’adjonction du terme de laïcité à notre devise ne peut être d’actualité.
Les visiteurs intéressés par ce débat et surtout par sa signification fondamentale et politique pourront consulter l’article de C. Kintzler . Il s’intitule :
Faut-il ajouter « Laïcité » à la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » ?
Ils pourront y accéder en cliquant ici ou en se rendant à l’URL :https://www.mezetulle.fr/liberte-egalite-fraternite-laicite/
Lendemains de la Journée de la Laïcité du 9 décembre 2021
Comme il l’a déjà été mentionné sur ce site, il ne s’agissait point de masquer la célébration de l’anniversaire du vote de la Loi de Séparation des églises et de l’Etat du 9 décembre 1905. Cette Loi reste intangible notamment dans ses deux premiers articles et malgré ses 17 modifications répertoriées. Dans ce cadre, on sait que le Président de la République reçoit régulièrement les représentants des religions et des Eglises et qu’il n’accorde pas cette faveur aux représentants des associations historiques de la laïcité. Ce constat ne cesse de donner à réfléchir.
Les dites associations pouvant être reçues par le Ministre de l’Intérieur, elles sont donc reléguées à être des “partenaires” du maintien de l’ordre public. Ceci étant rappelé, les visiteurs de ce site ont pris connaissance de la création récente d’un Comité Interministériel de la Laïcité. Installé par le Premier Ministre, ledit comité devait présenter un premier bilan d’activités à l’occasion de la Journée de la Laïcité. A ce jour, la publication de ce bilan reste attendue.
Et pourtant on a parlé “laïcité” dans beaucoup de communes de France , on a même planté à cette occasion des “arbres de la laïcité”. Etait-ce vraiment le moment opportun pour des plantations de ce type? Dans certains départements on annonçait l’organisation d’ “une journée pour faire vivre la laïcité” alors que la laïcité se vit et se construit au quotidien. Une telle approche institutionnelle et occasionnelle de la laïcité pourrait renvoyer à un message subliminal selon lequel cette “agitation passagère” serait de nature à redonner quelque tranquillité à notre société. Une société encline ,il est vrai, à considérer qu’elle se trouve menacée par une immigration non maîtrisée et qu’en toute hypothèse la réaffirmation et le renforcement de sa laïcité pourraient conforter ses structures et leur fonctionnement. En réalité, la laïcité que l’on construit et que l’on met en pratique à l’école et dans les autres institutions de la République unique et sociale est celle de “l’acceptation de toutes les opinions et de tous les comportements qui savent respecter l’autre”’(Albert Jacquard). Une telle acceptation ne s’acquiert pas en un jour !
C’est dans ce contexte que les visiteurs pourront consulter quelques échos de la Journée de la Laïcité du 9 novembre 2021 en se rendant aux adresses suivantes. Elles sont proposées à titre indicatif :
La journée de la Laïcité à l’Ecole le 9 décembre 2021 ne doit pas occulter la célébration du 116è anniversaire de la Loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905.
La loi de 1905, malgré ses détracteurs nombreux et variés, reste en vigueur et elle fête dignement son 116è anniversaire.Faut-il rappeler ici ses deux premiers articles inoxydables qui nous sont parvenus inchangés ? Il y est inscrit des principes essentiels au fondement de notre République laïque :
Ainsi à l’article 1 on (re)découvre :
La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public.
Et à l’article 2 :
La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l’Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets les dépenses relatives à des services d’aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons. Les établissements publics du culte sont supprimés, sous réserve des dispositions énoncées à l’article 3.
On pourra relire la suite en se rendant à l’ URL :https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000508749/
On devine l’importance potentielle des travaux qui pourraient résulter de l’activité d’un tel comité . Le premier ministre se proposait un premier point d’étape le 9 décembre 2021 , à l’occasion de la Journée de la laïcité créée par la loi confortant les principes de la République. Qu‘en sera-t-il ?
Les visiteurs de ce site pourront consulter à ce propos en se rendant aux URL suivantes :
Une photo d’archive inédite pour ouvrir un volet méconnu de l’histoire des Instituteurs du Finistère
Celui des prisonniers de guerre des oflags et stalags du IIIè reich
Deux adhérents de notre Association ont récemment mis à jour, dans leurs archives privées, une photo datant de 1947 dédiée aux élèves d’une classe soit de CE2 soit de CM1 et à leur maître Jean Yves Corcuff à l’Ecole publique de garçons de Guilvinec (F-29730). Ils ont souhaité, tout en gardant l’anonymat, mettre ce document à notre disposition afin qu’il soit représenté sur ce site. Nous les en remercions très chaleureusement .
Les visiteurs pourront le consulter en cliquant ici. Ils ne manqueront pas de remarquer tant l’agencement sommaire des lieux, la hauteur du plafond, la rusticité du mobilier scolaire, les pupitres munis des encriers de rigueur et la sobriété de la décoration que la tenue des écoliers en blouse noire . Tout en souriant au photographe, leur attitude témoigne de leur bonheur d’être réunis dans une classe où transparaît leur déférence pour un maître en blouse grise dont la présence et l’autorité bienveillante interdit toute velléité de dissipation…
On pourra aussi se rendre compte, avec la complicité de nos deux adhérents, que Jean Yves Corcuff, ancien élève-maître à l’Ecole normale de Quimper (Promotion ENG, 1928-1931 ) fut nommé instituteur stagiaire en 1931 et mobilisé en 1939 à l’âge de 28 ans. Son régiment fut engagé dans la drôle de guerre , il fut fait prisonnier en 1940 alors que son frère jumeau -appartenant à la même unité- fut tué au combat . Sa captivité au stalag IX-B de Bad Orb en Hesse ,dans le centre-ouest de l’Allemagne, dura cinq ans. Dans ce camp tristement célèbre pour notamment le régime particulier imposé aux prisonniers soviétiques et la ségrégation raciale exercée à l’égard des soldats juifs américains, il fut soumis à des travaux forcés agricoles dans une ferme , propriété d’un tenant du nazisme. Il y souffrit durement de la faim . Mais au-delà de ces privations et de sa souffrance personnelle, il en revint vivant et retrouva son poste d’instituteur au Guilvinec en 1945…
On soulignera que cette dure expérience de la guerre dont nous avons ici un exemple saisissant ne semble pas avoir donné lieu, au moins chez les instituteurs prisonniers à beaucoup d’études ni sur la vie quotidienne dans les stalags ou autres oflags ni sur les effets dévastateurs exercés par la captivité. Celle-ci, en elle-même, constituait déjà un traumatisme majeur et la question se pose de savoir comment l’on pouvait s’en relever .
On pourra toutefois consulter, en se rendant à l’URL :
https://books.openedition.org/pur/5477?lang=fr
l’article de Christian Bougeard et Nathalie Cariou intitulé :
“Les prisonniers de guerre de 1940-1945 en Bretagne : approches générales et exemple finistérien”
Il est inséré aux pages 117-130 de l’ouvrage collectif, La captivité des prisonniers de guerre (1939-1945). Histoire,art et mémoire,pour une approche européenne, dirigé par Jean-Claude Catherine publié en 2008 aux PUR . On en retiendra, pour une première approche : “qu’au cours de la Seconde Guerre mondiale, dix millions de soldats alliés ont été faits prisonniers par le Reich nazi tandis qu’onze millions de soldats allemands étaient capturés par les Alliés. Malgré l’ampleur de ce phénomène et les nombreux sévices subis par ces prisonniers de guerre (faim, humiliations, déshumanisation, exil…), leur histoire a été longtemps éclipsée par celle des camps de concentration et d’extermination. Cet ouvrage s’inscrit dans une lignée d’efforts faits pour connaître et faire connaître la captivité des prisonniers de guerre, avec ce double objectif d’en perpétuer la mémoire et d’éclairer des aspects particuliers peu étudiés. À travers une démarche comparatiste en Allemagne, en Autriche, en Pologne et en France, il s’efforce de comprendre la dimension européenne des souffrances causées par la captivité de guerre du fait de la Seconde Guerre mondiale. Dans un contexte de » devoir de mémoire « , il vise aussi à s’interroger sur la transmission de cette mémoire de la captivité par les témoignages oraux, les œuvres d’art et les initiatives muséographiques. Les études mettent en avant l’intérêt majeur des œuvres créées en captivité par des artistes amateurs ou confirmés. Ces œuvres perpétuent la mémoire en respectant la vérité ; elles sont une source essentielle pour la recherche historique, en tant que témoignage de la vie des prisonniers de guerre et comme vecteur de la mémoire de leur génération » (cf ; l’URL : https://www.decitre.fr/livres/la-captivite-des-prisonniers-de-guerre-1939-1945-9782753506077.html#resume)
Que nos deux adhérents anonymes soient sincèrement remerciés d’avoir suscité cette réflexion. Ell appelle d’autres contributions sur le même thème .
Un pronom personnel incongru plus impersonnel et haïssable que tous les autres réunis !
Déjà Blaise Pascal (1623-1662) dans un texte resté célèbre proclamait que :“Le moi est haïssable. Ainsi ceux qui ne l’ôtent pas, et qui se contentent seulement de le couvrir, sont toujours haïssables. En un mot le moi a deux qualités ; il est injuste en soi, en ce qu’il se fait le centre de tout ; il est incommode aux autres, en ce qu’il le veut asservir ; car chaque moi est l’ennemi, et voudrait être le tyran de tous les autres «
Mais à côté du MOI ( pronom personnel tonique de la première personne du singulier et des deux genres représentant la personne qui parle ou qui écrit) se rangent tous les autres pronoms de notre langue de cette même catégorie. Ils furent les amis de nos scolarités élémentaires… mais d’où viennent-ils ? à quoi servent ils ? comment les utiliser à bon escient pour dire bien ce que l’on a à dire ou à écrire? Au fond qui en assume la singularité ,le caractère irréfragable et la pérennité?
On songe à l’Académie française ?Qu’en est-il ? « Créée en 1635 sous Louis XIII, l’Académie française, composée de 40 membres nommés à vie, a pour «principales fonctions», selon l’article 24 de ses statuts, «de travailler, avec tout le soin et toute la diligence possibles, à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences». Pour ce faire, elle devait réaliser, à l’origine, quatre ouvrages : une rhétorique, une poétique, une grammaire et un dictionnaire. Mais en dehors d’une grammaire – fortement décriée – publiée en 1932, elle ne conservera finalement qu’une seule de ses missions : le dictionnaire. Il s’agit d’un ouvrage qui «ne devra ne pas seulement enregistrer dans un ordre alphabétique des mots avec leur explication, [mais] devra choisir aussi les mots d’usage propres à figurer dans la conversation, dans les discours, dans les écrits qui doivent être à la portée de tous», explique l’académie sur son site.
Le dictionnaire en tant que tel, ou ses prises de position, ont-ils cependant une valeur juridique? «Aucune institution n’a autorité sur la langue française», affirme Maria Candea, professeur de linguistique à la Sorbonne-Nouvelle.«Réglementer la langue française ne veut rien dire. L’Académie française peut faire des recommandations au public, mais il n’y a pas de ‘‘gardien de la langue’’, pas d’organisme qui fixe la norme, abonde un haut fonctionnaire travaillant dans ce domaine. Le principe reste celui de la liberté d’expression et les Français peuvent, à titre privé, écrire comme ils l’entendent. Pour se moquer de l’académie, Voltaire en son temps s’amusait d’ailleurs à faire des fautes d’orthographe.» Voir l’URL :https://www.liberation.fr/checknews/pronom-iel-lacademie-francaise-a-t-elle-autorite-sur-la-langue-francaise-20211119_GCUE4D5AWVBWTIHWJRE3ZRT2BA/
La linguistique et les utilisateurs du langage peuvent aussi être confrontés entre autres à l’emploi pertinent du ON , sans doute moins haïssable que le MOI mais se cantonnant dans l’indéfini et le neutre de la troisième personne pour exprimer l’idée « d’animé humain et fonctionnant toujours comme sujet , def,cnrtl » . On notera ici que ce ON fut longtemps décrié chez tous les écoliers de France au point où leur était opposée cette phrase : « On, pronom cochon, qualifie celui qui l’emploie ! ». Bref que ce soit le MOI , le ON ou tous les autres pronoms personnels, ils constituent une panoplie d’éléments remarquables de notre langue nationale.
Dans cette joyeuse confrérie des suppléants des noms communs de notre langue est apparu récemment un nouveau représentant (déjà adoubé par le Petit Robert) et répondant à l’appellation non contrôlée par l’Académie française de « IEL » qui reste , il faut bien le dire , énigmatique pour les oreilles non averties .
Jean-Marie Rouart, membre de l’Académie , l’a récemment affublé de pronom factice c’est à dire qui procède de l’artifice par opposition à ce qui est fabriqué par l’homme à l’imitation des choses naturelles. On pourra découvrir le point de vue sans appel de l’académicien en consultant sa tribune dans Le Figaro du 19 novembre 2021:«Le pronom factice “iel” dans le Robert, ou le virus de la déconstruction de notre langue».
Selon ce quotidien, le pronom personnel «iel», contraction de «il» et «elle», terme militant qui entend désigner les personnes transsexuelles ou ne s’identifiant ni au «genre» masculin ni au «genre» féminin, vient d’être reconnu par la version en ligne du Robert. L’écrivain s’insurge contre la décision des responsables de ce dictionnaire : « La langue française, puisque c’est elle qu’on remet incessamment en cause, doit-elle se plier docilement à toutes les aspirations individuelles ou catégorielles? La volonté d’introduire le pronom factice «iel» comme fait le dictionnaire Robert, n’est que la queue de comète de la pression exercée par les tenants de l’écriture inclusive. On aurait tort de prendre à la légère ces entorses folkloriques faites à notre langue, elles sont les symptômes d’un mal profond. On le sait depuis toujours, les langues contiennent des valeurs essentielles: elles ne sont pas seulement un moyen de communication » ( cf. l’URL :https://www.lefigaro.fr/vox/societe/jean-marie-rouart-le-pronom-factice-iel-dans-le-robert-ou-le-virus-de-la-deconstruction-de-notre-langue-20211119°)
Les visiteurs surpris, parfois après avoir participé à l’éradication de leur langue regionale, de voir apparaître et paraître la nouveauté adoptée sans ambage par leur langue nationale pourront consulter pour se rassurer à ce sujet,en cliquant ici, un bref article à incorporer à la série dédiée à «l’ écriture inclusive » . Article plein d’humour , écrit par la philosophe Catherine Kintzler, il a été publié dans son Blog Mezetulle le 20 novembre 2021 :
Il est intitulé :
« Iel », qui est-ce : une personne ou un person ? »
Ceci ne manque pas de prêter à sourire d’autant que C.Kintzler ignore-et c’est bien naturel -que le « person » évoqué ci-dessus en masque un autre sans doute hors de cause dans ce débat, le « person » de la langue bretonne signifiant recteur ou curé !…On voit bien ici qu’une personne et a forceriori un (eur, en breton) person peut en cacher un(e) autre !
Au demeurant cet épisode vient accréditer l’idée qu’il est relativement aisé de faire vendre vessies pour lanternes et d’en profiter pour occulter les problèmes sociaux et sociétaux du moment.
Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous avoir autorisé à reprendre son article pour l‘insérer du ce site.
Eglise : sonner le tocsin plutôt que le glas !
Un tel intitulé, repris pour son actualité et sa singularité car porteur d’espérance pour les visiteurs de ce site déterminés plus que jamais à lutter contre le cléricalisme et à faire triompher les valeurs de la République, introduit un nouvel article à charge disponible dans la presse des Editions Golias.
Fondées pas le chrétien progressiste Christian Terras , il s’agit « d’une maison d’édition indépendante publiant ouvrages et titres de presse. Ses publications sont d’inspiration chrétienne. Son titre fondateur est la revue Golias Magazine, lancée en 1985″. D’aucuns ont sans doute constaté la place privilégiée accordée sur ce site aux articles qui y sont publiés. D’autres ont pu s’en étonner et l’ont fait connaître.
Qu’ils se rassurent, c’est en connaissant et en stigmatisant les effets des menées cléricales de tous ordres de l’Eglise catholique mis à jour par des journalistes, eux-mêmes chrétiens progressistes , que les défenseurs de la laïcité républicaine pourront , avec plus d’efficience, sauvegarder ses institutions et notamment son Ecole publique laïque.
Dans le cas présent, il s’agit aussi de découvrir comment, aux différents niveaux de la hiérarchie ecclésiale, l’on va gérer (les) ou s’accommoder(des) effets du cataclysme provoqué par la publication du rapport Sauvé. Les visiteurs pourront à ce propos, faire de nouveaux constats en consultant l’article au titre évocateur noté ci- dessus qui fut publié dans Golias News le 18 novembre 2021, en cliquant ici. Ils pourront également y accéder (ainsi qu’à ses commentaires révélateurs) en se rendant à l’URL : https://www.golias-editions.fr/2021/11/18/eglise-sonner-le-tocsin-plutot-que-le-glas/