Sur l’existence d’un groupe foklorique mixte à l’ENF et l’ENG de Quimper au début des années 50!

Les abonnés et visiteurs du site pourront consulter ici une photo inédite de ce groupe  de danses bretonnes que d’aucuns pratiquèrent dans leurs jeunes années. Le combat cessa faute de combattantes et de combattants…
Que notre ami LOZAC’H (promotion ARMOR, 1950-1954) soit remercié chaleureusement pour la mise à disposition de l’Association de la photo « inédite » de trois des éléments de ce groupe. Le sonneur de biniou qui s’y reconnaîtra fut l’un des fondateurs du bagad de l’ENG.

Echos lointains de l’affaire du « Catéchisme rectifié »…

Dès 1933, l’évêque de Laval faisait traduire en justice des instituteurs mayennais ayant fait paraître dans leur publication syndicale un tract relatif au catéchisme rectifié… On ne sait s’ils furent condamnés.
Cependant en 1934, leur collègue finistérien René Daniel, soupçonné du même délit, fut condamné à verser 10 000F de dommages et intérêts à l’évêque de Quimper,  condamnation  infirmée par la Cour d’appel de Rennes.
Les visiteurs pourront consulter en cliquant ici l’article à ce propos, publié par Le Flambeau en mai 1933.

« René DANIEL, combattant de l’Ecole Laïque »

Un nouvel article de André Le Goff qui poursuit inlassablement le collectage d’éléments fondateurs de notre patrimoine normalien. Il était important que la mémoire et l’histoire emblématiques de  R. Daniel fussent distinguées parmi celles de nos anciens ,ceux appartenant à la promotion lauréate du concours d’entrée à l’EN en 1914. 

     Ainsi qu’il apparaît dans la synthèse présentée aux lecteurs, son cursus normalien et ses suites immédiates furent des plus difficiles. Revenu vivant de la guerre, ses études étant  inachevées, il débuta sa carrière d’instituteur à Trégunc (F-29910) en 1921 dans une classe de 92 « petits » trégunois majoritairement bretonnants…   Nommé en 1925 à l’école du village de Saint-Philibert en Trégunc , il y  développa,le premier, une collaboration fructueuse avec Célestin Freinet. Ce fut la découverte de la vie à l’école via les « textes libres » , « l’imprimerie à l’école » et la « correspondance scolaire ». Il paraît juste de dire qu’à eux deux (avec la complicité de leurs élèves), ils ont apporté une contribution majeure  à  l’évolution des pratiques pédagogiques  de l’Ecole publique de la 3è République  vers la modernité. 

     Ce fut l’ouverture sur l’Ecole de la vie et de la paix trouvant ses racines (chez )- et exerçant son rôle émancipateur (sur)- les plus déshérités de la société des paysans et des marins-pêcheurs de l’époque. L’engagement de R. Daniel pour la défense de l’école laïque fut permanent et rude au point de se retrouver, en 1934, au tribunal face à l’évêque de Quimper!…  On retiendra aussi, le caractère exceptionnel de la collaboration et des échanges qu’il entreprit dès 1927 avec un instituteur allemand.Cette expérience exemplaire prit fin en 1933 dans le silence imposé par la montée de l’hitlérisme.

 René Daniel faisait savoir qu’il « faisait le métier qu’il aimait » , un métier d’émancipateur ayant vocation première à promouvoir la paix et la justice sociale. Un exemple à méditer !

      Les abonnés et lecteurs intéressés pourront consulter  EN CLIQUANT ICI le document de synthèse proposé par André le Goff.

Célébration du 70è anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH)

Symbolique et emblématique, elle  fut en effet votée par l’ONU le 10 décembre 1948 au Palais de Chaillot à Paris.   René Cassin (Prix Nobel de la Paix, 1968) participa à sa rédaction.
Les abonnés et visiteurs intéressés pourront consulter ici une présentation très brève de l’événement. Il risque de passer inaperçu compte tenu de l’actualité. Ils auront aussi accès direct à l’information sur le lien suivant:                        http://www.un.org/fr/events/humanrightsday/

Emile Combes – Président du Conseil, artisan actif de la préparation de la Loi de  Séparation de 1905

Fidèle à ses principes fondateurs, l’Association célèbrera, très prochainement,  le 113è anniversaire de la Loi de Séparation DES églises et de l’Etat du  9 décembre 1905. Compte tenu de l’importance de l’évènement et des enjeux présents on rappellera que :

– Cette Loi fut l’aboutissement d’une politique anticléricale initiée dès 1898 lors de la victoire des partis de gauche aux élections législatives, politique renforcée suite à la victoire des Gauches en 1902 et la nomination de Emile Combes à la Présidence du Conseil (du 7 juin 1902 au 1er janvier 1905).

– Elle fut élaborée  grâce à l’activité collective d’une Commission  où se distinguèrent :

Ferdinand Buisson, plume de Jules Ferry, « inventeur »  de la laïcité, grand artisan de la Séparation et créateur des ENS de Saint Cloud et de Fontenay-aux-Roses.

– Aristide Briand, socialiste jaurésien, Prix Nobel de la Paix (1926), 11 fois Président du Conseil, 26 fois Ministre, rapporteur de la Loi devant les Assemblées.

Francis de Pressensé, ardent dreyfusard  il participa à la création de la Ligue des Droits de l’Homme. Il déposa en 1903 une proposition de loi qui fut à l’origine de la discussion parlementaire. Il ne participa pas directement à cette dernière.

– Jean Jaurès, leader du socialisme français, fondateur de la SFIO, créateur de l’Humanité, auteur de « Histoire Socialiste de la Révolution  Française ».

– La Loi fut votée le 3 juillet  1905 par les Députés, et le 6 décembre 1905 par les Sénateurs, Maurice Rouvier étant Président du Conseil depuis la démission d’Emile Combes. Elle fut promulguée le 9 décembre 1905.

Cette promulgation fut saluée en ces termes par Charles Péguy qui  fut un farouche détracteur de la Loi: « J’aurais comme tout le monde constaté que cette séparation s’était faite, au moins à la Chambre, à peu près honnêtement ; (…) qu’elle n’avait point été un exercice de persécution, de suppression de l’Eglise par l’Etat, un essai d’oppression, de domination anticatholique, prétendue anticléricale, mais qu’elle avait révélé un effort sincère de libération mutuelle. »

Les abonnés et visiteurs  plus particulièrement intéressés par l’implication d’Emile Combes dans l’aboutissement de cette Loi pourront prendre connaissance ICI de deux articles parus dans la presse finistérienne suite à la mort du « Petit Père » Combes en 1921.