Auteur/autrice : laurence
Jean-Michel Muglioni est mort
Plusieurs articles de cet éminent professeur de philosophie parus dans Mezetulle le blog-revue de Catherine Kintzler ont été représentés sur ce site. Les visiteurs les retrouveront sans difficulté en utilisant l’outil de recherche mis à leur disposition.
Nous retiendrons pour l’instant que l’un d’entre eux, répertorié dans la rubrique « Qu’est-ce qu’une bonne Ecole » et accessible à https://asvpnf.com/index.php/2023/02/12/quelle-bonne-ecole-reconstruire-pour-le-21e-siecle/ y répondait dans Mezetulle du 10 février 2023. Jean-Michel Muglioni revenait une nouvelle fois sur l’ affirmation selon laquelle enseigner était devenu impossible ! En réalité il considérait qu’enseigner était interdit – parce que des considérations psychologiques, sociologiques et économiques priment sur le contenu du savoir. Pour décider de ce que c’est qu’enseigner, on consulte donc des cabinets de conseil et jamais les maîtres ou les professeurs dont on sait qu’ils savent enseigner et connaissent réellement ce qu’ils ont à enseigner. »
Son propos avait fait grosse impression ; il reste d’actualité.
Dans l’attente d’hommages plus argumentés, les visiteurs pourront consulter la note préliminaire que publiait Catherine Kintzler alors qu’elle venait d’être informée du décès de son collègue . Elle est accompagnée des témoignages d’anciens élèves et collègues de J-M. Muglioni.
Le droit de vote des femmes en France
Le droit de suffrage féminin en France est le résultat d’un combat de longue durée, porté par des figures militantes et des mouvements féministes.
On rappellera à ce propos , à l’instar de Vie publique
https://www.vie-publique.fr/fiches/23925-grandes-etapes-de-la-conquete-du-droit-de-vote-des-femmes
que « la revendication du droit de vote pour les femmes date de la Révolution française, au moment où le suffrage censitaire masculin est mis en place. Très tôt, des figures tentent de l’imposer, comme Condorcet ou Olympe de Gouges, qui défendent les droits politiques des femmes au nom de l’égalité de tous les citoyens. Pourtant, les luttes pour l’universalisation du vote laissent longtemps les femmes de côté.’ »
« Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les associations féministes, sur le modèle anglo-saxon, prennent de l’ampleur et réussissent à imposer la question du suffrage féminin dans le débat public. Si des résistances persistent dans le champ politique, nul ne peut nier le rôle désormais essentiel des femmes dans l’effort de guerre et la reconstruction du pays après le conflit.
En 1944, le droit de vote des femmes fait partie des évolutions nécessaires pour tourner la page du régime de Vichy et renouer avec la République. Le général de Gaulle déclare l’égalité des droits politiques entre hommes et femmes. Ce droit est désormais inscrit dans la Constitution. »
Il apparaît ainsi que :
Si la question du suffrage féminin n’est pas abordée dans le programme du Conseil national de la Résistance du 15 mars 1944, la majorité des partis politiques à cette période considère que l’accès des femmes à la majorité politique fait partie des évolutions nécessaires. Seuls les radicaux-socialistes continuent de s’y opposer.
Le 18 mars 1944, le général de Gaulle, alors président du Comité français de libération nationale, déclare devant l’Assemblée consultative provisoire que « le régime nouveau doit comporter une représentation élue par tous les hommes et toutes les femmes de chez nous« . Le 24 mars 1944, cette même assemblée adopte l’amendement Fernand Grenier qui instaure le droit de vote et d’éligibilité à toutes les femmes françaises.
Le 21 avril 1944, l’ordonnance portant organisation des pouvoirs publics en France après la Libération dispose que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes » (article 17). Les premières élections auxquelles les femmes participent sont les municipales d’avril-mai 1945.
Rédigé et adopté en 1946, le préambule de la Constitution de la IVe République rappelle que « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme« .
Ceci étant rappelé on soulignera que l’obtention de ce droit fut l’aboutissement d’un long chemin qui fait l’objet d’une histoire séculaire .
Elle est ainsi schématisée par OXFAM France :
https://www.oxfamfrance.org/inegalites-femmes-hommes/droit-de-vote-des-femmes/
« Le 29 avril 1945, les femmes votent pour la première fois en France, un an après l’ordonnance du 21 avril 1944 leur ouvrant enfin le droit de vote. Une date mémorable mais tardive : la Nouvelle-Zélande a reconnu ce droit 50 ans plus tôt. Ce sont des siècles auparavant que les citoyennes françaises ont débuté leur combat pour accéder aux urnes.
Quatre vingts années après leur premier vote voici la liste des faits marquants de cette longue marche :
1791 : Olympe de Gouges publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
1849 : Jeanne Deroin se présente aux législatives (candidature rejetée).
1876 : Hubertine Auclert fonde le premier groupe suffragiste français.
1893 : la Nouvelle-Zélande est le premier pays au monde à reconnaître le droit de vote des femmes.
1906 : la Finlande est le premier pays européen à reconnaître le droit de vote des femmes.
1906 : Paul Dussaunoy dépose la première proposition de loi en ce sens pour les élections locales.
1919 : ouverture des premiers débats parlementaires sur le droit de vote des femmes.
1925 : le Parti communiste est le premier à présenter des femmes aux municipales.
1935 : Louise Weiss se présente aux municipales de Montmartre.
1936 : trois femmes sont nommées sous-secrétaires d’État au gouvernement.
1944 : ordonnance du 21 avril – les femmes obtiennent le droit de vote.
1945 : les Françaises votent pour la première fois aux municipales le 29 avril 1945.
1982 : censure du Conseil Constitutionnel d’une loi qui prévoyait des quotas de 25% de femmes dans les listes des élections municipales au nom du principe d’égalité devant la loi.
1999 : révision constitutionnelle pour permettre la parité en ajoutant à l’article 3 « la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ».
2000 : le début des lois sur la parité en France.
Quoi qu’il en soit en 2025, on sait que le combat pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes est loin d’être gagné et qu’au-delà des aménagements de l’état de droit en la matière, il reste des révolutions coperniciennes à mener au niveau de l’esprit et des manières d’être des hommes.
En attendant il est important de pouvoir s’imprégner des luttes menées pour les femmes pour accéder au suffrage universel et notamment de sauvegarder dans les mémoires les évènements décisifs en la matière. Aussi ce n’est pas sans émotion que d’aucuns, nés avant la seconde guerre mondiale, ont eu l’opportunité d’assister à quelques célébrations (discrètes) du 80è anniversaire du premier scrutin de notre République où les femmes de France étaient appelées à déposer leur bulletin de vote dans les urnes des bureaux de vote ouverts très souvent dans les locaux de nos écoles publiques…
C’est pourquoi nous accueillons avec plaisir, sur asvpnf.com , l’article paru le 28 avril 2025 sur le site de l’UNSA- Education intitulé :
Nous remercions vivement Benoît Kermoal, Délégué général du Centre Henri Aigueperse, de nous avoir autorisé à reproduire et à représenter ledit article.
Lorsque l’esprit rebelle normalien- longtemps contenu- se manifeste dans un oulipo insolite !
Pour sortir de la série des récits illustrés intitulée « André Le Goff raconte » qui continue de susciter l’intérêt de nos visiteurs , le dit auteur- fidèle et prolifique contributeur à l’animation et à la substance même de cet outil de communication-nous propose ici un nouvel « ouvrage ».Il y révèle des talents méconnus d’écriture oulipienne et c’est pour le plus grand bonheur des visiteurs avertis de ce site. Il s’agit notamment de ceux enclins à décoder la caricature, la liberté et les excentricités du langage normalien . Ils laisseront sur le bord du chemin le style « argad’z des Gadzarts » que nous avons déjà souligné à maintes reprises dans l’évocation des rites et traditions normaliens.
Ils découvriront ici le ton de la parole libre et de l’élan indocile des normaliens quimpérois de 1929 qui furent mis à pied et renvoyés dans leurs foyers pour avoir contesté vigoureusement la direction autoritaire et tatillonne de la vie de leur Ecole. Ceci préfigurait, avec 40 ans d’avance les évènements de Mai 68 !
Quoi qu’il en soit on restera au plus près de l’actualité ; ceci est à souligner au moment où l’on célèbre la liberté de la presse(Journée du 3 mai) !
Le billet d’humeur oulipien de André Le Goff est intitulé :
« Brindezingue »
Il est accessible en cliquant ici
Témoigner de la durabilité de la complicité et de l’humour normaliens
par
Pierre Guinamant et André Le Goff
Rédiger et illustrer un article dévolu (sic !) à l’Ecole maternelle, souvent absente dans nos campagnes bretonnes, alors que survenait la seconde guerre mondiale, tel est le défi relevé par nos deux compères (voir le Fichier 1)
L’Ecole laïque ; sanctuaire de respiration, d’émancipation et d’apprentissage de la République des savoirs.
« Mezetulle remercie Jean Leclercq1 pour cette belle défense et illustration de l’école dans sa mission essentielle : instruire. S’opposant à maintes idées répandues, il plaide pour « une rupture ou un principe de différence quasi ontologique entre l’École et la société ». L’école émancipe dans la mesure où elle ouvre et protège un « espace spécifiquement distinctif qui est celui d’une instruction publique et singulièrement décentrée par rapport à des pratiques utilitaires voire rentables », un lieu à l’abri des pressions déguisées en « valeurs pédagogiques » dont on nous rebat les oreilles depuis des décennies tant en Belgique qu’en France. Or « c’est précisément parce que l’on n’y enseigne pas et que l’on n’y élève pas que l’École devient un autre lieu », celui de la reproduction sociale.
Turpitudes et contre-turpitudes cléricales et ecclésiales
(suite du 11 avril 2025)
Ah! Le Beau Rameau d’avril 2025…
Pour s’en convaincre, printemps oblige,on pourra consulter le fichier dévolu à la question récurrente de savoir quel est le « nombre de Betharram à découvrir en France ». Question sans réponse à ce jour après les révélations sur Saint Pierre au Relecq –Kerhuon (Finistère), Saint Dominique à Neuilly-sur-Seine ; Châlons en Champagne….
Loi sur la laïcité dans le sport
Note d’analyse de la LDH
21 mars 2025
Le Sénat ayant adopté en première lecture une proposition de loi intitulée « proposition de loi visant à assurer le respect du principe de laïcité dans le sport », la commission des affaires culturelles et de l’éducation doit examiner ce texte.
Ce texte prévoit à la fois d’interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives et d’imposer le « respect des principes de neutralité du service public et de laïcité » dans les règlements d’utilisation d’une piscine ou d’une baignade artificielle publique à usage collectif.
Ces deux points nous semblent particulièrement problématiques au regard de la liberté de conscience et de culte garantie par l’art 10 de la DDHC de 1789, réaffirmée par l’article 1er de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat et par l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’Homme (« droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion »). Ce texte se réclame de la laïcité alors qu’il la dévoie gravement.
Cette proposition de loi entre également en contradiction avec le droit de disposer de son corps et plus spécifiquement l’autonomie personnelle, protégée par l’article 8 de la Convention susmentionnée.
Enfin, il ressort de l’exposé des motifs et des travaux parlementaires que la proposition de loi, en dépit de son énoncé universel, cible les femmes musulmanes qui portent le foulard. Partant, elle revêt un caractère discriminatoire.
L’enseignement privé catholique sous contrat hors de contrôle
Des propos aussi singuliers sont rapportés à la suite de l’audition dudit secrétaire général par la commission d’enquête parlementaire sur « les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires ».
Si d’aucuns qualifient ces propos d’historiques on serait plutôt tenté d’évoquer ici des aveux tardifs que nous condamnons et dont la connotation cléricale est de nature à susciter de l’indignation !
Les visiteurs de ce site pourront consulter,en cliquant ici, un fichier dévolu à cette question .
Nous remercions Djéhanne Gani de nous permettre ce nouvel emprunt au site du Café pédagogique.