Propos d’après inauguration

On a récemment mis en ligne sur ce site le compte-rendu largement étayé de la fête laïque et républicaine  qui eut cours à Plozévet en 1933 lors de l’inauguration de l’École publique laïque de garçons
Il n’est pas étonnant que l’évènement donna lieu ,dans la presse locale, à des récits plus nuancés voire provocateurs certains étant alimentés par la guerre scolaire larvée qui  sévissait dans les différentes contrées finistériennes à l’initiative manifeste des forces cléricales… Cet état de choses n’a cessé de perdurer.
 
Pour s’en convaincre ,les visiteurs pourront consulter deux fichiers qui illustrent cette question  au moyen d’un clic gauche sur  Fichier…
 
Fichier 1. Propos  d’après inauguration (1) ; Plozévet : l’inauguration de la nouvelle école – le mesuré.
 
 
Fichier 2. Propos d’après inauguration (2) ; Plozévet  École publique neuve- de l’outrancier au  malveillant
 
 
 

Une inauguration d’école publique laïque

 Plozévet (F-29710)

 15 octobre 1933

« La commune de Plozévet, admirablement secondée par les circonstances, a doté l’enfance d’une magnifique école de garçons, conçue d’après les plans les plus modernes, et, qui procurera aux maîtres et aux écoliers le maximum de bien-être et de confort « . C’est ainsi que la presse locale de 1933 annonçait l’évènement…  Un évènement fondateur pour cette petite collectivité du pays bigouden qui donna lieu à une magnifique fête laïque et républicaine telle qu’on savait en  organiser à l’époque et à la mesure de l’investissement réalisé pour l’avenir et de l’engagement sans faille de parlementaires et d’élus pour la cause de l’École laïque.
Les  visiteurs pourront consulter à ce propos, en cliquant ici, un fichier résultant de la compilation et de la transcription d’une série d’articles parus dans certains hebdomadaires de la presse ancienne finistérienne ayant fait l’objet d’une numérisation  et d’une mise en ligne par les Archives  départementales du Finistère.

Fête des Ecoles publiques à Audierne en 1949

Souvenirs inédits

 d’un mélomane morlaisien de 12 ans

par

André Corbique
 
Souvent par nature (qui faisait bien les choses!) les jeunes futurs normaliens étaient  des garçons bien élevés dans leurs familles modestes et laborieuses dont l’engagement pour la défense de l’École publique laïque s’exprimait notamment dans la vie des Amicales laïques. 
Les visiteurs pourront consulter en cliquant ici un fichier où notre Ami André Corbique raconte le début d’un de ses exploits d’enfance où, exécutant de la Jeune Lyre morlaisienne, il participait  à l’animation de la Fête des  Écoles publiques d’Audierne…
  C’est grâce au soutien amical de André Le Goff que nous remercions chaleureusement que  l’auteur a accepté de nous livrer ses souvenirs lointains…
Nous sommes redevables à Mme Jeannine Le Brun   ,Vice-présidente de l’Amicale laïque d’Audierne . Elle a accepté de  rechercher dans les archives de son Association des photos datant de 1949 et  nous a  accordé l’autorisation de les reproduire sur ce site.

Un centenaire oublié

« La Terre des Prêtres »

1924-2024

 Le roman  de Yves  Le Febvre  a déjà fait l’objet d’un article mis en ligne sur ce site (https://asvpnf.com/index.php/2018/02/09/publication-de-la-terre-des-pretres-1924/). On sait que cet ouvrage lui valut insultes et procès .

Selon Babelio  « Lorsqu’en 1924 parut « La Terre des Prêtres », son auteur, Yves Le Febvre, morlaisien d’origine et ancien juge à Plouescat durant de longues années, se doutait que l’ouvrage scandaliserait les cléricaux, mais pas au point de se voir intenter un long « procès d’Eglise » ni de lui valoir tant d’insultes.
Si la lutte des cléricaux et des anticléricaux a bien vieilli à ce jour, ce roman reste une des plus vivantes descriptions du Pays du Léon. Il reste aussi un des rares témoignages de la chape de plomb que faisait régner le clergé sur toute cette contrée.
Avec le recul et l’apaisement des passions, nous pouvons mieux apprécier la recherche d’ouverture du franc maçon à l’adresse des croyants les plus ouverts ainsi que les grandes qualités littéraires de ce roman, épuisé depuis bien longtemps. »  
(https://www.babelio.com/livres/Le-Febvre-La-Terre-des-Pretres/510947)

En réalité,l’ouvrage fut réédité en 1999 par les éditions « Le Bouquiniste »  de Morlaix (F-29600 ) à l’initiative de l’Association des Amis de Yves Le Febvre présidée par  Bernard Duchatelet.

Mais comme le rappelait Yvon Tranvouez dans un « compte-rendu »  qu’il publiait en 1982 dans Archives de Sciences Sociales des Religions ;  1982 , 53-2 ,317-318 (cf. https://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1982_num_53_2_2252_t1_0317_0000_3 ) ,  l’ouvrage de Yves LeFebvre fit l’objet d’une adaptation théâtrale qui, elle aussi, fit grand bruit notamment en terres finistériennes. On verra à ce sujet l’encart ci-joint qui nous a été remis par un visiteur de ce site ,originaire dudit Pays du Léon et qui a souhaité garder l’anonymat .

L’examen de la presse ancienne numérisée de l’époque a en effet permis de mettre à jour les récits de journalistes ayant suivi la tournée  de cette fameuse troupe anticléricale dans plusieurs villes du Finistère. Ils révèlent des troubles à l’ordre public provoqués par les cléricaux,troubles intervenant  avant, pendant et après les présentations du spectacle , notamment en 1933. En 1934, des émeutes eurent également cours  à Landerneau.  Placées sous un chape de plomb par la hiérarchie cléricale finistérienne elles feront l’objet d’une chronique préliminaire en fin de fichier. Les visiteurs pourront les consulter en cliquant ici (Fichier 1) . Ils sont dédiés au centenaire de la parution de La Terre des Prêtres qui, curieusement, est passé sous silence dans la plupart des medias au moment où les effets toxiques du cléricalisme- 100 ans après 1924- sont révélés notamment depuis la publication du rapport Sauvé (5 octobre 2021 ). On pourra  voir à ce sujet nos publications relatives à « L’Eglise face à la pédophilie et aux abus sexuels » dont le dossier emprunté  au quotidien La Croix ne cesse de s’épaissir.

Le roman de Yves Le Febvre et son adaptation théâtrale stigmatisaient avec  les talents de l’écrivain, les effets pervers de l’emprise mortifère exercée par les prêtres catholiques sur les populations paysannes du pays  léonard . On y évoquait « l’humble soumission d’une race violente à la volonté de Dieu et de la puissance de l’Eglise dans ce pays vaste,magnifique et fertile qui demeurait (malgré) tous les progrès de l’esprit humain,la terre sainte et bénie du vieux Léon- la terre des prêtres. »

 Pour conclure  les visiteurs sont invités à consulter :

  1. Deux articles de Yves Le Febvre paru dans d’autres circonstances, en juin 1940, au moment de l’invasion allemande (Fichier 2).
  2. Un article documenté de Fanch Coant intitulé : « Ecoles publiques en Léon clérical, Terre des Prêtres, canton de Plabennec » (F-29860 ) et  accessible  à l’adresse :

https://www.kroaz-hent.org/images/sampledata/histoirecollectage/Histoire%20d%27%C3%A9coles%20publiques%20%C3%A0%20PLABENNEC.pdf

Fichier 1. Échos de la représentation théâtrale de La Terre des Prêtres

Fichier 2. Autres engagements de Yves Le Febvre

Pour sauver l’Ecole publique laïque  

Imposer de nouveaux choix politiques 
 
Selon  Djéhanne Gani (Le Café pédagogique ,6 janvier 2025)  : »Avec la nomination d’Elisabeth Borne, 6e ministre de l’Éducation nationale en deux ans, les choses pourraient-elles changer ? Probablement pas. Pire que la colère, c’est presque l’indifférence qui gagne ces nominations tant tout espoir de changement n’est pas attendu ni rendu possible par le président Macron. Quant à la politique éducative, après 6 ministres en 7 ans, et le maintien de cap contre vents et marée, le pilotage élyséen ne laisse que peu de doute sur ce qu’il a fait de son « domaine réservé ». Mais l’éducation n’est-elle pas l’affaire de toutes et tous, de toute une société ? 
Les visiteurs de ce site bien conscients du fait qu’un changement de cap  radical est nécessaire pour sauver le service public de l’École laïque pourront consulter , en cliquant ici, un article de Djéhanne Gani intitulé :
 
« Un vœu : et si 2025 était l’année d’un sursaut citoyen massif pour faire entendre une autre voix « 
 
Nous lui avons associé le texte  d’un manifeste émanant de l’OZP(pour Observatoire des Zones Prioritaires) intitulé :
 

« Manifeste pour le développement de la mixité sociale et pour la consolidation de la politique d’éducation prioritaire « 

 L’OZP fait valoir que :« La mixité sociale est une des conditions de la réussite de tous dans la perspective d’une société plus égalitaire et fraternelle » et souligne que la mixité sociale est inscrite dans le Code de l’éducation. Il formule quelques préconisations et priorités, parmi elles la formation, la stabilité, l’allocation des moyens en fonction de la situation sociale des établissements. »

  Que  Djéhanne Gani soit remerciée de nous autoriser ces deux emprunts au site du  Café pédagogique.

Les exploits sportifs des « NORMOS » de la rue de Rosmadec en 1933.

Comme le dit le poète, au château des Hussards de la République en 1933, il y avait des distractions  : musique,tennis et surtout football !…Les hussards suivaient aussi ,sans doute, quelques leçons d’E.P.S.  dans la cour empierrée de leur Ecole.
En réalité le football  s’y imposait semble-t-il comme une activité privilégiée et ceci en relation avec le football amateur en milieu non scolaire .
Les visiteurs pourront consulter, en cliquant ici, un ensemble de coupures extraites de la presse numérisées   de l’époque   ayant trait aux exploits des normaliens quimpérois  durant  le début de la saison de football qui suivit la rentrée d’octobre 1933.

L’ONU contre la neutralité du sport…et la laïcité en France

Le respect de la laïcité (française) dans la pratique du sport et la vie quotidienne des Associations agréées par les différentes fédérations françaises des sports individuels ou collectifs est un sujet d’actualité brûlante. 
 
Les visiteurs (sportifs ou non), défenseurs de la laïcité de nos institutions, pourront consulter à ce propos, en cliquant ici,  un article particulièrement documenté de Charles Arambourou  publié le 4 novembre 2024 par Ufal INFO. Son intitulé est repris ci-dessus. Il démontre que, de façon pour le moins surprenante , l’ONU est en réalité un « ennemi avéré de la laïcité française ». Un ennemi de plus : qu’on se le dise !…
Quoi qu’il en soit, rappelons à toutes fins utiles  que :  » La laïcité est un principe de liberté : la liberté de croire, de ne pas croire ou de ne plus croire, de pratiquer ou non un culte, d’exprimer ses croyances. La laïcité repose sur un équilibre : conjuguer le vivre et le faire ensemble, la liberté de conscience et d’expression, et l’accès à toutes les pratiques sportives dans des conditions garantissant l’égalité de traitement, l’épanouissement mais aussi respectueuse des principes et valeurs de la République. » Cf. https://www.sports.gouv.fr/sites/default/files/2023-01/boite-outils-pr-server-le-pacte-r-publicain-plaquette-pr-server-la-la-cit-dans-le-sport–3865.pdf )

Nous remercions  Basile Gelin (UFAL nationale) ne nous avoir autorisé à reproduire et représenter l’article de Charles Arambourou. 

CHIDO ,le révélateur implacable.

Dire, dénoncer, nommer !
 
Devant l’impéritie notoire de « la puissance publique  » face à la catastrophe absolue qui s’est produite dans un département français nous reprenons à notre compte l’article mis en ligne le 4 janvier 2025 par « Entre les lignes entre les mots  » et que l’on pourra consulter  avec l’accord explicite d’un des responsables de ce site en cliquant ici.
 
D’ores et déjà on retiendra  :
Mayotte :
un drame écrit d’avance
dans ce département-colonie sous-administré.

 

« Alors que Mayotte ravagée et meurtrie par le cyclone Chido n’est toujours pas secourue comme devrait l’être un département français, nous revenons sur les causes historiques de cette situation dramatique.Le samedi 15 décembre 2024 le cyclone tropical Chido a touché Mayotte, occasionnant des dégâts humains et matériels considérables dont le bilan n’est, à ce jour, toujours pas établi par les services de l’Etat français. Nombre de villages n’ont toujours pas reçu la moindre aide de la France et la population de l’archipel exprime sa colère après les visites tardives et de courtes durées  du Président de la République puis du Premier Ministre et de quelques membres du Gouvernement. Ces derniers ont multiplié  les postures et déclarations perçues comme relevant du mépris colonial par beaucoup de Mahorais.

François Bayrou a annoncé un plan d’aide baptisé « Mayotte debout » incluant l’interdiction de la reconstruction des bidonvilles où vivaient avant le drame environ 100 000 personnes, sans qu’on comprenne comment ces dernières, particulièrement démunies, seront relogées. 
Nous publions ici un choix d’articles exposant les causes historiques du drame vécu aujourd’hui par les habitants de l’archipel. Un drame « écrit d’avance », dans le territoire français le plus pauvre et le plus inégalitaire, du fait de la sous-administration et du sous-équipement chroniques de ce « département colonie » séparé de l’archipel des Comores par la France depuis 1976 pour son intérêt géostratégique. »

« A Mayotte, un drame écrit d’avance », par Rémi Carayol

Mayotte : « le jour où Chido a ridiculisé Wuambushu », par Daniel Gros

 
Mais ceci ne suffira pas pour contribuer -un tant soit peu- à allèger les effets du malheur et organiser rationnellement la reconstruction de Mayotte.Restons donc vigilants et assurés qu’en ce début d’année 2025 à l’ASVPNF on se lasse tout sauf de comprendre ce qui se passe à sa porte.

Petite chronique de l’engagement laïque au quotidien

Les visiteurs de ce site pourront consulter un ensemble de documents précieux qui leur permettront de préparer le 120è anniversaire de la Loi de Séparation de 1905 en cliquant ici. Ils  y trouveront  par ailleurs une sorte de vade-mecum qui  facilitera leur positionnement  par rapport  aux problèmes  qui surgissent tant à l’École que dans le collectivités  en matière de respect de la laïcité , celle de la République française.
 
Des dirigeants de la Vigie de la Laïcité nous ont autorisé à reproduire  et à représenter  cet ensemble de publications. Nous les remercions vivement pour leur soutien.