La question de l’uniforme à l’Ecole

« Une vraie-fausse bonne idée ! »

 

Ladite idée a défrayé la chronique récemment. Les visiteurs intéressés pourront prendre connaissance d’arguments tant en sa faveur qu’en sa défaveur en se rendant à l’URL. : https://www.mon-uniforme-scolaire.fr/pour-ou-contre-l-uniforme-scolaire

La Vigie de la Laïcité  consacre sa Newsletter n°15 du 6 mars 2023 à cette question . Selon cette Association : « A la suite de la constatation de relative augmentation des tenues à caractère religieux dans les écoles de la République à la rentrée scolaire 2022 la machine médiatique s’est de nouveau emballée… Pour remédier à ces atteintes à la laïcité persistantes,  la non moins rituelle proposition du port de l’uniforme à l’école a resurgi. Celle-ci s’est concrétisée par une proposition de loi déposée par un député RN au début de l’année 2023  ».

La Vigie de la Laïcité (nous) propose d’approfondir la question de l’uniforme  scolaire   via  quatre articles  traitant de certains des enjeux concernés . C’est ainsi que :

« Claire de Galembert explique combien cette question, sans jamais encore aboutir, s’inscrit durablement dans l’agenda politique français (Article 1)

Philippe Portier revient avec précision sur les atermoiements du débat parlementaire tel qu’emmené par le Rassemblement national (Article 2)

Charles Mercier montre que l’uniforme scolaire, dans d’autres pays, n’a pas forcément pour fonction de neutraliser les signes religieux arborés par les élèves (Article 3)

Dounia Bouzar s’interroge sur l’opportunité qu’il y a à remplacer les habits « à référence musulmane » arborés par certains jeunes par des uniformes « républicains », tout aussi négateurs de l’identité individuelle les uns que les autres.  (Article 4)».

Les visiteurs de ce site pourront consulter ces différentes contributions aux adreses indiquées ci-dessous, la Vigie de la Laïcité nous ayant expressément autorisé à les reproduire :

Article 1. L’uniforme scolaire : un avatar de plus de la nouvelle laïcité ?

URL: https://vigie-laicite.fr/luniforme-scolaire-un-avatar-de-plus-de-la-nouvelle-laicite/

 

Article 2. L’uniforme à l’école. Le débat parlementaire sur la proposition de loi du Rassemblement national (septembre 2022-janvier 2023)

URL: https://vigie-laicite.fr/luniforme-a-lecole-le-debat-parlementaire-sur-la-proposition-de-loi-du-rassemblement-national-septembre-2022-janvier-2023/

 

Article 3. Vu de l’étranger : uniforme et neutralité religieuse des élèves vont-ils de pair ?

 URL : https://vigie-laicite.fr/vu-de-letranger-uniforme-et-neutralite-religieuse-des-eleves-vont-ils-de-pair/

Article 4. L’uniforme républicain versus l’uniforme salafiste ?

 URL: https://vigie-laicite.fr/luniforme-republicain-versus-luniforme-salafiste/

 On voit bien  que la question est complexe et   que la barbe ne fait pas le philosophe. Mais on  voit aussi  que  si l’habit ne fait pas le moine, il peut donner-dans certaines limites-  bonne conscience !

Journée Internationale 2023 des Droits des Femmes

Le 8 mars, le monde entier célèbre la Journée internationale des Femmes. 

Officialisée par les Nations unies en 1977, elle est également appelée par certains pays comme la France, Journée internationale des droits des Femmes. 

Cette journée est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. Le 28 février 1909, une «   Journée nationale de la femme» (National Woman’s Day) est célébrée aux USA à l’appel du Parti Socialiste d’Amérique.

À la suite d’une proposition de  Clara ZETKIN en août 1910, l’Internationale socialiste des femmes célèbre le  19 mars 1911 la première « Journée internationale des femmes » et revendique le Droit de Vote des femmes , le droit au travail et la fin des discriminations au travail. Depuis, des rassemblements et manifestations ont lieu tous les ans.

C’est la Russie soviétique qui est le premier pays à l’officialiser en 1921 en en faisant un jour férié mais non chômé jusqu’en 1965. L’évènement restera principalement cantonné aux pays du bloc socialiste jusqu’à la fin des années soixante.

C’est  en 1977  que les Nations unies  officialisent la journée, invitant tous les pays de la planète à célébrer une journée en faveur des droits des femmes. La « Journée internationale des femmes » fait ainsi partie des 87  journées internationales  reconnues ou introduites par l’ONU. (d‘après https://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_internationale_des_femmes

).

 Il s’agit de militer et d’agir :

 

Pour la fin des inégalités par rapport aux hommes

 

Ce 8 mars 2023, rejoignez ONU Femmes et les Nations Unies pour célébrer la Journée internationale des Femmes placée cette année sous le thème :

 

Pour un monde digital inclusif

Innovation et technologies pour l’égalité des sexes.

 

« On s’accorde à dire que , 37% des femmes n’utilisent pas internet. Bien qu’elles constituent près de la moitié de la population mondiale, l’écart technologique est toujours en leur défaveur : par rapport à la population masculine, elles sont 259 millions  à ne pas avoir accès à Internet.

Elles ne sont  donc pas en mesure de développer les compétences numériques nécessaires et de s’engager dans des espaces numériques, ce qui diminue leurs possibilités de poursuivre des carrières dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques … »

Les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici un document liminaire à cet égard… considérant qu’il ne s’agit pas  de  s’exonérer à bon compte de  questions sans doute beaucoup plus terre à terre que celle  mise en avant par l’ONU ce 8 mars 2023

Chronique des turpitudes et contre-turpitudes ecclésiales et cléricales (suite)

Sur ce site on s’est proposé de tenter de rendre compte et de dénoncer, au moyen de coupures de presse et d’articles mis en ligne, les pratiques perverses et dévoyées  commises par les prêtres de  l’Eglise catholique sous le couvert d’emprises dites spirituelles – condamnables par la justice des hommes. Ainsi que déjà mentionné, l’actualité reste très prégnante à cet égard ; les affaires mises à jour aux différents niveaux de la hiérarchie (y compris les plus élevés ) venant enrichir  des dossiers déjà bien chargés.

C’est au point que l’indignation  provoquée par le récit des scandales ayant eu cours au sein de l’Eglise et de ses institions  ne laisse  place que rarement à l’évocation des souffrances et traumatismes causés aux victimes. Que dire   de la mise en lumière des réparations  exemplaires qu’ils méritent  sans compter les sanctions pénales qui devraient être encourues par des « abuseurs » bénéficiant, a priori, de l’absolution divine ? . L’élucidation et l’analyse des  facteurs explicatifs humains et institutionnels ayant conduit à ces dérives   demeurent aussi très ténues  ceci étant à l’aune de la résistance offerte par le système clérical aux abois ! On sait bien qu’une institution qui tolère le mal et parfois même le masque en devient complice…

La présente parution se propose de  verser au dossier trois nouveaux articles  annoncés dans la Newsletter  de Golias Hebdo du 24 février 2023 :

 

 1. Affaire Philippe et Vanier : une secte protégée en haut lieu  
 
par Xavier Charpe et Christian Terras . 
 
Document 1, accessible en cliquant ici.

 

2. Le péché : une obsession catholique
 
par Paul Fleuret.

Document 2 , accessible en cliquant ici

 

3. Délire et perversion au cœur de l’église 
 
par Golias.
 
Document 3 , accessible en cliquant ici.

On retiendra entre autres  que le péché constitue pour le clergé « une manière bien sournoise de conserver le contrôle sur les âmes et les consciences… un pouvoir de vie et de mort sur les fidèles ». Au demeurant il lui permet d’user du spirituel au profit du temporel et de se rendre compte qu’en absence  de péché il n’y a pas d’emprise possible…

Au final on rappellera qu’a contrario  l’Ecole publique laïque, parfois mise en cause dans les discussions suscitées par certains articles mis en ligne par  Golias, a pour  objet l’émancipation des âmes et  des consciences. Sous son auspice, la Raison ne reconnaît aucune tutelle politique ou religieuse , elle y est donc parfaitement autonome…

 

Les difficultés et dérives  des deux institutions adversaires , souvent nommées de la même manière dans les medias,  ne  relèvent  pas du même domaine de l’activité humaine.  Leurs déterminants  tant sur le plan philosophique  que sur le plan  politique  sont essentiellement différents. Il est parfois salutaire de le rappeler  pour que les citoyens ordinaires et émancipés ne cèdent pas en la matière à la « redoutable tentation de l’amalgame ».

Petite chronique finistérienne de la laïcisation aux débuts de la 3è République

La laïcité se trouve au coeur de bien des débats actuels de notre société et de notre République . La 3è République joua un rôle essentiel dans son instauration au sein de nos institutions tout particulièrement  l’Ecole publique.Ceci intervenait -faut-il le rappeler- cent ans après la Grande Révolution pendant laquelle des pères fondateurs tels Condorcet et Lakanal ouvrirent la voie du progrès…

 

Mais à quel prix  ? Celui des luttes  sans merci de la laïcisation où des républicains  convaincus eurent raison de la réaction cléricale au moyen de la Loi . Elles purent compter sur la « généreuse obstination au bien » de Jules Ferry relayée par les instituteurs  pionniers qui devinrent plus tard (en 1913), sous la plume de  Charles Péguy, les hussards noirs de la République.  

 

Au moment où dans certains milieux on se plaît à pointer la déconstruction voire la dérive de l’Ecole publique laïque et qu’on ne   prête  qu’une attention toute relative à la   révélation   quotidienne des abus divers – souvent criminels- perpétrés au sein de l’Eglise  par ses prêtres, il semble opportun de tenter de reconstituer- au niveau local- les évènements qui présidèrent à la laïcisation.

 

En tirer des leçons devrait  grandement aider à refonder des institutions à la dérive  et à  « édifier un monde nouveau » sur les  précieux débris de l’ancien . C’est ce qui est souhaité et argumenté sur ce site dévolu  à l’histoire et au devenir de  l’Ecole publique et de ses maîtres .

 

Il s’agit ici de donner la transcription  d’articles révélateurs et  fondateurs  à cet égard tels que l’on peut les découvrir dans la presse ancienne numérisée républicaine des débuts de la 3è République   et de ses lois scolaires. L’Instruction publique était au coeur du débat tant au niveau parlementaire  qu’au niveau du citoyen,  les protagonistes étant nommément les Instituteurs  et les « paladins » de la réaction cléricale.

 

Selon Jules Ferry lui-même:  « L’Instituteur ne doit être en guerre avec personne. Il ne doit être un obstacle ou un rival ni pour les chefs spirituels de la commune ni pour les pouvoirs civils ; il doit se renfermer exclusivement dans son rôle d’éducateur, dans sa mission de travail, de gravité, de conciliation. En s’y maintenant avec sévérité, il acquerra plus d’autorité, de dignité et de crédit qu’en se jetant dans les luttes locales. » 

Il poursuivait:   » Instituteurs, voici votre lot, voici votre domaine ; ces enfants, dont vous devez nous faire, non seulement des hommes, mais des citoyens — des générations renouvelées par l’éducation intellectuelle, morale et physique, meilleures que les nôtres, plus complètes et plus viriles, qui ne seront ni frivoles, ni oublieuses et qui seront dignes de l’avenir que le sort tient en réserve pour notre chère patrie. »

 

Dans une circulaire diffusée à l’époque par le Ministère de l’Instruction publique dévolue à l’enseignement moral et civique on tenait des propos  qui mériteraient d’être remis en exergue en 2023  : « L’enseignement moral est destiné à compléter et à relier, à relever et à ennoblir tous les enseignements de l’Ecole. Tandis que les autres études développent chacune un ordre spécial d’aptitudes et de connaissances utiles, celle-ci tend à développer l’homme lui-même,c’est-à-dire un cœur, une intelligence, une conscience. Cette éducation n’a pas pour but de faire savoir mais de faire vouloir , elle émeut plus qu’elle ne démontre ; devant agir sur l’être sensible, elle procède plus du coeur que du raisonnement ; elle n’entreprend pas d’analyser toutes les raisons de l’acte moral, elle cherche avant tout à le produire, à le répéter à en faire une habitude qui gouverne la vie. A l’école primaire surtout, ce n’est pas une science, c’est un art, l’art d’incliner la volonté libre vers le bien. »

C’est à ce genre de (re)découvertes que sont invités les visiteurs de ce site. Ils  pourront y consulter un ensemble  de 43 items  extraits du Journal  Le Finistère ( numérisé aux Archives  du département du Finistère)  dans ses parutions allant du  15 août 1882 au 30 décembre 1882. Le document final de 118 pages est accessible en cliquant ici.

Pour faciliter  la consultation des articles retenant l’attention on pourra se référer au sommaire suivant :

 1. Le concours d’admission à l’Ecole normale de 1882………………….page1

2. L’école neutre

3.L’instruction obligatoire(1)

3 bis.Le travail manuel

4. La visite de Ferdinand Buisson à Quimper

5. L’enseignement obligatoire (2)………………………………………………..page 13

6. La République et les Ecoles

7. L’enseignement obligatoire (3)

8 . Un instituteur laïque réhabilité

9. L’instruction obligatoire (3)

10. Au conseil départemental de l’Instruction publique……………….page 33

11.Turpitudes  à l’école congréganiste

12. L’Ecole sans Dieu

13.Au Conseil d’Arrondissement de Morlaix

14. Au journal officiel

15.Circulaire Pape-Carpentier………………………………………………………page41

16. La loi athée

17. Encore l’instruction obligatoire (4)

18. Déclarations du Ministre de l’Instruction publique

19.Lakanal (1)

20. Lakanal(2)………………………………………………………………………………page53

21. La question du Concordat

22. La résistance à la loi  d’Enseignement

23.L’enseignement secondaire des filles

24. Les cléricaux et la loi sur l’enseignement primaire

25. L’Histoire à  l’Ecole primaire…………………………………………………page 69

26. L’Ecole  supérieure des travaux manuels

27. Perversion du sens moral

28. Réouverture des  cours d’adultes à Quimper

29. L’Instituteur congréganiste de Landivisiau

30. L’enseignement du catéchisme………………………………………………page 82

31. Les collèges communaux

32. Les emblèmes religieux à l’Ecole

33. La République et l’Eglise

34. République et religion

35. Les complicités du silence………………………………………………………page 93

36. Le chantier de construction de l’Ecole normale des Filles à Quimper

37. Questions d’enseignement 

38.Emeute à Moëlan–sur-Mer

39.Les suites de  l’affaire de Moëlan

40. Les Ecoles de hameau……………………………………………………………..page 110

41.L’abbé du Marhallach

42. Les Ecoles

43. La nomination des Directeurs et Directrices d’Ecole normale…

Turpitudes et contre-turpitudes ecclésiales ou cléricales

Sur  ce  site on  s’est attaché à faire connaître aux visiteurs tant   les violences  regroupées sous les termes génériques  d’abus sexuels, d’abus spirituels ou de dérives sectaires  qui ont eu cours au sein de l’église  catholique de France que les dispositions  prises aux différents niveaux de la hiérarchie ecclésiale pour tenter d’y mettre fin et de réparer lestraumatismes causés aux victimes.  La tâche paraissait d’autant plus complexe  qu’elle supposait la libération de la parole  chez des fidèles  marqués à vie  et qu’au même moment  étaient révélées les agressions de même nature  commises  dans d’autres contrées de la planète où l’égise catholique est aussi implantée.

 Les occurrences  correspondantes sont désormais si nombreuses et diverses  que l’on a peine à trouver les mots pertinents  pour désigner les dérives criminelles concernées. Dans un ouvrage dévolu à la question  et intitulé

L’Eglise catholique face aux abus sur mineurs

Marie-Jo Le Thiec, médecin et spécialiste d’éthique, se pose la question de l’implication de clercs,d’évêques, de personnes en poste de responsabilité dans ces abus sexuels.Elle examine globalement pourquoi cela a pu se produire avant de donner des pistes pour contrôler de telles dérives.

Selon son éditeur «  l’Église catholique est ébranlée par une avalanche de faits divers sordides et d’occultations, d’abus sexuels autant que de conscience et de pouvoir. De tels abus ont toujours existé, mais que des clercs et des évêques, des personnes en poste de responsabilité dans l’Église aient pu se trouver à ce point impliqués dans ce scandale à vaste échelle est incompréhensible.Cet ouvrage de réflexion souhaite jeter un peu de lumière sur ce qui ne devrait pas exister, sur ce qui n’aurait jamais dû être toléré, et qui pourtant corrompt si profondément l’humanité,les religions, l’Église catholique ; on ne met pas de pansement sur des tissus nécrosés. Il faut nettoyer la plaie et examiner par quoi et pourquoi cette nécrose est arrivée . Il n’en va pas autrement des abus sexuels sur mineurs dans l’Église catholique. Marie-Jo Le Thiec étudie les racines de ce mal et les moyens de l’affronter dans un  ouvrage de référence complet, approfondi, rigoureux, écrit par une spécialiste de l’éthique. » (Cf. https://www.decitre.fr/livres/l-eglise-catholique-face-aux-abus-sexuels-sur-mineurs-9782227496033.html                        )

Sur de telles bases il n’est pas surprenant que des auteurs tel Daniel Bogner (2019)  en arrivent à la notion d’église mortifère. Pour lui « l’ampleur des abus sexuels dans l’Église catholique est telle que la question se pose, et d’abord aux catholiques eux-mêmes : s’agit-il d’accidents malheureux dus à quelques prêtres pervers ou « en souffrance » passagère, ou faut-il incriminer un système devenu structurellement destructeur ? Pour ce professeur de théologie morale à l’université de Fribourg (Suisse), « le désastre résulte d’une « sacralisation » indue, au cours d’une longue histoire, de l’autorité, des institutions, des fonctions : elle a produit un corps sacral intouchable et un cléricalisme étouffant, pratiquant un entre-soi inaccessible à toute critique. » (Cf. http://www.chautard.info/2019/08/une-eglise-mortifere-par-daniel-bogner.html )

Et ainsi de découvrir avec stupeur que  tous les niveaux de  la hiérarchie sont touchés  par ce qui est regroupé –sans doute par euphémisme-sous le terme  réducteur «  dérives » qui recouvre en réalité un  scandale institutionnel d’ampleur planétaire.  Faut-il, pour s’en convaincre, revenir à l’ouvrage  Sodoma de Frederic Martel    et à son analyse par Jean-Louis Schlegel (2019) ?  Sa recension,  accablante pour l’Eglise,  débute ainsi :   «  La corruption généralisée, tentaculaire, du corps de l’Église, d’un système devenu mafieux au cœur du Vatican, plutôt que l’homophilie généralisée, est le vrai sujet du livre…Le titre parle de lui-même : la Sodome de la fin du XXe siècle et du début du XXIe se trouve au Vatican et, par extension, dans l’Église catholique. Le pape François a évoqué un jour le « lobby gay » du Vatican. Ce que révèle l’enquête de Frédéric Martel, menée durant quatre ans et dans trente-deux pays, est bien pire : « La réalité, c’est qu’il y a au Vatican une majorité de personnes homosexuelles avec du pouvoir. Par peur, par honte, mais aussi par carriérisme, ces cardinaux, ces archevêques, ces prêtres veulent protéger leur pouvoir et leur vie secrète. [Ils] n’ont aucunement l’intention de faire quoi que ce soit pour les homosexuels. » (Cf. https://esprit.presse.fr/actualites/jean-louis-schlegel/l-eglise-catholique-rend-elle-l-ame-42010)

Tout ceci étant rappelé,  on fera un point d’étape  en visitant le travail remarquable d’information réalisé dans le quotidien La Croix  (parution du 17 février 2023 )  et  on continuera  de s’indigner en (re)découvrant  la litanie des violences ecclésiales s’allonger (Cf. https://www.la-croix.com/Religion/l-Eglise-face-a-la-pedophilie#voirplus). Pour l’esentiel elles sont regroupées sous le titre :

« L’Église face à la pédophilie et aux abus sexuels »

Un an après le rapport de la Ciase, les affaires Santier et Ricard, dévoilées en octobre-novembre 2022, provoquent de nouveau la colère au sein de l’Église de France…

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Un des auteurs impliqués titrait  « Ne pas changer de cap dans la tempête » !  Sur ce site, stupéfait une fois de plus devant l’ampleur de la catastrophe, on croit devoir compléter ce propos par « Continuez à écoper mais soyez convaincus que pour le citoyen ordinaire  le naufrage semble inévitable ».

L’état les lieux en la matière restera, à l’évidence , incomplet fort longtemps.  S’il reste sans doute nécessaire à la refondation de l’institution ecclésiale, il ne manque pas d’éclairer et de justifier la démarche des contempteurs  du cléricalisme.

Tout ceci nous conduit à proposer aux visiteurs de se rendre aux  quatre adresses suivantes  glânées dans les dernières Newsletters de Golias Hebdo :

1. Thérapies de conversion : il n’y a rien à guérir.

https://www.golias-editions.fr/2021/10/21/therapies-de-conversion-il-ny-a-rien-a-guerir/

2. Affaire Jean Vanier et frères Philippe : le cancer du saint.

https://www.golias-editions.fr/2023/02/09/affaire-jean-vanier-et-freres-philippe-le-cancer-du-saint/

3. Les « bons à rien » du bon Dieu.

https://www.golias-editions.fr/2023/02/16/les-bons-a-rien-du-bon-dieu/

4.Assemblée synodale européenne : introduction prometteuse.

https://www.golias-editions.fr/2023/02/16/assemblee-synodale-europeenne-introduction-prometteuse/

Que Christian Terras , Editeur en  chef à Golias soit remercié de nous autoriser ces nouveaux emprunts.

Sur les atteintes à la laïcité à l’Ecole

Ainsi s’intitule l’article de Dominique Schnapper publié dans  Telos,  le 10 février 2023. Il faut se féliciter de voir cette thématique relancée au moment  où l’information se concentre,  pour le principal,  autour du  projet de loi dévolu à la  réforme des retraites, de son examen au niveau parlementaire et des mouvements sociaux de grande ampleur qu’il n’a pas manqué  de susciter.

Il y va en effet du devenir de l’Ecole publique et de sa laïcité sachant bien, qu’à l’instar de D. Schnapper, on dira aussi que «  le sens même de l’Ecole est contesté par la remise en cause de la laïcité qui en est le principe constituant ».

Mais de quoi s’agit-il lorsque l’on parle d ‘atteintes ? Pour s’en rendre compte on pourra consulter par exemple  un article paru dans Regards protestants du 14 novembre 2022 :

Atteinte à la laïcité à l’école : de quoi parle-t-on ?

Il est accessible à : https://regardsprotestants.com/actualites/atteinte-a-la-laicite-a-lecole-de-quoi-parle-t-on-vraiment/

…et rapporte que :  « le ministère de l’éducation nationale a recensé un total de 720 faits d’atteinte à la laïcité au mois d’octobre. A titre de comparaison, en septembre seuls 313 incidents ont été enregistrés dont la moitié dans six académies (Créteil, Toulouse, Nice, Versailles, Normandie, Paris). Pour information, on comptabilise actuellement en France 59 260 écoles et établissements du second degré.

Depuis le mois de juin 2022, le ministère de l’éducation nationale fait le choix de publier de manière mensuelle le nombre de signalements auparavant rendus publiques uniquement de manière trimestrielle. Cette volonté de transparence s’explique, selon le ministère de l’éducation nationale, par l’augmentation du nombre de cas au cours de l’année 2022. Du mois d’avril à juin, en effet, 904 signalements sont remontés au ministère de l’éducation nationale contre 636 au premier trimestre.

Globalement, le port de tenues ou de signes manifestant ostensiblement une appartenance religieuse représente la majorité des signalements. Certains élèves portent notamment des abayas (robes longues de tradition moyen-orientale, portées au-dessus d’autres vêtements) et des qamis (tuniques longues pour les hommes). D’après le journal Le Monde, « le ministère de l’éducation nationale y voit très clairement les effets des incitations émanant des réseaux sociaux à enfreindre la loi de 2004 sur le sujet ». Or ces vêtements portés lors des fêtes musulmanes ne sont pas toujours des marqueurs religieux. Ce sont les chefs d’établissement qui doivent juger le sens du port de ces habits…

Le rapport de septembre 2022 souligne, par ailleurs, que les autres atteintes relevées concernent la « suspicion de prosélytisme » (8%), le « refus d’activité scolaire » (13%), la « contestation d’enseignement » (10%), des « revendications communautaires » (5%), des « provocations verbales(7%). »
 
Cet état des lieux,pour le moins préoccupant, ne doit pas faire oublier l’existence de contempteurs de la Laïcité   tenant  des propos tels ceux   reproduits dans  Le Monde du 27 décembre 2022  que nous condamnons sans faiblesse ni compromission.  En effet ce journal respectable  pouvait ainsi titrer dans une  tribune de l’islamologue Ghaleb Bencheik : :

« La laïcité a une fragilité originelle, celle d’être incomprise par une partie de la jeunesse française »

Selon cet auteur, président de l’islam de France,   « Si la loi de 2004 sur les signes religieux ostensibles à l’école doit être appliquée, elle n’a pas besoin d’être invoquée systématiquement pour les abayas ou les qamis » (Cf. https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/12/27/la-laicite-a-une-fragilite-originelle-celle-d-etre-incomprise-par-une-partie-de-la-jeunesse-francaise_6155772_3232.html).

On laissera le soin aux visiteurs de ce site, défenseurs de la laïcite républicaine  et de ses déclinaisons au niveau de son Ecole publique émancipatrice de se documenter plus avant à ce propos  tout en condamnant la contre-vérité  qui consiste à proclamer  la fragilité « originelle » de la Laïcité.  Ladite « fragilité » est une pure invention  révélant  une croyance de prédicateur…

On rappellera que c’est justement la solidité (voire son irréfragabilité) originelle de la laïcité  qui est au fondement  de notre République et de ses institutions. Elle est à l’image de la  pérennité de la Loi se Séparation des Eglises et de l’Etat depuis 1905. Il importe que l’ensemble de la jeunesse française l’entende ainsi et qu’on le lui enseigne, en toute liberté et pour le bien public, de façon à lui éviter de sombrer dans l’obscurantisme.Dans un tel contexte il était bon  qu’une mise au point soit faite pour  véritablement connaître la situation de l’Ecole publique en matière d’atteintes avérées à sa laïcité , son principe constituant. 

C’est ce qui est proposé dans l’article de Dominique Schnapper intitulé :

« Sur les atteintes à la laïcité à l’École »

 Les visiteurs de ce site pourront le consulter  en se rendant à l’adresse : https://www.telos-eu.com/fr/societe/sur-les-atteintes-a-la-laicite-a-lecole.html

Quelle bonne Ecole reconstruire pour le 21è siècle?

Telle est la question récurrente sans réponse suscitée par la  dérive semble-t-il inéluctable de notre système scolaire !

Il y a bientôt 7 ans,  sur  ce site était posée la question préalable : « Qu’est-ce qu’une bonne école ? » admettant a priori qu’en l’absence de sa prise en considération  on obérerait grandement  l’efficience des  réponses aux questionnements subséquents. Comment espérer atteindre un objectif  s’il n’est pas clairement  désigné ?

Si en effet nous appelons de nos vœux la refondation  d’une Institution scolaire  pertinente pour le 21è siècle, occupant une place centrale au sein d’ une République laïque émancipatrice, il  s’agit de bien formuler sa  ou ses raisons d’être, d’en définir les modalités de fonctionnement et de trouver  les moyens pour y parvenir. Il y a urgence d’agir  si les amoureux de l’Ecole publique laïque souhaitent encore sauver l’essentiel avant que les cabinets conseil déjà dans la place – sans doute avec l’aide de décideurs bien intentionnés- ne proposent des décisions destructrices pour un édifice fragilisé ; celles qui conduiront à sa marchandisation et à sa privatisation.

On pourra déjà consulter les éléments de réponses que nous avions collectés à l’époque en allant à : https://asvpnf.com/index.php/2018/02/13/quest-ce-quune-bonne-ecole/.

Mais pour avancer, les visiteurs pourront aussi consulter , en cliquant ici, l’article à ce propos de Michel Muglioni  paru dans Mezetulle , le Blog revue de Catherine Kintzler, le 10 février 2023. Il est intitulé :

Quelle école voulons-nous ?

Selon C. Kintzler :  « Jean-Michel Muglioni revient une nouvelle fois sur cette affirmation : enseigner est devenu impossible – il faudrait dire est interdit – parce que des considérations psychologiques, sociologiques et économiques priment sur le contenu du savoir. Pour décider de ce que c’est qu’enseigner, on consulte donc des cabinets de conseil et jamais les maîtres ou les professeurs dont on sait qu’ils savent enseigner et connaissent réellement ce qu’ils ont à enseigner. »

On retiendra ici quelques propos marquants tenus par    M. Muglioni. Ils ne manqueront pas d’inciter à la réflexion :

 

1. « L’école est le lieu de la reproduction sociale quand elle n’est pas l’école, c’est-à-dire quand elle n’instruit pa »

2. « Ne sachant plus ce que c’est que savoir, comment saurait-on ce qui doit être appris et su pour être un homme libre, et comment saurait-on l’enseigner ? »

3. « Une école fondée sur cette conviction qu’apprendre a un sens par soi-même et non pas seulement en vue d’autre chose. Le politique qui proposerait cette révolution serait immédiatement renvoyé par ses électeurs  »

On notera, pour la clarté des choses,  que le titre  de l’ article de M. Muglioni fut déjà utilisé en 2011  dans le CR d’une table ronde de  Charlotte Nordmann et Anne Querrier parue  dans Mouvements(2011/4 n° 68 ;Cf. https://www.cairn.info/revue-mouvements-2011-4-page-100.htm ) . Il fut ensuite repris  pour être complété dans un ouvrage de J-M. Blanquer et  E. Morin  (9 janvier 2020) (Cf. https://www.decitre.fr/livres/quelle-ecole-voulons-nous-la-passion-du-savoir-9782361064938.html ) . Ledit ouvrage fit l’objet d’une critique sévère parue dans Marianne ( Cf. https://www.marianne.net/agora/humeurs/quelle-ecole-voulons-nous-les-soliloques-croises-la-va-vite-de-jean-michel).
 
  Que Catherine Kintzler soit remerciée pour ce nouvel emprunt à son Blog revue .

En hommage à Céletin Perrigault, dit “Tintin”

“ Né le 17 novembre 1921 à La Chapelle-Chaussée (Ille-et-Vilaine) ; instituteur ; militant syndicaliste, secrétaire de la section départementale du SNI d’Ille-et-Vilaine (1963-1972) ; militant communiste, conseiller municipal de Plouyé (Finistère). »

“Sa mère mourut peu après sa naissance. Son père, ferblantier-zingueur-quincailler, d’opinions radicales-socialistes, se remaria vers 1925 et décéda en 1934. Célestin Perrigault fut baptisé et fit sa communions solennelle. Élevé par sa mère adoptive, il fut élève interne au cours complémentaire de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) et entra à l’École normale d’Instituteurs de Rennes en 1938. En février 1940, il fut sanctionné pour des raisons disciplinaires et déplacé à l’ENI de Quimper (Finistère) où il termina sa scolarité. Titulaire du brevet supérieur, après son stage de janvier 1941 à juillet 1941 à Huelgoat dans les monts d’Arrée, il fut nommé instituteur à Locmaria-Berrien, commune voisine du Finistère…» .

Les visiteurs de ce site, intéressés par le parcours singulier de l’ ex-normalien rennais ( Promotion 1938-1941), exilé à l’ENG de Quimper en 1941 sous l’occupation allemande, pourront consulter sa notice biographique à l’URL : https://maitron.fr/spip.php?article152012,

« Tintin » nous a quittés à l’âge de 101 ans, le 19 janvier 2023. A l’homme exceptionnel qu’il était, les medias ont rendu l’hommage qu’il méritait. Tout en l’honorant sans ambage, il met en lumière son parcours d’Instituteur engagé, de grand défenseur de l’école laïque, de syndicaliste,  d’éducateur et celui de Résistant( Cf. l’article documenté de Pascal Simon paru dans Ouest-France du  20 janvier 2023 (https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/guerre-39-45/video-resistant-communiste-instituteur-tintin-101-ans-d-une-vie-devoue-a-ses-prochains-c2233f68-98f4-11ed-838e-db5cb73079c3                                              ). 

Pour  nous-élèves-maîtres normaliens devenus instituteurs- c’était un grand ami, un « grand ancien ». Nous saluons avec émotion  tant l’Homme que son cursus hors norme.

« Tintin » connaissait nos activités dévolues à l’histoire de nos écoles normales primaires départementales  et à celle des instituteurs et institutrices qui y furent formés.  C’est à ce titre qu’en toute amitié normalienne  il nous fit l’honneur de connaître et de publier un extrait de ses mémoires. On pourra le consulter à  http://asvpnf.com/index.php/2018/02/09/peregrinations-finisteriennes-dun-normalien-de-rennes-pendant-les-annees-de-plomb-1940-1945/ . Un article lui fut également dédié au moment où il fut décoré de la Légion d’Honneur . Cf.   http://asvpnf.com/index.php/2018/08/10/celestin-perrigault-dit-tintin-ancien-normalien-de-rennes-et-de-quimper-decore-de-la-legion-dhonneur-pour-son-implication-dans-la-resistance/                  .