Auteur/autrice : laurence
Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (XVI)
Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (XV)
Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (XIV)
Contre la “montée” de l’antisémitisme en France
Il faisait observer que « depuis le 7 octobre 202,les juifs français sont confrontés à une multiplication des agressions et des actes de haine. Mais ce phénomène n’est pas uniquement lié à une nouvelle explosion du conflit au Proche-Orient : en réalité, l’antisémitisme, sous ses différents visages, s’est installé dans notre société. » (On sait que 1676 actes antisémites ont été recensés en 2023 contre 436 en 2022, 60 % portent atteinte aux personnes et non aux biens, et 12,7 % ont eu lieu à l’école )
Ce journal concluait : « Il revient aussi à l’ensemble de la société française de se remobiliser sur ses valeurs fondamentales, de rappeler encore et toujours, en particulier au moyen de l’éducation, que l’antisémitisme, au même titre que le racisme, est inacceptable. Il ne doit y avoir d’antisémitisme ni ordinaire, ni banalisé, ni inexorable. »
Cependant dans le même quotidien, Louise Couvelaire titrait le 21 juin 2024 dernier :
« A Courbevoie, après le viol et l’agression antisémite d’une jeune fille de 12 ans, l’émotion, la colère et la peur »
et pointait ,devant la gravité des faits, « un échec collectif « pour notre société et notre République.
Il est donc d’une urgence extrême, non seulement de revenir à l’éducation à la tolérance et aux bonnes pratiques de la laïcité mais aussi de sévir contre les incitations à la haine ne cessant de s’exprimer aux différents azimuts de l’échiquier politique.
C’est dans ce contexte délétère que nous saluons le billet courageux que Catherine Kintzler vient de publier dans son blog revue Mezetulle sous le titre :
« Un peu de musique contre l’antisémitisme »
Il contribuera, nous le souhaitons vivement, à changer la vie de ceux qui souffrent. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une belle leçon d’humanisme qui renvoie aux Lumières.
Les visiteurs pourront consulter (et écouter) l’article mentionné en cliquant ici.
Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (XIII)
« L’enjeu des élections législatives de 2024 sur le futur de l’École et de l’éducation «
Le Café pédagogique, 26juin 2024
Dans cette tribune qu’il signe dans le Café pédagogique, le Collectif d’Interpellation du Curriculum (CICUR) appelle à se saisir de ces élections en s’engageant « pour une école de la culture commune pour toute notre jeunesse ». Il rappelle que les « gouvernements des présidences Macron ont poursuivi avec constance une politique scolaire régressive à deux niveaux. Dans les discours, par démagogie, ce fut la mise en scène d’un retour à un passé abusivement décrit comme édénique ». Quant au programme de l’extrême droite, il « est symptomatiquement similaire, en allant encore un peu plus loin dans l’autoritarisme et la rétrogradation » estiment les signataires. « Dans un tel contexte de crise, l’issue positive consiste à inventer en France une École juste, fournissant aux élèves les outils de compréhension des complexités du monde, leur permettant de s’y repérer et s’y engager ».
À l’évidence, dans le cadre de l’actuelle campagne législative éclair, le temps manque pour que l’Ecole soit traitée avec le soin dont elle a pourtant le plus grand besoin !
Deux constats s’imposent :
1. Les gouvernements des présidences Macron ont poursuivi avec constance une politique scolaire régressive à deux niveaux. Dans les discours, par démagogie, ce fut la mise en scène d’un retour à un passé abusivement décrit comme édénique. Dans la réalité, ce fut le renforcement sans complexe des fonctions de tri et d’injustice sociale de l’Ecole. Accroître les fractures scolaires, notamment dès le collège, produit de dangereuses frustrations dans la jeunesse qui, à juste titre, n’accepte plus l’hypocrisie d’un jeu « méritocratique ». Le programme de l’extrême droite est symptomatiquement similaire, en allant encore un peu plus loin dans l’autoritarisme et la rétrogradation !
2. L’injustice et l’archaïsme du système scolaire français sont une réalité ancienne et de plus en plus saillante. Le mythe du retour à une période idyllique antérieure vient en fait cacher les effets délétères des politiques menées : contestation des acquis de la démocratisation d’une institution cruciale pour la démocratie, mise à l’écart des enseignants traités en simples exécutants, désorientations des familles…
Dans un tel contexte de crise, l’issue positive consiste à inventer en France une École juste, fournissant aux élèves les outils de compréhension des complexités du monde, leur permettant de s’y repérer et s’y engager.
Aujourd’hui, l’agenda politique de l’Ecole devrait faire ce qu’il n’a jamais fait : la priorité devrait être centrée sur l’invention collective d’un nouveau curriculum ayant pour objectif central de conduire tous les élèves à l’appropriation d’une culture commune émancipatrice, définie en référence à ce qu’on sait de l’humain.
Certes l’architecture d’ensemble du système sera à remettre sur le métier, mais aussi la nature des savoirs et compétences à acquérir, en ces temps d’ébranlement des anciennes certitudes qui rendent plus que jamais indispensable la réflexion sur l’éducation publique et sur sa dimension planétaire, que les dérèglements contemporains font si fortement ressortir.
Pour suivre les travaux du CICUR : Interpellation curriculum | Collectif d’interpellation du curriculum CICUR (hypotheses.org)
Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (XII)
https://www.cafepedagogique.net/2024/06/25/collectif-riposte-education-non-au-projet-educatif-de-lextreme-droite/?utm_campaign=Lexpresso_25-06-2024_1&utm_medium=email&utm_source=Expresso
Créé il y a quelques mois, le collectif Riposte Éducation est constitué d’enseignant·es, de personnels éducatifs, de chercheurs, de chercheuses et de parents. Un collectif né au lendemain des annonces du Choc des Savoirs, un collectif né pour le combattre. Aujourd’hui, le combat franchit un nouveau cap. Il ne s’agit plus seulement de s’attaquer aux mesures délétères annoncées par Gabriel Attal en décembre dernier, mais de s’opposer dès maintenant au projet éducatif de l’extrême droite. « Non au projet éducatif de l’extrême droite. Oui pour préparer ensemble l’avenir de l’école», tel est leur mantra.
Nous sommes un collectif d’enseignants, de personnels éducatifs, de chercheurs et de parents mobilisés pour faire évoluer l’École. Nous luttons contre les réformes successives qui ont mis à mal l’Éducation nationale et l’Université et nous travaillons à un projet alternatif.
Avec la perspective de voir arriver au pouvoir le rassemblement national et ses affidés de droite, le danger est encore plus grand. Leur projet pour l’École aggravera encore des transformations néfastes déjà engagées. Nous courons le risque d’une politique encore plus élitiste, plus ségrégationniste, une caporalisation encore plus forte des enseignants, une école habillée de tous ses oripeaux déjà connus : programmes réducteurs et peu ambitieux, imposés sans discussion, uniforme, autoritarisme, sanctions…
Le travail enseignant serait réduit à un métier d’exécution et encore moins attractif avec une formation au rabais. Mais surtout le tri social serait encore plus renforcé alors que notre école est parmi les plus inégalitaires et où la réussite scolaire dépend le plus du niveau social. Nous devons collectivement être à la hauteur de cet enjeu. Il en va de la cohésion sociale et de la confiance dans la démocratie.
Ensemble et unis, nous appelons les enseignants, parents, tous les personnels, cadres de l’éducation, tous les démocrates à refuser ce projet, dès le premier tour. Il nous faut sauvegarder et renforcer les ambitions de l’école de la République : démocratie, égalité (réelle) des droits, éducation de haut niveau, liberté de penser.
Ensemble et unis pour exiger la mise en œuvre de mesures claires pour 2024-2027 : réparer en urgence les fonctionnements démocratiques de l’institution, la formation des enseignants, la mise en œuvre d’un plan de résorption de la précarité dans l’Éducation nationale (qui passe par une loi de programmation), rendre meilleur l’accueil des élèves et améliorer les conditions de travail et les salaires des enseignants et personnels. On ne transforme pas une école avec des personnels qui vont mal.
Ensemble et unis pour demander, dès le début de septembre, l’ouverture d’une vaste concertation démocratique : un Grenelle alternatif réunissant les personnels et les usagers pour une rénovation profonde et audacieuse du système éducatif .
Face à l’individualisme, la sélection, la compétition, le séparatisme social et l’intolérance qui se développent aujourd’hui, cette École doit reconstruire les conditions de l’égalité et de la mixité sociale. La pédagogie doit favoriser la coopération, l’inclusion et l’altérité. Elle doit aussi donner des outils pour agir face à l’urgence écologique et permettre de penser la complexité de notre société et de notre planète. La nécessaire transformation de l’École ne peut attendre !
Ensemble et unis pour un front de refus contre un nouveau désastre pour l’école.
Ensemble et unis, partenaires et acteurs de l’éducation nationale, parents, syndicats, associations diverses, étudiants, votons pour un projet clairement engagé sur ces valeurs et enjeux démocratiques et au service d’une École pour tous
Le comité de pilotage du Collectif Riposte Éducation, 19 juin 2024
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https://collectif-riposte-education.fr La raison d’être de l’ASVPNF s’inscrit parfaitement dans le sens de la démarche du collectif RIPOSTE ,front de refus contre un nouveau désastre pour l’Ecole. Il est entendu que l’Institution concernée est, sans équivoque, l’Ecole publique laïque (maternelle, élémentaire, collèges et lycées);
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Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (XI)
Philippe Meirieu :
« Il fait noir au pays des Lumières »
Le Café pédagogique, 24 juin 2024
Les visiteurs pourront consulter l’article complet écrit par Philippe Meirieu en cliquant ici Il y est souligné que « en cherchant à attirer les électeurs séduits par l’extrême droite, la Macronie a installé le Rassemblement National au cœur de notre vie politique et lui a ouvert la porte du pouvoir » écrit Philippe Meirieu dans cette tribune qu’il signe pour le Café pédagogique. « Choisir l’éducation contre la complicité des fatalismes est plus que jamais nécessaire » prévient le célèbre chercheur. « Car, nos enfants auront un futur – le futur arrive toujours, c’est la mécanique de l’horloge -, mais il n’est pas certain, qu’ils aient un avenir : une société où, selon le vœu des Lumières, on puisse « penser par soi-même » et « construire du commun ». Et cet avenir est bien entre nos mains ».
Que Lillia Ben Hamouda,rédactrice en chef de Café pédagogique, soit remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt.
Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (X)
L’appel du MRN
(Musée de la Résistance Nationale à Champigny-sur-Marne)
Les visiteurs pourront consulter le texte de cet appel à un sursaut républicain en cliquant ici.
Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (IX)
Pour sortir du syndrome de la tenaille
Les visiteurs de ce site,souvent peu enclins à se laisser dicter leurs choix électoraux par la doxa omniprésente dans les medias et certains milieux politiques et de surcroît non contaminés par le syndrome de la tenaille, pourront consulter avec bonheur et bénéfice assurés un article récent de Samuël Tomei.
Intitulé : Sus à l’extrême (droite)
Il a été publié dans Mezetulle, le blog revue de Catherine Kintzler, le 22 juin 2024. La philosophe de la laïcité souligne à ce propos : «
Placé ironiquement du point de vue des « assiégés » par les « extrêmes », le texte de Samuël Tomei analyse impitoyablement l’état d’esprit de bien des militants, et surtout des responsables, prétendument républicains. En se faisant pendant des décennies les complices des pires ennemis de la République, après avoir laissé détruire – entre autres – le patriotisme universaliste, la laïcité, l’école républicaine, l’ordre public, l’intégration, les services publics, « nous » voilà, chevaliers du camp du bien, réduits à brandir une tenaille identitaire faussement équilibrée et, à coups d’idées floues et de dénis, à peindre l’ennemi sous les traits que nous voulons qu’il ait. »
L’article original est accessible en cliquant ici.
A ceux qui pourraient en douter,on confirme bien que le « SUS » employé par l’auteur équivaut à « INCITATION à COMBATTRE » et qu’une tenaille reste « un instrument de fer composé de deux pièces attachées l’une à l’autre par un axe, autour duquel elles s’ouvrent et se ferment, deux de leurs extrémités servant de manche que l’on serre, les autres en forme de mâchoire servant à tenir, arracher ou couper quelque chose ».
On notera cependant que ce fut aussi et entre autres un intrument de torture utilisé par la justice. Au figuré, prenant tout son sens ici, la tenaille est ce qui enserre comme dans un étau et risque d’écraser .
On a parfois recommandé de parler tenailles plutôt que tenaille… Ceci est de bon aloi à condition qu’il ne soit pas question de « prendre des électeurs en tenailles c’est-à-dire de les enserrer entre deux forces qui les étreignent qui, au bout du compte, leur imposent un choix » !…
Que Catherine Kintzler soit remerciée pour son soutien et pour nous autoriser ce nouvel emprunt à son blog revue.