Contre la volonté de ne pas savoir Démystifier l’acétamipride et sa biotoxicité
On s’adresse ici – à tous les visiteurs, citoyens émancipés de la République et notamment ceux d’entre eux, décideurs et législateurs, enclins à régler les problèmes au moyen de lois votées, parfois à la hâte, par la représentation nationale- afin qu’ils prennent en considération quelques commentaires destinés à démystifier l’acétamipride le soi-disant insecticide des jardiniers qui crispe la France par les temps présents. Tous, sans oublier les agriculteurs-utilisateurs, partiellement voire partialement informés des questions posées par son emploi au champ et ailleurs notamment en matière de santé publique, se doivent d’être placés devant leurs responsabilités face à l’émergence de risques majeurs dont les prolongements politiques et sociétaux se dessinent de jour en jour !
Pour y parvenir, mettre en lumière la problématique de l’acétamipride, le biocide tueur d’abeilles et de pucerons dont on occulte avec désinvolture les effets potentiels sur la totalité des composantes de l’environnement et sur tous les protagonistes de la chaîne alimentaire y compris l’Homme, devient une priorité sociétale.
Celle-ci ne peut se régler à bon compte, par la seule bonne conscience dont on peut être porteur après avoir protesté et pétitionné contre la Loi Duplomb censée assurer la réintroduction prochaine du pesticide en France. Elle ne peut pas plus s’accommoder du fait que ledit insecticide est autorisé et utilisé dans les grandes cultures des pays voisins avec les effets dévastateurs que l’on connaît. Ce n’est pas parce que ces derniers ont fait le choix de sombrer dans l’abîme que nous devons –sous l’égide du sénateur Laurent Duplomb et des parlementaires qui ont souscrit à sa démarche –plonger avec eux comme d’écervelés moutons de Panurge.
Il s’agit alors de contribuer à mettre un coup d’arrêt définitif à ce qui s’apparente à un scandale,à l’instar de ceux ayant déjà défrayé la chronique dans des domaines connexes ( chlordecone, glyphosate, cadmium,etc…) tous associés à la pratique d’ une agriculture intensive assujettie aux lobbies de l’industrie des produits phytosanitaires et aux ordres d’un syndicalisme paysan d’un autre temps. Il s’agit de pourfendre, avec toute la probité nécessaire, la liberté de l’ignorance et la propension à la désinformation selon le mode d’un « trumpisme » à la française ;
On ne lève pas impunément les contraintes à l’exercice –en toute liberté- du métier d’agriculteur en autorisant l’emploi au champ de l’acétamipride et d’autres néonicotinoïdes lorsque dans les medias on annonce à l’envi : « Abeilles domestiques en danger ; bébés contaminés !».
On rappellera ici quelques éléments de la doxa qui semblent avoir formaté l’opinion publique en la matière à savoir :
« En 2025, une loi portée par le sénateur Laurent Duplomb est adoptée permettant la réintroduction dérogatoire de l’acétamipride. Cette disposition est réclamée par les producteurs de betteraves sucrières et de noisettes, avançant n’avoir aucune autre solution pour protéger efficacement leurs cultures. La FNSEA et la Coordination rurale dénoncent une « concurrence déloyale » avec les autres producteurs européens et une « porte ouverte aux importations », notamment de noisettes produites en utilisant des pesticides interdits en France. Le texte suscite de vifs débats. La loi fait l’objet d’une pétition réclamant son abrogation,sur le site de l’Assemblée nationale où elle dépasse le cap des 2 000 000 de signatures ».
Notre Association propose dans ce cas de restreindre la liberté et le droit à l’ignorance et d’inciter à revenir aux fondamentaux de l’émancipation tels qu’enseignés par l’Ecole républicaine à savoir la vérité de la Science et de la Raison et l’intelligence des leçons de chose .
En clair et sans prétendre être exhaustif dans tous les domaines concernés on souhaiterait pouvoir faire connaître aux visiteurs de ce site quelques éléments scientifiquement incontournables sur le mode d’intervention de l’acétamipride dans la protection des cultures d’intérêt agronomique et alimentaire et sur les problèmes de toxicité qui en découlent.
On peut sans grand risque considérer que tous les niveaux des chaînes trophiques aboutisant à l’homme sont affectés ou risquent de l’être. Nul ne doit se complaire à ignorer la réalité des agressions en cours dans l’ensemble de la biosphère et tout citoyen responsable se doit de le dire et de protester contre les termes d’une loi scélérate permettant d’amplifier un scandale déjà bien enclenché dans notre environnement imm.édiat.
Les visiteurs pourront à ce propos consulter deux fichiers
Fichier 1. Manifeste de l’ASVPNF pour une agriculture responsable et une protection de la biodiversité et contre la réintroduction de l’acétamipride et des pesticides toxiques.
Fichier 2 . L’acétamipride ; mécanisme d’action sur le système nerveux et effets sublétaux documentés.
Turpitudes et contre-turpitudes cléricales et ecclésiales
La commision d’enquête parlementaire sur les violences à l’Ecole née du scandale du collège-lycée privé de Bétharram présidée par Mme Fatiha Keloua Hachi – les co-rapporteurs étant les députés Violette Spillebout et Paul Vannier a rendu, ce jour 2 juillet 2O25, ses conclusions et formulé 50 recommandations…
On sait déjà qu’il y est pointé le « défaut d’action » de François Bayrou à l’époque, ce qui a pu laisser les violences « perdurer ».
On avance qu’à défaut d’action F.Bayrou avait « les moyens d’engager », alors qu’il était « informé » quand il était ministre de l’Education nationale (1993-1997) et président du Conseil général (1992-2001) .Ces violences « ont perduré pendant des années ».
On sait aussi que les rapporteurs évoquent plus généralement « un véritable déchaînement de violences » à Notre-Dame de Bétharram qu’on « ne saurait réduire à des débordements ponctuels ». La violence « était – pour partie au moins – institutionnalisée » dans cet établissement, indiquent-ils, avec « une communauté de notables au soutien indéfectible », dont des « membres du gouvernement ».
Les co-rapporteurs soulignent en outre que Bétharram était « un cas loin d’être unique », avec souvent les mêmes « logiques à l’oeuvre » dans d’autres établissements, dont des « violences institutionnalisées sous prétexte d’excellence pédagogique »….
Sur France inter, ce mercredi, les deux parlementaires sont revenus sur leur travail en dressant un constat alarmant au sein, notamment, de l’enseignement privé. Rapporté par Huffingtonpost on découvre(https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/affaire-betharram-ce-que-conclut-la-commission-d-enquete-parlementaire-sur-bayrou-et-pour-les-victimes_252096.html) :
– « Je ne pouvais pas imaginer ce que j’ai entendu, les actes de tortures, les enfants que l’on prive de sommeil… Je sors humainement profondément marqué, bouleversé par cette commission d’enquête », a expliqué l’élu LFI du Val-d’Oise Paul Vannier.
-Mêmes mots ou presque pour sa collègue macroniste Violette Spillebout. « Des violences à l’école ont eu lieu dans toute la France, dans des centaines d’établissements, avec des milliers de victimes. On peut dire que c’était systémique », a ainsi estimé l’élue du Nord, en parlant de violences « encore présentes aujourd’hui, dans des établissements privés et publics. »
-Outre la création d’un fonds d’indemnisation pour les victimes ou la « reconnaissance de la responsabilité de l’État », le rapport parlementaire préconise d’effectuer des contrôles « chaque année » dans les établissements avec internats
-« Pendant des décennies, il y a une accusation, un rayon paralysant, celui de la guerre scolaire, qui a été brandi en direction de celles et ceux qui questionnaient la place particulière des établissements privés sous contrat dans notre pays », a pointé Paul Vannier sur France Inter, en ajoutant : « Cette accusation a conduit des ministres à s’autocensurer (…) la puissance publique était terrorisée, il n’y a eu aucun contrôle pendant 40 ans dans ces établissements ».
Comme on pouvait s’y attendre,les charges sont lourdes ! Quel sera le sort accordé par la puissance publique aux cinquante recommandations annoncées ? Et les victimes ? Et les coupables ?
On lira avec intérêt l’article à ce sujet publié par Ouest-France ( Bétharram : on vous révèle ce que contient le rapport d’enquête sur les violences en milieu scolaire
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Ce dossier dont les détails sont attendus constituera une pierre d’achoppement incontournable venant s’adosser au rapport Sauvé dont l’Eglise catholique tarde à se relever. La justice des hommes et de la République gagnerait à y remettre de l’ordre.
Dans cette attente on continuera sur ce site de pourfendre sans faiblesse ce que nous avons convenu d’appeler les « turpitudes et contreturpitudes cléricales et ecclésiales » afin que la vérité ,toute la vérité des faits soit faite avant que les cléricaux réactionnaires n’en aient fait disparaître les preuves(voir à ce propos le point 13 ci-dessous !)
CHARLES PÉGUY ; L’Ecole républicaine et la laïcité, un silence éclairant
L’oeuvre monumentale de Charles Péguy , celle du « rempailleur de textes »,reste d’actualité au point de donner lieu à la première de couverture de La Croix l’Hebdo n°287 du 13 juin 2O25 sous l’intitulé révélateur « Résister avec Charles Péguy« .
Penser contre son camp !
Itinéraire politique d’une intellectuelle de gauche
Tel est le titre paradoxal de l’ouvrage de Nathalie Heinich paru le 15 mai 2025 chez Gallimard.
Selon cet éditeur : « Querelle de l’art contemporain, neutralité des sciences sociales, mariage homosexuel, féminisme, islamisme, censure, wokisme, gauche radicale : autant de sujets qui, depuis une vingtaine d’années, ont beaucoup agité le monde intellectuel français et, en particulier, la gauche, de plus en plus éclatée, voire bouleversée, par des retournements rompant avec ses valeurs historiques – protection des plus faibles, universalisme, laïcité, rationalité, liberté d’expression.
Cet essai propose un retour réflexif sur les prises de position de l’auteure depuis la fin du XXᵉ siècle, controversées par une partie de la gauche et qui, en cela même, témoignent de mutations allant bien au-delà d’opinions personnelles. Ne pas « penser comme nous » : telle est, parfois, la condition pour rester fidèle aux valeurs fondatrices d’une famille politique. »(Cf. Penser contre son camp)
Le propos de l’Association Lacanienne Internationale (ALI) sous la plume de Jean-Pierre Lebrun (28 mai 2025) semble devoir être médité au moment d’aborder un sujet dont l’actualité est d’autant plus évidente que d’autres périls se font jour.
Pour cet auteur il s’agit d’ «un petit livre qui mérite toute notre attention. Il est l’oeuvre de Nathalie Heinich, sociologue émérite au CNRS et s’intitule Penser contre son camp itinéraire politique d’une intellectuelle de gauche. Cet ouvrage est un petit bijou de rigueur éthique où son auteur refait le parcours qui a été le sien en se confrontant, problème après problème, à la façon dont se reniait son entourage de gauche qui a toujours été – et est resté – celui auquel elle s’est sentie appartenir.
L’ouvrage témoigne d’un courage que l’on ne peut qu’imaginer et admirer pour garder le cap de la perception éthique de l’auteur au travers des grandes questions qu’elle aborde chapitre après chapitre dans son livre comme autant de sujets relevant de son travail de sociologue au CNRS : l’art contemporain, le statut d’artiste, le pacs et le mariage homosexuel, le féminisme, l’islamisme, la censure, le wokisme… pour finir par énoncer qu’elle a dû apprendre à penser contre son camp au risque d’être reniée par une partie de sa famille politique.
Car, effectivement, c’est au travers de ses prises de position dans des articles et interventions auxquelles chaque fois elle renvoie, que Nathalie Heinich – qui nous a fait le plaisir de venir à l’ALI récemment – fait entendre son trajet, les problèmes qu’elle rencontre avec une gauche tentée par le communautarisme en même temps que demeurée arc-boutée à l’antiracisme de la génération d’avant. Bref avec une gauche à l’agonie [1] qui ne veut continuer à penser qu’en restant dans le sillage de ce qui a fait hier sa fortune, que Jean-Pierre le Goff , sociologue auteur de Mai 68, l’héritage impossible [2], a qualifiée de gauche culturelle – ou sociétale – pour la distinguer de ce qu’elle aurait pu et dû rester : une gauche politique soucieuse du social plutôt que du sociétal.
C’est la rigueur sans coup férir de Nathalie Heinich qui lui fait tenir sa route au milieu des problèmes de société qui n’ont fait que se suivre les uns les autres depuis un demi siècle. Et c’est en cela que son livre constitue un véritable exemple de rigueur éthique, car c’est ce souci qui lui fait tenir envers et contre tout, jusque dans son propre milieu, de ne pas penser comme tout le monde mais au contraire de peaufiner sa propre perception des enjeux multiples auxquels elle se trouve confrontée et de garder inexorablement le parti de rester fidèle à elle-même.
Ce livre risque néanmoins de passer inaperçu, tant l’ampleur de ce qu’il vient mettre en cause est d’importance. On sera tenté de s’en débarrasser comme d’un ouvrage encombrant, simplement parce qu’il témoigne clairement qu’il est toujours possible de tenir le cap de sa parole même dans un air ambiant qui ne laisse quasiment plus de place à l’énonciation.
Le livre de Nathalie Heinich est à cet égard remarquable et démontre à merveille que s’énoncer est toujours possible, même dans un monde où tout invite à se soumettre aux idéologies ambiantes. Il suffit – façon de parler – d’un peu de courage ! N’est-ce pas Czermak qui disait que c’est ce “un peu de courage” que l’on était en droit d’attendre d’une cure analytique.”
[1] J.P. Le GOFF, La gauche à l’agonie, 1968-2017, éditions Perrin, 2017
[2] J.P. Le GOFF, Mai 68, l’héritage impossible, La découverte, 1998-2015
Penser contre son camp tel est donc le défit que les défenseurs convaincus (s’il en reste) d’une gauche républicaine doivent avoir le courage de relever s’ils souhaitent pouvoir un jour reprendre en main les destinées du pays, préserver les libertés essentielles et promouvoir le progrès social. Il ne s’agit pas pour autant de penser contre soi-même mais de continuer de le faire par soi-même.
On devine ainsi le contenu fondateur de l’ouvrage de Nathalie Heinich, la nécessité de le lire et d’en connaître les analyses . Le visiteurs de ce site pourront d’ores et déjà consulter la recension qu’en fait Phillipe Foussier dans un article mis en ligne dans Mezetulle le 28 juin 2025 .
Elle est accessible en cliquant ici .
On retiendra ici que pour ceux qui sans ambages, se réclament de la gauche républicaine de progrès, que la laïcité doit demeurer la garante de la liberté de conscience contre l’enrégimentation par toutes les bigoteries de la création.
Que Catherine Kintzler soit une nouvelle fois remerciée de nous avoir permis ce nouvel emprunt à Mezetulle.
La disparition du Professeur Guy DESBIENS
Après le décès d’Edith Fuchs et celui de Jean-Michel Muglioni, celui de Guy Desbiens affecte profondément Mezetulle et attriste les défenseurs de l’instruction publique. J’adresse mes condoléances et ma sympathie à tous ses proches. »
A propos de la mise en berne du drapeau national sur les bâtiments publics pour les obsèques du pape François.
Ça va mieux en le disant et en l’écrivant (même à contretemps) : les bâtiments publics sont les temples de la République et non ceux de la foi. Il n’y avait donc aucune raison légitime pour que le drapeau qu’ils arborent fièrement soit mis en berne pour cet évènemement. La France laïque ne se trouvait pas en deuil !
Certes comme souligné par Stéphane Duguet (Public Sénat, 23 avril 2025) « la mise en berne des drapeaux fait polémique jusqu’au Sénat… »
Il précise dans un article que :
–Les drapeaux seront mis en berne samedi à l’occasion des funérailles du pape François. Un choix défendu par certains élus et critiqué par d’autres au nom de la laïcité. François Bayrou lui-même avait critiqué ce choix en 2005.
–Les drapeaux hissés sur les bâtiments publics seront descendus à mi-hauteur ou attachés par un ruban noir samedi à l’occasion des funérailles du pape François. Une décision prise par l’Elysée assure-t-on à Matignon qui avait annoncé la mise en berne des drapeaux à l’Agence France Presse.
–Mais ce choix ne passe pas auprès de plusieurs responsables politiques de gauche comme Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, Manuel Bompard, coordinateur national de la France Insoumise ou encore les députés écologiste Alexis Corbière et socialiste Jérôme Guedj.
« Obligation d’indifférence »
« Cette décision est honteuse », écrit sur X le sénateur communiste Pierre Ouzoulias, par ailleurs membre du groupe d’amitié France-Vatican. « Je ne me sens pas représenté par la République française quand elle estime de son devoir d’honorer souverain pontife », regrette-t-il auprès de Public Sénat. Pour le vice-président du Sénat, la laïcité impose une « obligation d’indifférence » à l’égard de toutes les religions.
Mais au Palais du Luxembourg la plupart de ses collègues interrogés ne sont pas choqués. « C’est aussi un chef d’Etat », rappelle le sénateur socialiste Rémi Féraud. « La France est laïque mais son histoire est catholique. Je ne crois pas qu’il y ait de mise en danger de la laïcité », ajoute un autre sénateur PS. Dominique de Legge, le président Les Républicains (LR) du groupe d’amitié France-Vatican, est du même avis : « On ne peut pas rendre hommage et regretter un geste qui traduise de façon tangible cet hommage ».
Bayrou opposé à la même décision en 2005
D’autres avancent aussi le fait que ce n’est pas la première fois que la France met ses drapeaux en berne pour un chef d’Etat étranger et une autorité religieuse. « La reine Elizabeth II était aussi cheffe de l’Eglise d’Angleterre que je sache », appuie Loïc Hervé, sénateur centriste. « Le contraire me choquerait » indique même la sénatrice LR Marie Mercier. En revanche, la vice-présidente du groupe d’amitié France-Vatican estime qu’un « deuil national ne collerait pas parce que ce n’est pas une personnalité nationale ».
Ce ne sera d’ailleurs pas la première fois que les drapeaux seront mis en berne après la mort d’un pape. La France l’avait fait après le décès du pape Jean-Paul II en 2005, année du centenaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. A l’époque, cette décision avait été sévèrement critiquée par l’actuel Premier ministre François Bayrou. L’ancien président de l’UDF jugeait que cette décision « ne correspond pas à la distinction qu’il faut faire entre convictions spirituelles et choix politiques nationaux ». Un de ses proches contacté par Public Sénat assure qu’aujourd’hui « ça ne pose un problème à personne, ni au gouvernement ni au président de la République au regard de ce qu’était le pape François tourné vers les plus démunis ».
Pour rendre hommage au pape François, Gérard Larcher, le président du Sénat, a signé le registre de condoléances de la Nonciature apostolique, le lieu de représentation du Vatican en France. « Au nom du Sénat sincères condoléances à la communauté catholique de France et à l’Église universelle » a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. Une prise de position officielle au nom de l’institution que déplore le vice-président communiste du Sénat Pierre Ouzoulias : « Je ne lui ai pas donné mandat pour qu’il aille signer le registre de condoléances du pape ».
Tout ceci ne laisse rien augurer de bon lorsque d’aucuns se préparent à célébrer sans faiblesse ni compromission le 120è anniversaire de la Loi de Séparation des Eglises et de l’Etat.
Il ne s’agissait point de respecter on ne sait quelle « obligation d’indifférence » mais seulement de continuer à respecter toutes les différences.
A propos du respect de laïcité dans le sport
Dans un article très documenté de Aline Girard -mis en ligne dans le blog revue Mezetulle de Catherine Kintzler, le 27 mai 2025- il est fait état de :
« Sport et laïcité : un terrain miné »
Selon C. Kintzler « Aline Girard y rappelle les multiples et spectaculaires offensives politico-religieuses dont la pratique sportive publique est l’objet, lesquelles n’épargnent même pas (on devrait dire « surtout pas ») l’olympisme en dépit de sa charte. Elle fait le point sur la situation actuelle de la réglementation, très complexe, de l’affichage politico-religieux dans le sport et commente le projet de loi voté par le Sénat en février 2025 ainsi que les réactions qu’il a soulevées. Elle souligne que, pour l’islam politique qui mène ses offensives sur tous les secteurs de la vie sociale et publique, « le sport est un terrain de choix, puisqu’il met en scène le pire cauchemar des intégristes, la liberté des corps, et surtout la liberté des corps féminins. »
Pour ne pas s’égarer en terrain miné-démarche périlleuse en jargon militaire- on soulignera que l’article en question analyse les tensions croissantes entre la laïcité et les influences politico-religieuses dans le domaine sportif. Il fait apparaître que le sport, en particulier le sport féminin, devient un terrain stratégique pour les offensives islamistes, qui cherchent à imposer des signes religieux ostensibles et à remettre en cause les principes d’égalité entre les sexes. On retiendra plus particulièrement que :
–La neutralité religieuse et politique est un principe fondamental dans le sport français, inscrit dans la Charte olympique et les règlements des fédérations sportives. Le ministère des Sports rappelle que ce principe vise à préserver le pacte républicain et à garantir l’égalité entre les pratiquants. Toutefois, des ambiguïtés persistent, notamment concernant le port de signes religieux dans les compétitions internationales.
–Les fédérations sportives françaises interdisent généralement le port de signes religieux ostensibles lors des compétitions. Cependant, des exceptions sont parfois accordées, comme ce fut le cas pour la coureuse Sounkamba Sylla, qui a dissimulé son voile sous une casquette lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Cette entorse au règlement a suscité des critiques et des interrogations sur la cohérence des règles appliquées.
–À l’école, le principe de laïcité est également appliqué, interdisant le port de signes religieux ostensibles. Cependant, des tensions apparaissent, notamment dans les activités périscolaires ou les clubs sportifs scolaires, où le respect de la laïcité peut être mis à l’épreuve par des demandes de créneaux réservés ou des pratiques communautaristes.laicite.laligue.org+1Revue Quart Monde+1
–Le sport comme lieu de prosélytisme religieux … des « incidents » tels que des prières collectives dans les vestiaires, des refus de se soumettre aux règles de l’arbitrage ou des demandes de modification des calendriers de compétition pour respecter les fêtes religieuses illustrent cette tendance. Des rapports parlementaires ont alerté sur le risque de radicalisation dans certaines disciplines sportives, notamment les sports de combat.laicite.laligue.org
–Le sport féminin est particulièrement ciblé par les offensives islamistes, car il incarne la liberté des corps et l’émancipation des femmes. Des athlètes comme Nawal El Moutawakel, Hassiba Boulmerka ou Habiba Ghribi ont été des symboles de cette résistance. Aujourd’hui, des athlètes comme Sifan Hassan, qui a couru sans voile et a reçu sa médaille d’or voilée, illustrent cette instrumentalisation du sport à des fins politiques et religieuses.Mezetulle
Au total les visiteurs feront le constat que Aline Girard met en lumière les défis auxquels est confronté le sport français face aux pressions politico-religieuses. Elle appelle à une vigilance accrue pour préserver les principes de laïcité, d’égalité et de liberté dans le domaine sportif. Le sport, espace de rencontre et de mixité, ne doit pas devenir un terrain d’affrontement idéologique ou communautaire.
Faut-il enfin rappeler que, dans ses fondements, la République française est laïque et que de surcroît elle est une, indivisible et sociale ?
Ceci étant rappelé les visiteurs pourront, en cliquant ici ,consulter l’article de Aline Girard intitulé :
« Sport et laïcité : un terrain miné »
et en tirer des enseignements majeurs s’agissant de la philosophie (et de la pratique) du sport sous les auspices de la République française.
Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous avoir permis ce nouvel emprunt à Mezetulle.
L’école française : un système formaté pour les gagnants d’avance
Le gag contreproductif du modèle de l’Ecole belge privatisée
En se référant à Wikipedia on peut découvrir divers aspects de l’organisation du système éducatif en vigueur actuellement en Belgique . https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_%C3%A9ducatif_en_Belgique
« Cette organisation semble peu populaire en France et c’est bien dommage ! La question peut en effet se poser de savoir si elle peut constituer une source d’inspiration lorsque certains parlent de refonder d’Ecole de la République française. Ilapparaît ainsi que « le système éducatif belge, tel qu’il est actuellement conçu, comporte un enseignement scolaire (sic,ndlr) l’instruction étant obligatoire de 5 à 18 ans. Pour l’enseignement scolaire, l’organisation générale est le résultat de la paix scolaire scellée dans une loi votée le 29 mai 1959, le « Pacte scolaire”. Cette loi définit quelques grands principes du système éducatif belge à savoir ;la liberté de choix d’instruction des enfants par les parents , la fin des tensions entre réseaux ,la gratuité de l’enseignement public.Le pouvoir fédéral est garant de cette paix scolaire mais l’organisation de tous les niveaux d’enseignement est assurée par les entités fédérées que sont les communautés, dont l’organisation dans chacune d’entre elles est largement similaire. »
Selon Cécile de Bouttemont,In Le système éducatif belge(https://journals.openedition.org/ries/1466)
« La Belgique est un État fédéral qui comporte deux sortes d’entités : les communautés, dont l’élément constitutif est la culture et la langue, et les régions dont l’élément déterminant est le territoire.L’éducation en Belgique a suivi le même processus que l’organisation politique et trouve son fondement actuel dans la réforme constitutionnelle de 1988, appelée Communautarisation.La recherche d’une plus grande équité entre les élèves apparaît comme l’un des défis majeurs auquel est confronté le système éducatif belge »
Pour notre part nous retiendrons que :
« Le modèle de l’école belge est celui d’une monarchie constitutionnelle fédérale. Il est difficilement transposable au cadre républicain français. Il offre une gestion pragmatique de la diversité linguistique et philosophique, mais il le fait au prix d’une cohabitation communautaire qui fragmente l’espace public, affaiblit la cohésion nationale, et mine la vocation universaliste de l’école.
Dans une République comme la France, attachée à la laïcité, à l’égalité des chances et à la formation d’un citoyen libre et éclairé, ce modèle semble plus un contre-exemple qu’une source d’inspiration. La défense de l’école publique, laïque et émancipatrice doit précisément éviter les dérives que connaît aujourd’hui l’enseignement belge.
Sur le plan philosophique, le modèle belge apparaît plus pragmatique et inclusif, mais moins exigeant sur le plan de la construction du sujet libre.
L’idéal laïque français, bien que souvent mis à l’épreuve, demeure un horizon d’émancipation intellectuelle, là où le système belge privilégie l’équilibre des forces communautaires — au risque de réduire l’école à un lieu de coexistence plutôt qu’un lieu d’élévation commune
Le modèle français s’est construit sur une rupture avec l’influence religieuse, au nom d’un universalisme républicain. Il place la raison, la neutralité et la liberté de conscience au cœur de l’école.
Le modèle belge, lui, est issu d’un compromis historique visant à maintenir la paix civile entre courants idéologiques. Il s’appuie sur le pluralisme des convictions, ce qui rend la laïcité moins structurante juridiquement et philosophiquement.
Ainsi, la laïcité française est un projet politique d’émancipation, là où la neutralité belge est un équilibre entre communautés. Ces différences reflètent deux manières de penser le vivre-ensemble et la tolérance : par l’universalité des principes en France, par la gestion des diversités en Belgique. » (ASVPNF, mai 2025).
Quoi qu’il en soit il importe d’éclairer son point de vue d’observations et de commentaires d’acteurs du système éducatif en question pour en tirer des enseignements en toute impartialité. S’agit-il du contre-exemple à éviter ou peut-on y trouver des sources d’inspiration salutaires ?
Dans ce contexte particulier et à l’instar de Catherine Kintzler qui ,dans son blog revue, accueille l’article intitulé :
Pourquoi l’école ne peut (malheureusement) plus être un lieu d’émancipation et d’éducation ?
par
Christophe Bertiau
Christophe Bertiau est docteur en langues, lettres et traductologie de l’Université libre de Bruxelles
Nous l’avons reproduit et représenté sur ce site (il est accessible en cliquant ici) afin que nul n’ignore les effets de la privatisation et de la communautarisation en matière d’éducation.
Que Catherine Kintzler soit remerciée pour nous autoriser ce nouvel emprunt et pour ainsi nous fournir l’opportunité de mieux connaître le système éducatif de nos voisins .
Jean-Michel Muglioni est mort
Plusieurs articles de cet éminent professeur de philosophie parus dans Mezetulle le blog-revue de Catherine Kintzler ont été représentés sur ce site. Les visiteurs les retrouveront sans difficulté en utilisant l’outil de recherche mis à leur disposition.
Nous retiendrons pour l’instant que l’un d’entre eux, répertorié dans la rubrique « Qu’est-ce qu’une bonne Ecole » et accessible à https://asvpnf.com/index.php/2023/02/12/quelle-bonne-ecole-reconstruire-pour-le-21e-siecle/ y répondait dans Mezetulle du 10 février 2023. Jean-Michel Muglioni revenait une nouvelle fois sur l’ affirmation selon laquelle enseigner était devenu impossible ! En réalité il considérait qu’enseigner était interdit – parce que des considérations psychologiques, sociologiques et économiques priment sur le contenu du savoir. Pour décider de ce que c’est qu’enseigner, on consulte donc des cabinets de conseil et jamais les maîtres ou les professeurs dont on sait qu’ils savent enseigner et connaissent réellement ce qu’ils ont à enseigner. »
Son propos avait fait grosse impression ; il reste d’actualité.
Dans l’attente d’hommages plus argumentés, les visiteurs pourront consulter la note préliminaire que publiait Catherine Kintzler alors qu’elle venait d’être informée du décès de son collègue . Elle est accompagnée des témoignages d’anciens élèves et collègues de J-M. Muglioni.