Turpitudes et contre-turpitudes ecclésiales et cléricales

(Point d’étape estival 2023)

 

Sur ce site , en ne  retenant que   le vocabulaire et les propos des medias catholiques de progrès,on a  depuis la publication du rapport accablant de la Ciase(le 5 octobre 2021)  tenu informé les visiteurs,   autant que faire se peut,  sur  ce qu’on pouvait désigner par un cataclysme ou par un tsunami  d’une telle violence que l’on  pouvait entrevoir  l’effondrement du catholiscisme. Celui-ci de fait se développait  depuis belle lurette sous la férule d’un totalitarisme ecclésial   inacceptable  pour les pratiquants de bonne foi (toutes options confondues), les  citoyens moyens émancipés  et la société où ils se trouvent réunis pour le meilleur et pour le pire !

  Cependant  tout en parlant d’une « Eglise sous emprise » on commençait à évoquer « des pistes pour une refondation » tout en   pointant la « tentation de tourner la page après la publication du rapport Sauvé » après s’être interrogé sur « ce qui restait  dudit rapport ».  Pour certains il s’agissait de répondre  à la question posée, en toute logique cartésienne (et probité intellectuelle) par René Poujol dans son  site Cath’lib le 12avril 2023 :

                           Quitter l’Eglise catholique ou y rester
 
 Selon cet auteur, « rarement la question aura été aussi présente dans les conversations privées ou les échanges sur les réseaux sociaux. Il y a eu le tsunami du rapport Sauvé puis le doute grandissant sur la capacité de l’Eglise à se réformer elle-même ; il y a eu les deux rapports sur les frères Philippe, Jean Vanier et les complaisances institutionnelles qui ont entouré leurs dérives ; il y a eu la mise en cause d‘évêques français dans des affaires d’abus… Pour certains ces épisodes ont été déterminants dans leur décision de rompre avec l’Eglise ou de prendre du champ. On sait aussi que le confinement lié au Covid19 a durablement éloigné des fidèles de la messe dominicale. Enfin, il suffit de lire ce qui s’exprime et se débat de plus en plus librement, pour comprendre que la crise de confiance est profonde, radicale. Elle touche tout à la fois à la gouvernance, à la pastorale, à la doctrine voire pour certains au contenu même de la foi. Et les critiques de Rome sur le chemin synodal allemand font craindre ici ou là que le synode en cours, convoqué par le pape François, ne soit pas à la hauteur de l’ébranlement qui secoue l’Eglise. Dès lors la tentation est forte, pour telles ou tels, de partir au désert… »Cf. https://www.renepoujol.fr/quitter-leglise-catholique-ou-y-rester/.

 

En parallèle on relève chez Golias  des assertions aussi explicites que :

– Où est le tendon d’Achille de l’Eglise ?

– Synode entre ambitions et réserves,

– Magnificat :les femmes sauveront-elles un bateau qui coule ?

– Plaidoyer pour une Eglise vulnérable,

– Dérives sectaires ;quelles dépendances pour les cellules d’écoute ?

 

On y devine des pistes incertaines, voire lointaines de refondation alors que le naufrage est en cours avec ses péripéties nombreuses et variées et les résistances.  Pour s’en convaincre il suffit de consulter l’interminable litanire de la rubrique tenue par le quotidien La Croix intitulée : «   L’Eglise face à la pédophilie et aux abus sexuels ».   C’est ainsi que pour la période allant du10 mai 2023 au 17 juillet 2023 on  y relève  47 d’articles. Les visiteurs de ce site pourront  en  consulter les titres  en cliquant ici . Il s’agit à l’évidence d’une  liste de pièces à conviction .  Est-elle exhaustive ?

 

 Le  terme naufrage  pour désigner le séisme en cours semble désormais avéré . Ainsi  on relève  dans :  

1. Tribune chrétienne  du 28 juin 2023 « Le naufrage de l’église allemande »  où selon  Marie Delorme :l’évêque Stefan Oster de Passau a qualifié les chiffres de « terrifiants ». « L’Église catholique en Allemagne est confrontée à une crise sans précédent, avec plus d’un demi-million de catholiques baptisés ayant quitté l’Église en 2022, selon des chiffres publiés par la Conférence des évêques allemands le 28 juin… » (URL : https://tribunechretienne.com/le-naufrage-de-leglise-allemande/)

 2.  Slate.fr du 20 juin 2023  titre « Naufrage de l’Eglise en France : au tour des évêques  ». Dans ce media Gino Hoel observe que l’institution ne parvient pas à régler la crise des abus en tout genre qui la mine (URL : https://www.slate.fr/story/248605/naufrage-eglise-catholique-france-eveques-missions-etrangeres-paris-agressions-sexuelles)

3. Esprit du 11 novembre 2021 sous la plume de Jean-Louis Schlegel parlait  du « naufrage moral de l’Église » rappelant notamment : «  le nombre impressionnant de victimes mineures d’agressions sexuelles commises par des prêtres, diacres, religieux ou religieuses : 216 000 personnes sur la période de référence, 330 000 si on élargit ce chiffre aux victimes de laïcs en lien avec l’Église (dans les écoles catholiques, les paroisses, les mouvements, les activités de loisir… » (URL : Le naufrage moral de l’Église   )

Après les violences urbaines de 2023, répliques de celles de 2005 : Pourrait-on enfin rechercher et trouver la volonté et le courage d’éduquer notre jeunesse ?

Si l’heure du bilan de ce qui a pu relever de véritables émeutes ou d’expéditions punitives contre  les biens publics, les institutions de la République et notamment l’Ecole a sonné, il ne s’agit pas pour autant de s’exonérer de la nécessité  d’identifier les facteurs explicatifs de tels évènements de façon à y remédier sans tarder.

Selon diverses sources d’informations 553 communes de France, 400 bureaux de tabac, 400 agences bancaires, 105 mairies, 168 écoles, 269 commissariats et poste de police, des centaines de petits commerces ont été touchés. Pour mettre un terme à ces violences, il aura fallu mobiliser 40% des effectifs actifs des forces de l’ordre, soit 45 000 hommes . Selon  France  Assureurs  le montant des sinistres déclarés au 11 juillet 2023  atteignait  650 millions d’euros…La facture totale pourrait dépasser le milliards d’euros !

Dans  le Monde du 7 juillet 2023 , on se préoccupe de la répartition   des violences dans le territoire (voir l’URL .https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/07/la-cartographie-d-une-semaine-d-emeutes-en-france_6180894_3224.html ) faisant apparaître que : « Contrairement aux violences urbaines de 2005, les émeutes que vient de vivre le pays à la suite de la mort de Nahel M.  ont essaimé sur tout le territoire, des centres-villes de grandes agglomérations aux communes plus petites. C’est « une géographie nouvelle, dont on n’a pas l’habitude », notait, mardi 4 juillet, le ministre de la cohésion des territoires. Selon lui, 553 communes ont été touchées en huit jours d’émeutes sur tout le territoire français et parmi celles-ci 170 n’avaient pas de quartiers « politique de la ville », appellation administrative des quartiers autrefois dits « sensibles », « populaires » ou « prioritaires ».Si la France n’en est pas à sa première vague de violences urbaines, celles-ci n’avaient jamais été aussi étendues ni généralisées sur le territoire, des plus grands centres urbains aux plus petites agglomérations »

  Selon la Dépêche.fr  du 3 juillet  2023 : « Il y a eu au total 3164 interpellations de personnes majeures et 700 membres des forces de l’ordre blessés.Par ailleurs  6025 véhicules ont été incendiés, 1000 bâtiments brûlés ou dégradés, 250 gendarmeries ou commissariats attaqués, et l’on recense une dizaine de milliers de feux de poubelles ».  Par ailleurs, selon le ministère de l’Économie, au moins 250 agences bancaires, 250 bureaux de tabac et 200 centres commerciaux ont été détruits.En six nuits et autant de journées de violences, ce bilan a dépassé en gravité, de l’avis de plusieurs sources du Monde, celui des émeutes de l’automne 2005 qui avaient duré trois semaines. »

 

S’agissant des Ecoles, Collèges et Lycées le Ministre de l’Education nationale a fait savoir  le 4 juillet 2023 qu’ en ce qui concerne les écoles et les établissements, nous en comptons 243 qui ont subi des dégradations, parmi lesquelles une soixantaine ont subi des dégâts importants, relativement importants, avec par exemple des débuts d’incendies ». Et d’ajouter : « sur ces 60 établissements, une dizaine ont été détruits ou partiellement détruits.  (cf.https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/emeutes-combien-d-ecoles-attaquees-et-brulees-pap-ndiaye-donne-un-premier-bilan-lourd_220128.html)

Il n’y a pas lieu et nous n’en avons pas les moyens de rechercher l’exhaustivité en  matière  de bilan des dégâts commis  par les « émeutiers » . Nous retiendrons qu’il s’agit  sur le plan matériel d’un véritable désastre et nous n’oublierons pas les particuliers qui ont déclaré 7500 dégradations

 

 Rappelant à différents égards les émeutes urbaines de 2005 (faisant suite- elles-aussi-  à  la mort de deux adolescents, Zyed Benna et Bouna Traoré, le 27 octobre 2005, électrocutés dans l’enceinte d’un poste électrique alors qu’ils cherchaient à échapper à un contrôle de police) celles de 2023 ont donné lieu  à un article de la philosophe Catherine Kintzler qui renvoie ses lecteurs au texte de l’article qu’elle écrivit suite aux violences de 2005, texte enrichi des commentaires suscités par les  violences de 2023. La gravité de la situation  et son devenir non maîtrisé la conduisent à pointer le fait qu’ en novembre 2005 : « j’ouvrais le blog « Mezetulle » en pleine période de violences urbaines. Je republie ci-dessous l’article qui leur était consacré. Dix-huit ans plus tard, et alors que les violences n’ont fait que croître en intensité et en extension territoriale, qu’elles s’inscrivent dans une série d’exactions criminelles et d’attentats séparatistes revendiquant la haine de la France et des institutions républicaines, je le juge encore trop « bisounours », émaillé de bienpensances et de génuflexions. J’y ai inséré plusieurs notes, datées, qui signalent quelques décalages avec le moment présent.Aujourd’hui il apparaît clairement que les causes générales1 et profondes des graves désordres – dont certains s’apparentent à des actes de guerre2 – ont un faible rapport avec un dénuement social3. Aujourd’hui plus que jamais il est clair que nous avons affaire à des casseurs de haute intensité qui n’ont rien de « populaire ». L’abandon dont sont « victimes » les jeunes voyous assoiffés de satisfactions immédiates est celui de l’interdit civilisateur que ni leurs aînés ni l’école n’ont été capables de leur imposer quand ils y étaient encore accessibles ».

 

 Les visiteurs de ce site ne manqueront pas de consulter son article  en cliquant ici . Il a paru dans son Blog  revue Mezetulle le 5   juillet 2023.

 

  Que Catherine Kintzler soit remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt .

Pour une refonte complète de l’année de terminale comportant trois trimestres effectifs d’enseignement.

Le baccalauréat  fut, pendant des décennies, le diplôme dont la préparation  durant l’année de terminale contribuait à   l’émancipation intellectuelle  de tous les élèves  accédant à ce niveau d’études tout en leur ouvrant des perspectives  réalistes d’accéder à l’enseignement supérieur.

Dans cette acception, il était l’expression de la promesse républicaine   de justice sociale et d’égalité des chances pour tous.

 

De réforme en réforme-toutes plus nécessaires (politiquement)les unes que les autres – on parvient à un système ubuesque  où le lycéen moyen connaît le résultat  probable du baccalauréat à la fin mars de l’année en cours . Comment imaginer que les contenus disciplinaires sans cesse croissants puissent être enseignés et « ingérés » en des temps décroissants ?  Que répondre  à ceux  qui  prétendent  sans vergogne que tous ces contenus sont disponibles  sur internet  et qu’il n’est donc pas utile de s’en encombrer l’esprit d’autant que l’intelligence artificielle pourrait faire le reste ?

 En réalité la dernière réforme est l’arbre  sans racine républicaine qui cache la forêt d’un désastre national : la baisse du niveau des élèves

 

Alors  que faire… sinon d’attendre non pas une réforme de plus mais une véritable refonte du système de formation conduisant au baccalauréat.  Dans cette perspective les visiteurs de ce site pourront consulter en cliquant ici , un article  récent  de Sébastien Duffort   publié dans le blog revue de Catherine  Kintzler. Il s’intitule :

Réforme du baccalauréat : il faut reconquérir le mois… d’avril !

 et donne lieu à une présentation ainsi libellée :

« Sébastien Duffort, dans ce texte initialement écrit pour le Mouvement républicain et citoyen (dont il est secrétaire national à l’éducation), analyse les effets délétères de la réforme du baccalauréat sur le calendrier scolaire. Réduire ainsi la durée et l’importance de l’enseignement, c’est rendre insignifiant et inefficace le processus d’instruction – comme s’il n’était pas déjà assez endommagé depuis des décennies par une politique de prétendue « innovation » et de réelle marchandisation. Un déplorable « en même temps » fait le grand écart entre les exigences initiales affichées par J.-M. Blanquer et ce nouveau mauvais coup dirigé contre la mission centrale de l’école.. Cette situation est inacceptable pour tous ceux qui sont attachés à l’exigence républicaine. »

On observera  ici,  avant de compter les points en 2024 ,que les mêmes causes produisant les mêmes effets :

-Toute réforme engendre la nécessité de nouvelles réformes ,

-Les  erreurs passées qu’il faut savoir reconnaître constituent  l’expérience,

– Les  réformes  à venir, sauf de résulter d’une volonté politique nouvelle,  seront donc celles  des erreurs futures !

 Quoi qu’il en soit et la crédibiilté de notre système éducatif étant mise à l’épreuve , il appartient aux décideurs d’en limiter les effets pervers en  tirant  les leçons des expériences  avec toute la probité  morale et intellectuelle nécessaire.

 Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous avoir permis de faire un point d’étape sur une question essentielle.

L’ECOLE MATERNELLE EST-ELLE NECESSAIRE ?

Les visiteurs intéressés par cette problématique  d’actualité pourront consulter l’article original que lui consacre Pierre Guinamant  (Document 1)  ainsi que le  fichier pdf qui lui a été associé (Document 2) en cliquant successivement sur :
          Document 1 : Fichier Word (article original).
 
          Document 2 :  Fichier pdf relatif à l’école maternelle française.

Football féminin et laïcité :

S’habiller ou se rhabiller correctement pour  pratiquer ce sport !

Le port du hijab dans le football féminin reste interdit, a décidé jeudi 29 juin 2023 le Conseil d’État, contre l’avis de son rapporteur public qui avait préconisé le retrait de cette interdiction, déclenchant une levée de boucliers dans la classe politique et les medias…
 
Les visiteurs de ce site pourront en connaître davantage en consultant  le fichier joint en cliquant ici (Clic gauche ).

A propos de la dissolution du collectif « Les Soulèvements de la Terre »

A propos de la dissolution du collectif

Les Soulèvements de la Terre »

 

SelonWikipedia(https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Soul%C3% A8vements_de_la_Terre) Les Soulèvements de la Terre est un collectif d’écologie politique et contestataire français. Fondé en janvier 2021, ce mouvement est opposé à l’accaparement des terres et lutte contre certains projets d’aménagement, notamment les « mégabassines », des autoroutes, ou encore le projet de ligne à grande vitesse LyonTurin. Il exprime ses revendications par le biais de manifestations et mène des actions de désobéissance civile et de sabotage d’infrastructures industrielles qu’il considère comme polluantes. Il rassemble une centaine d’associations ou de collectifs et plus de 110 000 personnes revendiquent leur appartenance au mouvement.

Le 21 juin 2023, le ministre de l’intérieur  a annoncé la dissolution du mouvement, provoquant de vives réactions, notamment de la part d’Amnesty International et de la Ligue des droits de l’homme… et dans divers organes de presse.

C’est ainsi que Le Monde  pouvait titrer  le 23 juin  à l’adresse : https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/23/lessoulevementsdelaterreunedissolution

problematique_6178900_3232.html :

 

Les Soulèvements de la Terre une dissolution problématique

Selon ce journal « l’arme lourde employée par  le ministre de l’intérieur est d’autant plus regrettable qu’elle empêche un débat nécessaire sur les moyens employés par le collectif pour parvenir à ses objectifs de préservation de l’environnement et de défense du vivant. Le ministre  a pris une lourde responsabilité en prononçant la dissolution du collectif Les Soulèvements de la Terre. En s’appuyant sur une modification introduite par la loi « séparatisme » de 2021 qui a élargi les motifs requis aux « agissements violents à l’encontre des personnes et des biens », le ministre s’est avancé sur un terrain qui ne concernait par le passé que les groupes de combat et les milices privées, les appels à la haine et aux discriminations, ou encore la volonté de perpétrer des actes de terrorisme… »

Les visiteurs pourront consulter le texte du décret  concerné à l’adresse  :

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT0000477093

18  .

On soulignera ici que, dans un entretien accordé à  Reporterre, Annie Ernaux, prix Nobel 2022 de littérature, affirme soutenir Les Soulèvements de la Terre. Les traiter de terroristes est une « aberration » dit celle qui « espère un mouvement de masse » contre ce gouvernement… On rappellera que Annie Ernaux est écrivaine, auteure de Mémoire de fille, Les Années ou La Place, aux éditions Gallimard. Figure féministe, elle est engagée à gauche depuis des années ( https://reporterre.net/Annie-Ernaux-LesSoulevements-de-la-Terre-sont-un-mouvement-pour-la-vies ).

On devine aisément l’émergence d’une polémique ; c’est de bonne guerre dans une démocratie qui en a vu  bien d’autres ! On se contentera de rappeler les règles élémentaires de  tolérance qui devraient la présider préservant la liberté d’expression et le respect  des lois  de la République.

Souhaitant que les visiteurs de ce site ,épris  de justice et de liberté, puissent consulter les fondamentaux en  matière de « dissolution » de collectifs d’associations, nous soumettons à leur sagacité et à  leur esprit critique,  l’article publié récemment par François Braize   dans son site

Décoda(na)ges…  prénom Charlie . Il s’intitule :

 

             « Dissoudre ou se coucher ? »

On pourra y accéder soit en se rendant  à l’adresse  https://francoisbraize.wordpress.com/2023/06/22/dissoudre ousecoucher/  soit en cliquant ici (Document 1)

 

On rappellera la Loi du 10 janvier  1936… sur la dissolution de « groupes de combat et de milices privées » -tout laisse à penser  que l’état des lieux présents en la matière n’est pas celui qui prévalait à cette époque . Cette loi qui  fut abrogée fut  reprise le 1er mai  2012, sans doute dans un contexte plus apaisé. Elle stipule  : « Seront dissous, par décret rendu par le Président de la République en conseil des ministres, toutes les associations ou groupements de fait :

1° Qui provoqueraient à des manifestations armées dans la rue ;

2° Ou qui, en dehors des sociétés de préparation au service militaire agréées par le Gouvernement, des sociétés d’éducation physique et de sport, présenteraient, par leur forme et leur organisation militaires, le caractère de groupes de combat ou de milices privées ;

3° Ou qui auraient pour but de porter atteinte à l’intégrité du territoire national ou d’attenter par la force à la forme républicaine du Gouvernement ;

4° Ou dont l’activité tendrait à faire échec aux mesures concernant le rétablissement de la légalité républicaine ;

5° Ou qui auraient pour but soit de rassembler des individus ayant fait l’objet de condamnation du chef de collaboration avec l’ennemi, soit d’exalter cette collaboration.

Le Conseil d’Etat, saisi d’un recours en annulation du décret prévu par le premier alinéa du présent article, devra statuer d’urgence.

6° Ou qui, soit provoqueraient à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, soit propageraient des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence.

7° Ou qui se livreraient, sur le territoire français ou à partir de ce territoire, à des agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme en France ou à l’étranger. »

 

Pendant ce temps on pouvait lire :

 

– Dans L’Humanité du 21juin 2023 :

Dissolution des Soulèvements de la Terre : « Plus il y a d’outils de répression, plus on s’en sert »

L’exécutif a dissout les Soulèvements de la Terre. Une décision inquiétante, pour l’historien des luttes environnementales Alexis Vrignon. (Entretien par Emilio Meslet).  Une marche supplémentaire vers l’arbitraire vient d’être franchie. Annoncée depuis près de trois mois, la dissolution du collectif écologiste des Soulèvements de la Terre (SLT) est effective, comme l’a décidé le Conseil des ministres de mercredi(Cf. https://www.humanite.fr/planete/ecologie/dissolutiondessoulevementsdelaterreplusilydoutilsderepressionplussensert800045  )

-Et dans La Croix du  19 juin (modifié le  21 juin),sous la plume de  Antoine Oberdorff :

 

Soulèvements de la terre : Darmanin annonce la dissolution en conseil des ministres

Le ministre de l’intérieur a annoncé que le décret de dissolution des Soulèvements de la terre avait bel et bien été examiné et officialisé en conseil des ministres, mercredi 21 juin. Le collectif écologiste fustige une décision « très politique » et projette de « faire acte d’insoumission » pendant la Fête de la musique. (Cf. https://www.lacroix.com/France/Soulevements-terre-dissolution-compliqueeministre-linterieur-2023-06-19-1201272141)

 

 

Comme il fallait s’y attendre le collectif dissout proteste vigoureusement . Les visiteurs pourront s’en  convaincre en se rendant aux adresses suivantes :

  1. https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/appelauxsoulevementsdelaterrecequirepoussepartoutnepeutetredissou

2.https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06 /25/lettre-ouverte-a-emmanuel-macron-on-ne-dissout-pas-laterre-qui-se-souleve/

Au total, s’agissant d’une «  affaire » aussi grave et aussi exemplaire on peut, sans être devin,  prévoir l’amplification  de la polémique en cours.

Quoi qu’il en soit  elle pose  une question cruciale de société formulée par Olivier Galland dans Télos du 26 juin 2023  faisant référence au propos de Gaspard Koenig   qui  écrivait : « ceux que le ministre de l’Intérieur présente comme ‘écoterroristes’          peuvent   se     prévaloir          d’une        forme       de rationalité supérieure, sur la finalité recherchée comme sur l’organisation du collectif ». O. Galland souligne à juste titre  que  “l’on peine à comprendre ce qui leur donne ce privilège. Mais on saisit bien que ce privilège d’une rationalité supérieure autoproclamée confère aux individus qui s’en réclament le droit, à leurs yeux, d’imposer aux autres les principes qui les guident. Les prémisses de la dictature…”   (Cf.     https://www.teloseu.com/fr/politiquefrancaiseetinternationale/letrangesoutiendegaspardkoenigauxsoulevement.html ).

Souhaitons que la République saura s’en préserver !

Au sujet du Collège

« Finir prof… – Peut-on se réconcilier avec le collège ? « 

Tel est le titre de l’ouvrage de Mara Goyet publié le   5 janvier  2023  chez Robert Laffont.  L’un de nos visiteurs nous a fait parvenir très récemment une coupure du Canard Enchaîné du  21 juin dernier présentant cet ouvrage et son auteure souhaitant les faire connaître aux visiteurs de ce site.  Ils pourront en effet  en prendre connaissance en cliquant ici (Document 1)  et s’imprégner de  ce que cet hebdomadaire  intitule  la « Démission impossible ».

  La présentation  de l’ouvrage par Decitre ( https://www.decitre.fr/livres/finir-prof-9782221267813.html#resume) est la suivante :  «  Tu as fait quoi aujourd’hui au collège ? – Rien , répond immanquablement l’enfant. La frustration des parents est d’autant plus compréhensible que ce  » rien « , c’est tout. C’est tout ce qui rend le métier de professeur à la fois difficile et passionnant : l’imprévu, le prévisible, l’intempestif, le répétitif, le drôle, le triste, le banal. C’est tout ce qui rend le collège si douloureux ou amusant aux yeux des élèves.C’est aussi tout ce que les politiques éducatives laissent de côté. Pourtant, c’est là que se trouve le centre du réacteur scolaire. C’est tout ce dont on ne débat pas ou presque. C’est tout ce qui m’enchante ou me préoccupe depuis vingt-cinq ans :  » finir prof  » sonne comme une menace ; c’est pour moi une chance. Des bouleversements historiques (le confinement, l’assassinat de Samuel Paty) à l’infra-ordinaire, ce livre invite à explorer avec gravité et entrain le coeur révélateur mais ignoré du collège et, pourquoi pas, à se réconcilier, enfin, avec lui »

 

Selon Jean-Michel Zakhartchouk dans  Cahiers pédagogiques (https://www.cahiers-pedagogiques.com/finir-prof/

) « J’ai failli avoir un fabuleux destin de petite réac », écrit l’auteure de Collèges de France, écrit en 2003. Et c’est vrai qu’à l’époque on la voyait comme appartenant à la confrérie des enseignants qui fustigeaient l’école telle qu’elle serait devenue sous la double emprise des pédagos et des démagos des différents ministères. Et j’avais moi-même critiqué un livre que je voyais comme méprisant pour les élèves. Mais sans doute n’avais-je pas perçu les prémices d’une évolution qui a pu en étonner plus d’un.  Ici, nous n’emploierons pas l’affreux mot d’« autocritique » ; il s’agit plutôt d’un retour réflexif sur des années de mûrissement qui font que Mara Goyet éprouve aujourd’hui un plaisir profond d’enseigner au collège, porte un regard toujours bienveillant sur ses élèves, sans méconnaitre ce qu’ils peuvent avoir parfois d’agaçant, de déroutant. Elle décrit avec émotion et justesse deux moments essentiels vécus récemment avec eux : l’épreuve du confinement et les lendemains de l’assassinat de Samuel Paty.

Professeure d’histoire-géographie-EMC, elle est toujours soucieuse de « faire apprendre », de suivre globalement les programmes, mais ne s’interdit pas des pas de côté. Ainsi, lorsqu’elle range la salle labo avec ses élèves, qui découvrent l’arrière-boutique du prof qui enseigne ces matières.

Et, surtout, elle sait faire preuve d’un bel humour, aux clins d’œil culturels souvent savoureux, et confirme que cet humour, à propos duquel nous avons publié un récent dossier, est essentiel à l’école. D’autant qu’elle sait l’exercer sur elle-même, et qu’il vient dans bien des cas empêcher le ton de devenir celui d’une donneuse de leçons. Elle ne tombe pas non plus dans la dérision facile, en particulier lorsqu’il s’agit de défendre la laïcité et les valeurs républicaines.Certes, je suis loin d’être d’accord avec ce qui est dit, par exemple sur l’évaluation par compétences (une vision caricaturale) ou sur les dispositifs pédagogiques (on sent une préférence pour un cours qui reste magistral même s’il n’est pas descendant). On perçoit aussi un goût modéré pour le travail collectif, même si là aussi Mara Goyet assume de faire partie d’une communauté enseignante. Mais, au fond, tout cela est secondaire, et l’auteure le dit elle-même, ce livre est tout sauf idéologique, tout sauf un traité de bonnes pratiques ou de bonnes réformes à mettre en place. Elle se dit centrée sur la classe, ses rapports directs avec ses élèves. Et lorsqu’on a été professeur de collège comme je l’ai été, on ne peut qu’apprécier ces moments qui font aimer ce métier, difficile mais passionnant, et font oublier les moments pénibles ou encore les injonctions venues d’en haut et trop souvent à côté de la plaque. M’ont beaucoup intéressé aussi les nombreuses évocations de ce que peut signifier pour un enseignant être un « passeur culturel ».

Enfin, il y a la discussion qui reste ouverte sur l’implication personnelle du professeur, que Mara Goyet revendique (voir par exemple sa réaction quand un élève s’adresse à elle avec un « vous, les catholiques », elle qui est d’origine juive et non croyante). Le confinement, avec un dévoilement inattendu d’une part de privé (le lieu de vie du professeur), a renforcé sa conviction que la relation avec les élèves ne pouvait être désincarnée. Et que le professeur ne peut être non plus ce dérisoire « colibri » vanté par le ministre. Osez le plaisir et l’optimisme, semble-t-elle nous dire ! « 

 Au total on ne peut qu’être  agréablement surpris de découvrir que, par les temps présents si perturbés, on peut encore aimer le dur métirer d’enseignant  (de collège) et prendre en considération ce propos extrait  du Blog  de Mediapart : « Ce temps long peut mener à l’épuisement, à l’ennui, à l’aigreur ou à l’essoufflement. J’ai tenté de l’aimer. Je ne suis pas certaine de l’avoir apprivoisé mais, du moins, j’ai tenu à l’affronter et à en faire, plutôt qu’une dimension secondaire ou un inconvénient regrettable du métier, une donnée essentielle ». Finir prof, ou le sûr désir de durer, plutôt que le dur désir de durer d’Eluard , Cf. https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-veran/blog/100123/finir-prof-le-sur-desir-de-durer-selon-mara-goyet.

Laïcité : où en est-on ?

Telle est la question que posait J-L. Bianco .  Faut-il en effet  s’inquiéter,  voire s’indigner , de  l’évolution de la laïcité de nos institutions ou peut-on encore rester confiant en la matière ?  

Les mauvaises raisons  : d’abord la nature du débat politique où les mots sont des armes . S’autoproclament militants de la laïcité ceux qui crient le plus fort, ceux qui jouent sur les peurs. Il y a certes des attaques contre la République : sans les minorer ni les exagérer il faut les analyser, les dénoncer et les sanctionner. Mais la laïcité ne devrait pas se réduire à un catalogue de contrôles et d’interdictions. Elle est d’abord un principe de liberté qui repose sur la recherche d’un équilibre entre la liberté de chacun et celle des autres, entre la liberté de chacun et le bon fonctionnement collectif. On parle de la laïcité à tort et à travers, on l’instrumentalise, on la travestit, on l’invoque comme une potion magique pour résoudre tous les problèmes, de la question sociale jusqu’au terrorisme. Du coup on n’y comprend plus rien et on navigue dans l’abstraction.

Les bonnes raisons. Nous avons constaté, avec l’observatoire de la laïcité que j’ai eu l’honneur de présider depuis sa mise en place en 2013 jusqu’à sa suppression en 2021, une extraordinaire montée en puissance des initiatives de terrain , pour former et agir, qu’il s’agisse des grandes associations historiques comme la Ligue de l’enseignement, la Ligue des droits de l’homme, la Libre pensée, Solidarité laïque, d’autres plus récentes comme Coexister ou Enquête, de collectivités locales, d’établissements scolaires, d’associations laïques ou citoyennes, d’universités, d’entreprises et bien sur de l’Agence nationale pour la cohésion des territoires et du CNFPT pour les agents des collectivités locales.

URL : https://vigie-laicite.fr/laicite-ou-en-est-on/

 

Les visiteurs intéressés par cette question essentielle pourront consulter en cliquant ici l’article original paru sous forme de tribune dans le quotidien La Croix.
 
  Que les dirigeants de la Vigie de la Laïcité soient remerciés de nous avoir autorisé à reprendre cet article afin de le représenter sur ce site .

Chronique estivale des turpitudes ciblées contre la laïcité,de la gestion calamiteuse du Fonds Marianne et des démêlés de l’Eglise face à la pédophilie et aux abus sexuels.

L’actualité ne cesse d’être alimentée en la matière et les évènements y afférents  se succèdent  à  un rythme  tellement  soutenu qu’il empêche  les visiteurs  de ce site de rester informés et de témoigner de leur indignation  lorsque  les faits le justifient. C’est la raison pour laquelle sont juxtaposés dans cette parution des articles qui, même s’ils proviennent d’horizons  très éloignés convergent pour souligner la gravité de la crise  dont souffre  notre société et  la République  qui la porte.

 

Les visiteurs de ce site pourront consulter  ci-dessous :

 

Deux articles relatifs au port de l’abaya par certaines élèves de nos établissements  publics d’enseignement :

            

       1. Abayas à l’école : Qu’en dit la Vigie de la Laïcité ?

 

Le communiqué de cette association en date  du 13 juin 2023 est accessible à l’URL :

https://vigie-laicite.fr/abayas-a-lecole-qu-en-dit-la-vigie-de-la-laicite/

On pourra aussi se reporter au texte lui-même en cliquant ici (Document 1)

 

 

          2. Sous l’abaya, le chancre islamiste…

 

Sous l’abaya, longue robe de tradition musulmane qui couvre le corps et la tête, rien d’affriolant mais seulement une idéologie religieuse lamentable saisissant toute occasion de faire de la femme une recluse.

Article de François Braize paru dans Decodanages ……Je Suis Charlie du  15 juin  2023 à  consulter à l’URL : https://francoisbraize.wordpress.com/2023/06/15/sous-labaya-le-chancre-islamiste/  ou en cliquant ici (Document 2)

Deux  articles ayant trait à la gestion du   Fonds Marianne

Ce fonds fut  créé, au niveau gouvernemental,  pour soutenir des acteurs de la lutte contre la radicalisation notamment en ligne , lutter contre les séparatismes et conforter la laïcité de nos institutions ?

                1. Le premier est intitulé :

 

Communiqué sur la subvention ministérielle à l’association Ilaïc

Il  fut publié le 02/04/2023 par Vigie de la Laïcité.

A consulter à l’URL : https://vigie-laicite.fr/communique-sur-la-subvention-ministerielle-a-lassociation-ilaic/ ou en cliquant ici (Document 3 )

On relèvera ici  que ladite association dirigée par M. Sifaoui et  qui se trouve derrière le compte Twitter « ilaïc » aurait donc reçu 355 KE du « fonds Marianne » géré par le Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation (CIDPR) pour « défendre les valeurs de la République » … et on ne manquera pas de souligner  que  le fait d’accorder  à un compte  twitter ou à une Association l’intitulé « Ilaïc »  constitue pour les citoyens laïques de France –il en reste encore quelques uns – une provocation inacceptable . On sait selon Samuel Laurent dans Le Monde du 13 juin 2023 que :   « Fonds Marianne : les domiciles de  Christian Gravel et Mohamed Sifaoui perquisitionnés ». Le premier, préfet, pilotait le fonds créé en 2021. Le second, essayiste, avait été bénéficiaire, avec son association, de la plus importante subvention. Ce dernier n’a pu se rendre devant la commission d’enquête sénatoriale qui devait l’entendre mardi matin, du fait de la perquisition en cours. Les policiers se sont, par ailleurs, rendus aux domiciles de deux autres acteurs de l’affaire.

 

                      2.Le second  est intitulé :

 Fonds Marianne : les enjeux et les rebondissements de l’affaire qui met en cause Marlène Schiappa.

La commission d’enquête au Sénat, qui a auditionné, mercredi, la secrétaire d’Etat et jeudi, Mohamed Sifaoui, responsable d’une des associations bénéficiaires (Union des sociétés d’éducation physique et de préparation au service militaire (USEPPM) (Association inconnue au bataillon ! Ndlr)      doit rendre son rapport début juillet.

Selon Assma Maad  (Le Monde, 16 juin 202), la commission d’enquête au Sénat chargée de faire « toute la lumière sur les modalités de fonctionnement » du fonds Marianne a achevé ses auditions, jeudi 15 juin, après avoir interrogé les principaux acteurs du dossier, dont la secrétaire d’Etat à l’économie sociale et solidaire et à la vie associative, Marlène Schiappa. A ce stade, aucune autre audition n’est prévue, a confirmé le Sénat au Monde. Les conclusions des sénateurs sont attendues avant la mi-juillet.

En parallèle de l’enquête sénatoriale, la justice a mené des perquisitions au domicile de plusieurs protagonistes de l’affaire, dont celui du préfet démissionnaire Christian Gravel, responsable de la gestion du fonds, et celui de l’essayiste Mohamed Sifaoui, coresponsable de la principale association bénéficiaire, également auditionné au Sénat

 

         Et enfin deux articles dévolus  aux dysfonctionnements majeurs ayant cours au sein de l’Eglise catholique :

                1. Le premier  est  intitulé :

L’ennéagramme, une affaire pas très catholique …

par Golias, 16 juin 2023

 

L’ennéagramme fait son chemin aujourd’hui dans le monde catholique… On a un certain mal à comprendre les raisons d’un pareil engouement pour cet outil de « connaissance de soi », à l’épistémologie plus que fumeuse et qui tient davantage de la Gnose que d’une démarche spirituelle un peu sérieuse. Ce qui donne tout son intérêt au dernier livre d’Anne Lécu : « L’ennéagramme n’est ni catho, ni casher  (éd. Cerf Paris, avril 2023) qui tente d’analyser ce phénomène et d’en comprendre autant les ressorts que l’attirance qu’il peut exercer sur un certain milieu qui bricole goulument un christianisme mâtiné de New Age. Ce livre, exhaustif, précis, sans complaisance mais sans volonté de polémique, fait notamment le portrait de celui qui est à l’origine de l’ennéagramme, Georges Gurdjieff qui, en son temps, utilise l’hypnose, en l’associant à des narcotiques ou autres substances. Il dira d’ailleurs de ses patients : « J’avais besoin de rats pour mes expériences »

 On pourra lire la suite de l’article de Philippe Ardent à l’URL :  https://www.golias-editions.fr/2023/06/16/lenneagramme-une-affaire-pas-tres-catholique/*t

  Cet auteur conclut  sur une note sarcastique : «Longtemps on a nourri les croyants avec de la soupe à la guimauve, maintenant on leur fait digérer de l’arsenic. Il faut avoir l’estomac solide pour être chrétien aujourd’hui !!! ».

                       2 . Le second  s’intitule :

La mise en cause de Mgr Georges Colomb : un dossier délicat pour le Vatican.

Son auteur est RenéPujol. Il est publié dans son blog Cathlib le 15 juin 2023. Il y est   posé  une question forte  qui reste encore sans réponse :  « Jusqu’à quand l’institution pourra-t-elle nier les impasses qui menacent l‘Eglise d’implosion ? «  R. Pujol indique d’emblée  : » Mardi 13 juin, trois journaux catholiques français : La Croix, la Vie et Famille Chrétienne publient  simultanément des articles documentés à propos des Missions Etrangères de Paris (MEP). Ils font état de l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris à l’encontre de Mgr Georges Colomb, actuel évêque de La Rochelle et Saintes pour « tentative de viol ». Les faits remonteraient à l’année 2013, époque où il était supérieur général des MEP. Il est également fait état de deux cas d’agression sexuelle impliquant deux prêtres leur appartenant. Des dossiers où le rôle de Mgr Gilles Reithinger, évêque auxiliaire de Strasbourg, lui-même ancien responsable des MEP est fortement questionné. De ces affaires surgissent d’autres révélations portant sur des faits non délictueux de pratiques homosexuelles qui ajoutent à la confusion, à moins qu’à l’inverse elles ne servent de révélateur. Le dossier est d’autant plus délicat qu’il est loin d’être clos et que la prestigieuses société missionnaire est placée sous l’autorité hiérarchique directe… du Vatican « 

 On accèdera à l’article en allant à l’URL : https://www.renepoujol.fr/la-mise-en-cause-de-mgr-georges-colomb-un-dossier-delicat-pour-le-vatican/#more-7716

 
 
Puisse la révélation de ces nouveaux dysfonctionnements-révélateurs de l’effondrement d’institutions à bout de souffle- constituer la prémice d’un renouveau de  la fraternité laïque et du progrès social !

Que les dirigeants   de Vigie de la LaïcitéChristian Terras  Rédacteur en Chef de Golias et René Pujol, soient remerciés de nous autoriser à reproduire leurs articles respectifs  et à les reproduire sur ce site.

Pourquoi les islamistes s’en prennent à l’Ecole publique de la République ?

Selon   Florence Bergeaud-Blackler, auteure d’un article  paru dans  La Revue des deux Mondes du 2 novembre 2020 suite à l’assassinat de Samuel Paty ( le 16 octobre 2020) et dévolu  à  la  réponse à la question posée ci-dessus il apparaît que : «  Si la France est particulièrement touchée par les attaques des slamistes c’est que, au nom de son histoire, elle revendique plus haut et plus fort que les autres pays  l’humanisme et l’universalité des valeurs démocratiques. Les islamistes détestent l’école de la République car elle tient à l’universel et, contrairement aux idéologies relativistes venues en particulier des pays anglo-saxons, elle contrevient à leur stratégie. »

Cet article entendait : «  faire état non des mobiles précis de cet assassinat politique, ni de ceux qui l’ont précédé, mais des circonstances historiques et idéologiques qui l’ont rendu possible. » Les visiteurs pourront y accéder à l’adresse : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/pourquoi-les-islamistes-sen-prennent-a-lecole-de-la-republique-la-strategie-de-lisesco/

 « Les attaques contre l’école et contre les valeurs qu’elle porte ne prennent pas toujours, bien heureusement, cette forme extrême. Mais elles sont quotidiennes. Chaque jour remontent au ministère de l’Éducation nationale des signalements d’élèves ne souhaitant pas suivre certains cours, refusant certains enseignements au nom de leur religion, et en particulier de l’islam. Ces refus de plus en plus nombreux ne sont pas fortuits. Il sont à mettre en lien avec une stratégie assumée, destinée à soustraire les enfants musulmans de l’enseignement public pour « édifier la personnalité de l’être musulman », pour inciter chaque musulman à s’engager « à respecter les commandements d’Allah, ses prohibitions, se parer de l’éthique islamique généreuse et tolérante, fondée sur le bien, le droit, l’équité, le devoir, à agir dans le cadre de la charia qui repose sur deux principes: ordonner le bien, prohiber le blâmable ». Une stratégie qui doit prodiguer une protection contre « l’invasion et l’aliénation culturelles », « garantir la sécurité culturelle et l’immunité nécessaire au développement de la personnalité du musulman ». Ces extraits que  F. Bergeaud-Blackler vient de citer proviennent d’un très officiel document de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Isesco), l’équivalent de l’Unesco pour l’Organisation de la coopération islamique (la version panislamique de l’ONU). »

  Prolongeant sa réflexion et son propos sur cette question  F. Bergeaud-Blackler vient de publier (2023) chez « Odile  Jacob » un ouvrage  intitulé : «  Le Frérisme et ses réseaux , l’enquête »  dont la recension indique : «   Ce livre présente le mouvement islamiste issu de l’internationalisation du mouvement des Frères musulmans, tel qu’il s’est développé en Europe : Florence Bergeaud-Blackler le nomme frérisme. Elle explore ici, de façon factuelle et documentée, l’origine du mouvement, son fondement doctrinal, son organisation et ses modes opératoires, ainsi que ses méthodes de recrutement et d’endoctrinement. Elle montre comment il étend son emprise au cœur même des sociétés européennes en s’appuyant sur leurs institutions, en subvertissant les valeurs des droits de l’homme ou en « islamisant » la connaissance.Ni réquisitoire ni dénonciation complotiste ou militante, c’est le résultat d’une enquête de fond étayée et référencée, menée selon les méthodes des sciences humaines, et qui cerne précisément un objet, l’islamisme frériste, qui construit un système-islam décliné dans trois directions : une vision, une identité, un plan. Le propos ne vise ni une religion ni une communauté de croyants, mais décrit un mouvement qui cherche à se servir d’eux pour imposer une stratégie d’islamisation des pays non musulmans dans toutes sortes de domaines, de l’économie à l’écologie, de l’école à l’université. »Cf.l’URL https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/questions-de-societe/frerisme-et-ses-reseaux_9782415003555.php

Le  visiteur  constatera ainsi que ce n’est pas seulement l’Ecole qui est concernée même si l’emprise qui y est exercée    est sans doute plus documentée et plus forte  que  dans d’autres institutions de la République. On pourra à ce propos consulter l’article de Samia Langar(2019) :

L’islam dans l’Ecole : une frontière invisible ?

où il apparaît que : « La loi française prohibant le port de signes ostentatoires dans l’enceinte scolaire semble avoir mis fin aux « affaires du voile ». Toutefois, une scène quotidienne s’observe désormais devant les portes des établissements scolaires accueillant des élèves français de culture et de confession musulmanes : des jeunes filles venues voilées ôtent leur voile avant de pénétrer dans l’espace scolaire et s’en revêtent dès qu’elles le quittent. Ces gestes effectués sur le seuil de l’école tracent symboliquement des lignes de passage qui sont aussi des lignes de partage : entre espace scolaire et espace public, entre régimes de visibilité, entre particularisme et universalisme, entre inclusion et exclusion. Plus généralement, ces lignes de partage ébranlent et réinterrogent la laïcité elle-même et l’universel dont elle se réclame. » .

Voir le détail à : http://journals.openedition.org/ree/983  ; DOI : https://doi.org/10.4000/ree.983

Dans un tel contexte, on ne peut donc s’étonner de voir titrer l’hebdomadaire Marianne du 3 février 2023,  sous la plume de Etienne Campion :

« Les Frères musulmans veulent transformer la société européenne pour la rendre charia-compatible »

On y indique  que « cette espèce particulière d’islamisme qui s’est déployée à partir des pays non musulmans dès les années 1960 et qui cherche, non pas uniquement à conquérir le pouvoir par le politique, mais aussi et surtout par l’économie et la culture. » Cf. https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/les-freres-musulmans-veulent-transformer-la-societe-europeenne-pour-la-rendre-charia-compatible.

Les visiteurs de ce site  ne manqueront pas  de s’indigner en découvrant les risques que font encourir pareilles démarches non seulement à la vocation de  notre école publique laïque mais aussi à la stabilité  des  autres institutions de la République.