Petite chronique d’après Ciase et Betharram (1)
Sur ce site on a tenté de rendre compte de ce que nous avions appelé des turpitudes et contre-turpitudes cléricales et ecclésiales ayant trait aux démêlés de l’Eglise face à la « pédophilie,violences et abus sexuels commis en son sein et ses Institutions » et ceci via le décryptage de l’actualité (presse et autres medias) au travers du prisme de la laïcité .
Il ne s’agit pas de baisser la garde en la matière ni de faiblir dans notre propension à condamner avec rigueur le caractère systémique de ces actes répréhensibles et à souligner la nécessité de recourir à la justice des hommes et non à la justice divine pour juger les coupables et obtenir réparations.
C’est pourquoi nous nous proposons d’ouvrir un nouveau dossier intitulé : « Petite chronique d’après Ciase et Betharram ».
Les visiteurs , sans doute indignés par les effets inattendus de la libération de la parole notamment dans le grand Ouest du territoire national, pourront consulter ici trois fichiers (clic gauche ) :
Fichier 1. L’après-Betharram, contrôle inopiné dans les établissements privés sous contrat : un exemple rennais
Fichier 2 . Après la Ciase, violences en Finistère…
Fichier 3. Le témoignage révélateur d’une ancienne ministre
Protester, dénoncer, condamner
Communiquer pour revendiquer
et
Promouvoir la laïcité-combat !
Communiqué du Comité Laïcité République
Prière à l’école : l’obligation de neutralité pendant les cours s’applique aussi à l’enseignement catholique (CLR, 27 sept. 25)
https://www.laicite-republique.org/priere-a-l-ecole-l-obligation-de-neutralite-pendant-les-cours-s-applique-aussi.html
« Le nouveau secrétaire général de l’enseignement catholique a décidé de célébrer, à sa manière, les 120 ans de la loi de séparation des églises et de l’état.
En déclarant vouloir « redonner clairement le droit à une enseignante de faire une prière le matin avec ses élèves », le secrétaire général de l’enseignement catholique transgresse délibérément la règle qui sanctuarise le temps d’instruction dans les établissements sous contrat. Il est clair que la prière en classe enfreint le principe de neutralité scolaire, spécialement dans des établissements financés en partie par des fonds publics.
Ne soyons pas naïfs. Cette offensive était prévisible. Les interprétations approximatives de cette loi par certains préfets (validation par le préfet du Rhône d’une subvention accordée par la Mairie de Saint Cyr au Mont d’Or à une association cultuelle, La rando Saint JO), les rappels obsessionnels des origines chrétiennes de la France pour répondre au fantasme de grand remplacement, le prétendu renouveau de la foi catholique illustré par ces baptêmes dont on a fait grand bruit étaient les signes annonciateurs d’une volonté affirmée de revenir sur les termes d’un contrat passé entre la République et son dispositif d’enseignement.
Le Conseil d’État a rappelé à plusieurs reprises, que les enseignants restent soumis à une obligation de neutralité pendant leurs cours, même dans un établissement catholique sous contrat.
Cette offensive invitant à une relecture de la loi s’accompagne d’une défiance marquée envers les contrôles effectués par la puissance publique.
En ce qui nous concerne, nous attendons des pouvoirs publics la plus extrême fermeté pour faire respecter la loi. »
Comité Laïcité République,
Communiqué du Collectif Laïque National
7 octobre 2025
Un infiltré au ministère au service du cléricalisme
Guillaume Prévost, secrétaire général de l’enseignement catholique depuis le 1er septembre 2025, fut quelques années sous-directeur de la vie scolaire au ministère de l’Education nationale. N’était-ce pas là le bon endroit pour préparer son mandat auprès de l’Église et amplifier la concurrence avec le service public d’éducation ?
Dès ses premières interventions publiques, le nouveau secrétaire général de l’enseignement catholique (SGEC) a développé une « vision chrétienne de la sexualité », dans la droite ligne de la « Manif pour Tous » : le mariage est voulu par Dieu comme l’union d’un homme et d’une femme, en vue de laprocréation.
C’est le contraire de « l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle » (Evars) instaurée par les programmes nationaux. Le SGEC est pourtant bien placé pour connaître le principe de base de la loi Debré régissant les établissements privés sous contrat –dont 96% des élèves relèvent de l’enseignement catholique : les programmes enseignés doivent y être les mêmes que dans les établissements publics.
L’Eglise catholique est d’ailleurs fort mal placée en la matière, vu les diverses affaires de violences, physiques et sexuelles, dans ses établissements, que l’affaire Bétharram a révélées.
Non content de cette première attaque, le SGEC a également revendiqué qu’un enseignant puisse faire une prière en début de cours, au nom du « projet d’éducation catholique ». Or cette activité explicitement prosélyte contrevient à l’obligation de neutralité des enseignants inscrite dans le Code de l’Éducation, et ne peut se dérouler sur le temps scolaire.
Le Collectif rappelle que l’Etat ne passe contrat qu’avec des établissements, non avec un « réseau », encore moins un culte. L’Église et son représentant, le SGEC, n’ont donc aucun droit de regard sur les dispositions législatives et réglementaires en matière de programmes, sauf à mettre en péril la laïcité scolaire.
Le Collectif demande au ministère de l’éducation nationale de contrôler que le programme Evars est mis en place dans les établissements sous contrat et de leur rappeler l’illégalité des prières sur le temps d’enseignement.
Renforcer les particularismes de l’enseignement catholique relève en outre d’une stratégie de conquête du marché éducatif, contraire à l’objectif de mixité sociale, et contribue au démantèlement de l’Éducation nationale. Mais n’était-ce pas la logique inévitable de la loi Debré ?
En ce 120e anniversaire de la loi de 1905, le Collectif dénonce ce remariage de l’Église et de l’État, qui ouvre une brèche institutionnelle fondamentale dans les institutions de la République en transgressant les lois scolaires.
Fait à Paris, le 7 octobre 2025
LES ASSOCIATIONS SIGNATAIRES
Agir pour la Laïcité et les valeurs républicains
Association de défense des laïques (AD3L)
Association des Libres Penseurs de France
Association Européenne de la Pensée Libre (A.E.P.L.)
Association Laïcité-Liberté
Association Libres MarianneS
Cercle Ferdinand Buisson
Comité – Laïcité – République
Comité de réflexion et d’action laïque – CREAL76
Egalité, Laïcité, Europe – EGALE
Fédération Française du Droit Humain (FFDH)
Fédération Nationale des Délégués Départementaux de l’Education Nationale (D.D.E.N.)
Femmes Contre les Intégrismes – FCI
Grand Orient de France
Grand Orient Latino Américain
Grande Loge Féminine de France
Grande Loge Mixte Universelle
Laïcité 18
Laïcité 40
Laïcité et Féminisme
Ligue du Droit International des Femmes (la) – (L.D.I.F.)
Lumières Laïques Cercle Maurice Allard
Observatoire de la Laïcité de Provence (OLPA)
Observatoire de la Laïcité de Saint-Denis (OLSD)
Regards de Femmes
Union des Familles Laïques – (U.F.A.L.)
Unité Laïque
Vigilance Collèges Lycées
Vigilance Universités
Qu’est-ce que le Collectif laïque national ?
https://www.cercleferdinandbuisson.fr/le-collectif-la%C3%AFque-national
Depuis 2021, le Cercle Ferdinand BUISSON est membre du Collectif Laïque National ( CLN ). Il explique :
Le « Collectif laïque national », suite du « Collectif laïque » créé en 2011, est un regroupement informel d’obédiences maçonniques et d’associations agissant pour la laïcité et les droits de l’Homme.
Par consensus, le Grand Orient de France en assure le secrétariat et met ses locaux à sa disposition.
Chaque association est libre de signer ou non les communiqués et rapports élaborés collectivement.
Les divers communiqués figurant en annexe ne portent pas tous les mêmes signatures, et aucune association n’est obligée de signer le rapport annuel, même s’il est adopté à la majorité la plus large possible, après débat et amendements.
Ainsi est préservée l’autonomie de chaque participant, sans nuire à l’expression collective ni à la coordination des actions.
Chaque année, depuis 2014-2015, ce Collectif produit un rapport faisant l’état des lieux de la laïcité en France, et regroupant les communiqués qu’il a publiés.
Si la radicalisation, l’islamisme, ou le terrorisme relèvent de la sécurité publique, la laïcité bien comprise peut contribuer à isoler ces fléaux en confortant les fondements de la République.
En parallèle on peut lire dans une tribune de Pierre Ouzoulias (Sénateur communiste des Hauts-de-Seine) parue dans le quotidien La Croix du 15 octobre 2025 que : e
« La préservation de l’enseignement catholique ne peut passer par un affaiblissement de la laïcité ».
https://www.la-croix.com/a-vif/la-preservation-de-l-enseignement-catholique-ne-peut-passer-par-un-affaiblissement-de-la-laicite-20251014
On peut se féliciter de la position de l’honorable sénateur et découvrir ci-dessous son propos :
Pour lui la société actuelle n’accepterait pas le retour de la catéchèse à l’école (sic ! la République laïque n’est pas encore abolie , ndlr). . Il apparaît cependant que : «
« Après la déclaration du nouveau secrétaire général de l’enseignement catholique, Guillaume Prévost, soutenant qu’un enseignant du privé sous contrat devait pouvoir faire une prière en classe, Pierre Ouzoulias expose les raisons de son désaccord profond. Et rappelle l’importance de l’instauration, en 1959 de la loi Dedré (Sic ! à l’ASVPNF on persiste à demander l’abrogation de cette loi scélérate, ndlr)
“Le nouveau secrétaire général de l’enseignement catholique, Guillaume Prévost, a réaffirmé dans une séquence médiatique inédite l’identité et la mission religieuse des établissements confessionnels. Il souhaite que l’enseignement catholique soit « plus pleinement chrétien » en s’inspirant davantage de la doctrine sociale de l’Église pour accomplir pleinement sa pastorale. La possibilité de dire une prière en classe a été retenue comme la proposition emblématique de cette nouvelle politique.
« Au-delà du retentissement de cette controverse, j’analyse l’expression de cette ambition comme une forme de reconnaissance implicite de la tendance de nombreux établissements confessionnels à recruter leurs élèves parmi les classes sociales les plus aisées. Cette évolution est indiscutablement attestée par la publication des indices de position sociale (IPS) des établissements. Elle n’est pas la conséquence d’un processus qu’ils subissent, mais le résultat de leurs choix économiques, assez éloignés de la doctrine sociale de l’Église.
Peut-on prier en classe dans l’enseignement catholique ?
Pour ne prendre que l’exemple des Hauts-de-Seine, les 20 collèges aux IPS les plus élevés sont tous privés et les vingt collèges aux IPS les plus bas sont tous publics. Certes, cette ségrégation scolaire est corrélée à la forte différenciation sociale de l’habitat de ce département, mais cela n’explique pas l’augmentation importante et continue des IPS des établissements privés depuis dix ans. Les demandes d’inscription dans ces établissements étant plus nombreuses que les places disponibles, il est difficilement contestable que des choix aient été faits en fonction de critères sociaux.”
Fragiliser l’équilibre trouvé par la loi Debré
« La grande majorité des parents qui choisissent l’enseignement privé ont une relation lointaine avec le culte catholique et ne le font pas pour des raisons religieuses. Dans de nombreux territoires, l’établissement catholique est d’abord l’instrument du contournement de la carte scolaire. Il est privilégié pour éviter l’établissement public qui est considéré comme moins performant.
“Je ne doute pas de la sincérité des déclarations de Guillaume Prévost, mais je pense qu’il lui sera difficile de concilier la mission pastorale des établissements catholiques avec leur recrutement de plus en plus socialement ségrégué. Je pense que l’introduction dans les cours de pratiques cultuelles ne saurait invalider les raisons essentiellement sociales pour lesquelles les parents les choisissent. En revanche, elle risque de fragiliser l’équilibre précaire trouvé par la loi du 31 décembre 1959 dite Debré.”
Écoles catholiques : les enseignants prient-ils vraiment avec leurs élèves en classe ?
“Guillaume Prévost estime que le « caractère propre » qui est reconnu aux établissements confessionnels par cette loi autorise une instillation du religieux dans les programmes officiels et symboliquement la prière en classe. Je ne le crois pas, parce que la société de 2025 n’est plus celle de 1959 et qu’elle n’accepterait pas ce retour de la catéchèse à l’école alors que plus de la moitié des Français se déclare sans religion. La loi Debré défend aussi la liberté de conscience des élèves et des enseignants. Dans une société sécularisée, cette garantie constitutionnelle restreint nécessairement l’interprétation que l’on peut donner de la notion de « caractère propre ».
La France, une République laïque
“Le 12 juin dernier, en réponse à ma question écrite (page 3327 de ce document, NDLR), l’ancienne ministre de l’éducation nationale, Élisabeth Borne, en avait précisé le sens en rappelant que les « établissements privés sous contrat respectent les valeurs de la République et le cadre laïc de l’enseignement obligatoire ». En l’espèce, cette restriction ne permettrait pas à un professeur d’organiser une prière lors de son cours.
“Plus généralement, je ne partage pas la glose très libérale que Guillaume Prévost fait de la loi de séparation des Églises et de l’État dont nous allons célébrer les 120 ans le 9 décembre prochain. Son article second stipule que « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». L’État finance l’enseignement des programmes officiels prodigués par les établissements privés.
Religions et société : 120 ans après la loi de 1905, un anniversaire exigeant
« Dans ces cours, aucune manifestation cultuelle n’est permise. En revanche, la pratique religieuse peut être organisée en dehors de ce cursus officiel, c’est-à-dire dans l’enseignement qui constitue le « caractère propre » de l’établissement confessionnel. Cette séparation doit rester hermétique parce que la France est une République laïque.
Jugements égaux
“Guillaume Prévost dénonce la propension nouvelle de l’État à imposer la neutralité religieuse aux citoyens et pas seulement à lui-même. Je note, cum grano salis, que cet argument est aussi mobilisé par les adversaires de la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostensibles dans les écoles publiques. Il est difficile de juger, comme le fait Bruno Retailleau, que le « voile est l’étendard de l’islamisme » et de refuser l’application de la loi de 2004 dans les établissements privés parce qu’ils seraient les lieux privilégiés des libres expressions religieuses. Il faut un peu de cohérence et la laïcité ne peut être mobilisée pour restreindre les expressions religieuses d’une religion et pour protéger celles d’une autre.
La dimension confessionnelle de l’enseignement catholique et son « caractère propre » sous pression
Il était opportun que ceci puisse être dit et écrit dans le quotidien La Croix .
Hommage de l’ASVPNF
à
Josette CORNEC, Institutrice finistérienne
(1886-1972)
C’est à l’instigation de Virginie Houadec,ancienne élève-maîtresse de l’Ecole normale de Quimper, étonnée de découvrir en 2025 le rôle pionnier de Josette Cornec en matière d’ éducation à la sexualité à l’Ecole au moment où l’on se propose (enfin !) de développer l’EVARS que nous avons pris l’initiative de rendre hommage à cette grande dame de l’Instruction primaire et de l’Ecole Publique dont l’œuvre d’éducatrice reste trop méconnue !
On rappellera que l’EVARS pour « éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité » est un enseignement obligatoire donné au Collège et au Lycée dans le prolongement de l’EVAR (pour éducatiion à la vie affective et relationnelle) donnée à l’Ecole maternelle et à l’Ecole élémentaire ( Cf. https://eduscol.education.fr/2078/connaitre-les-enjeux-de-l-education-la-sexualite )
On pouura aussi découvrir à cette adresse que depuis la loi n°2001-588 du 4 juillet 2001, l’éducation à la sexualité est une éducation obligatoire. L’article L. 312-16 du code de l’éducation précise ainsi qu’elle doit être dispensée dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles par groupe d’âge homogène. Cette disposition s’applique à l’ensemble du territoire, tant dans les établissements publics que dans les établissements privés sous contrat. L’éducation à la sexualité vise principalement le développement de comportements responsables et respectueux de soi et des autres. En cela, elle s’inscrit pleinement dans les missions de l’École qui joue un rôle essentiel dans la construction individuelle et sociale des enfants et des adolescents, en tant que futurs citoyens.
Les contenus de cette éducation sont désormais encadrés par un programme national construit en deux étapes différenciées et complémentaires :
· une éducation à la vie affective et relationnelle pour l’école maternelle et l’école élémentaire,
· une éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité pour le collège et le lycée trop longtemps méconnue .
Selon UNSA education le programme EVARS constitue un enjeu de société majeur (Cf. https://www.unsa.org/Programme-EVARS-un-enjeu-de-societe-majeur.html)
« le programme EVARS (Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle) entre en application dans les établissements scolaires. L’UNSA salue cette avancée, qui dépasse largement le cadre scolaire : il s’agit d’un véritable levier de transformation sociale, au service de l’égalité, du respect et de la protection de toutes et tous.
« L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle n’est pas seulement une question d’école, elle engage toute la société et contribue à :
· prévenir les violences sexistes et sexuelles,
· lutter contre toutes les formes de discrimination, notamment homophobes et transphobes,
· réduire les risques liés à la santé (grossesses précoces, IST),
· promouvoir une culture du respect et de la bienveillance.
« Dès le plus jeune âge, permettre aux enfants et aux jeunes de comprendre les réalités des rapports sociaux, d’apprendre à reconnaître et rejeter les violences et les stéréotypes, c’est agir en amont pour construire une société plus égalitaire entre les femmes et les hommes, plus protectrice et inclusive.
« Pour l’UNSA, il est fondamental que l’EVARS s’inscrive dans une dynamique collective. Enseignants, personnels de santé, travailleurs sociaux, associations, mais aussi parents et acteurs de terrain : chacun a un rôle à jouer pour garantir une éducation de qualité.
« L’EVARS n’est pas seulement un programme scolaire. C’est une boussole sociétale qui trace un chemin vers une société plus juste, plus respectueuse des diversités et plus protectrice face aux violences :
· où l’égalité femmes-hommes est réelle et vécue au quotidien,
· où les discriminations sont nommées et combattues,
· où chaque individu, quel que soit son parcours, peut s’émanciper dans un climat de respect.
« L’UNSA continuera de porter haut cette ambition, convaincue que l’éducation, lorsqu’elle est partagée et assumée collectivement, peut changer durablement nos manières de vivre ensemble. »
Il était important et salutaire qu’en pareilles circonstances la démarche pionnière de Josette Cornec fût connue et qu’il lui fût rendu hommage sur ce site dévolu à l’histoire de notre système éducatif et à celle de ses maîtresses et de ses maîtres.
Les visiteurs pourront consulter trois fichiers à ce propos :
Fichier 2. Josette Cornec institutrice, pionnière de l’éducation à la sexualité à l’Ecole publique (par Virginie Houadec).
Fichier 3. Eléments biographiques de Josette Cornec.
Maître Paul Cornec, Avocat au barreau de Paris, a été très sensible à l’hommage que nous rendons à sa grand-mère. Considérant qu’elle avait sans conteste le « droit de ne pas être oubliée », nous le remercions très chaleureusement d’avoir soutenu notre démarche.
Les 80 ans de la SECURITE SOCIALE
SECURITE SOCIALE – 19.05.2025
En 2025, la Sécurité sociale fête ses 80 ans. Créée en 1945, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, elle incarne depuis 8 décennies une ambition forte : protéger chacun face aux aléas de la vie. Protéger et soigner, faciliter le quotidien, suivre les carrières, soutenir l’autonomie, financer les aides… la Sécurité sociale est au cœur de notre modèle républicain et continue d’évoluer pour répondre aux besoins des citoyens d’aujourd’hui et de demain.
Le manifeste d’anniversaire
“À l’occasion de cet anniversaire, les branches de la Sécurité sociale ont rédigé un manifeste collectif, le voici :
Héritée des générations qui nous ont précédés, la Sécurité sociale est le fruit d’une ambition commune : garantir à toutes et tous l’accès aux soins, l’accompagnement aux différents moments de la vie, et la possibilité de vieillir dignement.
La Sécurité sociale est un modèle solidaire au cœur de notre pacte républicain, qui protège sans exclure, qui accompagne sans distinction, qui unit sans diviser.
La Sécurité sociale est un bien collectif qui doit s’adapter aux nouveaux besoins et qu’il s’agit de faire évoluer sans cesse face aux défis économiques, démographiques, écologiques… Nous en sommes toutes et tous responsables.
La Sécurité sociale est plus qu’un droit, c’est un choix de société. À nous de la préserver et de la transmettre aux générations futures.”
La Sécurité sociale. Citoyenne et solidaire depuis 80 ans.
Un site dédié pour revivre 80 ans d’histoire…et regarder vers l’avenir
Pour célébrer cet anniversaire, un site dédié a été mis en ligne. Vous y trouverez :
• les grandes dates de la Sécurité sociale
• les événements anniversaires organisés partout en France
• des portraits de collaborateurs
• des ressources inédites pour comprendre l’évolution et les enjeux de la Sécurité sociale.
Découvrir le site anniversaire : https://80ans.securite-sociale.fr/
Les visiteurs pourront en connaître davantage en se rendant à https://sante.gouv.fr/actualites-presse/actualites-du-ministere/article/solidaire-et-citoyenne-la-securite-sociale-fete-ses-80-ans .
On y souligne notamment que « créée par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Sécurité sociale est un socle essentiel du pacte républicain. Elle est bâtie sur des valeurs fondatrices : un système solidaire, universel et équitable.
« Fondé sur le principe de solidarité nationale, le système a introduit la notion de redistribution, clé de voûte de notre modèle de protection sociale. L’argent collecté via les cotisations sociales est utilisé pour aider ceux qui en ont le plus besoin (jeunes, familles monoparentales, personnes en situation de handicap, chômeurs…) afin bénéficier à tous, de réduire la pauvreté et de lutter contre les inégalités. En effet, la « Sécu » repose sur un contrat implicite qui lie tous les citoyens : chacun y contribue selon ses moyens et en bénéficie selon ses besoins. »
Les visiteurs sont également invités à consulter, en cliquant ici, l’article à ce propos publié sur le site du Centre Henri Aigueperse et intitulé :
“Les 80 ans de la Sécurité sociale : retour sur le passé, et regard vers l’avenir”
Que le rédacteur en chef du Centre Henri Aigueperse soit remercié de nous permettre la reproduction de l’article mis en ligne sur le site de son centre de recherche.
Addendum : Robert Badinter au Panthéon
Le 9 octobre 2025 dernier , Catherine Kintzler écrivait dans son blog revue Mezetulle :
Rappelons que le philosophe proclamait, entre autres :
Robert BADINTER au PANTHEON
Robert Badinter entrera au Panthéon le 9 octobre 2025 date anniversaire de la promulgation de la loi portant abolition de la peine de mort. La France rendra ainsi hommage à une grande conscience républicaine. Le Centre des monuments nationaux, en charge du Panthéon, est fier d’œuvrer à cette reconnaissance décidée par le président de la République au nom de la Nation (https://www.paris-pantheon.fr/agenda/hommage-solennel-de-la-nation-a-robert-badinter-au-pantheon )
« Votre nom devra s’inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France et vous attendent », a déclaré le président de la République lors de l’annonce de l’entrée de l’ancien résistant et ministre de la Justice, Robert Badinter, au Panthéon le 9 octobre 2025, date anniversaire de la promulgation de la loi d’abolition de la peine de mort, dont il est l’auteur.
Fichier 1. Eléments de biographie de Robert Badinter (Public Sénat)
Fichier 2 . Robert Badinter au Panthéon ;l’honneur de la Justice et témoignage d’André Henry ( CHA)
La République laïque et les cultes
Reconnaissance, méconnaissance, connaissance ?
Rappelons le contexte : « L’affaire Dreyfus, qui débuta en 1894, provoqua un climat de tension entre les radicaux républicains et la droite catholique. C’est dans cette ambiance singulière que le projet de loi de séparation des Églises et de l’État fut présenté au Parlement. La préparation du projet de loi confiée à la commission Buisson–Briand donna lieu à des débats houleux entre Républicains et Catholiques. On compte 48 séances de discussions entre 1904 et 1905. La loi de 1905marqua la volonté d’Aristide Briand d’aboutir à une loi de compromis qui permit à la fois l’adhésion des catholiques et des anti-cléricaux ».
Cette loi repose sur deux piliers principaux :
· la liberté de conscience affirmée à l’article premier ;
· la séparation des Églises et de l’État.
Avec la loi de 1905, la souveraineté de la Nation s’affirme. La religion officielle ayant longtemps été le catholicisme, l’athéisme n’était pas reconnu. À partir de 1905, l’État n’a plus de religion. Sa neutralité devient donc une garantie pour l’égalité des citoyens. C’est pourquoi, sans faire référence à la laïcité de façon explicite, la loi de 1905 demeure le texte fondateur de la laïcité en France(Cf. https://www.interieur.gouv.fr/actualites/actualites-du-ministere/loi-de-1905-pierre-angulaire-de-laicite-en-france )
Rappelons aussi que c’est la loi du 13 avril 1908 (dite Loi sur la conservation des édifices du culte) qui, dans son article 5, établit que l’État, les départements et les communes sont responsables de l’entretien et de la conservation des édifices dont la propriété leur est reconnue.
La complexité des textes n’autorise ni la schématisation ni la simplification abusive c’était une loi de tolérance ,elle doit le demeurer avec toute la précision et la rigueur nécessaires. Cest à ce prix que les « séparés » pourront continuer à coexister dignement et dans le respect mutuel.
C’est à ce titre et aux explications de textes y afférant que nous reprenons ici un article de François Braize . Datant de 2018, il garde toute sa lucide actualité . Publié dans Mezetulle, le blog revue de Catherine Kintzler ,il s’intitule de manière très suggestive « La république laïque et les cultes : reconnaissance,méconnaissance, connaissance ».
Selon Catherine Kintzler il fait apparaître que : « Après le discours d’Emmanuel Macron au collège des Bernardins le 9 avril (2018) et les nombreux commentaires qui ont suivi, François Braize1 a rédigé cette utile mise au point touchant les relations entre un État laïque et les cultes. La séparation n’implique pas pour l’État l’ignorance des cultes. La « non reconnaissance » des cultes que la loi de 1905 prévoit, et l’obligation de leur être indifférent, n’est cependant ni une « méconnaissance », une non « connaissance », ni même une « ignorance ». Si cela demande une subtilité que les temps ne portent plus guère, c’est oublier le sens et la portée de la loi de 1905 que de penser le contraire. »
Le visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, l’article original de François Braize.
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt à Mezetulle
Fermeture de l’INSPE de Vannes au profit de l’Université Catholique de l’Ouest
« C’est un véritable coup de massue qui s’abat sur l’INSPE, ses personnels, la profession tout entière, mais aussi sur l’avenir de notre République laïque. »
C’est ainsi que les opposants résument la situation avec la menace de la fin de la formation publique des enseignants à Vannes.
A l’ASVPNF on partage leur indignation et on dénonce la méthode insidieuse de déstabilisation et de destruction de l’Ecole publique par l’arrêt de la formation publique des maîtres. En clair ceci équivaut à « déconstruire » le corps enseignant laïque pour livrer le système éducatif à l’Eglise et à son obscurantisme clérical.
Voici le prolongement normal de ce qui fut initié lors de la mise à la casse des Ecoles normales d’Instituteurs et d’Institutrices par Lionel Jospin en 1989. Trente six ans après (la durée d’une carrière d’Instituteur !), sans coup férir, la formation des maîtres va être assurée-pour le département du Morbihan, d’autres suivront- par un établisement catholique confessionnel qui revendiquera sans vergogne le titre d’Ecole normale en l’affublant de « supérieure »…si ce n’est déjà fait !
Adieu les Trois Lois scolaires fondatrices de la 3è République et rendez-vous au 120è anniversaire de la loi de 1905 dite de Séparation de l’Eglise et de l’Etat.
D’aucuns parlaient récemment de laïcité piétinée alors qu’on se proposait de (re) commencer à prier en classe au lieu d’y émanciper en enseignant la Science et la Raison. L’attaque délibérée contre la formation publique des maîtres par la suppression des INSPE constitue un autre piétinement de la laïcité bien plus grave que le précédent !
A la veille du 120è anniversaire de la loi de 1905
Le SGEC et l’enseignement catholique sous contrat
Proclamer sa Foi pour s’affranchir de la Loi
La rentrée 2025, les projets ministériels relatifs à l’enseignement « obligatoire » à la vie affective et sexuelle et la nomination d’un nouveau responsable au SGEC ont donné lieu à des dévelopements inattendus, voire saugrenus, dans l’enseignement catholique sous contrat (en référence à la loi Debré dont nous demandons l’abrogation). On envisagerait même organiser des temps de prière en classe !
« L’enseignement catholique:avec foi ni loi »
Il y apparaît : « Que dit – et ne dit pas – l’Enseignement catholique, (sans) sous contrat ? À l’occasion de sa première conférence de presse, son nouveau Secrétaire général , Guillaume Prévost, a (d)étonné par ses prises de positions. Celui qui conduit plus de 2 millions d’élèves a livré un discours dense, marqué par la volonté de défendre une certaine vision de l’éducation chrétienne – mais aussi marqué par des silences remarqués. Le mot « Bétharram » n’a jamais été prononcé, ni les « violences sexuelles ». Attaché à la liberté d’enseignement, à la relation éducative, l’enseignement catholique, subventionné à 75% d’argent public, revendique ses spécificités, la confiance des familles… et une forme d’indépendance vis-à-vis du ministère. A en oublier son contrat avec l’Etat ?”
-Le rapport Sauvée de la Ciase,
-Le rapport parlementaire « Spillebout/ Vannier »,
-Le dossier de La Croix : « l’Eglise face la pédophilie et aux abus sexuels »
Les ignorer serait-il un signe des temps au moment d’un changement de gouvernance au secrétariat général de l’enseignement diocésain ?
L’article complet de Djéhanne Gani est accessible sur ce site en cliquant ici .
