Robert BADINTER au PANTHEON
Robert Badinter entrera au Panthéon le 9 octobre 2025 date anniversaire de la promulgation de la loi portant abolition de la peine de mort. La France rendra ainsi hommage à une grande conscience républicaine. Le Centre des monuments nationaux, en charge du Panthéon, est fier d’œuvrer à cette reconnaissance décidée par le président de la République au nom de la Nation (https://www.paris-pantheon.fr/agenda/hommage-solennel-de-la-nation-a-robert-badinter-au-pantheon )
« Votre nom devra s’inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France et vous attendent », a déclaré le président de la République lors de l’annonce de l’entrée de l’ancien résistant et ministre de la Justice, Robert Badinter, au Panthéon le 9 octobre 2025, date anniversaire de la promulgation de la loi d’abolition de la peine de mort, dont il est l’auteur.
Fichier 1. Eléments de biographie de Robert Badinter (Public Sénat)
Fichier 2 . Robert Badinter au Panthéon ;l’honneur de la Justice et témoignage d’André Henry ( CHA)
La République laïque et les cultes
Reconnaissance, méconnaissance, connaissance ?
Rappelons le contexte : « L’affaire Dreyfus, qui débuta en 1894, provoqua un climat de tension entre les radicaux républicains et la droite catholique. C’est dans cette ambiance singulière que le projet de loi de séparation des Églises et de l’État fut présenté au Parlement. La préparation du projet de loi confiée à la commission Buisson–Briand donna lieu à des débats houleux entre Républicains et Catholiques. On compte 48 séances de discussions entre 1904 et 1905. La loi de 1905marqua la volonté d’Aristide Briand d’aboutir à une loi de compromis qui permit à la fois l’adhésion des catholiques et des anti-cléricaux ».
Cette loi repose sur deux piliers principaux :
· la liberté de conscience affirmée à l’article premier ;
· la séparation des Églises et de l’État.
Avec la loi de 1905, la souveraineté de la Nation s’affirme. La religion officielle ayant longtemps été le catholicisme, l’athéisme n’était pas reconnu. À partir de 1905, l’État n’a plus de religion. Sa neutralité devient donc une garantie pour l’égalité des citoyens. C’est pourquoi, sans faire référence à la laïcité de façon explicite, la loi de 1905 demeure le texte fondateur de la laïcité en France(Cf. https://www.interieur.gouv.fr/actualites/actualites-du-ministere/loi-de-1905-pierre-angulaire-de-laicite-en-france )
Rappelons aussi que c’est la loi du 13 avril 1908 (dite Loi sur la conservation des édifices du culte) qui, dans son article 5, établit que l’État, les départements et les communes sont responsables de l’entretien et de la conservation des édifices dont la propriété leur est reconnue.
La complexité des textes n’autorise ni la schématisation ni la simplification abusive c’était une loi de tolérance ,elle doit le demeurer avec toute la précision et la rigueur nécessaires. Cest à ce prix que les « séparés » pourront continuer à coexister dignement et dans le respect mutuel.
C’est à ce titre et aux explications de textes y afférant que nous reprenons ici un article de François Braize . Datant de 2018, il garde toute sa lucide actualité . Publié dans Mezetulle, le blog revue de Catherine Kintzler ,il s’intitule de manière très suggestive « La république laïque et les cultes : reconnaissance,méconnaissance, connaissance ».
Selon Catherine Kintzler il fait apparaître que : « Après le discours d’Emmanuel Macron au collège des Bernardins le 9 avril (2018) et les nombreux commentaires qui ont suivi, François Braize1 a rédigé cette utile mise au point touchant les relations entre un État laïque et les cultes. La séparation n’implique pas pour l’État l’ignorance des cultes. La « non reconnaissance » des cultes que la loi de 1905 prévoit, et l’obligation de leur être indifférent, n’est cependant ni une « méconnaissance », une non « connaissance », ni même une « ignorance ». Si cela demande une subtilité que les temps ne portent plus guère, c’est oublier le sens et la portée de la loi de 1905 que de penser le contraire. »
Le visiteurs de ce site pourront consulter, en cliquant ici, l’article original de François Braize.
Que Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt à Mezetulle
Fermeture de l’INSPE de Vannes au profit de l’Université Catholique de l’Ouest
« C’est un véritable coup de massue qui s’abat sur l’INSPE, ses personnels, la profession tout entière, mais aussi sur l’avenir de notre République laïque. »
C’est ainsi que les opposants résument la situation avec la menace de la fin de la formation publique des enseignants à Vannes.
A l’ASVPNF on partage leur indignation et on dénonce la méthode insidieuse de déstabilisation et de destruction de l’Ecole publique par l’arrêt de la formation publique des maîtres. En clair ceci équivaut à « déconstruire » le corps enseignant laïque pour livrer le système éducatif à l’Eglise et à son obscurantisme clérical.
Voici le prolongement normal de ce qui fut initié lors de la mise à la casse des Ecoles normales d’Instituteurs et d’Institutrices par Lionel Jospin en 1989. Trente six ans après (la durée d’une carrière d’Instituteur !), sans coup férir, la formation des maîtres va être assurée-pour le département du Morbihan, d’autres suivront- par un établisement catholique confessionnel qui revendiquera sans vergogne le titre d’Ecole normale en l’affublant de « supérieure »…si ce n’est déjà fait !
Adieu les Trois Lois scolaires fondatrices de la 3è République et rendez-vous au 120è anniversaire de la loi de 1905 dite de Séparation de l’Eglise et de l’Etat.
D’aucuns parlaient récemment de laïcité piétinée alors qu’on se proposait de (re) commencer à prier en classe au lieu d’y émanciper en enseignant la Science et la Raison. L’attaque délibérée contre la formation publique des maîtres par la suppression des INSPE constitue un autre piétinement de la laïcité bien plus grave que le précédent !
A la veille du 120è anniversaire de la loi de 1905
Le SGEC et l’enseignement catholique sous contrat
Proclamer sa Foi pour s’affranchir de la Loi
La rentrée 2025, les projets ministériels relatifs à l’enseignement « obligatoire » à la vie affective et sexuelle et la nomination d’un nouveau responsable au SGEC ont donné lieu à des dévelopements inattendus, voire saugrenus, dans l’enseignement catholique sous contrat (en référence à la loi Debré dont nous demandons l’abrogation). On envisagerait même organiser des temps de prière en classe !
« L’enseignement catholique:avec foi ni loi »
Il y apparaît : « Que dit – et ne dit pas – l’Enseignement catholique, (sans) sous contrat ? À l’occasion de sa première conférence de presse, son nouveau Secrétaire général , Guillaume Prévost, a (d)étonné par ses prises de positions. Celui qui conduit plus de 2 millions d’élèves a livré un discours dense, marqué par la volonté de défendre une certaine vision de l’éducation chrétienne – mais aussi marqué par des silences remarqués. Le mot « Bétharram » n’a jamais été prononcé, ni les « violences sexuelles ». Attaché à la liberté d’enseignement, à la relation éducative, l’enseignement catholique, subventionné à 75% d’argent public, revendique ses spécificités, la confiance des familles… et une forme d’indépendance vis-à-vis du ministère. A en oublier son contrat avec l’Etat ?”
-Le rapport Sauvée de la Ciase,
-Le rapport parlementaire « Spillebout/ Vannier »,
-Le dossier de La Croix : « l’Eglise face la pédophilie et aux abus sexuels »
Les ignorer serait-il un signe des temps au moment d’un changement de gouvernance au secrétariat général de l’enseignement diocésain ?
L’article complet de Djéhanne Gani est accessible sur ce site en cliquant ici .
La laïcité de combat ne peut être ni discriminatoire ni liberticide:
Source de fraternité, elle est émancipatrice !
Sur ce site les visiteurs,amoureux de la laïcité stricto sensu, ont été récemment invités à méditer sur « La laïcité-combat (qui) « doit être réaffirmée face à des groupes intolérants, religieux ou autres. De la même manière que Saint-Just affirmait « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! », n’est-il pas possible de dire : « Pas de tolérance pour les ennemis de la tolérance ! ».
Cette cordiale recommandation républicaine (URL : https://asvpnf.com/index.php/2025/09/05/quest-il-arrive-a-la-laicite/) reste d’une actualité criante au moment où l’on voit pointer dans des medias de grande écoute des propos oxymoriques tels ceux de « laïcité discriminatoire » ou de « laïcité liberticide » qui appellent à la haine et à la violence. La laïcité est inductrice de tolérance, de fraternité et de liberté.
Nous récusons ces formulations et les provocations qu’elles véhiculent ce qui nous conduit à accueillir sur ce site la réponse lucide et salutaire tenue à ce propos par Catherine Kintzler, philosophe de la laïcité, réponse mise en ligne sur son Blog revue Mezetulle le 15 septembre 2025 .
Les visiteurs pourront consulter cet article à charge en cliquant ici.
Il s’intitule :
Les musulmans, « victimes d’une laïcité discriminatoire et liberticide » ?
Sur une chronique de Samuel Fitoussi
Pour revenir à nos fondamentaux retenons,à l’instar de Catherine Kintzler, que:
« Le principe de laïcité ne contraint aucun culte plus qu’un autre, n’en favorise aucun, la loi est la même pour tous. Le « ressenti » discriminatoire, variante du retournement victimaire, dépend fortement de la quantité de contrainte qu’exerce un culte sur ses adeptes. »
Que Catherine Kintzler, soit vivement remerciée de nous permettre ce nouvel emprunt à Mezetulle.
L’irruption de l’intelligence artificielle
à l’Ecole
Sur ce site, nous avons déjà dédié une insertion à l’irruption de l’ intelligence artificielle (IA) dans la vie courante et à sa confrontation nécessaire à l’intelligence humaine (IH). On pourra y revenir en allant à : https://asvpnf.com/index.php/2025/03/30/intelligence-humaine-et-intelligence-artificielle/
On y découvrira entre autres que « la génération automatique de textes et d’images conduit à édifier un monde de substitution post-humain exerçant une emprise sur ledit sujet. Simulant la symbolisation alors qu’il n’est fait que de codes de signaux, ce monde ignore les notions de vérité, de réalité, d’authenticité, et le statut de sujet en tant qu’agent critique réflexif, y est constitutivement impensable ». On s’y rendra compte aussi qu’elle peut conduire à « des leurres atteignant l’utilisateur lui-même qui se trouve inclus dans le champ de l’emprise et dépossédé subrepticement de son statut de sujet : la perte d’identité se traduit par sa réduction à un profil « customisable » par ce qui est dit de lui – toute personne étant schématisée (et bientôt définie?) par ses traces numériques. »
Sur de telles bases il n’est pas surprenant qu’on ait attiré l’attention des utilisateurs potentiels de l’IA sur ses limites par rapport à l’IH. Ainsi Cathy Alegria (directrice d’études Xerfi) souligne à Xerfi Canal, la revue audiovisuelle en ligne sur « le monde de l’économie, la stratégie et le management des entreprises » les dangers de faire rédiger une synthèse par l’IA .Elle note que « face à un long document, la tentation est forte : l’IA semble pouvoir résumer élégamment en quelques secondes un texte qu’un humain mettrait plus d’une heure à lire, et exigerait une autre heure à synthétiser par écrit. Mais cette performance n’est qu’apparente. Elle confond la vitesse de traitement avec la profondeur de compréhension. Synthétiser, ce n’est pas compresser : c’est interpréter, hiérarchiser, arbitrer. »
On trouvera le détail de l’ exposé de C. Alegria en allant à :https://www.xerficanal.com/strategie-management/emission/Cathy-Alegria-Les-dangers-de-faire-rediger-une-synthese-par-l-IA_3754266.html
Passant du monde de l’entreprise à celui de l’Ecole on pouvait facilement y prévoir les vicissitudes provoquées par l’adoption inéluctale des applications communes de l’IA générative tant par les élèves que par leurs professeurs. On pouvait aussi deviner l’urgence de maîtriser l’outil tant pour lui-même que pour son intérêt pédagogique et d’interroger les problèmes des relations au savoir entre maîtres et élèves qu’il pose. L’irruption de l’IA à l’Ecole peut-elle être perçue comme une possible entreprise de démolition de l’Ecole et comme le levier manquant de la privatisation complète d’une institution publique et républicaine que l’on dit en péril ?
On verra que l’IA- comprise comme un outil d’ intelligence augmentée-doit trouver sa place à l’Ecole à condition que l’Institution qui la porte veille à assurer sans tarder les formations pédagogiques pertinentes y afférent tant pour les maîtres en place que pour ceux en formation professionnelle.
On lira avec intérêt (en cliquant ici) l’article de Jean-Michel Legaud publié dans le Café pédagogique du 5 septembre 2025 sous l’intitulé :
« Le chantier IA de l’Ecole »
Les enjeux et la tâche sont immenses !
Mais pour être productif en la matière il est nécessaire de maîtriser le vocabulaire concerné ! Aussi est-il suggéré aux visiteurs de se poser la questioon de savoir s’ils parlent IA et en toute hypothèse de se rendre au lexique pratique de l’intelligence artificielle accessible à : https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/langue-francaise-et-langues-de-france/Agir-pour-les-langues/moderniser-et-enrichir-la-langue-francaise/Nos-publications/50-termes-cles-de-l-intelligence-artificielle .
Que chacun fasse donc connaissance sans tarder de son « chatbot » du jour, c’est-à-dire de son « agent conversationnel » !
Se souvenir afin de mieux combattre
Nous reprenons ici l’intitulé d’un article mis en ligne par le Centre Henri Aigueperse-UNSA Education ( Centre de recherche,histoire,formation) considérant qu’après avoir appelé :
– à s’opposer au droit à l’ignorance revendiqué ouvertement dans des milieux variés (https://asvpnf.com/index.php/2025/07/30/contre-la-volonte-de-ne-pas-savoir-demystifier-lacetamipride-et-sa-biotoxicite/)
-à défendre la liberté de savoir (https://asvpnf.com/index.php/2025/09/13/appel-de-radio-france/)
…il était essentiel pour les visiteurs de ce site,amoureux de la liberté et de l’émancipation citoyenne, de rester bien informés et de garder fidèlement en mémoire les évènements fondateurs de notre communauté nationale. C’est pour y contribuer que nous avons réuni dans cette insertion trois publications récentes du Centre de recherche,histoire, formation précédemment nommé. Elles sont directement accessibles en cliquant sur Fichier 1, Fichier 2 et Fichier 3.
Fichier 1 . Se souvenir afin de mieux combattre
Fichier 2 . 10 juillet 1940 : François Camel ou l’honneur des instituteurs
Fichier 3. Yvonne Hagnauer, une militante au service des enfants
Au final on se souviendra que le propos d’ Adrien Lavergne (fichier 1) fut tenu dans la première circulaire d’après Libération intitulée Notre combat parue dans L’Enseignement public, journal de la FGE-CGT. Il y déclarait : « il nous sera possible, alors d’organiser plus solidement la paix mondiale ; notre jeunesse vigoureuse, active,compréhensive pourra rejoindre les jeunesses des autres nations et travailler au rapprochement des peuples par le rapprovchement des jeunesses. C’est bien un combat que nous avons, que nous aurons à livrer. Un seul mot d’ordre : se souvenir afin de mieux combattre ! ».
A méditer 80 ans après !
Nous remercion chaleureusement Nathalie Meyer et ses collègues du Centre de Recherche, Formation Histoire Sociale (Unsa-Education) de nous avoir permis ces trois emprunts pour le plus grand profit de nos visiteurs. Ceux-ci sont très cordialement invités à se rendre à l’URL https://centrehenriaigueperse.com/ pour mieux connaître les activités de recherche qui s’y mènent.
Le wokisme, l’indifférenciation et la logique inversée de la victime expiatoire
Enseignement et mathématiques
Transmettre le goût de l’effort et de la curiosité intellectuelle
Nous reprenons ici le titre de l’article de Thierry Foucart parunle 10 aoùt 2025 dans Mezetulle ,un article important à lire avec attention en cette période de rentrée. Il en ressort que : «