Pour ne pas mourir d’enseigner (II)
Sur ce site on a déjà rendu hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard assassinés parce qu’ils enseignaient la vérité , la liberté et la laïcité à l’Ecole publique de la République française (Cf. https://asvpnf.com/index.php/2024/10/13/pour-ne-pas-mourir-denseigner/ )
Nous avions souscri sans tarder aux termes du communiqué de la Licra considérant qu’il était essentiel, tant pour la République que pour l’Ecole son institution fondatrice :
– d’ assurer le monde enseignant de toute notre solidarité,
– de proclamer notre refus de la terreur ,
– d’affirmer notre attachement à l’universalisme et à la laïcité,
-d’œuvrer sans relâche pour préserver les libertés fondamentales qui fondent notre démocratie ;
De la même façon nous reprenons à notre compte et avec la même force de conviction les termes de l’article fondateur publié par Catherine Kintzler le 16 octobre 2024 dans son blog revue Mezetulle en hommage à nos deux collègues assassinés par les tenants de l’obscurantisme. Les visiteurs de ce site pourront le consulter en cliquant ici . Il s’intitule :
Samuel Paty, Dominique Bernard, in memoriam
Que notre Collègue Catherine Kintzler soit chaleureusement remerciée d’autoriser ce nouvel emprunt.
« L’enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat. »
Petite sélection d’expressos du Café pédagogique (I)
1. La « Sainte Trinité » de trois priorités en une : « élever le niveau »
2. Erika Godde :qu’est-ce qu’un bon lecteur ?
4. Pas d’effets Jeux Olympiques pour l’EPS et le sport scolaire
Liberté d’expression, croyances et idéologies
Un triste anniversaire oublié ! « Ecole privée: l’autre grand tournant « libéral » de la gauche »
Il y a quarante ans-en la matière les années ne comptent pas- le gouvernement socialiste de Pierre Maurois et son ministre de l’Education Alain Savary- qui prétendaient instaurer un « grand service public unifié de l’Education nationale » se voyaient désaisis de leur projet de loi par le Président de la République François Mitterrand . Celui-ci cédai, sans ambages, à la pression exercée dans la rue par les partisans de l’Ecole dite libre c’est-à-dire l’école confessionnelle catholique (et en particulier lors de la manifestation parisienne du 24 juin 1984).
Au total on soulignera que depuis le vote des lois scolaires fondatrices de la 3è République et de la loi de Séparation de 1905,l’Ecole publique n’a cessé de faire l’objet des attaques frontales de toutes les forces réactionnaires de droite de ce pays associées à celles de la hérarchie de l’église catholique (voir entre autres les tristes repères constitués par le régime de Vichy et le vote de la Loi Debré en 1959). Mais en parallèle l’Ecole publique a également pâti des renoncements et autres tournants dits « libéraux » des partis de la Gauche républicaine, lorsqu’ils ont accédé au pouvoir… Le bilan désastreux qui en résulte est celui d’une Ecole publique « à la dérive » qu’il s’agit de reconstruire pour la rendre plus juste et plus efficace tout en la préservant des effets toxiques des cléricalismes. Tout un programme dont nous n’apercevons pas les prémices en ce mois de septembre 2024…
Les désillusions de la démocratie
« Un grand chantier républicain sur un champ de ruines ! »
Tel était le titre,sans doute volontairement provocateur, de l’article que publiait la philosophe lanceuse d’alerte Catherine Kintzler le 4 juillet 2024 sur son blog revue Mezetulle. L’épisode incongru des élections législatives ayant fait suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République était en cours. L’ampleur du séisme politique qui en résulta n’était pas encore connue, en l’absence des résultats du scrutin du 2e tour.
Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (XVIII)
Chronique d’évènements initiés par le « séisme » politique du 9 juin 2024 (XIV)
Contre la “montée” de l’antisémitisme en France
Il faisait observer que « depuis le 7 octobre 202,les juifs français sont confrontés à une multiplication des agressions et des actes de haine. Mais ce phénomène n’est pas uniquement lié à une nouvelle explosion du conflit au Proche-Orient : en réalité, l’antisémitisme, sous ses différents visages, s’est installé dans notre société. » (On sait que 1676 actes antisémites ont été recensés en 2023 contre 436 en 2022, 60 % portent atteinte aux personnes et non aux biens, et 12,7 % ont eu lieu à l’école )
Ce journal concluait : « Il revient aussi à l’ensemble de la société française de se remobiliser sur ses valeurs fondamentales, de rappeler encore et toujours, en particulier au moyen de l’éducation, que l’antisémitisme, au même titre que le racisme, est inacceptable. Il ne doit y avoir d’antisémitisme ni ordinaire, ni banalisé, ni inexorable. »
Cependant dans le même quotidien, Louise Couvelaire titrait le 21 juin 2024 dernier :
« A Courbevoie, après le viol et l’agression antisémite d’une jeune fille de 12 ans, l’émotion, la colère et la peur »
et pointait ,devant la gravité des faits, « un échec collectif « pour notre société et notre République.
Il est donc d’une urgence extrême, non seulement de revenir à l’éducation à la tolérance et aux bonnes pratiques de la laïcité mais aussi de sévir contre les incitations à la haine ne cessant de s’exprimer aux différents azimuts de l’échiquier politique.
C’est dans ce contexte délétère que nous saluons le billet courageux que Catherine Kintzler vient de publier dans son blog revue Mezetulle sous le titre :
« Un peu de musique contre l’antisémitisme »
Il contribuera, nous le souhaitons vivement, à changer la vie de ceux qui souffrent. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une belle leçon d’humanisme qui renvoie aux Lumières.
Les visiteurs pourront consulter (et écouter) l’article mentionné en cliquant ici.